Mon nom est Averell (11/11) Conclusion
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Re: Mon nom est Averell (11/11) Conclusion
colossalement impressionnant
verd1 (†)- Pilier du forum
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Re: Mon nom est Averell (11/11) Conclusion
félicitations un vrai travail de pro
vivent les arquebusiers normands
Du fait de leur seule existence les armes détenues par la population sont une garantie pour notre Liberté
Charles de GAULLE
37
JLH4590- Pilier du forum
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Re: Mon nom est Averell (11/11) Conclusion
h - A17 Doigt de verrouillage (Ratchet pawl)
Mon doigt de verrouillage actuel est dans la lignée de mon ex roue dentée, entièrement bricolé et mal ajusté. Il est impératif d’en faire un nouveau. Il est tout comme ma roue dentée, spécifique du premier modèle, du second modèle et du 44 Russian.
J’ai un petit problème au niveau de ma carcasse qui est dû à l’ovalisation, par usure, du trou de passage de l’axe de guidage du doigt. Ce petit défaut n’est pas rédhibitoire mais il compliquera par la suite
S’en suivront un ragréage de la brasure et une préparation pour l’usinage de l’encoche qui devra être en harmonie avec la roue dentée. La mise au point déterminera avec précision le moment de verrouillage.
Tous les points de contact devront être étudiés pour que le déplacement du doigt et son accrochage, se fassent dans
de bonnes conditions. L’ovalisation dans la carcasse ne facilite pas la mise au point.
L’étape suivante consiste à rendre automatique le retour de l’étoile d’éjection des douilles. Pour cela il faut comprendre la cinématique de mon éjection.
Dans un premier temps lorsqu’on m’ouvre pour l’éjection, ma roue dentée est verrouillée par le doigt de verrouillage. Cela permet à ma crémaillère d’avancer et de sortir les douilles.
Lorsque ma crémaillère est à son maximum de sortie et que je suis complètement ouvert, l’extrémité de mon doigt de verrouillage vient en contact avec ma carcasse, ce qui le fait reculer et déclenche le retour rapide de ma crémaillère.
La dernière étape pour la réalisation de mon nouveau doigt de verrouillage sera le réglage et la mise au point de sa longueur.
Il faudra également trouver un ressort de rappel suffisamment puissant pour assurer le verrouillage, mais pas trop pour ne pas rendre inconfortable la manoeuvre d’ouverture lorsque l’on ne veut pas éjecter les cartouches non tirées.
wolfi (†)- Membre averti
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Re: Mon nom est Averell (11/11) Conclusion
Salut Wolfi
Bon Noël à toute l'équipe et aux amis du Tcar
Je crois qu'il y a un petit problème dans le texte certains chapitre son en double
Dan
Bon Noël à toute l'équipe et aux amis du Tcar
Je crois qu'il y a un petit problème dans le texte certains chapitre son en double
Dan
Si c'est possible,c'est déjà fait. Si c'est impossible ça se fera
Mon Forum : Armes du Paléolithique au XIXème Siècle ---> http://prehistoire-xixeme.forumactif.org/
Winchester 1866- Pilier du forum
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Re: Mon nom est Averell (11/11) Conclusion
Corrections apportées, ah ce wolfi, quel distrait.....
lionrobe- Pilier du forum
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Re: Mon nom est Averell (11/11) Conclusion
oups, je suis impardonnable,
certainement le réveillon y est pour quelque chose
joyeux noel à vous tous les amis
certainement le réveillon y est pour quelque chose
joyeux noel à vous tous les amis
wolfi (†)- Membre averti
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Re: Mon nom est Averell (11/11) Conclusion
Je découvre bien tardivement ce sujet. C'est du très beau travail. Je suis admiratif !
C'est pas la ferraille qui commande !!!
(traduction un peu primaire de la domination de l'Homme sur la matière)
lolo577- Pilier du forum
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Re: Mon nom est Averell (11/11) Conclusion
i - A35 Doigt élévateur (Hand) A36 Ressort du doigt élévateur (Hand spring)
Mon doigt élévateur était bien fatigué après un long service, sa pointe bien émoussée ne prenait plus les dents de l’étoile du barillet.
Quelques tentatives anciennes pour améliorer mon fonctionnement n’ont fait qu’aggraver mes dysfonctionnements.
Comble de l’hérésie, on l’avait amputé de toute sa partie basse. C’était méconnaitre totalement mon fonctionnement. Ce type de doigt est du type 2. Moi, mon mécanisme doit être du type 1 comme ma queue de détente, mon doigt de verrouillage barillet, mon chien et bien sûr ma carcasse au niveau du diamètre de l’axe de la queue de détente.
A l’état repos, j’ai un chien rebondissant qui, après avoir percuté la cartouche, recule et se trouve accroché en position par la queue de détente. Le béquet de la queue de détente vient en contact avec la base de mon élévateur pour le maintenir en contact sur l’étoile du barillet. L’ablation de cette excroissance rendait impossible son maintien en position avancée, d’où parfois des défauts d’entrainement en rotation du barillet.
