Recherches informations sur le Dépôt Central (DC), puis la Section technique de l'artillerie (STA)
3 participants
Page 1 sur 1
Recherches informations sur le Dépôt Central (DC), puis la Section technique de l'artillerie (STA)
Bonjour,
Je recherche des informations sur le Dépôt Central de l'artillerie (D.C.), devenu Section technique de l'artillerie (STA) en 1886.
Où puis-je trouver des informations sur ces établissements, et leur rôle exact?
J'ai déjà la base, à savoir les emplacements (adresses), les différents bureaux qui les composent, ...
Je cherche surtout les différents liens avec les commissions d'étude de l'armement de Vincennes, le fonctionnement général, des photos (utilisables sur mon site), ... En vu de rédiger un article sur des revolvers mle 1873 modifiés par la STA... (spoiler!)
@Conservateur à posté une photo sur ce sujet: https://www.tircollection.com/t41020-revolver-1873-arme-d-essai, puis-je en savoir plus dessus? et l'utiliser s'il te plaît?
Merci d'avance pour vos informations, ou documentations à me conseiller!
Je recherche des informations sur le Dépôt Central de l'artillerie (D.C.), devenu Section technique de l'artillerie (STA) en 1886.
Où puis-je trouver des informations sur ces établissements, et leur rôle exact?
J'ai déjà la base, à savoir les emplacements (adresses), les différents bureaux qui les composent, ...
Je cherche surtout les différents liens avec les commissions d'étude de l'armement de Vincennes, le fonctionnement général, des photos (utilisables sur mon site), ... En vu de rédiger un article sur des revolvers mle 1873 modifiés par la STA... (spoiler!)
@Conservateur à posté une photo sur ce sujet: https://www.tircollection.com/t41020-revolver-1873-arme-d-essai, puis-je en savoir plus dessus? et l'utiliser s'il te plaît?
Merci d'avance pour vos informations, ou documentations à me conseiller!
Editeur d'un site consacré au revolver Chamelot Delvigne modèle 1873, et aux revolvers d'ordonnance Français: https://www.revolver1873.fr/
Re: Recherches informations sur le Dépôt Central (DC), puis la Section technique de l'artillerie (STA)
Je pense que tu peux essayer auprès du Musée de l'Artillerie de Draguignan.
Normalement, ils devraient être capables de t'en dire au moins un minimum.
Sinon, il y a le Centre des Archives de l'Armement à Châtellerault. Mais comme Vincennes, ce sont plutôt des généralistes. Ils vont avoir plus de documents que Draguignan, mais cet organisme ne dépend pas de leur Arme.
Enfin, en ces temps de confinement, il y a des chances que le téléphone sonne dans le vide ou que tu ne tombes que sur le gars de permanence qui expédie les affaires courantes.
Ça m'étonnerait qu'ils te fassent des recherches par téléphone. Au mieux, ils t'orienteront sur les cartons à venir consulter... Après le confinement.
Quant aux photos, toutes celles issues de ce genre d'institution ne sont pas gratuites.
J'imagine que tu connais ce site :
https://artillerie.asso.fr/basart/article.php3?id_article=1485
Normalement, ils devraient être capables de t'en dire au moins un minimum.
Sinon, il y a le Centre des Archives de l'Armement à Châtellerault. Mais comme Vincennes, ce sont plutôt des généralistes. Ils vont avoir plus de documents que Draguignan, mais cet organisme ne dépend pas de leur Arme.
Enfin, en ces temps de confinement, il y a des chances que le téléphone sonne dans le vide ou que tu ne tombes que sur le gars de permanence qui expédie les affaires courantes.
Ça m'étonnerait qu'ils te fassent des recherches par téléphone. Au mieux, ils t'orienteront sur les cartons à venir consulter... Après le confinement.
Quant aux photos, toutes celles issues de ce genre d'institution ne sont pas gratuites.
J'imagine que tu connais ce site :
https://artillerie.asso.fr/basart/article.php3?id_article=1485
Invité- Invité
Re: Recherches informations sur le Dépôt Central (DC), puis la Section technique de l'artillerie (STA)
Merci pour ce premier retour Ace of Spade,
Effectivement, je connais ce site, c'est là dessus que j'ai pris mes premiers renseignements.
Pour tes autres conseils, effectivement, je pense que ça va être un peu compliqué en ce moment.
De plus, je n'ai (pour le moment), pas vraiment besoin d'une tonne d'informations.
