Tir au canon !
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Re: Tir au canon !
J'avais déjà lancé une perche au début....
En plus, c'est pas très rentable :
-Au delà de 3 il y a les risques de TVA.....et tu ne peux plus garantir le prix final !
-Ensuite il y a le port entre toi et les autres acheteurs.....
Bof bof........
Tu ferais mieux de t'en prendre deux....et de revendre le second sur NB pour te payer le port
(C'est ce que j'aurais dû faire d'ailleurs.... )
En plus, c'est pas très rentable :
-Au delà de 3 il y a les risques de TVA.....et tu ne peux plus garantir le prix final !
-Ensuite il y a le port entre toi et les autres acheteurs.....
Bof bof........
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(C'est ce que j'aurais dû faire d'ailleurs.... )
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CLOSDELIF- Pilier du forum
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Re: Tir au canon !
CLOSDELIF a écrit:J'avais déjà lancé une perche au début....
En plus, c'est pas très rentable :
-Au delà de 3 il y a les risques de TVA.....et tu ne peux plus garantir le prix final !
-Ensuite il y a le port entre toi et les autres acheteurs.....
Bof bof........
Tu ferais mieux de t'en prendre deux....et de revendre le second sur NB pour te payer le port
(C'est ce que j'aurais dû faire d'ailleurs.... )
Pas c***. je vais y songer.
Mieux vaut se taire et passer pour un imbecile que l'ouvrir et prouver qu'on en est un.
Désolé pour les mots inversés, j'essaie de faire attention et de corriger, mais je ne vois pas toujours tout: Dyslexie de m******
ratapignata06- Pilier du forum
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Re: Tir au canon !
Et SURTOUT prend le port le moins cher.....C'est finalement le plus rapide et le seul où tu es sûr de ne pas avoir de TVA (Moins de 100 USD)ratapignata06 a écrit:CLOSDELIF a écrit:J'avais déjà lancé une perche au début....
En plus, c'est pas très rentable :
-Au delà de 3 il y a les risques de TVA.....et tu ne peux plus garantir le prix final !
-Ensuite il y a le port entre toi et les autres acheteurs.....
Bof bof........
Tu ferais mieux de t'en prendre deux....et de revendre le second sur NB pour te payer le port
(C'est ce que j'aurais dû faire d'ailleurs.... )
Pas c***. je vais y songer.
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CLOSDELIF- Pilier du forum
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Re: Tir au canon !
J'adore ce sujet ^^
ma petite contribution avec photos
vous pouvez le voir en video sur youtube
en tapant canon ardesa old iron sides
ma petite contribution avec photos
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en tapant canon ardesa old iron sides
Heliot- Membre
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Re: Tir au canon !
Oui, merci : excellent....... (Déjà vu via TMF....)
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CLOSDELIF- Pilier du forum
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Re: Tir au canon !
MerciCLOSDELIF a écrit:Oui, merci : excellent....... (Déjà vu via TMF....)
je crois que l'on fréquente tous les bons forums
Heliot- Membre
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Re: Tir au canon !
Il est magnifique !!!! Vite je vais voir la vidéo
Pocomas- Administrateur
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Re: Tir au canon !
Verchère a écrit:Quelque chose comme ça ?CLOSDELIF a écrit: ... Mais je ne perds pas espoir d'avoir un jour mon petit canon de rempart à l'échelle 1/1 afin d'agrémenter une encoignure de ma "maison"...
Bon d'accord tout est approximatif, mal proportionné, et on ne sait pas trop ce que c'est. Un canon de campagne à l'échelle 1/2, ou un canon de montagne au 1/1 ? Les articles de Salf, dans Cibles, m'avaient mis cela en tête depuis longtemps ; alors quand j'ai trouvé chez le ferrailleur de beaux tubes sans soudure épais, j'ai craqué. Mais je n'ai étudié l'artillerie qu'après...
C'est rustique, mais costaud, ce qui m'a permis de le prêter sans craintes. La peinture était à peine sèche que le maire du village le réquisitionnait pour décorer l'école primaire (??) durant les fêtes du bicentenaire de la Révolution. On l'a ensuite souvent vu au stand de La Caponnière, lors de collectes de fonds pour restaurer les forts de la région, ou parfois manié par les sous-off de l'ERM lors de leurs fêtes (plus facile à ballader en ville qu'un 155, et moins de paperasse).
Et, pas mal de fois, il a appuyé la charge de faux bleux mais vrais cavaliers, sabrant de faux indiens qui avaient plus ou moins réellement attaqué un vrai train à vraie vapeur chargé de vrais touristes pour les faussement rançonner ... le pauvre, ne s'y retrouvant plus, plâtrait indistinctement tout le monde !
Pas facile de dissuader les "indiens" de foncer sur la pièce chargée ; mais une démo préliminaire suffisait à montrer que même à blanc, faut pas s'y frotter : à 7 m d'un massif de fleurs pas une pétale ne tombe, mais à 2 m d'un seau en tôle lesté de quelques pierres, le seau gicle et s'en trouve tout écrabouillé !
Catégorie ? Personne n'a paru s'en soucier, pourtant il en a vu passer ; des 3, 4 ou 5 ficelles, quelques étoiles, des casquettes de préfet, un consul des USA avec inévitablement quelques agents discrets de chez nous pour écarter les importuns... Assurément, plus c'est gros, moins on se pose de questions.