Mon ressort fut également remplacé par un clinquant de 0.5 mm beaucoup trop faible pour donner la puissance nécessaire, et qui de plus ne tenait pas en place. Ce type de ‘’bricolage’’ peut convenir pour une cinématique classique type Colt, lorsqu’il est placé derrière le doigt élévateur et qu’il se contente de pousser le doigt. Moi, ma cinématique est beaucoup plus subtile, j’aime à me comparer à un mécanisme d’horlogerie.
Oui ! Je sais j’exagère un peu mais je suis tellement différent des autres que ça me flatte.
Considérant que ces deux pièces ne sont pas d’origine, et/ou trop massacrées, nous avons décidé de les remplacer par des pièces plus conformes à la nomenclature d’origine. C’est toujours le choix du 42CDV12 qui sera fait pour le doigt et pour le ressort, comme d’habitude, ce sera l’XC75.
Processus
A35 Doigt élévateur (Hand)
Première étape, après avoir coupé une ébauche dans un barreau d’acier, Il fallait usiner une rondelle avec une épaisseur précise qui sera relevée sur ma carcasse pour assurer un libre passage sans trop de jeu. Il en sera de même pour l’axe intégré.
Viennent ensuite les opérations d’usinage manuel. Compte tenu de la faible épaisseur et des formes spécifiques pour lesquelles nous n’avions ni modèle ni plan, l’opération à la scie et à la lime par ajustage et mise au point était préférable à un usinage au fraisage.
Seules les cotes de largeur et de hauteur ont pu être déterminées. Le reste de l’usinage manuel a été fait à la demande par ajustage ; c’est le fonctionnement ou le non fonctionnement qui déterminait les zones à retoucher.
Je ne vais pas décrire toutes les étapes de la mise au point. Ce qu’il faut retenir, c’est que chaque forme, que ce soit les plats, rayons et angles divers, répond à un besoin spécifique et a demandé un grand soin pour l’usinage.
Le premier doigt réalisé n’ayant pas donné entière satisfaction, il sera refait avec une forme plus dépouillée.
Après avoir effectué des réglages statiques, c'est-à-dire uniquement en maintenant le doigt en pression à la main, une autre phase délicate était à réaliser. Cela a consisté à usiner le plat d’appui pour le ressort.
Son angle d’orientation doit être usiné avec la plus grande précision. Trop fermé, la pointe de l’élévateur n’accrochera pas l’étoile du barillet, trop ouvert le ressort s’échappera et ne pourra pas redescendre l’élévateur en position repos.
Pour terminer, un plat sera usiné en bout d’axe, il servira de ‘’clé’’ pour faciliter le montage en aidant à bander le ressort lors de l’introduction de l’axe dans le chien, le ressort étant monté.
A36 Ressort du doigt élévateur (Hand spring)
Pour réaliser mon ressort plat avec son encoche de fixation, la solution choisie fût de l’usiner dans la masse. Un traitement de régénération pour réorienter les fibres, suivi d’un traitement thermique adapté, devrait donner suffisamment de
puissance et ne pas le rendre trop fragile. Il sera réalisé suivant les cotes de la documentation.
Première étape, découper une languette et l’usiner sur les six faces. S’agissant d’une petite pièce, le travail sera fait à la lime.
Deuxième étape, après avoir tracé la position de l’encoche de fixation, l’ébauche sera positionnée sur un ‘’martyre’’.
C’est un morceau de tôle de la même qualité que mon ébauche ressort. Il sera maintenant possible de percer ‘’entre cuir et chair’’ pour obtenir un demi-diamètre sur chaque élément.
Maintenant, il est possible d’usiner la forme extérieure.
Mon nouveau ressort est terminé.
Il ne lui manque que le polissage et ses traitements thermiques comme pour toutes les pièces réalisées jusqu’à présent, mais ça, ce sera le travail de Joerg. Malgré cela il est déjà opérationnel.
Mon doigt élévateur était bien fatigué après un long service, sa pointe bien émoussée ne prenait plus les dents de l’étoile du barillet.
Quelques tentatives anciennes pour améliorer mon fonctionnement n’ont fait qu’aggraver mes dysfonctionnements.
Comble de l’hérésie, on l’avait amputé de toute sa partie basse. C’était méconnaitre totalement mon fonctionnement. Ce type de doigt est du type 2. Moi, mon mécanisme doit être du type 1 comme ma queue de détente, mon doigt de verrouillage barillet, mon chien et bien sûr ma carcasse au niveau du diamètre de l’axe de la queue de détente.
A l’état repos, j’ai un chien rebondissant qui, après avoir percuté la cartouche, recule et se trouve accroché en position par la queue de détente. Le béquet de la queue de détente vient en contact avec la base de mon élévateur pour le maintenir en contact sur l’étoile du barillet. L’ablation de cette excroissance rendait impossible son maintien en position avancée, d’où parfois des défauts d’entrainement en rotation du barillet.
Mon ressort fut également remplacé par un clinquant de 0.5 mm beaucoup trop faible pour donner la puissance nécessaire, et qui de plus ne tenait pas en place. Ce type de ‘’bricolage’’ peut convenir pour une cinématique classique type Colt, lorsqu’il est placé derrière le doigt élévateur et qu’il se contente de pousser le doigt. Moi, ma cinématique est beaucoup plus subtile, j’aime à me comparer à un mécanisme d’horlogerie.
Oui ! Je sais j’exagère un peu mais je suis tellement différent des autres que ça me flatte.
