UN JP SAUER ET FILS DE 1943
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obaneck
pascal p
BERTHIER
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UN JP SAUER ET FILS DE 1943
Cher(e)s expert(e)s
Je viens d'acquérir auprès d'un professionnel, un CE 43 manifestement sortie de grenier (sec) et pour un prix, négocié, qui se rapproche d'un niveau acceptable pour un Mauser, loin des abus manifestes constatés de nos jours pour ce genre d'article.
Les pièces sont au numéro sauf la culasse (mais toutes les pièces de celles-ci sont aux même numéro) et le garde main.
Par ailleurs, le canon est dans un étincelant état de propreté.
place aux photos :
[url=https://servimg.com/view/20359301/46][/url]
L'oxydation n'est que de surface et un démontage rapide à permis de constater que quelques araignées ont vécu dans le magasin. Ça semble confirmer mon hypothèse d'un stockage prolongé dans un endroit sec.
Quelques questions me brûlent les lèvres:
-La culasse n'est pas au numéro du reste de l'arme: Pourquoi encore un k98 dans cette situation?. Je sais, on déjà évoqué le sujet mais je suis très intrigué par cette question ! J'ai donc pris une loupe et j'ai regardé de très près la surface du métal du tonnerre et de la culasse: l'oxydation est identique. On ne peut donc envisager le remontage post WWII par un armurier civil (ou alors il à stocké l'engin plusieurs année dans son grenier pour lui donner une patine et vendre plus cher sur NB ). Donc nous pouvons écarter cette hypothèse en l'espèce.
Mais qu'est ce qui peut justifier l'existence d'un aussi grand nombre de K98 dans cette situation?
-Depuis plusieurs mois, on voit ressortir des K98 CE 42 et 43 (apparemment issus de Bretagne ou de l'ouest de la France comme celui-ci) en quantité relativement importante (notamment sur NB depuis mi 2021) Qu’est ce qui pourrait expliquer cette relative abondance pour un même fabricant sur deux années, 42 et 43?
L'arme était vendu avec sa bretelle, une CGU 42 ou 43 en assez bon état.
Concernant sa remise en état, je pense traiter l'oxydation de surface du métal par un passage rapide de laine d'acier + WD 40.Pour le bois, le vendeur a manifestement fait un décapage léger à la raclette métallique qui à certainement contribué à faire disparaître le peu qui restait des marquages (mais ceux ci ne devaient plus être très apparents, comme souvent concernant les crosses en lamellé collé). Peut être le laisserai-je en l'état..
Merci par avance pour toutes vos remarques et réponses. J’ajouterai d'autres photos lorsque j'entamerai la remise en état.
Bonnes fêtes de Pâques
Je viens d'acquérir auprès d'un professionnel, un CE 43 manifestement sortie de grenier (sec) et pour un prix, négocié, qui se rapproche d'un niveau acceptable pour un Mauser, loin des abus manifestes constatés de nos jours pour ce genre d'article.
Les pièces sont au numéro sauf la culasse (mais toutes les pièces de celles-ci sont aux même numéro) et le garde main.
Par ailleurs, le canon est dans un étincelant état de propreté.
place aux photos :
[url=https://servimg.com/view/20359301/46][/url]
L'oxydation n'est que de surface et un démontage rapide à permis de constater que quelques araignées ont vécu dans le magasin. Ça semble confirmer mon hypothèse d'un stockage prolongé dans un endroit sec.
Quelques questions me brûlent les lèvres:
-La culasse n'est pas au numéro du reste de l'arme: Pourquoi encore un k98 dans cette situation?. Je sais, on déjà évoqué le sujet mais je suis très intrigué par cette question ! J'ai donc pris une loupe et j'ai regardé de très près la surface du métal du tonnerre et de la culasse: l'oxydation est identique. On ne peut donc envisager le remontage post WWII par un armurier civil (ou alors il à stocké l'engin plusieurs année dans son grenier pour lui donner une patine et vendre plus cher sur NB ). Donc nous pouvons écarter cette hypothèse en l'espèce.