Pour moi, je considérerais l'affût comme un support de rangement ; le tube posé sur l'épaule, étant lisse et très long, ça doit être comme un 12 monocoup, non ? Quoique je ne tirerais pas comme ça ; sur affût il recule déjà de 20 cm, alors à l'épaule...
Munitions :
Après 3 tirs d'épreuve (70 g PN, rondin de chêne de 500 g) qui ont allégrement perforé une jante d'auto (dans le sens de la longueur), on a procédé à des essais "crusher" sur un tube jumeau, plus court.
Crusher simpliste, donnant des valeurs assurément fausses mais reflétant bien les variations de charge (60 à 120 pseudo-bars). Il s'agissait surtout de définir le chargement donnant la plus forte détonnation avec la pression la plus basse, tout en économisant la poudre.
Pour ce calibre (48.5 mm), le boulet alu de 120 g est trop léger : à toutes les charges il donne des sons creux (60 à 80 pseudo-bars). Le zamak serait mieux mais il ne se comporte pas bien en coulée massive, et le plomb est trop lourd (quelques boulets en lynotype servent de modèle pour les moules de boulets alu).
Les charges fortes (50 g - 400 g) font plus de pression (120 pseudo-bars), plus de bruit certes ; mais guère plus que les charges moyennes 40 g - 250 g finalement retenues, qui donnent 100 pseudo-bars.
En conclusion, la détonation d'un canon doit s'entendre avec la poitrine autant qu'avec les oreilles, et pour ce faire il faut un lest assez lourd. De toutes façons, si c'est trop léger la poudre s'enflamme irrégulièrement. Le pire est le papier journal humide tassé, qui se comporte différement d'un coup sur l'autre (avec ça, on ferait éclater n'importe quoi).
A gauche les mandrins et gabarits, à droite quelques munitions : devant une étoupille, 3 boulets en alu, au fond le boulet en linotype (modèle de fonderie) et un moule souple pour les inutiles boulets en plâtre. Et deux cartouches à charge "hors normes", explosif passif. En bocal c'est un coup complet étanche, avec étoupille, en cas d'imprévu...
On utilise exclusivement des cartouches complètes en papier (dont il faut extraire le résidu après chaque coup), principalement donc 40 g PN, 40 cc sciure de bois bien séche séparée par une rondelle à jupe, 250 g de lest : chaux agricole en sachet papier pour les tirs à blanc, rouleau de PQ serti en étoile pour les tirs à mitraille légère (gros sable) ou lourde (balles ratées), obus explosif passif (le plus marrant).
L'obus alu est réservé aux tirs sur char-cible léger (très léger, une 2 CV ou 104 pourrie), mais on ne l'a fait qu'une fois (après, quelle corvée pour ramasser les éclats de verre et de plastique). Marrant tout de même, la 104 garée devant le tas de fumier, dans lequel les boulets qui traversaient presque à tout coup creusaient un léger sillon en crépissant le mur du fond de jolies trainées d'éclaboussures. On pelletait de suite pour récupérer le boulet bien chaud qui, un peu essuyé, repartait pour un tour...
Obus explosif passif : ça, pour une fois c'est peut-être moi qui l'ai inventé. Un tube métallique mince du bon diamètre, fermé d'un bout (en l'occurence des ébauches de bombe de laque en alu). Rempli de chaux agricole (le plâtre n'est pas assez lourd) et refermé en étoile au bout, puis obturé à la cire fondue. A l'impact l'enveloppe se déchire instantanément, la chaux continue en masse (défonce les obstacles légers) puis s'éparpille en un nuage gris-jaunâtre. Si ce n'est l'absence totale de flamme, on croirait voir l'éclatement d'un vrai obus (un petit, très petit). Avec un tube de 66 mm on pourrait utiliser les canettes de Coca, en 54mm celles de Red Bull (qui en plus sont très longues).
Mise à feu, au début bassinet et méche à canon sur un boute-feu. Calamiteux !
Puis rapidement, une "platine" amovible recevant une étoupille à percussion annulaire (cartouche de 22 LR, balle arrachée, remplie de PN et fermée par une boulette de cire). Un marteau libre est articulé sur le côté : l'anneau du tire-feu, engagé autour, le rabat brusquement lorsqu'on frappe le noeud du cordon en coulissant vivement la bobine. L'anneau s'échappe du marteau durant le mouvement, et une petite vis pointeau dépassant sous le marteau percute le bourrelet.
A gauche bouche et boulet alu (les marques sur le boulet correspondent à un pignon de distribution de 2 CV), puis la platine. Ensuite l'anneau du tire-feu engagé sur le marteau, puis la bobine du tire-feu et le noeud du cordon.
Excellents départs, jamais de longs feu (inutile même de dégorger la gargousse). Il faut toutefois un certain coup de main pour manoeuvrer le tire-feu assez brutalement (les dames ont quelques difficultés), mais d'un autre côté cela évite tout départ intempestif.
Précision ? A l'obus passif, on frôle le fût de 200 litres à 100 m, mais on le touche rarement (faut dire que la visée est mal fichue, je dois revoir ça). A 30 m on le culbute à tout coup, trou de 50 mm à l'entrée et 30 cm à la sortie (l'obus se déchire dedans et la masse de chaux défonce la paroi opposée).
Je vais essayer de vous extraire quelques photos d'une vieille vidéo pourrie prise lors d'un tir ; sinon j'essaie d'en faire une au 14 juillet, ça fait 2 - 3 ans que les voisins rouspètent : c'est pas la peine d'avoir un canon si on tire jamais, qu'y disent ; z'ont même proposé de payer la poudre...
oh mon prochain projet!