Considérant que ces deux pièces ne sont pas d’origine, et/ou trop massacrées, nous avons décidé de les remplacer par des pièces plus conformes à la nomenclature d’origine. C’est toujours le choix du 42CDV12 qui sera fait pour le doigt et pour le ressort, comme d’habitude, ce sera l’XC75.
Processus
A35 Doigt élévateur (Hand)
Première étape, après avoir coupé une ébauche dans un barreau d’acier, Il fallait usiner une rondelle avec une épaisseur précise qui sera relevée sur ma carcasse pour assurer un libre passage sans trop de jeu. Il en sera de même pour l’axe intégré.
Viennent ensuite les opérations d’usinage manuel. Compte tenu de la faible épaisseur et des formes spécifiques pour lesquelles nous n’avions ni modèle ni plan, l’opération à la scie et à la lime par ajustage et mise au point était préférable à un usinage au fraisage.
Seules les cotes de largeur et de hauteur ont pu être déterminées. Le reste de l’usinage manuel a été fait à la demande par ajustage ; c’est le fonctionnement ou le non fonctionnement qui déterminait les zones à retoucher.
Je ne vais pas décrire toutes les étapes de la mise au point. Ce qu’il faut retenir, c’est que chaque forme, que ce soit les plats, rayons et angles divers, répond à un besoin spécifique et a demandé un grand soin pour l’usinage.
Le premier doigt réalisé n’ayant pas donné entière satisfaction, il sera refait avec une forme plus dépouillée.
Après avoir effectué des réglages statiques, c'est-à-dire uniquement en maintenant le doigt en pression à la main, une autre phase délicate était à réaliser. Cela a consisté à usiner le plat d’appui pour le ressort.
Son angle d’orientation doit être usiné avec la plus grande précision. Trop fermé, la pointe de l’élévateur n’accrochera pas l’étoile du barillet, trop ouvert le ressort s’échappera et ne pourra pas redescendre l’élévateur en position repos.
Pour terminer, un plat sera usiné en bout d’axe, il servira de ‘’clé’’ pour faciliter le montage en aidant à bander le ressort lors de l’introduction de l’axe dans le chien, le ressort étant monté.
A36 Ressort du doigt élévateur (Hand spring)
Pour réaliser mon ressort plat avec son encoche de fixation, la solution choisie fût de l’usiner dans la masse. Un traitement de régénération pour réorienter les fibres, suivi d’un traitement thermique adapté, devrait donner suffisamment de
puissance et ne pas le rendre trop fragile. Il sera réalisé suivant les cotes de la documentation.
Première étape, découper une languette et l’usiner sur les six faces. S’agissant d’une petite pièce, le travail sera fait à la lime.
Deuxième étape, après avoir tracé la position de l’encoche de fixation, l’ébauche sera positionnée sur un ‘’martyre’’.
C’est un morceau de tôle de la même qualité que mon ébauche ressort. Il sera maintenant possible de percer ‘’entre cuir et chair’’ pour obtenir un demi-diamètre sur chaque élément.
Maintenant, il est possible d’usiner la forme extérieure.
Mon nouveau ressort est terminé.
Il ne lui manque que le polissage et ses traitements thermiques comme pour toutes les pièces réalisées jusqu’à présent, mais ça, ce sera le travail de Joerg. Malgré cela il est déjà opérationnel.
wolfi (†)- Membre averti
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Re: Mon nom est Averell (11/11) Conclusion
Sacré boulot Wolfi, toutes mes félicitations
LP- Pilier du forum
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Re: Mon nom est Averell (11/11) Conclusion
merci luis,
je tiens encore à préciser que la grande majorité des interventions et fabrications mécaniques incombent à notre ami wichester1866, Dan dans le civil :)
l'aventure était tout aussi intellectuelle, partant d'un "machin" bricolé de partout avec des pièces remplacées un peu n'importe comment, provenant parfois de modèles ultérieurs par quelque forgeron de village courageux, "améliorées" par des générations de bricoleurs, il était difficile de retrouver une cinématique logique.
en plus, l'intérieur de cette arme a du etre remise résolument à sa base de construction, à savoir un pur american premier modèle qui n'avait de russian que le calibre et le marquage sur le canon.
en témoigne la pièce arretoir de barillet que j'ai refait m'inspirant entièrement de la documentation. aucun autre système n'étant susceptible de fonctionner.
l'idée de Dan était de partager nos expériences pour prouver que n'importe quel russian peut etre correctement réparé en s'y donnant un peu de peine.
j'espère aussi qu'à la fin de cette série d'articles la mécanique de ces armes sera maintenant plus accessible et compréhensible aux collectionneurs.
là nous avions un cas extreme, ce qui dans la pratique n'arrivera que rarement, mais nous avons eu la chance danalyser et de décrire à fond tout le fonctionnement.
je pense toujours que l'état du canon, des chambres et de l'extérieur ont justifié cette aventure passionnante que nous sommes heureux de partager avec vous, en espérant que certains passages aideront à la restauration d'autres big Smith & Wesson top breaks.
