l'A.A. N F1 et le tir réduit

Dispositif de tir coup par coup pour A.A. N F1

« Invention non brevetable »

Comme pour la MAC 31E, l’instruction du tir réduit à distance réelle sur le char A.M.X. 30 s’effectuait à l’aide d’une mitrailleuse A.A. 52 ou N F1 type C1 (Char n°1).






Mais il s’avérait de nombreuses détériorations des boîtiers d’alimentation et le service de l’arme qui demandait une trop longue préparation pour chaque coup tiré. J’avais proposé la solution de l’emploi d’une bande à maillons métalliques indétachables issue de la mitrailleuse allemande de 7,92mm MG 42 sur laquelle on montait une cartouche espacée d’un maillon vide.




Le tireur se trouvant dans l’obligation de réarmer après chaque coup tiré. Mais non pas comme antérieurement, d’ouvrir le boîtier, d’armer, d’introduire une nouvelle cartouche dans la chambre à la main et de refermer le boîtier avant une nouvelle percussion. C’était cette façon d’agir qui détériorait le couvercle d’alimentation, alors qu’il était levé, et que le tireur, par inadvertance, baissait le canon de tourelle.
Ces bandes métalliques, à l’origine, équipaient les canons de tir à blanc pour AA 52 versions F.M. et mitrailleuses. Les essais effectués à l’aide de bandes de récupération ont donné de bons résultats, aucun incident n’a été constaté sur plus de cent cartouches tirées et les délais de mise en service de l’arme ont été réduits de plus de moitié.
Malheureusement les stocks s’épuisèrent rapidement et il fallut trouver une autre solution.
D’où l’idée de confectionner un boîtier électronique de tir coup par coup.
Cette invention a fait l’objet d’un « entrefilet » dans Terre information n° 96 d’avril 1982.







                          Le cycle de formation des tireurs sous tourelle sur char A.M.X. 30 comporte l’exécution de tirs réduits à distance réelle. Ceux-ci sont réalisés à partir d’une arme automatique A.A. 52 ou N F1 type C1, utilisée en coaxiale à la place de la mitrailleuse de 12,7mm.
La commande de tir permet d’effectuer le tir coup par coup par adjonction d’un système électronique dans le circuit d’alimentation électrique de la mitrailleuse, sans modifier l’installation existante.
DESCRIPTION
                           La commande est constituée par un boîtier muni d’une patte permettant sa fixation à l’endroit choisi par l’utilisateur. Il contient des composants électroniques reliés par deux cordons, l’un au câble d’alimentation de la mitrailleuse de 12,7 existant sur le char, l’autre au solénoïde de l’arme automatique montée en coaxiale.
La commande n’interdit pas l’utilisation « en rafales » de l’arme. La sélection « volontaire » s’obtient par le déplacement d’un simple « cavalier » situé sur la face parlante du boîtier.

FONCTIONNEMENT
                         L’appareil étant branché et le « cavalier » placé sur la position « COUP » le tireur provoque le départ d’un seul coup en appuyant sur le bouton de mise de feu mitrailleuse.
Le courant traverse le « cavalier » et vient fermer un relais, tout en chargeant un condensateur. Le solénoïde de la mitrailleuse est excité et la gâchette se trouve actionnée. Le relais s’ouvre sous l’effet de la décharge du condensateur et l’alimentation du solénoïde est interrompue même si le tireur continue à appuyer sur le bouton de mise de feu.
Pour obtenir un nouveau départ du coup, il est nécessaire de cesser l’action sur le bouton. L’ensemble est alors prêt pour un nouveau tir.

MESURE DE SECURITE
                       Les mesures de sécurité sont identiques à celles prises en phase séquentielle lors du tir sous tourelle à la mitrailleuse coaxiale.

MONTAGE DANS LA TOURELLE
                      La commande peut être montée par l’équipage sans nécessiter une qualification particulière. Le boîtier peut être utilement fixé, grâce à sa patte, sur le dessus du contacteur de sécurité du radio chargeur, la face parlante étant visible et dégagée.






Raccordement du boitier au solénoïde de la mitrailleuse.



Raccordement du boitier au circuit de mise de feu du char, avec détail des branchements.






Les photos ayant disparues j'ai repris l'article le 20 aout 2017.

Bonjour,

Dis-moi, collègue, c'est pour nous tester que tu as mis les cartouches à l'envers sur la bande ??????

A+

comme d'hab très instructif, merci

Et oui, effectivement Michel. Et la réaction n'a pas tardé. Bravo, je ne suis pas le seul à "avoir l'oeil".
Amitiés.
Alain

Voici les cartouches montées correctement.

eh oui....tout ces trucs qui ne fonctionnaient jamais sur les tourelles... sauf pour faire du cinéma...vécu...

kirvari39 a écrit:eh oui....tout ces trucs qui ne fonctionnaient jamais sur les tourelles... sauf pour faire du cinéma...vécu...

Développez le sujet s'il vous plait, afin que tous puissent comprendre votre vécu.
Merci.
Alain

AA52 capricieuse lors de tirs en 1976 (alimentation)..et exercices avec 12.7 coaxiale plus probant ....cinéma c’était pour TFI... reportage le long du Rhin, pour franchissement avec votre serviteur....et jamais vu.... Tir réduit sous tourelle avec MAS 45....US 17 culasse soudée pour parcours du combattant..... félicitation pour vos connaissances ...

trop jeune pour developper tomei

Pour Bosco, pas de PB, le message s'adressait à kirvari.
Pour kirvari, l'utilisation comme indiquée en coup par coup ne posait aucun problème mais ne concernait que l'instruction. L'AA NF1 sur TOP 7 (Tourrelleau à Orientation Panoramique) est un autre problème. Quant au tube réducteur MAC 50 M1 (carcasse de Mauser/MAS 45) il était placé directement dans la chambre du canon de 105 pour le tir réduit à distance réduite.
Passage du rhin et US 17 culasse soudée, n'était-ce pas au 6ème Dragons ?
Amitiés à tous.
Alain

TOMEÏ a écrit:Les photos ayant disparues j'ai repris l'article le 20 aout 2017.

Ce serait vraiment génial si tous les membres ayant des sujets où leur photos ont disparu pouvaient en faire autant .
Certes cela prend du temps et peut paraitre fastidieux mais cela permet de faire en sorte que les sujets du forum , même anciens , restent attractifs .