crosse K 31 en hêtre

http://www.scieriedulomont.com/services/etuvage/

à partir de 1946 , les crosses sont faites en hêtre étuvé de tchécoslovaquie

d'après ce lien il s'agit d'un bon traitement

Oui. Je suis content du mien. La teinte est très proche de celle du noyer de mon 96/11 et l'état de conservation, meilleur. Ce dernier point est probablement davantage dû aux conditions d'utilisation, d'entretien et de stockage, voire un peu à la différence d'âge, mais ça montre que ce hêtre (qui a fait mon désespoir quand j'ai déterminé que mon mousqueton était de 1947 et non de 1942) tient le coup lui aussi.

Le hêtre est nettement moins beau que le noyer et beaucoup moins facile à travailler.
Il est aussi sensible que le noyer aux parasites et pourritures, mais pas plus...

Et il est nettement plus robuste : vous avez déjà vu beaucoup de chaises d'usage courant en noyer, vous ?
Comme l'arbre pousse aussi vite mais plus facilement que le noyer **, il revient beaucoup moins cher.

Dans ces conditions, la logique d'une fabrication mécanisée de crosse économiques devait fatalement déboucher sur le hêtre (mais si vous voulez tailler une crosse à la main, prenez du noyer !)

** beaucoup ignorent que le noyer est un arbre à croissance rapide ; dans des conditions correctes, souvent exploitable à 50 ans. On utilisait autrefois beaucoup d'huile de noix, donc on plantait beaucoup de noyers, donc ce bois était très courant.

Verchère a écrit:Le hêtre est nettement moins beau que le noyer et beaucoup moins facile à travailler.

Franchement...bon, j'ai infiniment moins d'expérience des Suisses que toi, ne connaissant (bien) que mes deux exemplaires, mais posés l'un à côté de l'autre, on jurerait que leur bois vient du même type d'arbre, et pour tout dire, j'ai même une petite préférence pour la teinte de celui du K31, légèrement plus sombre (si, à l'achat, on m'avait demandé lequel des deux était en hêtre, j'aurais désigné sans hésiter le 96/11 !) Et je ne pense pas que sa monture ait été remplacée par une plus ancienne puisqu'elle est au même numéro.
Enfin, peu importe, du moment que ce n'est pas un lamellé-collé bleu...

D'accord avec toi verchère , le procédé d'étuvage n'est il pas aussi un procédé de stérilisation quant aux insectes et pourritures .

Pour ne pas se noyer, hêtre ou ne pas hêtre ...

Stephane5 a écrit:

Verchère a écrit:Le hêtre est nettement moins beau que le noyer et beaucoup moins facile à travailler.

... j'ai infiniment moins d'expérience des Suisses que toi, ...

Pas plus les Suisses que d'autres...
Et pour les caractéristiques des essences, je parlais "en général". La teinte varie d'une région à l'autre, d'un arbre à l'autre, et même d'un point à l'autre de l'arbre ; le veinage est plus caractéristique, mais il varie aussi dans d'importantes proportions.
De plus, les traitement (étuvage éventuel mais dans tous les cas huilage ou vernissage) peuvent nettement modifier la couleur, en fonction des produits utilisés.

Une certaine variabilité aussi pour la réaction sous le ciseau à bois, mais s'il est possible de tailler la totalité d'une crosse en noyer sans empoigner une seule fois le maillet (juste en appuyant sur le ciseau), avec du hêtre c'est plus la même !


L'étuvage est effectivement réputé assainir le bois, la chaleur tuant bon nombre de germes, d'oeufs et de larves, la vapeur dissolvant et entraînant les sucres piégés dans les canaux, rendant ainsi le bois moins appétent pour les bestioles.

Dans le cas d'une crosse de fusil il faut pourtant relativiser, car en général les conditions de stockage correct d'une arme de service ne sont pas propices aux ravageurs du bois. Les crosses mitées ou pourries par endroits, c'est surtout sur des armes ayant traîné n'importe-où sans entretien ; dans une collection exposée il faut toutefois quand même prendre garde aux cirons, et il elle est rangée au fond d'un placard le risque est très réel.

Merçi Verchère donc une crosse en hêtre est tout aussi bien adaptée qu'une crosse en noyer

La différence ne devrait pas influencer le prix de vente de l'arme .

Mmmh...si l'acheteur connaît le truc, il négociera fermement une crosse en hêtre, je pense...

Verchère, des produits à recommander (ou à éviter) pour protéger une crosse - en hêtre ou en noyer - sans commettre d'impair ? Merci.

Stephane5 a écrit:Mmmh...si l'acheteur connaît le truc, il négociera fermement une crosse en hêtre, je pense...
Verchère, des produits à recommander (ou à éviter) pour protéger une crosse - en hêtre ou en noyer - sans commettre d'impair ? Merci.