wolfi
je tiens encore à préciser que la grande majorité des interventions et fabrications mécaniques incombent à notre ami wichester1866, Dan dans le civil :)
l'aventure était tout aussi intellectuelle, partant d'un "machin" bricolé de partout avec des pièces remplacées un peu n'importe comment, provenant parfois de modèles ultérieurs par quelque forgeron de village courageux, "améliorées" par des générations de bricoleurs, il était difficile de retrouver une cinématique logique.
en plus, l'intérieur de cette arme a du etre remise résolument à sa base de construction, à savoir un pur american premier modèle qui n'avait de russian que le calibre et le marquage sur le canon.
en témoigne la pièce arretoir de barillet que j'ai refait m'inspirant entièrement de la documentation. aucun autre système n'étant susceptible de fonctionner.
l'idée de Dan était de partager nos expériences pour prouver que n'importe quel russian peut etre correctement réparé en s'y donnant un peu de peine.
j'espère aussi qu'à la fin de cette série d'articles la mécanique de ces armes sera maintenant plus accessible et compréhensible aux collectionneurs.
là nous avions un cas extreme, ce qui dans la pratique n'arrivera que rarement, mais nous avons eu la chance danalyser et de décrire à fond tout le fonctionnement.
je pense toujours que l'état du canon, des chambres et de l'extérieur ont justifié cette aventure passionnante que nous sommes heureux de partager avec vous, en espérant que certains passages aideront à la restauration d'autres big Smith & Wesson top breaks.
wolfi
wolfi (†)- Membre averti
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Re: Mon nom est Averell (11/11) Conclusion
j - A39 Plaque de recouvrement (Sideplate)
Ma plaque de recouvrement flotte dans le logement de ma carcasse, elle est complètement déformée. Cette pièce est pourtant un élément qui se doit d’être parfaitement ajusté, c’est un gage de qualité. Actuellement, avec toutes les améliorations qui m’ont été faites, j’ai le sentiment d’être habillé avec un vieux costume rapiécé. Ce qu’il me faudrait c’est un beau costard tout neuf fait sur mesure pour que je
puisse me montrer sans rougir, donc direction l’atelier. Lorsque j’aurai ma nouvelle plaque de recouvrement, je suis certain d’avoir un beau polissage suivi d’un bronzage qui me donnera une nouvelle jeunesse. Mais là c’est la fin de l’histoire. Commençons par le début. La matière sera de l’acier mi-dur.
Processus
Comme pour les autres pièces, après le choix de la matière idoine et les relevés de cotes, l’usinage par fraisage des six faces de l’ébauche a été réalisé.
Pour tracer le contour, un perçage a été fait, il correspond à la position de la vis de fixation principale car ce sera le point de centrage et de référence. Il est bien sûr du même diamètre que celui de la plaque d’origine et permet de se positionner et de centrer parfaitement sur A42 l’axe du chien (Hammer stud) vissé dans la carcasse.
Une pige de centrage a également été réalisée au tour, elle servira à centrer l’ébauche rectangulaire avec la plaque d’origine pour effectuer le traçage avec une pointe à suivre ainsi que l’ébauche de l’usinage du profil intérieur.
Le profil sera découpé à la scie à ruban et ajusté sur la carcasse à la lime.
La principale difficulté réside dans le fait que les chants ne sont pas perpendiculaires mais avec des angles précis et variables. Pour un bon mariage l’ajustage se fera par contact avec les portées contrôlées à la gouache bleue ; les anciens l’auraient fait au noir de fumée mais, soyons moderne.
Maintenant il faut tracer et usiner le profil et le galbe extérieur. Ébauche à la scie et finition du galbe à la lime. Pas de difficulté particulière.
Ma plaque de recouvrement est maintenant montée sur ma carcasse, il faut pour les deux dernières vis de fixation, percer les demi-trous de passage de tête de vis.
Cette opération est délicate, elle sera faite au fraisage. Mais au préalable, il faudra refaire les taraudages dans la carcasse A1 car les deux existants sont complètement détruits. Ils ont été retouchés et taraudés avec un pas métrique. L’un d’entre eux est en biais ce qui a eu pour conséquence un affaiblissement de la carcasse et une excentration du taraudage.
Pour terminer cette pièce, il reste à usiner le dégagement pour le passage de l’élévateur
et aussi me refaire deux vis neuves car, l’une n’est pas conforme avec son pas métrique et l’autre a sa tête massacrée.
Voila, je me trouve plus beau maintenant, je pourrais me montrer fièrement.
k - A1 Carcasse (Frame)
Lors du montage de ma nouvelle plaque, on constate qu’un taraudage est excentré par rapport à son lamage d’un millimètre au moins.
Pour en avoir la certitude, une pige filetée de contrôle sera réalisée au tour avec les cotes standard de la vis d’origine. Là, le défaut est mis en évidence et cette pige permet de constater également que le taraudage a été retouché
avec un pas métrique pour une vis standard iso. Il n’y a pas d’autre solution, il me faut, de nouveau, passer sur la table d’opération.
Processus
Les taraudages seront dans un premier temps percés pour être taraudés à M4.
Le taraudage se fera à la main sur la machine pour garantir la perpendicularité.
Le taraudage réalisé sera ensuite bouchonné avec un morceau de tige filetée légèrement maté et collé.
Une tige filetée standard étant réalisée dans un acier mi-dur, le choix d’un morceau de vis semblait mieux approprié car l’acier est plus dur.