Je voudrait juste présenter succinctement le DC et la STA, dans un article, traitement principalement de 2 revolvers modèles 1873 modifiés par la STA, et 1 prototype du DC.
Je cherche donc plutôt leur fonctionnement et leurs liens avec le reste des administrations, ainsi que St Etienne.
N'existe-t-il pas un ouvrage traitant de ça?
Effectivement, je connais ce site, c'est là dessus que j'ai pris mes premiers renseignements.
Pour tes autres conseils, effectivement, je pense que ça va être un peu compliqué en ce moment.
De plus, je n'ai (pour le moment), pas vraiment besoin d'une tonne d'informations.
Je voudrait juste présenter succinctement le DC et la STA, dans un article, traitement principalement de 2 revolvers modèles 1873 modifiés par la STA, et 1 prototype du DC.
Je cherche donc plutôt leur fonctionnement et leurs liens avec le reste des administrations, ainsi que St Etienne.
N'existe-t-il pas un ouvrage traitant de ça?
Editeur d'un site consacré au revolver Chamelot Delvigne modèle 1873, et aux revolvers d'ordonnance Français: https://www.revolver1873.fr/
Re: Recherches informations sur le Dépôt Central (DC), puis la Section technique de l'artillerie (STA)
Il me semble que le Dépôt Central a développé des prototypes (pièces complètes ou affûts), dont certains ont été adoptés.
Et qu'ils construisaient des appareils de mesure, gabarits et calibres "entre / entre pas" pour les diverses manufactures, ce qui assurait l'interchangeabilité des productions.
Tu devrais regarder dans le bouquin de Challéat "Histoire technique de l'artillerie de terre en France pendant un siècle (1816 - 1919)", qui est peut-être (vraisemblablement) en ligne sur Gallica, et qui dans certains chapitres (que peu de gens lisent avec soin) traite de l'organisation administrative de l'Artillerie. Mais je n'ai pas souvenir d'avoir vu des détails sur les relations avec les manufactures.
NB : ce bouquin (pas très facile à lire) est très bien documenté car Challéat fut après la guerre de 14 le "grand patron" de l'Artillerie ; mais il ne couvre pas jusqu'à 1919, à cause du décès de l'auteur.
Et qu'ils construisaient des appareils de mesure, gabarits et calibres "entre / entre pas" pour les diverses manufactures, ce qui assurait l'interchangeabilité des productions.
Tu devrais regarder dans le bouquin de Challéat "Histoire technique de l'artillerie de terre en France pendant un siècle (1816 - 1919)", qui est peut-être (vraisemblablement) en ligne sur Gallica, et qui dans certains chapitres (que peu de gens lisent avec soin) traite de l'organisation administrative de l'Artillerie. Mais je n'ai pas souvenir d'avoir vu des détails sur les relations avec les manufactures.
NB : ce bouquin (pas très facile à lire) est très bien documenté car Challéat fut après la guerre de 14 le "grand patron" de l'Artillerie ; mais il ne couvre pas jusqu'à 1919, à cause du décès de l'auteur.
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: Recherches informations sur le Dépôt Central (DC), puis la Section technique de l'artillerie (STA)
Je dois avoir les historiques quelque part ! je vais regarder ce week-end ce que je peux retrouver !
Conservateur- Futur pilier
- Nombre de messages : 773
Age : 50
Date d'inscription : 05/01/2015
Re: Recherches informations sur le Dépôt Central (DC), puis la Section technique de l'artillerie (STA)
Bonjour,
Super! merci à vous 2!
Super! merci à vous 2!
Editeur d'un site consacré au revolver Chamelot Delvigne modèle 1873, et aux revolvers d'ordonnance Français: https://www.revolver1873.fr/
Re: Recherches informations sur le Dépôt Central (DC), puis la Section technique de l'artillerie (STA)
Effectivement, Verchère a raison, tu vas trouver, je pense, ton bonheur dans le tome 2 de l'étude qu'il citait :
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6447033t/f33.item.texteImage.zoom
Je trouve ces deux ouvrages (que je ne connaissais pas, je le confesse) absolument formidables, tant du point de vue texte que photos ou gravures.
Et il y a même des choses concernant davantage le thème de ce forum.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6447033t/f33.item.texteImage.zoom
Je trouve ces deux ouvrages (que je ne connaissais pas, je le confesse) absolument formidables, tant du point de vue texte que photos ou gravures.
Et il y a même des choses concernant davantage le thème de ce forum.