Dernière édition par Heliot le Mer 24 Avr 2013, 20:46, édité 1 fois
Heliot- Membre
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Re: Tir au canon !
C est bien beau tous çà
Les armes ont torturé mais aussi façonné le monde. Elles ont accompli le meilleur et le pire, enfanté l’infâme aussi bien que le plus grand, tour à tour rampé dans l’horreur ou rayonné dans la gloire. Honteuse et magnifique, leur histoire est celle des hommes.
Charles de Gaulle
manitou- Pilier du forum
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Re: Tir au canon !
Pocomas a écrit:Il est magnifique !!!! Vite je vais voir la vidéo
Merci!
Heliot- Membre
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Re: Tir au canon !
Voici le dernier BB.....
Cal 69 , bronze tourné , réplique d'une pièce période Louis XIV-XVI :
Le canon, bien réalisé, c'est un ami tourneur....
L'affut, copie d'un modèle XVIII-XIX, mal fini....C'est moi
Cal 69 , bronze tourné , réplique d'une pièce période Louis XIV-XVI :
Le canon, bien réalisé, c'est un ami tourneur....
L'affut, copie d'un modèle XVIII-XIX, mal fini....C'est moi
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CLOSDELIF- Pilier du forum
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Re: Tir au canon !
Mal fini ? Non, pas du tout. Je ne suis pas certain en effet que ces pièces d'artillerie avaient un fini ébénisterie -encore que, on aimait la belle ouvrage dans ce temps, il n'y a qu'à voir les sculptures sur les canons de cette époque, mais après un usage intensif en campagne... Tout dépend donc de l'époque où l'on veut représenter la pièce. Ce qui à mon avis est le plus anachronique ce sont les écrou 6 pans et leur air très "quincaillerie moderne".
Félicitations pour cette réalisation
Félicitations pour cette réalisation
lou gascoun- Pilier du forum
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Localisation : Au pays de d'Artagnan et du bien vivre.
Date d'inscription : 09/03/2009
Re: Tir au canon !
Tu as raison.....Il faudrait que je prenne du temps pour les retailler carrés à la Dremel....
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CLOSDELIF- Pilier du forum
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Date d'inscription : 03/09/2009
Re: Tir au canon !
Le problème du bois, c'est surtout la fibre : bien trop grosse. Pour une maquette, afin de respecter l'échelle, il faudrait un bois fibré très fin ; peu importe l'essence, on teinte. De toutes façons, c'était peint en vert olive, tout au moins au XIXe. Et tu as justement pris un bois qui me semble à grosses fibres.CLOSDELIF a écrit:Tu as raison.....Il faudrait que je prenne du temps pour les retailler carrés à la Dremel....:oops:
La finition est aussi un problème : les pièces d'origine étaient correctes, sans plus, mais avec la réduction d'échelle les défauts doivent réduire, et l'on arrive à une finition nickel. C'est pour ça que j'aime pas les maquettes : trop difficile à faire, alors qu'à l'échelle 1/1, les traces de lîmes et coups de marteau sont à la limite tolérés (voir le tour des anses sur des pièces anciennes exposées).
Boulons 6 pans : effectivement, ils ne se généralisent que sur les affûts métalliques, à partir de ~ 1860, mais il ne faut pas en faire une règle : je viens de vérifier sur les planches des tables de construction des mortiers de 22c, 27c et 32c datées 1848, et les boulons d'entretoise sont à 6 pans (à noter que les flasques sont en fonte). Idem sur une planche récapitulative de 1840 (mais les mortiers de 15c et éprouvette y ont des boulons 4 pans). Plus ancien, je n'ai que des plans de prototypes de 6 pouces, de 1809, 1810 et 1811, tous à flasques en bois et boulons 4 pans.
Alors je dirais qu'après 1830 on peut timidement commencer à se permettre le 6 pans, mais qu'avant il est plus prudent de se tenir au 4 pans.
Retailler carré à la Dremel ? Que nenni, ils deviendraient trop petits. Il suffit d'aller en chercher chez le quincailler du coin, ou du coin suivant : les boulons bois TRCC (Tête Ronde Collet Carré) sont encore parfois livrés d'origine avec des écrous carrés, bruts de cisaille certes, mais un bon coup de lîme y remédie. Par contre, on peut rarement les avoir sans les boulons... Et mettre des grosses et épaisses rondelles sous les écrous, à bord extérieur chanfreiné - très important pour l'aspect ... et la résistance.
Ce qui me choque, ce sont les susbandes de tourillons. Est-tu certain qu'il y en avait ? Parce-que généralement les gros mortiers, comme les gros canons, n'en avaient pas : avec le poids ça tenait, et si d'aventure l'ensemble basculait il valait mieux que cela se sépare. Sinon les susbandes auraient été de toutes façons faussées. En plus, la forme de ces susbandes est curieuse...
Par contre c'est plutôt des sous-bandes, qu'il devrait y avoir, pour que les tourillons ne matent pas le bois. Serrées par 2 boulons verticaux, un devant le tourillon, l'autre derrière... Pas facile à forger, mais avec disqueuse et soudure à l'arc c'est pas trop difficile (la difficulté est de rendre invisibles les traces de soudure).
Bon, je dis cela, mais je ne connais pas les détails de ce modèle ; pas XIXe quasi-assurément, du moins pas chez nous, et même XVIIIe j'ai des doutes (mais les anciens modèles d'avant Gribeauval ont pu rester en service jusqu'à la Révolution ; voire le 1er Empire).