Après séchage de la colle frein de filet, une opération de fraisage est réalisée pour araser le bouchon.
Maintenant il ne reste plus qu’à percer et à tarauder au diamètre 2,64 mm avec 46 filets au pouce.
L’opération a bien réussi, elle est presque invisible et le taraudage est de nouveau centré dans son lamage. Il faudra bien entendu refaire les vis de fixation pour les rendre conformes à celles d’origines.
Ma plaque de recouvrement flotte dans le logement de ma carcasse, elle est complètement déformée. Cette pièce est pourtant un élément qui se doit d’être parfaitement ajusté, c’est un gage de qualité. Actuellement, avec toutes les améliorations qui m’ont été faites, j’ai le sentiment d’être habillé avec un vieux costume rapiécé. Ce qu’il me faudrait c’est un beau costard tout neuf fait sur mesure pour que je
puisse me montrer sans rougir, donc direction l’atelier. Lorsque j’aurai ma nouvelle plaque de recouvrement, je suis certain d’avoir un beau polissage suivi d’un bronzage qui me donnera une nouvelle jeunesse. Mais là c’est la fin de l’histoire. Commençons par le début. La matière sera de l’acier mi-dur.
Processus
Comme pour les autres pièces, après le choix de la matière idoine et les relevés de cotes, l’usinage par fraisage des six faces de l’ébauche a été réalisé.
Pour tracer le contour, un perçage a été fait, il correspond à la position de la vis de fixation principale car ce sera le point de centrage et de référence. Il est bien sûr du même diamètre que celui de la plaque d’origine et permet de se positionner et de centrer parfaitement sur A42 l’axe du chien (Hammer stud) vissé dans la carcasse.
Une pige de centrage a également été réalisée au tour, elle servira à centrer l’ébauche rectangulaire avec la plaque d’origine pour effectuer le traçage avec une pointe à suivre ainsi que l’ébauche de l’usinage du profil intérieur.
Le profil sera découpé à la scie à ruban et ajusté sur la carcasse à la lime.
La principale difficulté réside dans le fait que les chants ne sont pas perpendiculaires mais avec des angles précis et variables. Pour un bon mariage l’ajustage se fera par contact avec les portées contrôlées à la gouache bleue ; les anciens l’auraient fait au noir de fumée mais, soyons moderne.
Maintenant il faut tracer et usiner le profil et le galbe extérieur. Ébauche à la scie et finition du galbe à la lime. Pas de difficulté particulière.
Ma plaque de recouvrement est maintenant montée sur ma carcasse, il faut pour les deux dernières vis de fixation, percer les demi-trous de passage de tête de vis.
Cette opération est délicate, elle sera faite au fraisage. Mais au préalable, il faudra refaire les taraudages dans la carcasse A1 car les deux existants sont complètement détruits. Ils ont été retouchés et taraudés avec un pas métrique. L’un d’entre eux est en biais ce qui a eu pour conséquence un affaiblissement de la carcasse et une excentration du taraudage.
Pour terminer cette pièce, il reste à usiner le dégagement pour le passage de l’élévateur
et aussi me refaire deux vis neuves car, l’une n’est pas conforme avec son pas métrique et l’autre a sa tête massacrée.
Voila, je me trouve plus beau maintenant, je pourrais me montrer fièrement.
k - A1 Carcasse (Frame)
Lors du montage de ma nouvelle plaque, on constate qu’un taraudage est excentré par rapport à son lamage d’un millimètre au moins.
Pour en avoir la certitude, une pige filetée de contrôle sera réalisée au tour avec les cotes standard de la vis d’origine. Là, le défaut est mis en évidence et cette pige permet de constater également que le taraudage a été retouché
avec un pas métrique pour une vis standard iso. Il n’y a pas d’autre solution, il me faut, de nouveau, passer sur la table d’opération.
Processus
Les taraudages seront dans un premier temps percés pour être taraudés à M4.
Le taraudage se fera à la main sur la machine pour garantir la perpendicularité.
Le taraudage réalisé sera ensuite bouchonné avec un morceau de tige filetée légèrement maté et collé.
Une tige filetée standard étant réalisée dans un acier mi-dur, le choix d’un morceau de vis semblait mieux approprié car l’acier est plus dur.
Après séchage de la colle frein de filet, une opération de fraisage est réalisée pour araser le bouchon.
Maintenant il ne reste plus qu’à percer et à tarauder au diamètre 2,64 mm avec 46 filets au pouce.
L’opération a bien réussi, elle est presque invisible et le taraudage est de nouveau centré dans son lamage. Il faudra bien entendu refaire les vis de fixation pour les rendre conformes à celles d’origines.
Dernière édition par wolfi le Sam 19 Jan 2013, 11:21, édité 1 fois
wolfi (†)- Membre averti
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Re: Mon nom est Averell (11/11) Conclusion
Salut Wolfi & C°
Est-ce dû à la neige qui t'a engourdi les doigts, il manque un moceau de phrase lorsque tu parles de la pige de centrage pour tracer la plaque de recouvrement.
"Une pige de centrage a également été réalisée au tour, elle servira ???
Dan
Est-ce dû à la neige qui t'a engourdi les doigts, il manque un moceau de phrase lorsque tu parles de la pige de centrage pour tracer la plaque de recouvrement.
