« Halte ! Formez les faisceaux ! »

Un de mes frères vient de m’envoyer toute une collection de très vieilles photos de famille, plusieurs milliers, la plus part tirées des négatifs des plaques photographiques originales. Il faut dire que depuis 4 ou 5 générations il semblerait que les males de la famille transportent toujours avec eux un appareil photo, déficience génétique je présume. Il y a la des scènes dignes du déjeuner sur l’herbe de Manet des vues de la Sainte Victoire comme seul Cézanne pouvait les voir, et d’autres scènes bien plus scabreuses qui auraient pu intéresser  Larry Flynt.
Cette photo date, je présume, de 1900, date a laquelle mon grand père était dans l’armée. Il n’est pas sur la photo mais je pense qu’il devait toujours trimballer avec lui un appareil photo.
Quand j’étais enfant il me racontait ses tirs avec les carabines 92 qui étaient alors à la pointe du progrès. Quand il parti a la guerre en 1914, dans sa correspondance, écrite dans des trains militaires, il fait référence a ces mêmes carabines 92,  allant plusieurs fois du Nord au Sud de la France pour récupérer ici les uniformes, ici les chevaux, ici les pièces d’artillerie et finalement les carabines 92.

J’ai donc essayé avec des armes de cette époque de reproduire ces faisceaux.
Quand on n’a que 2 mains ce n’est pas des plus facile.







Best regards
Robert Olivier

Y'a pas, c'est rudement sympa ces photos d'epoque, et la version moderne l'est tout autant. Faudra bien que je retrouve les photos de l'arriere grand-pere avant et en 14, et celle du grand-pere en Syrie dans les annees 20.

Merci de partager avec nous ces souvenirs.

 

Excellent  

Mais pourquoi diable former ces sacrés faisceaux  

Mon hypothèse... : la platine des fusils à poudre noire à silex devaient être protégés de l'humidité du sol, d'où l'idée de les faire tenir debout... mais en fait je n'en sais rien  

Baccardi a écrit:Excellent   

Mais pourquoi diable former ces sacrés faisceaux   

Mon hypothèse... : la platine des fusils à poudre noire à silex devaient être protégés de l'humidité du sol, d'où l'idée de les faire tenir debout... mais en fait je n'en sais rien   

En partie ca, et aussi pour eviter la rouille au niveau de la mecanique. Si la plaque de couche s'oxide un peu la ou elle touche le sol, ca se frotte sans usure de pieces critiques...

 

Superbes photos Robert.  

La mise en faisceaux des armes permettait d'en assurer facilement la garde.

kelt

Magnifiques photos, merci Robert !
 

Il suffit juste de trouver trois 1892 avec bretelle, embouchoir sans quillon et baïonette du 1er type. Facile quoi
Les faisceaux, tous seul et sur la brique, pas facile..

Les faisceaux étaient formés durant les pauses (du moins dans ce que j'ai connu).

La troupe (section ou peloton) était mise sur 3 colonnes. Au commandement "Formez les faisceaux". Le rang du milieu tenait son fusil vertical et les rangs de gauche et droite accrochaient le leur par le quillon à celui-ci. Plus tard, Même dispositif, mais les deux rangs du côté accrochaient leur fusil, non pas au quillon de celui du milieu, mais au pontet.
Les faisceau étant formés, ils étaient impeccablement alignés, pas un canon qui ne soit dans le rang... et un préposé à la garde des faisceaux désigné.

Pourquoi ce dispositif ? A ce que je crois en savoir  :

1 - Cela évitait d'avoir des fusils qui traînent n'importe où.
2 - Seules les crosses touchent la terre  (ou l'herbe)  
3 - Cela permet d'avoir une vue d'ensemble d'armes impeccablement alignées. Ceux qui ont fait l'armée savent que celle-ci aime l'ordre et savent ce qu'est un alignement !
4 - Cela facilite effectivement la garde et il est plus difficile à un fusil accroché à son voisin d'aller se balader seul dans la campagne que s'il baguenaude n'importe où...

Belles photos de notre ami Vivelacolo qui est une véritable source de savoir et de documentation.

Ha he bien en plus de ces belle photos j'ai découvert la bobine de la baïonnette de ces carabines.
Je me posais la question depuis un bout et n'est pas non plus cherché très fort,    

La mise en faisceaux pouvait sans doute aussi favoriser une récupération plus rapide des armes
en cas de mauvaise rencontre inopinée???

Sujet édité suite au changement d'hébergeur.

Toujours un plaisir à relire  merci...

Les faisceaux "aux pontets", Forces Françaises en Allemagne en 1978, mais avec des U.S. 17. Eh oui, encore en service mais avec culasses soudées pour l'ordre serré, le parcours du combattant et du risque et les marches.




Encore bon anniversaire Robert.

Merci Alain.


Ces fusils US 17 ramènent des souvenirs.
Juillet/ Aout 1968 j’étais a l’armée, en charge au Mas de Cabanes qui n’était pas encore rattaché au Camp des Garrigues. J’avais donc  en ma possession toutes les clés du bâtiment, et surtout les clés des appartements qui n’étaient pas encore utilisés par l’armée, bien sur comme on m’avait dit de ne pas aller dans cette partie du château devinez ce que j’ai fait… La plupart des pièces étaient vides sauf  2 ou 3 des pièces ou il y avait des tréteaux a plusieurs étages sur lesquels étaient alignés des Us 17 qui m’apparurent comme étant fonctionnels et en très bon état 1000 peut être 2000 j’essaye de comparer au point de vue volume avec ce que j’ai en ma possession. J’avais accès aux différents inventaires du camp et   nulle part ce stock d’US 17 apparaissait.
Il y avait aussi sous le foyer au Camp des Garrigues une salle immense dont l’entrée avait été dissimulée et dont personne ne connaissait l’existence. J’avais découvert ca en examinant des vieux plans et structurellement quelque chose ne marchait pas je suis allé voir de plus prêt et bingo ! Cette salle était pleine à craquer d’équipement remontant à la deuxième guerre, Indochine Algérie, des vieux drapeaux des instruments de musique des pièces d’armes des uniformes etc., la vraie caverne d’Ali Baba oubliée par le temps

les "quillions" disparaissant, il a bien fallut adapter.