EH ! J'avais pas vu le bord de l'image : le boulon d'entretoise, il doit serrer une grosse entretoise en bois, pas rester tout nu comme ça ; va prendre froid, le pauvre ! En plus, ça va vriller au tir.
Pas facile, de faire l'affût, hein ? On se focalise toujours sur le tube, mais sauf rare exception le plus difficile c'est toujours l'affût, et de très loin.
A la relecture, j'y reviens encore : ça fait un peu bizarre. Approximativement, je dirais que le tube est un peu primitif, disons du Louis XIV bien mastoc et nullement calculé ; mais que l'affût serait plutôt Louis-Philippe (à la rigueur Gribeauval), calculé au plus juste pour tenter de rendre les mortiers transportables.
Tu devrais prévoir une cale de pointage plus fine, rabotant au besoin les ergots de devant, afin de permettre un tir mi-tendu : on l'a fait chaque fois que l'affût s'y prêtait, vers 1840, car on avait constaté dans les campagnes précédentes qu'en tir de bombes roulantes et ricochantes les mortiers étaient moins décevants qu'en tir courbe.
Re: Tir au canon !
Mon cher Verchère, ta sagacité n'a d'égale que ta gentillesse.....
Tu as tout juste concernant mon "équipage"
-Comme je le disais, le canon est d'inspiration "ancien Régime" : Le modèle est directement tiré de l'encyclopédie de Diderot et d'Alembert....(1751-1772)
-L'affut est un modèle type "Louisphilippard", voire "Badinguet" en réalité tout en fonte, sans une once de bois !
Je suis parti de deux illustrations et une pièce de musée: certaines avaient ces bandes de tourillons, d'autre non.....Je les ai mise parce que c'est plus pratique à "manutentionner"
J'ai fait , les flasques en bois...parce que je ne suis pas équipé pour fondre....
J'ai choisi ce modèle d'affut....parce qu'il est simple...et que je n'ai pas trouvé le modèle exact qui allait avec ce mortier (les mortiers plus récents me plaisent finalement moins !)
Tout ça est perfectible bien sûr !
Merci encore de tes conseils , et "quand je serai grand" je ferai mieux, c'est sûr
Tu as tout juste concernant mon "équipage"
-Comme je le disais, le canon est d'inspiration "ancien Régime" : Le modèle est directement tiré de l'encyclopédie de Diderot et d'Alembert....(1751-1772)
-L'affut est un modèle type "Louisphilippard", voire "Badinguet" en réalité tout en fonte, sans une once de bois !
Je suis parti de deux illustrations et une pièce de musée: certaines avaient ces bandes de tourillons, d'autre non.....Je les ai mise parce que c'est plus pratique à "manutentionner"
J'ai fait , les flasques en bois...parce que je ne suis pas équipé pour fondre....
J'ai choisi ce modèle d'affut....parce qu'il est simple...et que je n'ai pas trouvé le modèle exact qui allait avec ce mortier (les mortiers plus récents me plaisent finalement moins !)
Tout ça est perfectible bien sûr !
Merci encore de tes conseils , et "quand je serai grand" je ferai mieux, c'est sûr
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CLOSDELIF- Pilier du forum
- Nombre de messages : 22791
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Localisation : 81
Date d'inscription : 03/09/2009
Re: Tir au canon !
Verchère m'a un peu précédé dans son exposé. Surtout sur les écrous 6 pans. :twisted:
Le tout c'est que tu en soit content, c'est ce qui compte.
Le tout c'est que tu en soit content, c'est ce qui compte.
Invité- Invité
Re: Tir au canon !
CLOSDELIF a écrit:... -L'affut est un modèle type "Louisphilippard", voire "Badinguet" en réalité tout en fonte, sans une once de bois !
... J'ai fait , les flasques en bois...parce que je ne suis pas équipé pour fondre....:oops:
... je n'ai pas trouvé le modèle exact qui allait avec ce mortier
Bon, juste pour un rappel, la fameuse ordonnance de 1732 ne rationnalise que les canons ; les mortiers restent donc comme par le passé, tout et n'importe quoi. Il est donc vain de rechercher le descriptif exact d'un modèle réglementaire, et tant qu'on reste dans le style montré par les docs anciens on est bon.
Gribeauval s'occupe des mortiers, mais en dernier lieu, c'est à dire que les mortiers "à la Gomer" des tables Gribeauval sont peut-être un peu posthumes. A partir de ce moment, on peut commencer à parler de types réglementaires, mais les anciens bric à brac restent en service (malheureusement).
Il faut bien comprendre que le tir des mortiers était si incertain et si éprouvant physiquement que beaucoup de militaires s'en désintéressaient, et qu'il fallut attendre les années 1830 pour qu'on daigne éudier une Instruction sur le Service rationnelle ; jusque là les mortiers passaient plus de temps enfoncés de travers dans 1 m de boue, qu'en position de tir ; et dans la même batterie chaque pièce était servie différement, ce qui n'améliorait ni le groupement du tir, ni la réputation de l'arme.
Il n'y a que les "mortiers de galiotte", boulonnés sur le pont de péniches spécialisées, qui étaient capables de tirs soutenus et assez groupés pour avoir un peu d'effet ; les autres incommodaient surtout les populations civiles, les poussant à harceler le Gouverneur de la Place pour qu'il capitule...