"Une pige de centrage a également été réalisée au tour, elle servira ???
Dan
Si c'est possible,c'est déjà fait. Si c'est impossible ça se fera
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Re: Mon nom est Averell (11/11) Conclusion
Winchester 1866 a écrit:Salut Wolfi & C°
Est-ce dû à la neige qui t'a engourdi les doigts, il manque un morceau de phrase lorsque tu parles de la pige de centrage pour tracer la plaque de recouvrement.
"Une pige de centrage a également été réalisée au tour, elle servira ???
Dan
Ah, mon bon Dan, que ferais-je sans toi ! Je crains que ce ne soit pas les doigts que le froid ait engourdis....
wolfi (†)- Membre averti
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Re: Mon nom est Averell (11/11) Conclusion
l - A2 Canon (Barrel)
Comme j’ai eu l’occasion de le dire au début de ce cahier de souvenirs, j’avais à l’origine un canon de six pouces et demi et, comme cela se faisait souvent à l’époque, mon canon qui fut jugé trop long a été coupé à quatre pouces et demi. C’était beaucoup plus facile pour dégainer rapidement.
Je m’étais toujours demandé pourquoi lorsque mes divers propriétaires se battaient en duel, il n’arrivaient jamais à toucher leurs adversaires. La raison en était simple, mon canon a été coupé en biais, celui qui a fait ce travail était fâché avec les règles les plus élémentaires de la balistique. Et si, comme dit si bien Pascal, « il y a deux sortes d’esprit : L’esprit de géométrie et l’esprit de finesse », une chose est certaine, il ne devait en maitriser aucune.
Il faudra donc redresser la bouche de mon canon et réaliser un petit chanfrein de protection des sorties de rayures. Ce travail devrait améliorer mes performances en cible.
Processus
Pour vérifier l’équerrage de la bouche du canon, ou plus précisément l’équerrage de l’âme du canon avec la face de sortie de bouche, pour commencer, il faut réaliser une petite équerre spéciale.
Elle consiste en un disque avec un téton usiné avec précision au diamètre intérieur de mon canon. Ce téton est parfaitement perpendiculaire à la face du disque.
Première évaluation du défaut, lorsque l’on met le téton du marbre dans la bouche de mon canon, on constate un défaut d’équerrage de l’ordre d’un millimètre.
Il ne reste plus qu’à retoucher cette face. Faire le travail au tour était difficilement réalisable, donc la meilleure solution était le travail à la lime.
Comme toujours l’avancement du travail se fera en vérifiant avec une portée au bleu.
Pour obtenir une bonne finition et limiter l’opération de polissage, la finition est faite avec des limes diamantées très fines et le chanfrein sera réalisé avec une meule.
Les opérations de contrôle avec le marbre ont été réalisées avec beaucoup d’attention pour ne pas endommager les rayures. Il aurait été préférable d’utiliser un marbre en bronze ou en laiton bien qu’un peu mou, ce qui aurait été moins traumatisant.
m - A5 – A16 – A23 – A26 – A 40 – A41 – A42 – A27 – A 46 Vis (Screw)
Après toutes ces opérations de chirurgie esthétique, il était indispensable de refaire mes vis car nombreuses étaient celles qui avaient leur tête fortement endommagée par des années de montage et de démontage sans utilisation de tournevis appropriés. Cela me faisait de vilaines cicatrices. Certaines étaient de pâles copies au filetage métrique approchant.
Mes amis disposaient de la nomenclature complète des vis avec toutes leurs dimensions. Ça aurait été dommage de ne pas le faire.
Le processus ne présentant pas de difficulté particulière, il n’a pas fait l’objet d’un reportage photos.
n - A3 le guidon (Front Sight)
La cerise sur le gâteau
Après de longs mois de soins et d’attentions, j’ai retrouvé une nouvelle jeunesse. Je pensais pouvoir poursuivre mon chemin et rejoindre sans rougir les belles pièces de collection de mon nouvel ami Joerg pour un avenir que j’espère sans fin.
Je savais qu’Il me faudrait avant cela, partir en convalescence pour suivre quelques séances de thalasso et, après nombre de massages et de bains, je reprendrais une belle couleur.
C’était sans compter sur la volonté de mes amis de faire de moi un beau revolver de despérados. J’ai été nommé Averell ; je me devais d’être personnalisé comme ça se faisait parfois en cette fin de 19ème siècle tourmentée par les brigands les plus célèbres.
La solution choisie consistera à remplacer mon guidon A3 (Front sight) par un guidon issu d’une pièce d’argent de one dime (10 cents) datée de 1876, ce qui n’est pas anachronique car j’ai connu cette pièce dans ma jeunesse.
L’idée était d’autant meilleure que suite au raccourcissement de mon canon, on m’avait doté d’un guidon fantaisie qui ne m’appartenait pas. Ce point particulier avait échappé à l’inspection lors de mon bilan général et il ne figurait pas dans la liste des travaux à réaliser. Désormais il faudra entreprendre une nouvelle opération chirurgicale importante pour me remettre en configuration conforme à celle de mon époque.