Mais qu'est ce qui peut justifier l'existence d'un aussi grand nombre de K98 dans cette situation?
-Depuis plusieurs mois, on voit ressortir des K98 CE 42 et 43 (apparemment issus de Bretagne ou de l'ouest de la France comme celui-ci) en quantité relativement importante (notamment sur NB depuis mi 2021) Qu’est ce qui pourrait expliquer cette relative abondance pour un même fabricant sur deux années, 42 et 43?
L'arme était vendu avec sa bretelle, une CGU 42 ou 43 en assez bon état.
Concernant sa remise en état, je pense traiter l'oxydation de surface du métal par un passage rapide de laine d'acier + WD 40.Pour le bois, le vendeur a manifestement fait un décapage léger à la raclette métallique qui à certainement contribué à faire disparaître le peu qui restait des marquages (mais ceux ci ne devaient plus être très apparents, comme souvent concernant les crosses en lamellé collé). Peut être le laisserai-je en l'état..
Merci par avance pour toutes vos remarques et réponses. J’ajouterai d'autres photos lorsque j'entamerai la remise en état.
Bonnes fêtes de Pâques
BERTHIER- Membre confirmé
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Re: UN JP SAUER ET FILS DE 1943
BERTHIER a écrit:
Concernant sa remise en état, je pense traiter l'oxydation de surface du métal par un passage rapide de laine d'acier + WD 40.
Oui, il aura vite meilleure allure.
pascal p- Pilier du forum
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Re: UN JP SAUER ET FILS DE 1943
Concernant la non concordance culasse / reste de l’arme, il est bon d’examiner les photos de stocks d’armes à verrou, genre Mauser. On voit toujours des armes parfaitement alignées, généralement tête-bêche, puis une autre couche au dessus, croisée perpendiculairement à la précédente, et ainsi de suite, formant un gros cube sur une palette. Et en général, plusieurs palettes...
Il est impossible de faire un tel montage si les culasses sont sur les armes.
Traduction : un bidasse désigné volontaire est requis pour la corvée. Basiquement, tout le monde s’en fout car les armes sont déclassées et ce sera vendu au poids. Le gars dispose de palettes, pour les armes, et de caisses, pour les culasses. Il prend une arme, enlève la culasse, la balance dans la caisse et commence sa construction : une palette correspond à une caisse de culasses. Je verrais bien 150 armes par palette, à la louche.
Il est clair que le marchand d’armes qui achète un lot de 10 palettes ne va pas s’amuser à chercher laquelle va sur lequel...
Un copain a longtemps fait un travail rare : il vendait des stands de tir militaires à des pays en voie de développement (en général). Non, non, ce n’est pas une blague ! Un jour des années ’70, en A... (nom du pays), après une séance de tir avec des Steyr-Mannlicher #SSG en .308 (un must à l’époque), il voit un sergent qui enlève consciencieusement les culasses de ces armes de précision, les met dans une caisse (en vrac) et range les armes sur un râtelier mobile de 10 armes (donc portable par deux hommes). Il demande au sergent la raison de ce démontage et il lui est répondu que c’est pour la sécurité. Demandant si, à la séance de tir suivante, les culasses étaient remontées sur leurs armes correspondantes, le copain a vite compris par l’air sidéré du sergent que personne ne s’était jamais préoccupé de ce détail...
Dans un autre ordre d’idée, mais proche, j’ai vu un jour sur le catalogue Numrich, des bretelles de Springfield à la vente : les intactes (tel prix) et les mêmes, coupées en deux (!), par lot de trois (tel autre prix). L’explication est simple : un malheureux a eu pour mission d’enlever les bretelles d’une quantité astronomique de fusils. On connaît la complexité de la bretelle du Springfield # 1903. Imaginez-les graissées et dures depuis des années. C’est très long à faire et on a très vite les doigts en compote. Au bout d’un certain temps, le gars a pris son couteau et a coupé les bretelles pour les sortir plus vite. Quand le tas de bretelles a été acheté, des années plus tard, Numrich a fait une vraie découverte !