Maintenant, au niveau maquette, l'angle de vue ne permet pas la certitude, mais le tien se rapprocherait de l'affût de 22c Mle 1840 (qui n'est que la transcription en mm du type Gribeauval), à flasques massives en fonte, mais les entretoises transversales sont en bois. Il est effectivement illusoire d'espérer couler les flasques en fonte, mais des matériaux de substitution sont faciles à mettre en oeuvre, selon l'échelle : si c'est gros, du béton bien gras, coulé à plat dans un moule bricolé à grand renfort de polystyrène, et vibré. Si c'est assez petit, du zamak (poignées de portes de bagnoles, carburateurs, p. ex.) : c'est assez fusible, vers les 400° (avant le rouge, donc), sur un barbecue pas de problème, j'en ai même parfois fondu sur la cuisinière à gaz (propane, butane c'est trop juste). Moule formé par des gros bouts de ferraille mis en place sur une plaque de forte tôle ou de fonte, calés par derrière avec des poids, avec un remplissage périphérique au sable sec pour l'étanchéité. Plus on peaufine la forme des bouts de ferraille, plus la flasque obtenue sera fidèle et moins elle demandera de retouche manuelle. La couleur n'est pas bonne, certes : il est facile de peindre le béton, mais sur le zamak cela ne tient pas bien. Même oxydé, le zamak sera toujours d'un gris un peu trop clair.
Celui qui a l'habitude de fondre ses balles et de couler le reliquat de plomb dans des lingotières plus ou moins bricolées n'aura aucun problème avec le zamak, le comportement est assez voisin. En grosse masse il retasse beaucoup, un peu comme du linotype, et il vaut mieux couler la forme exacte, car c'est très désagréable à lîmer, toujours comme du linotype (la lîme glisse sans mordre). Et si on rate, y-a-qu'à refondre le ratage !
C'est quand même bien plus marrant à faire que de se taper un carrelage que tout le monde foulera au pieds ! Et ça coûte pas grand chose...
Moulage au sable, économique
Allez, je vous file une astuce pour faire des moules grossiers. Très officielle, trouvée dans l'incomparable bouquin de Rama, la "bible" de la fonderie.
Sable (non calcaire) tamisé le plus fin possible et bien lavé
10 à 15 % (en volume) de ciment noir (fondu Lafarge), bien mélangé
10 % (en vol.) d'eau, bien mélangé. Cela vous donne un sable humide, comme sur la plage.
Faire votre moule, comme sur la plage, en tassant fortement, voire en tapotant avec un bloc de ferraille, contre ou dans diverses formes préparées d'avance, calées côte à côte, etc. Ou simplement préparer un bloc épais, qui sera sculpté à la petite cuillère après durcissement. C'est pas bien costaud, le doigt s'enfonce facilement dedans, alors faut tasser en douceur et manier avec précaution. Si deux parties doivent être tassées l'une sur l'autre mais rester séparables, placer entre les deux un film alimentaire (qui fait toujours des plis, saleté), ou simplement une feuille de papier journal.
On a une demi-heure environ, pour procéder.
Ensuite, cela pourrait durcir tout seul mais cela sèche trop vite, et durcit mal. De toutes façons, c'est plus dur en chauffant : mettre dans le four de la cuisinière, à 70°, pendant une heure environ. Pour que cela ne séche pas, placer au bas du four un grand bac d'eau bien chaude. Attention : s'il y a un insert en polystyrène expansé, surtout ne pas dépasser 60 à 70° sinon le poly gonfle et fait tout éclater.
Sortir et laisser refroidir couvert d'un plastique (cela durcit encore pendant une heure), puis enlever le plastique pour que ça sèche en fin de refroidissement.
Vous pouvez alors gratter à la petite cuillère les détails que vous n'avez pas pu former au moulage, mais l'état de surface de ces retouches sera très granuleux. Arrondissez aussi les arêtes vives avec le doigt, qu'elles ne s'écaillent pas au mauvais moment.
Un ou deux jours de séchage supplémentaire ne sont pas nuisibles ; ce type de moule se conserve des années, s'il est stocké avec précaution (c'est très, très fragile).
Avant de couler, bien souffler pour enlever les poussières, poser sur une forte tôle couverte d'un lit de sable SEC, encadrer par des rebords (ou mettre dans un grand baquet) et remplir de sable SEC entre le moule et les rebords, pour bien le maintenir et juguler les fuites éventuelles. En cas de doute, on peut ceinturer le moule par des cales bloquées d'une façon ou d'une autre, pour éviter qu'il n'éclate sous la pression du métal liquide. En effet, une épaisseur de moule très faible suffit, qques cm (je descend souvent à 1 cm), mais alors ce n'est pas costaud du tout !
Quand on prend le moule en main et qu'on le gratouille, on ne croirait jamais que cela puisse résister à du métal en fusion, mais cela résiste au plomb (attention à la pression, c'est lourd), au zamak (~ 400°) et à l'alu (~ 700°). Pas essayé le bronze (~ 1200°), mais d'après le bouquin ça doit tenir.
L'état de surface de la pièce dépend surtout de la finesse de tamisage du sable, inutile de mettre plus de ciment. Pour une pièce grossière, le tamis à sable le plus fin disponible chez le quincailler peut à la rigueur suffire.
Au plomb et au zamak, il peut arriver que certaines parties du moule soient réutilisables. Sinon, broyer les morceaux de moule : le sable est un peu sale, il est encore bon pour du crépi mais pour un autre moule il vaut mieux prendre du sable neuf.
