aciérie Suisse
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aciérie Suisse
Bonjour
l'aciérie Soleuroise , existe t'elle encore , sinon dans les années 30 , quels étaient ses moyens de production , type de four ....
https://www.tircollection.com/t39513-k-31-le-manuel-du-soldat-en-pdf
question en rapport avec la page 6 de ce manuel .
l'aciérie Soleuroise , existe t'elle encore , sinon dans les années 30 , quels étaient ses moyens de production , type de four ....
https://www.tircollection.com/t39513-k-31-le-manuel-du-soldat-en-pdf
question en rapport avec la page 6 de ce manuel .
père cuteur- Membre expert
- Nombre de messages : 607
Age : 70
Localisation : Belgique
Date d'inscription : 05/08/2018
Re: aciérie Suisse
La sidérurgie helvétique n'est guère connue chez nous, au point qu'on se demanderait s'ils avaient quitté l'age de pierre...
Sans doute parce-qu'elle était peu agressive au niveau international, mais certains écrits (déjà anciens) montrent que non seulement elle existait, mais qu'elle était de bon niveau.
Par exemple, au début du XIXe la sidérurgie franc-comtoise vivait ses dernières années de splendeur, étranglée par la distance des mines de charbon et par l'épuisement des ressources forestières locales, utilisées sous forme de charbon de bois.
Le charbon de bois, contenant beaucoup moins d'impuretés que la houille, donnait des métaux nettement meilleurs mais la ressource en bois était limitée : très strictement contingentée sous l'ancien régime, où le pouvoir "voyait loin", elle était restée relativement contrôlée après la Révolution.
Alors pour subvenir à l'essort industriel on a commencé à économiser au maximum l'énergie, en recyclant les gaz imbrûlés, en récupérant la chaleur des fumées pour préchauffer l'air de combustion (procédé Siemens), en accolant les fours d'affinage pour partager la chaleur des parois, etc. Mais la transformation du bois en charbon faisait toujours perdre pas mal de combustible et ça grevait le prix de revient du métal !
On lorgnait donc sur la métallurgie suisse, qui paraît-il réussissait à charger les haut-fourneaux avec du bois vert au lieu de charbon de bois ou de houille. Il se pourrait que ces secrets aient été bien gardés ; ou qu'en fait la technique n'ait pas été si efficace que ça...
Mais ça c'était plutôt dans les années 30 ... 1830 !
Sans doute parce-qu'elle était peu agressive au niveau international, mais certains écrits (déjà anciens) montrent que non seulement elle existait, mais qu'elle était de bon niveau.
Par exemple, au début du XIXe la sidérurgie franc-comtoise vivait ses dernières années de splendeur, étranglée par la distance des mines de charbon et par l'épuisement des ressources forestières locales, utilisées sous forme de charbon de bois.
Le charbon de bois, contenant beaucoup moins d'impuretés que la houille, donnait des métaux nettement meilleurs mais la ressource en bois était limitée : très strictement contingentée sous l'ancien régime, où le pouvoir "voyait loin", elle était restée relativement contrôlée après la Révolution.
Alors pour subvenir à l'essort industriel on a commencé à économiser au maximum l'énergie, en recyclant les gaz imbrûlés, en récupérant la chaleur des fumées pour préchauffer l'air de combustion (procédé Siemens), en accolant les fours d'affinage pour partager la chaleur des parois, etc. Mais la transformation du bois en charbon faisait toujours perdre pas mal de combustible et ça grevait le prix de revient du métal !
On lorgnait donc sur la métallurgie suisse, qui paraît-il réussissait à charger les haut-fourneaux avec du bois vert au lieu de charbon de bois ou de houille. Il se pourrait que ces secrets aient été bien gardés ; ou qu'en fait la technique n'ait pas été si efficace que ça...
Mais ça c'était plutôt dans les années 30 ... 1830 !
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: aciérie Suisse
Merci verchère , sans autres précisions , on peut dire qu'ils utilisaient des fours Siemens Martin .
père cuteur- Membre expert
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Age : 70
Localisation : Belgique
Date d'inscription : 05/08/2018
Re: aciérie Suisse
Le four Martin (avec réchauffeur Siemens) s'imposait dès avant 1900 pour les aciers fins au carbone, et s'impose peut-être encore ; le terme "acier Martin" était un gage de qualité, encore dans les années 1960.
Les fours électriques étant plutôt destinés aux aciers spéciaux, plus exigeants sur les conditions d'affinage ; mais tout dépend du prix de l'électricité, bien moins chère près des barrages hydrauliques (d'autant plus si l'éloignement des mines impose de longs charrois de charbon).
Les convertisseurs Bessemer et Thomas dont on nous rebattait les oreilles à l'école étant surtout bons pour produire des gros volumes d'acier à poutrelles et à rails de chemin de fer.
Le four Martin fonctionne au gaz, mais de provenance sans doute assez libre. Plutôt un gaz de charbon (genre "gaz de ville"), mais on pouvait certainement partir de bois ou de sciure (vers 1910, pour les gros moteurs à explosion fixes on gazéifiait tout ce qu'on pouvait, avant que l'industrie pétrolière ne prenne son essort)...
Si l'aciérie produisait sa fonte on avait en sortie des haut-fourneaux des gaz incomplètement brûlés réutilisables, et si un four à coke était sur place il générait des gaz à haute valeur combustible.
Les fours électriques étant plutôt destinés aux aciers spéciaux, plus exigeants sur les conditions d'affinage ; mais tout dépend du prix de l'électricité, bien moins chère près des barrages hydrauliques (d'autant plus si l'éloignement des mines impose de longs charrois de charbon).
Les convertisseurs Bessemer et Thomas dont on nous rebattait les oreilles à l'école étant surtout bons pour produire des gros volumes d'acier à poutrelles et à rails de chemin de fer.
Le four Martin fonctionne au gaz, mais de provenance sans doute assez libre. Plutôt un gaz de charbon (genre "gaz de ville"), mais on pouvait certainement partir de bois ou de sciure (vers 1910, pour les gros moteurs à explosion fixes on gazéifiait tout ce qu'on pouvait, avant que l'industrie pétrolière ne prenne son essort)...
Si l'aciérie produisait sa fonte on avait en sortie des haut-fourneaux des gaz incomplètement brûlés réutilisables, et si un four à coke était sur place il générait des gaz à haute valeur combustible.
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
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