Ces choses-là se rencontrent dans toutes les armées du monde, les salades de culasses et les bretelles coupées ne sont qu’une infime partie de ces bizarreries militaires. J’ai la certitude que les anciens, membres du forum, en auraient pas mal à raconter !
Il est impossible de faire un tel montage si les culasses sont sur les armes.
Traduction : un bidasse désigné volontaire est requis pour la corvée. Basiquement, tout le monde s’en fout car les armes sont déclassées et ce sera vendu au poids. Le gars dispose de palettes, pour les armes, et de caisses, pour les culasses. Il prend une arme, enlève la culasse, la balance dans la caisse et commence sa construction : une palette correspond à une caisse de culasses. Je verrais bien 150 armes par palette, à la louche.
Il est clair que le marchand d’armes qui achète un lot de 10 palettes ne va pas s’amuser à chercher laquelle va sur lequel...
Un copain a longtemps fait un travail rare : il vendait des stands de tir militaires à des pays en voie de développement (en général). Non, non, ce n’est pas une blague ! Un jour des années ’70, en A... (nom du pays), après une séance de tir avec des Steyr-Mannlicher #SSG en .308 (un must à l’époque), il voit un sergent qui enlève consciencieusement les culasses de ces armes de précision, les met dans une caisse (en vrac) et range les armes sur un râtelier mobile de 10 armes (donc portable par deux hommes). Il demande au sergent la raison de ce démontage et il lui est répondu que c’est pour la sécurité. Demandant si, à la séance de tir suivante, les culasses étaient remontées sur leurs armes correspondantes, le copain a vite compris par l’air sidéré du sergent que personne ne s’était jamais préoccupé de ce détail...
Dans un autre ordre d’idée, mais proche, j’ai vu un jour sur le catalogue Numrich, des bretelles de Springfield à la vente : les intactes (tel prix) et les mêmes, coupées en deux (!), par lot de trois (tel autre prix). L’explication est simple : un malheureux a eu pour mission d’enlever les bretelles d’une quantité astronomique de fusils. On connaît la complexité de la bretelle du Springfield # 1903. Imaginez-les graissées et dures depuis des années. C’est très long à faire et on a très vite les doigts en compote. Au bout d’un certain temps, le gars a pris son couteau et a coupé les bretelles pour les sortir plus vite. Quand le tas de bretelles a été acheté, des années plus tard, Numrich a fait une vraie découverte !
Ces choses-là se rencontrent dans toutes les armées du monde, les salades de culasses et les bretelles coupées ne sont qu’une infime partie de ces bizarreries militaires. J’ai la certitude que les anciens, membres du forum, en auraient pas mal à raconter !
obaneck- Pilier du forum
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Re: UN JP SAUER ET FILS DE 1943
Très joli, il aura de la tronche une fois nettoyé et lubrifié.
T301- Membre confirmé
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Re: UN JP SAUER ET FILS DE 1943
Merci pour vos commentaires.obaneck a écrit:Concernant la non concordance culasse / reste de l’arme, il est bon d’examiner les photos de stocks d’armes à verrou, genre Mauser. On voit toujours des armes parfaitement alignées, généralement tête-bêche, puis une autre couche au dessus, croisée perpendiculairement à la précédente, et ainsi de suite, formant un gros cube sur une palette. Et en général, plusieurs palettes...
Il est impossible de faire un tel montage si les culasses sont sur les armes.
Traduction : un bidasse désigné volontaire est requis pour la corvée. Basiquement, tout le monde s’en fout car les armes sont déclassées et ce sera vendu au poids. Le gars dispose de palettes, pour les armes, et de caisses, pour les culasses. Il prend une arme, enlève la culasse, la balance dans la caisse et commence sa construction : une palette correspond à une caisse de culasses. Je verrais bien 150 armes par palette, à la louche.
Il est clair que le marchand d’armes qui achète un lot de 10 palettes ne va pas s’amuser à chercher laquelle va sur lequel...