Y-a peut-être pas besoin de réinventer la roue, ce qui convenait autrefois doit encore convenir : huile de lin pour les crosses huilées (sans ajout de quoi-que ce soit), et vernis à la gomme-laque pour les crosses vernies (là, y-a des recettes spécifiques, très bien connues pour les suisses). Mais l'avantage du vernis, c'est qu'entre les réfections c'est sans entretien...
Pour une crosse en bouleau bitumé, les produits sont plus difficiles à trouver dans la droguerie du coin.

Le traitement d'une crosse "mitée" est plus délicat. Le lindane (xylophène) fut très efficace, mais de nos jours il est mal vu ; le formol injecté dans les trous de ver, idem...
Tous les ébénistes que j'ai consulté étaient unanimes sur le fait que les produits "non toxiques et non polluants", seuls disponibles actuellement, ont un point commun : leur quasi-inefficacité.
A force d'en vouloir trop, on se retrouve sans rien...


Le fait qu'un fusil avec crosse en hêtre cote moins haut qu'avec crosse en noyer ne peut reposer que sur une question esthétique ; et dans ce domaine la raison s'efface devant le fantasme...
Parce qu'à mon avis, au point de vue de l'utilisation le hêtre serait supérieur au noyer (déjà parce qu'il est plus robuste). Et je pense que si autrefois on utilisait systématiquement le noyer, c'est parce qu'on en avait beaucoup et qu'il se travaillait plus facilement à la main ou sur des machines à bois primitives qui ne tournaient pas assez vite.
Une crosse en hêtre n'est d'ailleurs pas forcément aussi moche que sur un Mas 36 ou 49-56 ; les crosses de K31 sont superbement finies, de même que celles de mousqueton Berthier (il y en eut à la fin, parallèlement au noyer).
On n'utilisait d'ailleurs pas certains bois plus résistants comme le chêne (trop difficile à travailler et tendant à casser net) ou le frêne (presque incassable mais difficile à travailler finement et travaillant beaucoup, avec peut-être assez de force pour voiler un canon).
Mais dans les pays nordiques où sans doute le noyer était rare, on prenait du bouleau ; de la Norvège à la Sibérie, ça fait tout de même une belle aire de répartition géographique...

Chez nous le noyer est devenu plus rare après la guerre de 14, certains disent suite à la sur-consommation de la guerre...
J'avais un vieux voisin qui assurait qu'au moins dans sa vallée (Vescemont) les nombreux noyers avaient simplement crevé suite à plusieurs années successives de gel tardif, qui avait bouzillé les bourgeons ; et que beaucoup de producteurs de noix avaient alors jeté l'éponge.
Autre cause peut-être, le fait que l'huile de noix ait perdu sa place dans les huiles de consommation courante ; car le bois était tout de même presque un sous-produit, le but de la culture étant la production de noix.

j'ai sur mon Mountain Big Bore Dikar en 54 une magnifique crosse en hêtre,qui a un veinage,des parties plus foncées ..bon,il y a eu aussi un traitement huile de lin+térébenthine +elbow oil+chiffon assez prolongé..

sur mon K31,le hêtre est plus discret ,comme sur mon m96,mais c'est toujours soigné.

http://www.pierreetboislausanne.ch/la-literie

un petit complément , reconnaître les essences de bois , remarquez les différences entre hêtre et cœur de hêtre .

père cuteur a écrit:... un petit complément , reconnaître les essences de bois , ...

J'aime bien "Chêne / Chêne sauvage" et "Noyer / Noyer sauvage" ; chez eux, "sauvage" signifie "second choix"...
Et la qualité des photos est malheureusement bien inégale, certaines sont excellentes et caractéristiques, mais d'autres sont tellement mauvaises qu'on ne voit même pas les veinages caractéristiques.
D'ailleurs, même avec le bois en main, on a parfois des doutes...

Pour ma part je reste sur les superbes planches couleurs des différentes essences de bois de mon vieux Larousse en deux volumes de 1928 qui sont bien plus agréables que des sites intertruc c'est ça être un vrai vieux c... ça se cultive mais, c'est tellement bon la nostalgie ...

http://lapins.menuisier.free.fr/Stage%201/Semaine%201/2-reconnaitre%20et%20identifier%20le%20mat%E9riau%20bois.pdf

d'autres détails ici .

kirvari39 a écrit:Pour ma part je reste sur les superbes planches couleurs des différentes essences de bois de mon vieux Larousse en deux volumes de 1928 qui sont bien plus agréables que des sites intertruc c'est ça être un vrai vieux c... ça se cultive mais, c'est tellement bon la nostalgie ...

si vieux que çà?

il y avait encore les bouts de bois de placage  pour bien montrer les différentes essences des bois?

Humour