L'intérêt de cette technique est qu'elle n'utilise que des composants que tout un chacun se doit d'avoir toujours en stock pour d'autres usages, aucun tour de main pour le mélange (à l'inverse du vrai sable de fonderie, très rigoureux au niveau du dosage en eau et de la trituration, et des sables à durcisseur synthétique, qui se conservent très peu de temps). Et pour le serrage des moules ... c'est exactement comme des châteaux de sable.
Pour ceux qui voudraient essayer, avec du plomb c'est à priori le plus commode, mais j'ai l'impression qu'au zamak c'est plus facile (moins lourd), les 100° et quelques supplémentaires n'étant pas trop difficiles à obtenir. Par contre l'alu est plus exigeant : son changement d'état de solide à liquide absorbe énormément de calories, et le matériel de chauffe peut caler à ce moment, au stade pâteux.
En versant directement (coulée "en chute") dans une forme grande ouverte on a facilement de grandes satisfactions (le bel état de surface est au dessous, contre le sable ; le dessus est très moche). Puis on met un couvercle, en sable identique, bien lesté pour qu'il ne flotte pas sur le métal, et on coule "en chute" par un trou du couvercle, ce qui permet d'avoir un bel état de surface au dessus aussi.
Ensuite, le choix de l'emplacement de coulée optimal, les éventuels canaux pour amener le métal par en dessous (coulée "en source"), les "masselottes" pour éviter les retassures, c'est une toute autre affaire ! Avec toujours une incertitude quant aux résultats, d'ailleurs.
La fonderie, on l'oublie trop, est la seule technique métallurgique industrielle qui puisse se pratiquer sans matériel onéreux, avec juste des bricolages de circonstance (voyez les reportages sur les marchés africains, où l'on vous fond sur place et dans l'heure la gamelle que vous désirez). Quant aux connaissances théoriques, contrairement à la forge tout peut s'apprendre dans les bouquins (de toutes façons, quand on coule il n'y a pas de tour de main qui tienne : on n'est maître de rien, le métal fait comme il l'entend).
Sable (non calcaire) tamisé le plus fin possible et bien lavé
10 à 15 % (en volume) de ciment noir (fondu Lafarge), bien mélangé
10 % (en vol.) d'eau, bien mélangé. Cela vous donne un sable humide, comme sur la plage.
Faire votre moule, comme sur la plage, en tassant fortement, voire en tapotant avec un bloc de ferraille, contre ou dans diverses formes préparées d'avance, calées côte à côte, etc. Ou simplement préparer un bloc épais, qui sera sculpté à la petite cuillère après durcissement. C'est pas bien costaud, le doigt s'enfonce facilement dedans, alors faut tasser en douceur et manier avec précaution. Si deux parties doivent être tassées l'une sur l'autre mais rester séparables, placer entre les deux un film alimentaire (qui fait toujours des plis, saleté), ou simplement une feuille de papier journal.
On a une demi-heure environ, pour procéder.
Ensuite, cela pourrait durcir tout seul mais cela sèche trop vite, et durcit mal. De toutes façons, c'est plus dur en chauffant : mettre dans le four de la cuisinière, à 70°, pendant une heure environ. Pour que cela ne séche pas, placer au bas du four un grand bac d'eau bien chaude. Attention : s'il y a un insert en polystyrène expansé, surtout ne pas dépasser 60 à 70° sinon le poly gonfle et fait tout éclater.
Sortir et laisser refroidir couvert d'un plastique (cela durcit encore pendant une heure), puis enlever le plastique pour que ça sèche en fin de refroidissement.
Vous pouvez alors gratter à la petite cuillère les détails que vous n'avez pas pu former au moulage, mais l'état de surface de ces retouches sera très granuleux. Arrondissez aussi les arêtes vives avec le doigt, qu'elles ne s'écaillent pas au mauvais moment.
Un ou deux jours de séchage supplémentaire ne sont pas nuisibles ; ce type de moule se conserve des années, s'il est stocké avec précaution (c'est très, très fragile).
Avant de couler, bien souffler pour enlever les poussières, poser sur une forte tôle couverte d'un lit de sable SEC, encadrer par des rebords (ou mettre dans un grand baquet) et remplir de sable SEC entre le moule et les rebords, pour bien le maintenir et juguler les fuites éventuelles. En cas de doute, on peut ceinturer le moule par des cales bloquées d'une façon ou d'une autre, pour éviter qu'il n'éclate sous la pression du métal liquide. En effet, une épaisseur de moule très faible suffit, qques cm (je descend souvent à 1 cm), mais alors ce n'est pas costaud du tout !
Quand on prend le moule en main et qu'on le gratouille, on ne croirait jamais que cela puisse résister à du métal en fusion, mais cela résiste au plomb (attention à la pression, c'est lourd), au zamak (~ 400°) et à l'alu (~ 700°). Pas essayé le bronze (~ 1200°), mais d'après le bouquin ça doit tenir.
L'état de surface de la pièce dépend surtout de la finesse de tamisage du sable, inutile de mettre plus de ciment. Pour une pièce grossière, le tamis à sable le plus fin disponible chez le quincailler peut à la rigueur suffire.
Au plomb et au zamak, il peut arriver que certaines parties du moule soient réutilisables. Sinon, broyer les morceaux de moule : le sable est un peu sale, il est encore bon pour du crépi mais pour un autre moule il vaut mieux prendre du sable neuf.
L'intérêt de cette technique est qu'elle n'utilise que des composants que tout un chacun se doit d'avoir toujours en stock pour d'autres usages, aucun tour de main pour le mélange (à l'inverse du vrai sable de fonderie, très rigoureux au niveau du dosage en eau et de la trituration, et des sables à durcisseur synthétique, qui se conservent très peu de temps). Et pour le serrage des moules ... c'est exactement comme des châteaux de sable.