Invité- Invité
Re: Recherches informations sur le Dépôt Central (DC), puis la Section technique de l'artillerie (STA)
Y-a pas grand chose sur l'Histoire de l'Artillerie en France, du moins en ouvrages anciens directement connectés aux sources.
Celui de Favé (éminence grise de Napoléon III) est sans doute intéressant mais je ne l'ai pas lû.
Celui du Gal Suzane est peu volumineux, et ne rentre dans les détails que pour les fusées (auxquelles il avait personnellement travaillé).
Celui de Challéat ne se veut en fait qu'un historique du travail du Comité d'Artillerie. C'est pourquoi tous les matériels ne sont pas cités, et surtout pas équitablement : il insiste particulièrement sur ceux dont le Comité s'est particulièrement occupé (et ne détaille d'ailleurs même pas son propre travail, sur les affûts de 75 pour casemates de Bourges).
C'est donc assez incomplet ... mais force est de s'en contenter !
Celui de Favé (éminence grise de Napoléon III) est sans doute intéressant mais je ne l'ai pas lû.
Celui du Gal Suzane est peu volumineux, et ne rentre dans les détails que pour les fusées (auxquelles il avait personnellement travaillé).
Celui de Challéat ne se veut en fait qu'un historique du travail du Comité d'Artillerie. C'est pourquoi tous les matériels ne sont pas cités, et surtout pas équitablement : il insiste particulièrement sur ceux dont le Comité s'est particulièrement occupé (et ne détaille d'ailleurs même pas son propre travail, sur les affûts de 75 pour casemates de Bourges).
C'est donc assez incomplet ... mais force est de s'en contenter !
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: Recherches informations sur le Dépôt Central (DC), puis la Section technique de l'artillerie (STA)
Merci pour les liens!
Je vais voir si je peux sortir ca pour le mettre sur une liseuse, avec ce beau temps, je pourrai le lire dehors!
Je vais voir si je peux sortir ca pour le mettre sur une liseuse, avec ce beau temps, je pourrai le lire dehors!
Editeur d'un site consacré au revolver Chamelot Delvigne modèle 1873, et aux revolvers d'ordonnance Français: https://www.revolver1873.fr/
Re: Recherches informations sur le Dépôt Central (DC), puis la Section technique de l'artillerie (STA)
Quentin1873 a écrit:Bonjour,
Je recherche des informations sur le Dépôt Central de l'artillerie (D.C.), devenu Section technique de l'artillerie (STA) en 1886.
Où puis-je trouver des informations sur ces établissements, et leur rôle exact?
J'ai déjà la base, à savoir les emplacements (adresses), les différents bureaux qui les composent, ...
Je cherche surtout les différents liens avec les commissions d'étude de l'armement de Vincennes, le fonctionnement général, des photos (utilisables sur mon site), ... En vu de rédiger un article sur des revolvers mle 1873 modifiés par la STA... (spoiler!)
@Conservateur à posté une photo sur ce sujet: https://www.tircollection.com/t41020-revolver-1873-arme-d-essai, puis-je en savoir plus dessus? et l'utiliser s'il te plaît?
Merci d'avance pour vos informations, ou documentations à me conseiller!
Bonjour,
Je relance ce post.
Je me met à la lecture des éléments cités ci-dessus, mais si certains ont des ouvrages ou autres informations, je suis preneur...
Article en préparation, sur mon site, sur 3 revolvers modèles 1873, modifiés par la STA...
Editeur d'un site consacré au revolver Chamelot Delvigne modèle 1873, et aux revolvers d'ordonnance Français: https://www.revolver1873.fr/
Re: Recherches informations sur le Dépôt Central (DC), puis la Section technique de l'artillerie (STA)
Il me semble que le Cne Gras était en 1873 affecté au Dépôt Central, et que c'est là que fut fabriqué le prototype de son fusil ; entre autres...
Tu n'as pas tiré assez d'infos de Challéat ?
Tu n'as pas tiré assez d'infos de Challéat ?