Sur les revolvers type Top-break, Smith & Wesson, il existe deux types de guidon standard : Sur les tous premiers modèles, le guidon était forgé et usiné directement avec le canon ; par souci de simplification, il deviendra une pièce rapportée et fixée avec une goupille. À partir de 1907 on verra apparaitre une nouvelle forme de guidon rapporté mais ça c’est pour ma descendance.
Comme j’ai eu l’occasion de le dire au début de ce cahier de souvenirs, j’avais à l’origine un canon de six pouces et demi et, comme cela se faisait souvent à l’époque, mon canon qui fut jugé trop long a été coupé à quatre pouces et demi. C’était beaucoup plus facile pour dégainer rapidement.
Je m’étais toujours demandé pourquoi lorsque mes divers propriétaires se battaient en duel, il n’arrivaient jamais à toucher leurs adversaires. La raison en était simple, mon canon a été coupé en biais, celui qui a fait ce travail était fâché avec les règles les plus élémentaires de la balistique. Et si, comme dit si bien Pascal, « il y a deux sortes d’esprit : L’esprit de géométrie et l’esprit de finesse », une chose est certaine, il ne devait en maitriser aucune.
Il faudra donc redresser la bouche de mon canon et réaliser un petit chanfrein de protection des sorties de rayures. Ce travail devrait améliorer mes performances en cible.
Processus
Pour vérifier l’équerrage de la bouche du canon, ou plus précisément l’équerrage de l’âme du canon avec la face de sortie de bouche, pour commencer, il faut réaliser une petite équerre spéciale.
Elle consiste en un disque avec un téton usiné avec précision au diamètre intérieur de mon canon. Ce téton est parfaitement perpendiculaire à la face du disque.
Première évaluation du défaut, lorsque l’on met le téton du marbre dans la bouche de mon canon, on constate un défaut d’équerrage de l’ordre d’un millimètre.
Il ne reste plus qu’à retoucher cette face. Faire le travail au tour était difficilement réalisable, donc la meilleure solution était le travail à la lime.
Comme toujours l’avancement du travail se fera en vérifiant avec une portée au bleu.
Pour obtenir une bonne finition et limiter l’opération de polissage, la finition est faite avec des limes diamantées très fines et le chanfrein sera réalisé avec une meule.
Les opérations de contrôle avec le marbre ont été réalisées avec beaucoup d’attention pour ne pas endommager les rayures. Il aurait été préférable d’utiliser un marbre en bronze ou en laiton bien qu’un peu mou, ce qui aurait été moins traumatisant.
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Après toutes ces opérations de chirurgie esthétique, il était indispensable de refaire mes vis car nombreuses étaient celles qui avaient leur tête fortement endommagée par des années de montage et de démontage sans utilisation de tournevis appropriés. Cela me faisait de vilaines cicatrices. Certaines étaient de pâles copies au filetage métrique approchant.
Mes amis disposaient de la nomenclature complète des vis avec toutes leurs dimensions. Ça aurait été dommage de ne pas le faire.
Le processus ne présentant pas de difficulté particulière, il n’a pas fait l’objet d’un reportage photos.
n - A3 le guidon (Front Sight)
La cerise sur le gâteau
Après de longs mois de soins et d’attentions, j’ai retrouvé une nouvelle jeunesse. Je pensais pouvoir poursuivre mon chemin et rejoindre sans rougir les belles pièces de collection de mon nouvel ami Joerg pour un avenir que j’espère sans fin.
Je savais qu’Il me faudrait avant cela, partir en convalescence pour suivre quelques séances de thalasso et, après nombre de massages et de bains, je reprendrais une belle couleur.
C’était sans compter sur la volonté de mes amis de faire de moi un beau revolver de despérados. J’ai été nommé Averell ; je me devais d’être personnalisé comme ça se faisait parfois en cette fin de 19ème siècle tourmentée par les brigands les plus célèbres.
La solution choisie consistera à remplacer mon guidon A3 (Front sight) par un guidon issu d’une pièce d’argent de one dime (10 cents) datée de 1876, ce qui n’est pas anachronique car j’ai connu cette pièce dans ma jeunesse.
L’idée était d’autant meilleure que suite au raccourcissement de mon canon, on m’avait doté d’un guidon fantaisie qui ne m’appartenait pas. Ce point particulier avait échappé à l’inspection lors de mon bilan général et il ne figurait pas dans la liste des travaux à réaliser. Désormais il faudra entreprendre une nouvelle opération chirurgicale importante pour me remettre en configuration conforme à celle de mon époque.
Sur les revolvers type Top-break, Smith & Wesson, il existe deux types de guidon standard : Sur les tous premiers modèles, le guidon était forgé et usiné directement avec le canon ; par souci de simplification, il deviendra une pièce rapportée et fixée avec une goupille. À partir de 1907 on verra apparaitre une nouvelle forme de guidon rapporté mais ça c’est pour ma descendance.
wolfi (†)- Membre averti
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Localisation : lengadoc entre mer et soleil :)
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Re: Mon nom est Averell (11/11) Conclusion
C'est une restauration passionnante qui honore ses réalisateurs
LP- Pilier du forum
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Re: Mon nom est Averell (11/11) Conclusion
Je plussoie, un peu fainéants, quand même, une année pour faire ça avec un tel outillage.....