Un copain a longtemps fait un travail rare : il vendait des stands de tir militaires à des pays en voie de développement (en général). Non, non, ce n’est pas une blague ! Un jour des années ’70, en A... (nom du pays), après une séance de tir avec des Steyr-Mannlicher #SSG en .308 (un must à l’époque), il voit un sergent qui enlève consciencieusement les culasses de ces armes de précision, les met dans une caisse (en vrac) et range les armes sur un râtelier mobile de 10 armes (donc portable par deux hommes). Il demande au sergent la raison de ce démontage et il lui est répondu que c’est pour la sécurité. Demandant si, à la séance de tir suivante, les culasses étaient remontées sur leurs armes correspondantes, le copain a vite compris par l’air sidéré du sergent que personne ne s’était jamais préoccupé de ce détail...
Dans un autre ordre d’idée, mais proche, j’ai vu un jour sur le catalogue Numrich, des bretelles de Springfield à la vente : les intactes (tel prix) et les mêmes, coupées en deux (!), par lot de trois (tel autre prix). L’explication est simple : un malheureux a eu pour mission d’enlever les bretelles d’une quantité astronomique de fusils. On connaît la complexité de la bretelle du Springfield # 1903. Imaginez-les graissées et dures depuis des années. C’est très long à faire et on a très vite les doigts en compote. Au bout d’un certain temps, le gars a pris son couteau et a coupé les bretelles pour les sortir plus vite. Quand le tas de bretelles a été acheté, des années plus tard, Numrich a fait une vraie découverte !
Ces choses-là se rencontrent dans toutes les armées du monde, les salades de culasses et les bretelles coupées ne sont qu’une infime partie de ces bizarreries militaires. J’ai la certitude que les anciens, membres du forum, en auraient pas mal à raconter !
Je comprend mieux certaines choses (notamment le fait qu'on puisse stocker des mauser en piles parfaites ).
J'ai commencé l'entretien et je constate que les parties métalliques à l'abri sont comme neuves et le bronzage nickel. Je comprend mieux pourquoi le canon est miroir!
Il y avait même des traces de graisse séchée à l'intérieur.
BERTHIER- Membre confirmé
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Re: UN JP SAUER ET FILS DE 1943
Simple curiosité, il vient de Dinan ?
waldy45- Pilier du forum
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Re: UN JP SAUER ET FILS DE 1943
Il me semble effectivement que l'armurier est breton et installé dans cette ville (je l'ai acheté en ligne et l'origine n'était pas mentionné mais ça correspond au résultat de mes recherches)
vous avez quelques infos sur le pédigré de l'arme ?
vous avez quelques infos sur le pédigré de l'arme ?
BERTHIER- Membre confirmé
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Re: UN JP SAUER ET FILS DE 1943
obaneck a écrit:Concernant la non concordance culasse / reste de l’arme, il est bon d’examiner les photos de stocks d’armes à verrou, genre Mauser. On voit toujours des armes parfaitement alignées, généralement tête-bêche, puis une autre couche au dessus, croisée perpendiculairement à la précédente, et ainsi de suite, formant un gros cube sur une palette. Et en général, plusieurs palettes...
Il est impossible de faire un tel montage si les culasses sont sur les armes.
Traduction : un bidasse désigné volontaire est requis pour la corvée. Basiquement, tout le monde s’en fout car les armes sont déclassées et ce sera vendu au poids. Le gars dispose de palettes, pour les armes, et de caisses, pour les culasses. Il prend une arme, enlève la culasse, la balance dans la caisse et commence sa construction : une palette correspond à une caisse de culasses. Je verrais bien 150 armes par palette, à la louche.
Il est clair que le marchand d’armes qui achète un lot de 10 palettes ne va pas s’amuser à chercher laquelle va sur lequel...