Pour ceux qui voudraient essayer, avec du plomb c'est à priori le plus commode, mais j'ai l'impression qu'au zamak c'est plus facile (moins lourd), les 100° et quelques supplémentaires n'étant pas trop difficiles à obtenir. Par contre l'alu est plus exigeant : son changement d'état de solide à liquide absorbe énormément de calories, et le matériel de chauffe peut caler à ce moment, au stade pâteux.
En versant directement (coulée "en chute") dans une forme grande ouverte on a facilement de grandes satisfactions (le bel état de surface est au dessous, contre le sable ; le dessus est très moche). Puis on met un couvercle, en sable identique, bien lesté pour qu'il ne flotte pas sur le métal, et on coule "en chute" par un trou du couvercle, ce qui permet d'avoir un bel état de surface au dessus aussi.
Ensuite, le choix de l'emplacement de coulée optimal, les éventuels canaux pour amener le métal par en dessous (coulée "en source"), les "masselottes" pour éviter les retassures, c'est une toute autre affaire ! Avec toujours une incertitude quant aux résultats, d'ailleurs.
La fonderie, on l'oublie trop, est la seule technique métallurgique industrielle qui puisse se pratiquer sans matériel onéreux, avec juste des bricolages de circonstance (voyez les reportages sur les marchés africains, où l'on vous fond sur place et dans l'heure la gamelle que vous désirez). Quant aux connaissances théoriques, contrairement à la forge tout peut s'apprendre dans les bouquins (de toutes façons, quand on coule il n'y a pas de tour de main qui tienne : on n'est maître de rien, le métal fait comme il l'entend).
Re: Tir au canon !
Merci !
Voilà une de mes sources:
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http://winchester-lsg.forumotion.com/
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Re: Tir au canon !
CLOSDELIF a écrit:Merci ! Voilà une de mes sources: ... PHOTO ...
Ben ... je n'ai pas ce modèle (3 boulons devant et 2 derrière) dans ma doc, qui n'est complète que pour les modèles "stabilisés" (à partir de 1840). Mais c'est du même style, les allégements dans la fonte au niveau des tirants ont déjà la forme définitive, seules quelques mesures permettraient de trancher ; je pencherais bien pour un affût de 22c, auquel on aurait ultérieurement ramené à 2 le nombre des tirants de devant (les 27c et 32c ayant, en Mle 1840, 3 tirants devant ET derrière). Pour l'époque, je dirais donc Révolution ou 1er Empire ... un peu au pif.
A noter que, curieusement, dans pas mal de musées l'identification exacte de ce genre de matériels n'est pas une priorité.
La raison de l'absence des entretoises en bois est évidente : elles ont pourri et n'ont pas été remplacées.
A noter les écrous, carrés à angles abattus, comme ceux représentés sur mes planches d'affûts en bois des années 1810.
Le mortier, lui, me semblerait d'un tracé plus ancien que l'affût ; et pas forcément compatible au tir, vu le mauvais appui des tourillons.
Si un jour tu voulais améliorer ton affût, voire en refaire un autre, je ne pourrais pas te passer de plans collant exactement avec ton mortier "ancien", mais :
- pour améliorer l'affût existant, des vues sous divers angles des affûts Mle 1840 ou 1848
- pour le refaire totalement, ceux des mortiers de 6" des années 1810 seraient assez crédibles (grosses flasques rectangulaires en bois, généreusement bardées de fer plat).
Mais tire déjà un peu avec, histoire de savoir à quoi il peut servir.
Au risque de me répéter, le tir sous de grands angles est un peu scabreux, ça peut parfois partir très loin, de façon imprévisible. Il est plus prudent de tirer sous les angles les plus faibles, avec au fond le mur d'un vieux bâtiment, au moins le temps d'apprivoiser les charges. Autant que possible, éviter les bourrages sur le projectile, qui sont difficiles à reproduire avec régularité ; la très faible longueur de la bouche à feu rend la Vo très sujette à la vitesse d'inflammation de la poudre, que la force de bourrage fait varier notablement.
Re: Tir au canon !
Merci pour ces précisions.....
Pour le tir, j'utilise très peu de poudre ( nettement moins de 1 g, la chambre "ardente" étant de petit diamètre ) et je ne recouvre pas le boulet.(je bourre donc au PQ uniquement sur la poudre)
Je dois maintenant faire des essais devant un plan d'eau pour évaluer la distance exacte de portée.....
Pour le tir, j'utilise très peu de poudre ( nettement moins de 1 g, la chambre "ardente" étant de petit diamètre ) et je ne recouvre pas le boulet.(je bourre donc au PQ uniquement sur la poudre)
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Re: Tir au canon !
Je pourrais éventuellement te trouver des charges d'époque en calibre d'origine, à extrapoler, mais comme tu vas certainement tirer des billes de plomb pleines à la place des bombes de fonte creuses, ce serait plus de l'élucubration que de l'extrapolation. Vu la bête, je pense que tu peux remplir la chambre rétreinte à ras bord, ce qui est sans doute le meilleur au point de vue régularité.CLOSDELIF a écrit:Merci pour ces précisions.....
Pour le tir, j'utilise très peu de poudre ( nettement moins de 1 g, la chambre "ardente" étant de petit diamètre ) et je ne recouvre pas le boulet.(je bourre donc au PQ uniquement sur la poudre)
Je dois maintenant faire des essais devant un plan d'eau pour évaluer la distance exacte de portée.....