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: Recherches informations sur le Dépôt Central (DC), puis la Section technique de l'artillerie (STA)
Je ne sais si ces infos te sont familières :
- de présenter le travail des inspections,
- de donner au gouvernement, sur le perfectionnement du service de l’artillerie en général, des vues résultant des discussions qui avaient eu lieu pendant la durée de la session".
l’Empereur décide en 1811 de rénover le comité chargé "d’examiner et de discuter tous les projets qui lui seraient renvoyés par le ministre de la Guerre". Il lui laisse la surveillance du dépôt central et de l’atelier de précision et l’examen des résultats des expériences et essais. Cette mesure n’a guère d’effet et Napoléon s’inquiète d’autant plus qu’il a pris lui-même la direction de l’artillerie à la mort du général Eblé1 survenue huit jours après celle de son prédécesseur Lariboisière. L’Empereur écrivait le 18 janvier 1814 au ministre Clarke, à propos de la perte de 150 000 coups de canon à Mayence : "l’artillerie est mal guidée... il faudrait avoir un comité d’artillerie comme le Génie a un comité de défense, lequel serait chargé de prendre tous les jours connaissance des progrès de l’ennemi, et de nos envois qui seront en route et donnerait des ordres". Dix jours plus tard, le duc de Feltre reforme un comité central de l’artillerie divisé en trois sections : la première s’occupera de la formation et de l’équipement des armées ; la seconde des manufactures, ateliers, fonderies, forges et de l’armement des troupes ; enfin la troisième, de l’armement des places fortes, de la défense de Paris et de la garde nationale.
En matière de production d’armements, le comité ne jouait d’ailleurs aucun rôle direct. Sous la Convention c’était une "commission des armes et poudres" (décret du 13 pluviôse an III), d’ailleurs éphémère, qui était chargée de la fourniture aux armées des armes et munitions qu’elles demandaient, de la fabrication des poudres et de la récolte du salpêtre. Le rôle de fournisseur d’armes a été dévolu ultérieurement aux bureaux du ministre de la Guerre qui disposait des poudreries et raffineries, des forges, fonderies et manufactures placées les unes sous le régime de la régie directe, les autres confiées à des entrepreneurs qui travaillaient sur des marchés de l’État, tandis que les métaux nécessaires aux fonderies étaient fournis par l’industrie sur commandes et sous le contrôle de l’administration et que la responsabilité des poudres était confiée au ministère des Finances (loi du 13 fructidor an III). Le comité n’intervenait guère qu’en matière d’études : il triait les inventions qui lui étaient soumises, suggérait les travaux à faire sur celles qu’il retenait, proposait au ministre des expériences et essais, approuvait ou rejetait les modifications ou les nouveautés présentées. Il n’avait de crédits que pour assurer le fonctionnement du dépôt central et de l’atelier de précision lorsqu’ils étaient placés sous ses ordres.
Le dépôt central comprend un certain nombre de commissions (bâtiments, matériel, armement des places, armement des côtes), le musée, les archives, le laboratoire de chimie qui comprend un membre de l’Académie des sciences (longtemps Gay Lussac), l’atelier de précision, les inspections des forges, des manufactures et des fonderies.
En fait, le comité ne prendra réellement vie qu’en 1795, selon les dispositions de la loi du 18 floréal an III (7 mai 1795) et des trois arrêtés subséquents. Il est chargé de :
- "donner des avis motivés sur les objets du service de l’artillerie, tant du personnel que du matériel, qui pourraient lui être soumis par le gouvernement,- de présenter le travail des inspections,
- de donner au gouvernement, sur le perfectionnement du service de l’artillerie en général, des vues résultant des discussions qui avaient eu lieu pendant la durée de la session".
En outre, il est chargé de la surveillance de l’atelier de précision créé en 1795 pour assurer la construction et l’uniformité des instruments vérificateurs des armes et munitions, et de la direction, qui lui sera d’ailleurs enlevée rapidement au profit du directeur de l’artillerie de Paris, du dépôt où sont conservées les modèles de bouche à feu et d’armes portatives ainsi que les archives, mémoires et manuscrits correspondants. Enfin, il fait exécuter les expériences que le ministre juge utile d’entreprendre sur des matériels nouveaux conçus en fonction des innovations retenues.