Un copain a longtemps fait un travail rare : il vendait des stands de tir militaires à des pays en voie de développement (en général). Non, non, ce n’est pas une blague ! Un jour des années ’70, en A... (nom du pays), après une séance de tir avec des Steyr-Mannlicher #SSG en .308 (un must à l’époque), il voit un sergent qui enlève consciencieusement les culasses de ces armes de précision, les met dans une caisse (en vrac) et range les armes sur un râtelier mobile de 10 armes (donc portable par deux hommes). Il demande au sergent la raison de ce démontage et il lui est répondu que c’est pour la sécurité. Demandant si, à la séance de tir suivante, les culasses étaient remontées sur leurs armes correspondantes, le copain a vite compris par l’air sidéré du sergent que personne ne s’était jamais préoccupé de ce détail...
Dans un autre ordre d’idée, mais proche, j’ai vu un jour sur le catalogue Numrich, des bretelles de Springfield à la vente : les intactes (tel prix) et les mêmes, coupées en deux (!), par lot de trois (tel autre prix). L’explication est simple : un malheureux a eu pour mission d’enlever les bretelles d’une quantité astronomique de fusils. On connaît la complexité de la bretelle du Springfield # 1903. Imaginez-les graissées et dures depuis des années. C’est très long à faire et on a très vite les doigts en compote. Au bout d’un certain temps, le gars a pris son couteau et a coupé les bretelles pour les sortir plus vite. Quand le tas de bretelles a été acheté, des années plus tard, Numrich a fait une vraie découverte !
Ces choses-là se rencontrent dans toutes les armées du monde, les salades de culasses et les bretelles coupées ne sont qu’une infime partie de ces bizarreries militaires. J’ai la certitude que les anciens, membres du forum, en auraient pas mal à raconter !
Je sais que je suis maniaque, et que j'ai tort de l'être, mais ce genre de choses me hérisse: que ce soit dans ma vie perso ou au boulot, je suis absolument incapable de fonctionner comme ça, de jeter des pièces métalliques sur d'autres pièces métalliques, d'appairer sciemment des éléments dépareillés, de couper plutôt que de dénouer (même si c'est pour benner ensuite !)
Je peux, à la rigueur, le comprendre de la part de soldats, pour qui les armes sont uniquement un outil et qui ont des préoccupations plus importantes et immédiates que de préserver le potentiel en collection desdits outils, mais l'armurier qui remonte les armes sans trier les culasses...punaise, c'est son métier, son rôle dans le monde, et accessoirement son gagne-pain, et là, par pure flemme (parce qu'appairer 150 culasses et 150 fusils, en faisant une palette quand la moitié de la précédente est vendue, ce n'est vraiment pas la mer à boire), il divise délibérément par deux la valeur de son stock ! Tiens, avec un peu de chance, le jour où je passe, il me montre les dix palettes et les dix caisses, les fils se touchent dans ma tête, je bascule en mode rain man et je lui réassemble 1500 fusils monomatricules. Et il peut toujours essayer de m'interrompre, pour me nourrir ou fermer son magasin, avant que j'aie fini !
Y a-t-il une raison pour que ce sabotage touche davantage les Kar98 que, par exemple, les Schmidt-Rubin ?
Beau fusil, sinon !
"Je comprends pas, ça marchait avant que j'y touche !" (Joe Bar Team, tome 3, page 27)
Stephane5- Pilier du forum
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Re: UN JP SAUER ET FILS DE 1943
BonjourBERTHIER a écrit:Il me semble effectivement que l'armurier est breton et installé dans cette ville (je l'ai acheté en ligne et l'origine n'était pas mentionné mais ça correspond au résultat de mes recherches)
vous avez quelques infos sur le pédigré de l'arme ?
Rien de particulier sinon qu il me semblait bien l y avoir deja vu mais au prix ou il etait il n attirait pas l attention...
En regardant sa boutique NB, je vois que le vendeur a fait un effort sur les prix vers le bas... c est rare et merite d etre souligné !
Remettez un tunnel protege guidon à celui ci, ca lui redonnera fière allure
waldy45- Pilier du forum
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Re: UN JP SAUER ET FILS DE 1943
Oui, le protège guidon est prévu
Effectivement, le vendeur a accepté une révision à la baisse du prix de 15%.
Ce qui m'a interréssé, c'est que ca avait l'air d'une sortie de grenier non bricolé, et c'est bien ce que j'ai pu constater après démontage. Il n'est pas parfait mais ses imperfections sont d'époque!
Et il n'a (pratiquement) pas été bricolé depuis.
Ça change de ce qu'on voit habituellement concernant les K98 et qui frôle parfois (souvent)la pub mensongère. En outre, je note que ce vendeur pratique des prix modérés pour des armes interréssantes
Effectivement, le vendeur a accepté une révision à la baisse du prix de 15%.
Ce qui m'a interréssé, c'est que ca avait l'air d'une sortie de grenier non bricolé, et c'est bien ce que j'ai pu constater après démontage. Il n'est pas parfait mais ses imperfections sont d'époque!
Et il n'a (pratiquement) pas été bricolé depuis.
Ça change de ce qu'on voit habituellement concernant les K98 et qui frôle parfois (souvent)la pub mensongère. En outre, je note que ce vendeur pratique des prix modérés pour des armes interréssantes
BERTHIER- Membre confirmé
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Re: UN JP SAUER ET FILS DE 1943
Stephane5 a écrit:obaneck a écrit:Concernant la non concordance culasse / reste de l’arme, il est bon d’examiner les photos de stocks d’armes à verrou, genre Mauser. On voit toujours des armes parfaitement alignées, généralement tête-bêche, puis une autre couche au dessus, croisée perpendiculairement à la précédente, et ainsi de suite, formant un gros cube sur une palette. Et en général, plusieurs palettes...
Il est impossible de faire un tel montage si les culasses sont sur les armes.
Traduction : un bidasse désigné volontaire est requis pour la corvée. Basiquement, tout le monde s’en fout car les armes sont déclassées et ce sera vendu au poids. Le gars dispose de palettes, pour les armes, et de caisses, pour les culasses. Il prend une arme, enlève la culasse, la balance dans la caisse et commence sa construction : une palette correspond à une caisse de culasses. Je verrais bien 150 armes par palette, à la louche.
Il est clair que le marchand d’armes qui achète un lot de 10 palettes ne va pas s’amuser à chercher laquelle va sur lequel...
Un copain a longtemps fait un travail rare : il vendait des stands de tir militaires à des pays en voie de développement (en général). Non, non, ce n’est pas une blague ! Un jour des années ’70, en A... (nom du pays), après une séance de tir avec des Steyr-Mannlicher #SSG en .308 (un must à l’époque), il voit un sergent qui enlève consciencieusement les culasses de ces armes de précision, les met dans une caisse (en vrac) et range les armes sur un râtelier mobile de 10 armes (donc portable par deux hommes). Il demande au sergent la raison de ce démontage et il lui est répondu que c’est pour la sécurité. Demandant si, à la séance de tir suivante, les culasses étaient remontées sur leurs armes correspondantes, le copain a vite compris par l’air sidéré du sergent que personne ne s’était jamais préoccupé de ce détail...
Dans un autre ordre d’idée, mais proche, j’ai vu un jour sur le catalogue Numrich, des bretelles de Springfield à la vente : les intactes (tel prix) et les mêmes, coupées en deux (!), par lot de trois (tel autre prix). L’explication est simple : un malheureux a eu pour mission d’enlever les bretelles d’une quantité astronomique de fusils. On connaît la complexité de la bretelle du Springfield # 1903. Imaginez-les graissées et dures depuis des années. C’est très long à faire et on a très vite les doigts en compote. Au bout d’un certain temps, le gars a pris son couteau et a coupé les bretelles pour les sortir plus vite. Quand le tas de bretelles a été acheté, des années plus tard, Numrich a fait une vraie découverte !
Ces choses-là se rencontrent dans toutes les armées du monde, les salades de culasses et les bretelles coupées ne sont qu’une infime partie de ces bizarreries militaires. J’ai la certitude que les anciens, membres du forum, en auraient pas mal à raconter !
Je sais que je suis maniaque, et que j'ai tort de l'être, mais ce genre de choses me hérisse: que ce soit dans ma vie perso ou au boulot, je suis absolument incapable de fonctionner comme ça, de jeter des pièces métalliques sur d'autres pièces métalliques, d'appairer sciemment des éléments dépareillés, de couper plutôt que de dénouer (même si c'est pour benner ensuite !)
Je peux, à la rigueur, le comprendre de la part de soldats, pour qui les armes sont uniquement un outil et qui ont des préoccupations plus importantes et immédiates que de préserver le potentiel en collection desdits outils, mais l'armurier qui remonte les armes sans trier les culasses...punaise, c'est son métier, son rôle dans le monde, et accessoirement son gagne-pain, et là, par pure flemme (parce qu'appairer 150 culasses et 150 fusils, en faisant une palette quand la moitié de la précédente est vendue, ce n'est vraiment pas la mer à boire), il divise délibérément par deux la valeur de son stock ! Tiens, avec un peu de chance, le jour où je passe, il me montre les dix palettes et les dix caisses, les fils se touchent dans ma tête, je bascule en mode rain man et je lui réassemble 1500 fusils monomatricules. Et il peut toujours essayer de m'interrompre, pour me nourrir ou fermer son magasin, avant que j'aie fini !
Y a-t-il une raison pour que ce sabotage touche davantage les Kar98 que, par exemple, les Schmidt-Rubin ?
Beau fusil, sinon !
Je dirais que tous les modèles sont potentiellement concernés (il n'est pas rare de trouver un berthier dépareillé) mais je pense que les K98 sont plus concernés que les autres car il sont été fabriqués en grande quantités (17 millions tout de même....) et abandonnés par l'armée vaincue d'un pays détruit puis récupérés par les vainqueurs comme prise de guerre, pour des usages divers (rééquipement d'armées de libération nationale, entraînement des appelés, vente aux tireurs sportifs, etc...)
BERTHIER- Membre confirmé
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Re: UN JP SAUER ET FILS DE 1943
Il est clair que mon message ne décrivait que du factuel !
J’abonde dans le sens de Stéphane : je crois bien que, moi aussi, je serais capable d’appareiller culasses et fusils jusqu’au bout des 10 palettes .
Professionnellement, je vois des choses qui me surprennent encore sur les armes. Venant de particuliers qui ne connaissent strictement rien aux armes, j’ai de la mansuétude mais pour les tireurs ou les chasseurs ou les anciens militaires (vous savez, ceux qui racontent les histoires des autres), là, je n’en ai aucune !
Heureusement, il y a des clients de rêve, soigneux de leurs armes et pour eux, je fais des efforts pour trouver la petite pièce manquante, le petit boulot de finition ou la cartouche improbable.
Eux, ils vous font croire en la nature humaine (la bonne) !
J’abonde dans le sens de Stéphane : je crois bien que, moi aussi, je serais capable d’appareiller culasses et fusils jusqu’au bout des 10 palettes .
Professionnellement, je vois des choses qui me surprennent encore sur les armes. Venant de particuliers qui ne connaissent strictement rien aux armes, j’ai de la mansuétude mais pour les tireurs ou les chasseurs ou les anciens militaires (vous savez, ceux qui racontent les histoires des autres), là, je n’en ai aucune !
Heureusement, il y a des clients de rêve, soigneux de leurs armes et pour eux, je fais des efforts pour trouver la petite pièce manquante, le petit boulot de finition ou la cartouche improbable.
Eux, ils vous font croire en la nature humaine (la bonne) !
obaneck- Pilier du forum
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Re: UN JP SAUER ET FILS DE 1943
En tout cas au sujet de larme concernée, le "dépareillage" (si je puis dire) semble d'origine et n'est aucunement de la responsabilité du vendeur.
La culasse est toute au même numéro et elle porte les mêmes traces d’oxydation que le reste de l'arme. Donc le fusil a été stocké dans cet état, probablement après récupération à l'issue de la guerre.
La culasse est toute au même numéro et elle porte les mêmes traces d’oxydation que le reste de l'arme. Donc le fusil a été stocké dans cet état, probablement après récupération à l'issue de la guerre.
BERTHIER- Membre confirmé
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Re: UN JP SAUER ET FILS DE 1943
Salut,
En ce qui me concerne, mes armes à verrou sont enregistrées avec le numéro du boîtier. Techniquement, on pourrait envisager d'échanger le verrou par un autre au bon numéro. J'ignore quelles sont les limitations légales en France, en Belgique, il est juste interdit d'expédier des parties sensibles (canon, verrou,...) par la poste. J'imagine qu'en échange direct, ça ne pose pas de problème.
On pourrait envisager de lister les numéros des verrous monomatricules dépareillés avec le fusil, non? Statistiquement, ça devrait permettre de réunir quelques 98k et faire le bonheur de quelques membres du forum
Il doit aussi encore avoir des boîtes de pièces (dont verrous) qui traînent chez les armuriers.
Qu'en pensez-vous? Utopie?
En ce qui me concerne, mes armes à verrou sont enregistrées avec le numéro du boîtier. Techniquement, on pourrait envisager d'échanger le verrou par un autre au bon numéro. J'ignore quelles sont les limitations légales en France, en Belgique, il est juste interdit d'expédier des parties sensibles (canon, verrou,...) par la poste. J'imagine qu'en échange direct, ça ne pose pas de problème.
On pourrait envisager de lister les numéros des verrous monomatricules dépareillés avec le fusil, non? Statistiquement, ça devrait permettre de réunir quelques 98k et faire le bonheur de quelques membres du forum
Il doit aussi encore avoir des boîtes de pièces (dont verrous) qui traînent chez les armuriers.
Qu'en pensez-vous? Utopie?
Grand Méchant Chauve- Membre confirmé
- Nombre de messages : 247
Age : 48
Date d'inscription : 17/04/2020
Re: UN JP SAUER ET FILS DE 1943
Certains anciens du forum ont parlé d'une tentative dans ce sens (j'ai cherché cet échange, mais je ne l'ai pas retrouvé).
Apparemment et si je ne trompe pas, il y aurait eu une tentative de site permettant aux interréssés d'échanger des pièces afin de recréer la cohérence.
Mais si j'ai bien compris, ca estvite devenu très compliqué.
Apparemment et si je ne trompe pas, il y aurait eu une tentative de site permettant aux interréssés d'échanger des pièces afin de recréer la cohérence.
Mais si j'ai bien compris, ca estvite devenu très compliqué.
BERTHIER- Membre confirmé
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Age : 63
Localisation : bourgogne franche comte
Date d'inscription : 09/05/2021
Re: UN JP SAUER ET FILS DE 1943
Y à qq dans ce sens dans le forum US.
Ca me paraît utopique parce qu’il n’y a pas que le s/n, il y a aussi la lettre suffixe ainsi que le waffenamt.
Ca me paraît utopique parce qu’il n’y a pas que le s/n, il y a aussi la lettre suffixe ainsi que le waffenamt.
T301- Membre confirmé
- Nombre de messages : 327
Age : 46
Localisation : 13
Date d'inscription : 10/08/2021
Re: UN JP SAUER ET FILS DE 1943
Et le fabricant !
obaneck- Pilier du forum
- Nombre de messages : 2764
Age : 70
Localisation : Près de la Grande Bleue
Date d'inscription : 20/05/2021
Re: UN JP SAUER ET FILS DE 1943
Re,
Tout ça rend la tâche plus difficile mais pas impossible
Bizarrement, j'ai rarement vu des suffixes sur les verrous, uniquement au niveau de la face supérieure du levier coudé, et je suppose que ce sont principalement les WaA, sur la face inférieure de ce levier, qui déterminent les fabricants.
Tout ça rend la tâche plus difficile mais pas impossible
Bizarrement, j'ai rarement vu des suffixes sur les verrous, uniquement au niveau de la face supérieure du levier coudé, et je suppose que ce sont principalement les WaA, sur la face inférieure de ce levier, qui déterminent les fabricants.
Grand Méchant Chauve- Membre confirmé
- Nombre de messages : 247
Age : 48
Date d'inscription : 17/04/2020
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