Anciennement, lorsque la charge n'était pas directement puisée dans le tonnelet à la louche (bouffarde au bec, bien sûr), on disposait de charges en sachets préparés, que l'on déchirait et versait dans la chambre ; aux faibles charges, on tassait dessus le sachet vide froissé.
Entre chaque tir, soit on passait dans l'âme un écouvillon humide, soit on la frottait à la main avec un sac à terre mouillé, soit on versait dedans un seau d'eau qu'on vidait ensuite comme on pouvait ; ceci à la totale discrétion des servants, et variant d'une pièce à l'autre. Cause assurée de tirs de batterie erratiques, mais comme on fixait les angles de pointage à partir de tables de tir calculées dans le vide, on était de toutes façons certain de rater un objectif de taille réduite. Les récriminations véhémentes de Villantroys à ces propos, vers 1800 - 1810, sont assez croustillantes mais restèrent lettre morte, jusqu'à ce que dans les années 1830 il soit chargé d'y mettre bon ordre. Villantroys était un fameux technicien, un des rares qui soit alors rigoureux. On lui doit les 2 énormes mortiers (qu'on devrait plutôt dénommer obusiers) aux angles de la cour d'honneur des Invalides, prototypes en bronze débouchant sur le lancement d'une série en fonte, qui fut si longue à réaliser que la guerre était finie !
Les mortiers à chambre rétreinte étaient une fausse bonne idée. On pensait qu'en concentrant mieux la charge l'inflammation serait plus régulière, et on l'a même fait sur des canons de 16 et 24. Mais il y avait des problèmes de nettoyage, auxquels l'écouvillon à 2 diamètres étagés ne remédiait pas parfaitement.
De plus, quand l'inflammation se produisait au mieux, la pression concentrée sur une faible surface poinçonnait parfois la bombe, dont la qualité était souvent insuffisante. Ainsi, à Belfort en 1870, une partie des énormes anciens stocks de bombes s'est avérée inutilisable, car elles éclataient au départ - même à faible charge - et les morceaux retombaient sur les avant postes ; on y a par ailleurs constaté que les mortiers résistaient mieux que leurs affûts aux surcharges nécessaires pour tirer à 3000 m (même les flasques en fonte cassaient).
Lorsqu'à l'époque Gribeauval on a voulu comparer avec d'autres formes de chambre (il y eut même des chambres sphériques), la supériorité n'était pas flagrante alors on a généralisé le type "à la Gomer" (chambre tronçonique), qui s'était avéré le meilleur compromis. Sous la Restauration, on a même reforé cylindrique les canons lourds à chambre rétreinte ; mais en 1870, l'armement des places compte encore quelques anciens mortiers à chambre rétreinte.
Re: Tir au canon !
Je me régale littéralement à te lire....
Finalement, ces mini-canons US, par lesquels tout à commencé ici , m'ont amené à beaucoup de satisfactions: Apprendre des pans de l'Histoire que j'avais juste survolé, faire la connaissance de gens passionnants, découvrir quelques astuces de fonderie, bricoler un affut ,et....tirer au canon !
Et il me reste tant de chemin à parcourir avant de "mériter" mon veuglaire dans "la salle des gardes" de ma bastide....
Je ne sais pas combien nous sommes à lire ce "fil" mais parfois, je me pose la question de l'opportunité de demander la création d'une rubrique ad hoc.....
Finalement, ces mini-canons US, par lesquels tout à commencé ici , m'ont amené à beaucoup de satisfactions: Apprendre des pans de l'Histoire que j'avais juste survolé, faire la connaissance de gens passionnants, découvrir quelques astuces de fonderie, bricoler un affut ,et....tirer au canon !
Et il me reste tant de chemin à parcourir avant de "mériter" mon veuglaire dans "la salle des gardes" de ma bastide....
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CLOSDELIF- Pilier du forum
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Re: Tir au canon !
On le met en batterie d'abord, et ensuite on fait en sorte de le mériter. Si on n'y arrive pas, il vous le fait bien savoir !CLOSDELIF a écrit:Et il me reste tant de chemin à parcourir avant de "mériter" mon veuglaire dans "la salle des gardes" de ma bastide...
A voir, il faudrait que les amateurs se manifestent...CLOSDELIF a écrit:Je ne sais pas combien nous sommes à lire ce "fil" mais parfois, je me pose la question de l'opportunité de demander la création d'une rubrique ad hoc...
Bon, on va pas passer notre vie sur les mortiers, non ?
Alors j'avais préparé un truc, mais pas moyen de l'envoyer. C'est une petite application (100 ko) de simulation de tir d'artillerie ancienne ; juste une démo, sur laquelle j'ai arrêté de travailler pour l'instant, faute d'amateurs et de conseillers techniques, mais elle est déjà jouable.
Cependant, pas moyen de lier une pièce jointe à un message, et pas trouvé d'astuce pour contourner...
Alors, y-a-t-il une possibilité de la partager ?
Techniquement, elle pourrait même s'exécuter dans la fenêtre de lecture des messages, sur le navigateur Internet, comme une animation Flash (c'est une applet Java).
Re: Tir au canon !
Il n'est possible de joindre un fichier à un message que sur demande uniquement car certains se servaient de cette possibilité pour contourner l'interdiction de poster des photos pendant les 7 premiers jours de participation au forum et se faisant saturaient rapidement l'espace de sauvegarde qui nous est alloué.
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