le fusil Richmond 1861

Bonsoir
Je vous présente le "clou" de ma collection un rarissime fusil sudiste Richmond 1861 (1° type)
il ressemble au modèle standard US Springfield 1861
Il est surtout caractérisé par sa platine qui a été produite avec les matrices prises au début de la guerre (avril 1861) dans la manufacture federale de Harpers Ferry Armory . L'ensemble de cette manufacture est déménagée à Richmond (Virginie) pour la protéger d'un retour nordiste et elle va y fonctionner durant toute la guerre comme seule manufacture d'armes sudiste (1862- 1865)
La platine de ce fusil est du 1° type elle est fabriquée avec les matrices trouvés dans la manufacture et qui étaient du modèle 1855 avec le système Maynard d'où la partie haute en arrière de la cheminée qui correspond à l'emplacement du système Maynard non terminé
D'ailleurs dès 1862 les sudistes utilisent de nouveaux outils , nouveau marquage avec CS (2° type) et réduisent cette partie de moitié (3° type)
Ce 1° type a été fabriqué uniquement avant le déménagement à Richmond, sous contrôle de l'état de Virginie, avec les outils les bois, les canons et le stock de pièces trouvé dans l'arsenal et ceci avant son passage sous le contrôle de l'état confédéré. en 1862, d'où la rareté du 1° type.
Après la guerre, ceux qui avaient survécu ont été vendu avec leurs "ennemis" nordistes M.61 et M.63, pour une grosse parti, à la France (conflit 1870-71) d'où sa présence chez nous.
Aux USA elle est classée comme rare et atteint des prix astronomique, comme toute les armes sudistes.
Remarque la date sur la platine est toujours disposée à la verticale
les garniture ont les mêmes poinçons de contrôle que les armes US standards à savoir le U majuscule et sur le canon les poinçons de contrôle V.P et la tête d'aigle
A noter que au fur et à mesure de l'épuisement des pièces "d'origine" les sudistes ont équipés leurs Richmond de pièces neuves de fabrication "maison" (plaque de couche et embouchoir en laiton) ou récupérés sur les champs de bataille
Cdlt

magnifique pièce

Pièce extrêmement prisée dans son pays d'origine, comme tu le dis fort justement. À la faveur des armes venues en France pour la Défense Nationale, il existe dans notre pays quelques jolies collections d'armes américaines de la guerre civile (les carabines de cavalerie avec tous leurs systèmes différents est quelque chose qui m'intéresse bigrement). Mais il s'agit en général d'armes nordistes. Les armes sudistes, en revanche, cela ne m'était pas connu. Ce sont des enchères qui datent un peu, mais ça donne une idée de ce qu'ils sont prêts à payer là-bas. Et encore, en général en moins bon état que le tien, non?
http://www.icollector.com/Confederate-Richmond-Armory-1861-Dated-Rifled-Musket_i9966300

http://sb.collectorsfirearms.com/index.php/richmond-1861.html

http://www.auctionflex.com/showlot.ap?co=45242&weiid=3645838&lang=En

Bonjour
Effectivement aux USA c'est impressionnant ça tourne dans ces prix et parfois plus suivant l'état
Dans l'état du mien c'est encore plus cher !!!!! ; le fait d'avoir été vendu à la France l'a sûrement préservé d'une utilisation frénétique (mais ce n'est pas toujours le cas bien sur)

Clt

Les explications que tu nous donnes permettent encore plus d'apprécier l'intérêt de cette arme rare.

:bravo:

magnifique pièce

Superbe !
Une belle arme, intéressante par sa rareté et sans doute venue chez nous dans un de ces lots de surplus achetés en catastrophe et parfois sans aucun discernement par le gouvernement de Gambetta dès octobre 1870. Ton fusil aura fait deux guerres et c'est ça aussi qui fait son originalité et son intérêt.

La vision surréaliste d'une réédition de la "levée en masse" de 1793 a conduit le gouvernement de la Défense Nationale à croire (et à faire croire) qu'on pouvait transformer n'importe quel bonhomme en bon soldat avec des slogans et/ou des incantations, et avec n'importe quelle arme, même totalement démodée comme les fusils 1822 T bis à percussion, encore plus anciens que ton Richmond 1861 !

Les malheureux moblots à qui on distribuait ces armes devaient alors ressentir un certain malaise ...

Ce n'est nullement pour décrier ce vieux témoin que je dis cela, mais c'était la réalité des mobilisés de Bretagne parqués au Camp de Conlie (Charmante bourgade au demeurant) avant d'être littéralement envoyés au massacre en première ligne.

Merci pour ce beau fusil.