L'avantage des faisceaux est qu'il est difficile de subtiliser une arme sans provoquer un gros patatrac ! Il faut prendre simultanément l'ensemble.
Et si un gros malin y arrive discrètement, au premier coup d'oeil la sentinelle verra que quelque chose est dérangé.

C'était assez important à Berlin, sur le terrain, car les dunes de Tegel grouillaient de jeunes civls à l'esprit aventureux : une nana pour distraire la sentinelle, pendant que ses copains opéraient. On m'a raconté que c'est arrivé, un an après mon séjour ... mais ce n'est qu'une rumeur de mess...

TOMEÏ a écrit:Les faisceaux "aux pontets", Forces Françaises en Allemagne en 1978, mais avec des U.S. 17. Eh oui, encore en service mais avec culasses soudées pour l'ordre serré, le parcours du combattant et du risque et les marches.




Encore bon anniversaire Robert.

78...les meilleurs....perso, 78/02...........je vous raconte pas dans quelle arme, vous allez vous taper une barre.......

78-02 Au p*****, j'étais déjà sergent chef depuis un mois... Et j'allais être CT2 avant la fin de l'année, ça rajeunit pas...

Y a pas un problème là ?

rackham a écrit :"78-02 Au p*****, j'étais déjà sergent chef depuis un mois... Et j'allais être CT2 avant la fin de l'année, ça rajeunit pas..."

Déjà SCH à 16 ans ? si j'en crois la date de naissance 1962.....à 1978 ?
Alors que José à cette époque, et si j'en crois toujours sa date de naissance (1959) avait 19 ans.
La classe 1978 correspond aux jeunes gens nés en 1958. On peut devancer l'appel ou s'engager à 18 ou 19 ans. Mais à 16 ans !! et sachant qu'il faut un minimum de 4 ou 5 ans pour accéder aux 3 chevrons ???

TOMEÏ a écrit:Y a pas un problème là ?

rackham a écrit :"78-02 Au p*****, j'étais déjà sergent chef depuis un mois... Et j'allais être CT2 avant la fin de l'année, ça rajeunit pas..."

Déjà SCH à 16 ans ? si j'en crois la date de naissance 1962.....à 1978 ?
Alors que José à cette époque, et si j'en crois toujours sa date de naissance (1959) avait 19 ans.
La classe 1978 correspond aux jeunes gens nés en 1958. On peut devancer l'appel ou s'engager à 18 ou 19 ans. Mais à 16 ans !! et sachant qu'il faut un minimum de 4 ou 5 ans pour accéder aux 3 chevrons ???

Effectivement , j'avais devancer l'appel , car je pensais faire carrière , j'ai d'ailleurs passé le concours pour l' école de St Maxent et selon les conseils de l'officier d'orientation à cette époque...il m'avait conseiller celà....je pense après coup qu'il savait ce  qu'il faisait car j'ai même pas fini 1ère classe....
Pas très sage , et pas très obéissant non plus....

Bonsoir,
puisqu'on parle de faisceaux et d'US17 dans ce post... et comme je n'ai pas 3 mousquetons...





Notez que j'ai bien essayé de former un faisceau au pontet avec 3 fusils dans le style "FFA 1978" mais c'est moche et surtout instable. à moins qu'il fallait leur mettre des bretelles de Berthier ?

Joli faisceau d us17...mais ça demande une certaine dextérité  et de la concentration...

Les faisceaux au pontet avec trois 49/56 c'était pas facile non plus mais comme on se faisait pourrir s'ils tombaient et ben on s'appliquait. 

En plus avec un froid du mois de novembre à Saint-Maixent, l'ordre serré et les faisceaux avec les doigts qui collaient à l'acier du fusil . 

J'ai pas aimé 

pour répondre aux magnifiques photos  "familiales"  de vivelacolo j'ai ressorti des copies de photos anciennes  et particulièrement une de mon père tenant  un cheval blanc .....

au sujet de cette photo dont je vous demande d'identifier les armes  (  1943/44/45  )  et de la légende familiale  qui voudrait  "aux dires de mon père qu'ils attendaient avec un potentiel de quelques centaines de chevaux ..."  l'armée de Rommel  dans le sud Tunisien ... je ne serais sans doute pas né  si Monty  n'avait pas été aussi performant ...."

il me semble que les armes que portaient ces cavaliers devaient être de mousquetons ...





comme je ne souhaite pas oublier ma maman , militaire elle aussi ....qui a terminé la guerre comme mécanicien moteur dans l'aviation et particulièrement sur les avions Stampe et Vertongen  SV4B et SV4C

fabriqués par l'atelier industriel de l'air à ALGER  ( il faudrait que je trouve le temps de collationner toutes les archives familiales)






pour conclure et en mémoire de ce papa ...un peu fou de bolides à son époque  , juste une photo familiale de 1946 ou 47   (moi je devais être dans un panier au fond du side car ...)

Tres belles photos que tu nous présentes là.

On dirait bien des mousquetons berthier.