Le 6 ventose an 8 (24 février 1800) le comité répond, en ce qui concerne la réalisation des armements, qu’il a trié les inventions qui lui étaient présentées et éliminé celles qui lui avaient paru dangereuses, trop coûteuses et inutiles, qu’il a rencontré des difficultés insurmontables pour retrouver et regrouper les livres et les machines relatifs à l’artillerie se trouvant dans les "cabinets de curieux" ou dans les bibliothèques nationales, comme il avait été invité à le faire au Dépôt central, et qu’il a développé l’activité de l’atelier de précision chargé du dessin et de la fabrication des instruments vérificateurs. Il désire que l’on adopte de nouveaux modèles de hausses pour les bouches à feu. Il souligne qu’il faut conserver le culot lourd des bombes parce que celles-ci tombent ainsi par l’arrière ce qui leur permet de "conserver leur feu qui les amène nécessairement à l’explosion et qu’elles risquent moins ainsi de se briser en tombant". Par contre, il faut l’alléger aux "obus qui ont des trajectoires courtes et peu relevées et n’ont pas le temps d’obéir à l’excès de pesanteur du culot qui leur ferait toucher terre de ce côté", parce qu’aussi leur fabrication sera plus facile et qu’ils contiendront plus de poudre. Il demande que la fabrication des calibres lunettes pour projectiles soit assurée dans les ateliers de construction car le besoin peut en être soudain et fréquent et que les ouvriers doivent conserver la main. Mais les étoiles mobiles de contrôle de l’âme des bouches à feu doivent être confiées à l’atelier de précision parce que plus difficiles à faire et par souci d’uniformité. Il souhaite pouvoir faire des essais de trempe des "fontes et aciers". Il a proposé l’adoption de divers accessoires : nouvelle baguette à fusil plus légère, nouveau compas d’épaisseur pour mesurer, dans les manufactures d’armes, l’épaisseur des canons de fusil.l’Empereur décide en 1811 de rénover le comité chargé "d’examiner et de discuter tous les projets qui lui seraient renvoyés par le ministre de la Guerre". Il lui laisse la surveillance du dépôt central et de l’atelier de précision et l’examen des résultats des expériences et essais. Cette mesure n’a guère d’effet et Napoléon s’inquiète d’autant plus qu’il a pris lui-même la direction de l’artillerie à la mort du général Eblé1 survenue huit jours après celle de son prédécesseur Lariboisière. L’Empereur écrivait le 18 janvier 1814 au ministre Clarke, à propos de la perte de 150 000 coups de canon à Mayence : "l’artillerie est mal guidée... il faudrait avoir un comité d’artillerie comme le Génie a un comité de défense, lequel serait chargé de prendre tous les jours connaissance des progrès de l’ennemi, et de nos envois qui seront en route et donnerait des ordres". Dix jours plus tard, le duc de Feltre reforme un comité central de l’artillerie divisé en trois sections : la première s’occupera de la formation et de l’équipement des armées ; la seconde des manufactures, ateliers, fonderies, forges et de l’armement des troupes ; enfin la troisième, de l’armement des places fortes, de la défense de Paris et de la garde nationale.
En matière de production d’armements, le comité ne jouait d’ailleurs aucun rôle direct. Sous la Convention c’était une "commission des armes et poudres" (décret du 13 pluviôse an III), d’ailleurs éphémère, qui était chargée de la fourniture aux armées des armes et munitions qu’elles demandaient, de la fabrication des poudres et de la récolte du salpêtre. Le rôle de fournisseur d’armes a été dévolu ultérieurement aux bureaux du ministre de la Guerre qui disposait des poudreries et raffineries, des forges, fonderies et manufactures placées les unes sous le régime de la régie directe, les autres confiées à des entrepreneurs qui travaillaient sur des marchés de l’État, tandis que les métaux nécessaires aux fonderies étaient fournis par l’industrie sur commandes et sous le contrôle de l’administration et que la responsabilité des poudres était confiée au ministère des Finances (loi du 13 fructidor an III). Le comité n’intervenait guère qu’en matière d’études : il triait les inventions qui lui étaient soumises, suggérait les travaux à faire sur celles qu’il retenait, proposait au ministre des expériences et essais, approuvait ou rejetait les modifications ou les nouveautés présentées. Il n’avait de crédits que pour assurer le fonctionnement du dépôt central et de l’atelier de précision lorsqu’ils étaient placés sous ses ordres.
Le dépôt central comprend un certain nombre de commissions (bâtiments, matériel, armement des places, armement des côtes), le musée, les archives, le laboratoire de chimie qui comprend un membre de l’Académie des sciences (longtemps Gay Lussac), l’atelier de précision, les inspections des forges, des manufactures et des fonderies.
Conservateur- Futur pilier
- Nombre de messages : 773
Age : 50
Date d'inscription : 05/01/2015
Conservateur- Futur pilier
- Nombre de messages : 773
Age : 50
Date d'inscription : 05/01/2015
Sujets similaires
» TAR en section
» SNT
» Comment retirer l'oxydation sur les métaux ferreux
» percussion central cachè
» information sur le SIA
» SNT
» Comment retirer l'oxydation sur les métaux ferreux
» percussion central cachè
» information sur le SIA
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum