Granulation de poudre au XIXs?
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Granulation de poudre au XIXs?
Quelqu'un aurait-il/elle une idée de granulométrie voir vivacité de la poudre pour les cartouches d'armes réglo à percussion Françaises et l'équivalence avec les poudres noires modernes?
Etant "malheureusement" limité à la poudre d'Aubonne je trouve sa vivacité problématique pour reproduire les charges d'époque. La N°3 me semblent trop fine et mes miniés arrosent avec, je vais passer à la N°4 (0,85-1,2mm). J'ai aussi de la N°5B (1-2,2mm) dite "à canon".
Etant "malheureusement" limité à la poudre d'Aubonne je trouve sa vivacité problématique pour reproduire les charges d'époque. La N°3 me semblent trop fine et mes miniés arrosent avec, je vais passer à la N°4 (0,85-1,2mm). J'ai aussi de la N°5B (1-2,2mm) dite "à canon".
Re: Granulation de poudre au XIXs?
Je n'ai pas d'informations fiables à te donner sur les poudres noires françaises du XIXème siècle...
En revanche, j'utilise un fusil prussien de 1820 avec des balles Minié. Ce fusil est assez comparable à un 1822 T-Bis français (calibre proche de 18 mm, pas du canon très long, conversion à percussion d'un fusil à silex, canon rayé vers 1850...).
Mon projectile de 39 grammes à culot en M est poussé par 3,3 grammes de poudre suisse N°2. Mes essais avec de la poudre suisse N°3 ont été désastreux. Je n'ai jamais envisagé d'utiliser des poudres plus lentes.
Il semblerait qu'une poudre plus fine et donc plus vive permette une meilleure expansion de la jupe du projectile Minié.
Tu devrais te sentir chanceux d'être limité aux poudres suisses ! Mon armurier a arrêté de les distribuer en raison de leur prix : 135 € du kg !
En revanche, j'utilise un fusil prussien de 1820 avec des balles Minié. Ce fusil est assez comparable à un 1822 T-Bis français (calibre proche de 18 mm, pas du canon très long, conversion à percussion d'un fusil à silex, canon rayé vers 1850...).
Mon projectile de 39 grammes à culot en M est poussé par 3,3 grammes de poudre suisse N°2. Mes essais avec de la poudre suisse N°3 ont été désastreux. Je n'ai jamais envisagé d'utiliser des poudres plus lentes.
Il semblerait qu'une poudre plus fine et donc plus vive permette une meilleure expansion de la jupe du projectile Minié.
Tu devrais te sentir chanceux d'être limité aux poudres suisses ! Mon armurier a arrêté de les distribuer en raison de leur prix : 135 € du kg !
C'est pas la ferraille qui commande !!!
(traduction un peu primaire de la domination de l'Homme sur la matière)
lolo577- Pilier du forum
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Re: Granulation de poudre au XIXs?
Intéressant. Il faudra donc essayer toute la gamme. En tout cas 5,25g de S3 dans ma 1859 était la cata Un peu trop violent je pense.
Ici c’est 90-100chf/roro le kg mais impossible de trouver de la poudre de marque moins prestigieuse.
Ici c’est 90-100chf/roro le kg mais impossible de trouver de la poudre de marque moins prestigieuse.
Re: Granulation de poudre au XIXs?
Je n'ai jamais trouvé d'informations bien nettes à propos des PN françaises jusqu'au début XIXe.
Même pour les pièces d'artillerie ; on parle toujours de "poudre noire ordinaire".
Vers la mi-XIXe ça devient plus sérieux, avec des poudres spécifiques selon la taille des canons, et les granulations sont connues (du moins après la guerre de 70). L'ancienne poudre "ordinaire" ne sert plus qu'au chargement des obus (et peut-être des mortiers-bouche).
Par contre pour les fusils je n'ai pas trouvé de granulations chiffrées !
On sait qu'une poudre B (du Bouchet) a été spécifiquement développée pour le Chassepot, puis la F1 (plus lente que la B) pour le 11 mm Mle 1874 et 1879 (Gras), F2 pour le Kropa Mle 1878, puis F3 pour le 11 mm Mle 1879-83 (du moins les dernières fabrications, table SFM de 1901).
Peut-être "Fra78", qui paraît bien documenté sur les poudres, en saurait-il plus...
Même pour les pièces d'artillerie ; on parle toujours de "poudre noire ordinaire".
Vers la mi-XIXe ça devient plus sérieux, avec des poudres spécifiques selon la taille des canons, et les granulations sont connues (du moins après la guerre de 70). L'ancienne poudre "ordinaire" ne sert plus qu'au chargement des obus (et peut-être des mortiers-bouche).
Par contre pour les fusils je n'ai pas trouvé de granulations chiffrées !
On sait qu'une poudre B (du Bouchet) a été spécifiquement développée pour le Chassepot, puis la F1 (plus lente que la B) pour le 11 mm Mle 1874 et 1879 (Gras), F2 pour le Kropa Mle 1878, puis F3 pour le 11 mm Mle 1879-83 (du moins les dernières fabrications, table SFM de 1901).
Peut-être "Fra78", qui paraît bien documenté sur les poudres, en saurait-il plus...
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: Granulation de poudre au XIXs?
C'est un sujet très complexe : il y avait de fortes variations entre poudreries et on trouve de nombreuses comparaison entre fabrications...
Pour donner quelques repères :
L'instruction de fabrication de la poudre F2 pour le Kropatcheck 1878 :
...
Pour le Gras 1874, on utilisait les poudres F1 et F3 (eh oui, pas la même !) :
même composition mais <1200 grains au gramme, donc plus grosse granulométrie...
Pour donner quelques repères :
L'instruction de fabrication de la poudre F2 pour le Kropatcheck 1878 :
...
Pour le Gras 1874, on utilisait les poudres F1 et F3 (eh oui, pas la même !) :
même composition mais <1200 grains au gramme, donc plus grosse granulométrie...
Fra78- Pilier du forum
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Re: Granulation de poudre au XIXs?
Complément : il n'y a pas que la granulométrie, la composition change aussi :
A noter que le développement du fusil gras avait montré que la poudre française de l'époque (Chassepot) était inférieure à d'autres production et le développement avait été fait avec de la poudre britannique Curtis & Harvey avant adaptation de notre outil de production (d'où peut-être le nom de dosage anglais dans les textes de l'époque).
- 15 % de charbon, 10 % de soufre, 75 % de salpêtre pour la poudre dite de guerre F1, F2 et F3 mélange dit "anglais"
- 12 % de charbon, 10 % de soufre, 78 % de salpêtre pour la poudre de chasse et les poudres françaises PNF destinées au tir sportif
- 12 % de charbon, 12 % de soufre, 76 % de salpêtre pour les poudres suisses destinées au tir sportif.
A noter que le développement du fusil gras avait montré que la poudre française de l'époque (Chassepot) était inférieure à d'autres production et le développement avait été fait avec de la poudre britannique Curtis & Harvey avant adaptation de notre outil de production (d'où peut-être le nom de dosage anglais dans les textes de l'époque).
Fra78- Pilier du forum
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Re: Granulation de poudre au XIXs?
C'est pas la ferraille qui commande !!!
(traduction un peu primaire de la domination de l'Homme sur la matière)
lolo577- Pilier du forum
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Date d'inscription : 06/08/2009
Re: Granulation de poudre au XIXs?
Mais la composition n'est peut-être pas identique ; ni le procédé de trituration, ni sa durée (et ça s'est avéré avoir une importance).
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: Granulation de poudre au XIXs?
Verchère a écrit:Mais la composition n'est peut-être pas identique ; ni le procédé de trituration, ni sa durée (et ça s'est avéré avoir une importance).
Je suis entièrement d'accord avec toi et c'est pour cela que je n'ai évoqué que la granulométrie.
C'est pas la ferraille qui commande !!!
(traduction un peu primaire de la domination de l'Homme sur la matière)
lolo577- Pilier du forum
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Localisation : Pas très loin de St Amable (63)
Date d'inscription : 06/08/2009
Re: Granulation de poudre au XIXs?
C'est pour ça que je parlais de sujet complexe : on peut d'ailleurs noter que les compositions varient et ne sont pas stœchiométriques.
Elles sont sélectionnées pour obtenir la meilleure efficacité suivant le procédé de fabrication utilisé et la combustion n'est donc pas complète.
Par ailleurs, la nature des ingrédients intervient : le charbon de bois qui est utilisé en France (et en Suisse à Eaubonne) provient de la bourdaine (Rhamnus frangula), mais les Américains emploient plutôt le frêne blanc (Fraxinus americana). On peut aussi employer du saule marsault (Salix caprea) ou du prunier (Prunus domestica)... Et les spécialistes y trouvent des différences !
Par ailleurs, le procédé de fabrication du charbon de bois intervient : par pyrolyse à 500 °C, on obtient du charbon noir (poudre de guerre), tandis que la pyrolyse à 300 °C donne du charbon roux (ancienne poudre de chasse).
On comprend pourquoi le matériel du parfait artilleur au XIXème siècle comprenait une éprouvette à poudre...
Elles sont sélectionnées pour obtenir la meilleure efficacité suivant le procédé de fabrication utilisé et la combustion n'est donc pas complète.
Par ailleurs, la nature des ingrédients intervient : le charbon de bois qui est utilisé en France (et en Suisse à Eaubonne) provient de la bourdaine (Rhamnus frangula), mais les Américains emploient plutôt le frêne blanc (Fraxinus americana). On peut aussi employer du saule marsault (Salix caprea) ou du prunier (Prunus domestica)... Et les spécialistes y trouvent des différences !
Par ailleurs, le procédé de fabrication du charbon de bois intervient : par pyrolyse à 500 °C, on obtient du charbon noir (poudre de guerre), tandis que la pyrolyse à 300 °C donne du charbon roux (ancienne poudre de chasse).
On comprend pourquoi le matériel du parfait artilleur au XIXème siècle comprenait une éprouvette à poudre...
Fra78- Pilier du forum
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Date d'inscription : 25/08/2009
Re: Granulation de poudre au XIXs?
Vers 1810, durant ses expérimentations d'obusiers à longue portée, le Col de Villantroys ne se fiait d'ailleurs pas à la régularité de la poudre d'un baril sur l'autre : en plus de mesurer les portées obtenues il les comparait avec celle d'un canon de 24 "de référence", tiré le même jour avec la poudre du même tonneau.
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