lionrobe- Pilier du forum
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Re: Mon nom est Averell (11/11) Conclusion
en plussoyant fort je m'apercois que j'ai ecrit une bourde, le canon d'origine faisait 8" bien sur,
c'etait pas des pieds tendres a l'epoque
une annee, oui, avec beaucoup de pauses, de reflexions, de plaisirs, d'enervements, d'etudes Dan et moi sommes arrives a sauver averell.
je crois que maintenant en restauration il n'y a plus rien qui nous fait peur.
a part le ciel qui nous tombe sur la tete.
c'etait pas des pieds tendres a l'epoque
une annee, oui, avec beaucoup de pauses, de reflexions, de plaisirs, d'enervements, d'etudes Dan et moi sommes arrives a sauver averell.
je crois que maintenant en restauration il n'y a plus rien qui nous fait peur.
a part le ciel qui nous tombe sur la tete.
wolfi (†)- Membre averti
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Localisation : lengadoc entre mer et soleil :)
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Re: Mon nom est Averell (11/11) Conclusion
Remarquable tant par l'ampleur de la restauration que par la méthode raisonnée d'intervention. Je note la leçon que donne cet exemple.
Invité- Invité
Re: Mon nom est Averell (11/11) Conclusion
wolfi a écrit:
je crois que maintenant en restauration il n'y a plus rien qui nous fait peur.
Tu es sur ?
Cdt
ZR
Invité- Invité
Re: Mon nom est Averell (11/11) Conclusion
hm,
j'avoue que restaurer un Parisgeschütz serait un peu plus long
j'avoue que restaurer un Parisgeschütz serait un peu plus long
wolfi (†)- Membre averti
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Re: Mon nom est Averell (11/11) Conclusion
Je le pense aussi, imagine refaire la bouche a la lime
Azul
Azul
Bon à rien mais prêt à tout.
azul- Futur pilier
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Re: Mon nom est Averell (11/11) Conclusion
zouaverifle a écrit:wolfi a écrit:
je crois que maintenant en restauration il n'y a plus rien qui nous fait peur.
Tu es sur ?
Cdt
ZR
Tu as une idée en particulier ?
Autre fois les armes étaient faites avec peu de moyens. Mes freins actuels sont la fonderie, forge, la tolerie, la gravure, certains ressorts et surtout les euros. Pour le reste, une lime, un burin, un mateau, une scie, un chalumeau quelque petites machines de base et beaucoup de temps viennent à bout de bien des choses.
Chaque pièce nouvelle est un super challenge. mon rève faire un pistolet à rouet
Dan
Si c'est possible,c'est déjà fait. Si c'est impossible ça se fera
Mon Forum : Armes du Paléolithique au XIXème Siècle ---> http://prehistoire-xixeme.forumactif.org/
Winchester 1866- Pilier du forum
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Re: Mon nom est Averell (11/11) Conclusion
Processus
Première opération, dessouder et dévisser le guidon actuellement en place.
Là, surprise, le guidon n’était pas vissé, il y avait juste un trou lisse pour le passage de sa queue. Ce qui explique la raison pour laquelle il avait été brasé.
-
Un regret, une petite plage a été usinée probablement pour mieux ‘’assoir’’ le guidon sur le canon. Ce point devra être amélioré lors du polissage. Afin d’en minimiser les conséquences esthétiques.
Les opérations suivantes sont traditionnelles, elles ont consisté à repercer le trou existant, le tarauder, mettre un bouchon en tige filetée standard qui sera maté et brasé à l’argent.
Viendront ensuite la reprise de la face et la préparation pour l’usinage de la rainure destinée au nouveau guidon.
Le plus difficile reste à faire. Non pas l’usinage, mais il n’y avait pas dans l’atelier de fraise scie de diamètre 15 à 16 mm et d’épaisseur environ 1 à 1.5 mm. Il fallait aussi une fraise couteau de diamètre 1.5 mm pour faire une plage dans le rayon de la bande ventilée du canon et permettre ainsi le perçage du diamètre de goupille. Pour la fraise de 1.5 mm, il en été commandé trois en prévision d’un accident toujours possible avec de si petits diamètres ; ce fut facile d’en trouver et elles étaient diamantées.
Pour la fraise disque ou à queue de D 15 mm X 1 mm d’épaisseur, ce fut mission impossible. Il ne restait plus qu’à lancer un appel au secours sur un très bon forum d’usinage (usinages.com). Les réponses furent nombreuses pour dire que ce serait probablement introuvable tout en proposant des solutions de dépannage. Puis le miracle est arrivé, un ami Suisse ‘’Mekratrig’’ de Moyenmoutier a répondu à l’appel et offert généreusement la fraise recherchée. Grace à lui j’aurais mon nouveau guidon d’argent.
La fraise fut livrée rapidement, il ne restait qu’à lui réaliser une queue donc, direction le tour et usinage dans un morceau de stub XC95.
Maintenant les dés sont jetés, je vais passer sur le billard pour une première opération très délicate. J’avoue que j’appréhende un peu car on n’a pas le droit à l’erreur.
Après avoir été préparé, mon canon est convenablement allongé et calé sur la table de la fraiseuse.
Les constantes vérifiées et revérifiées (tiens, je parle comme mon chirurgien). En fait je voulais dire que les paramètres de contrôle : parallélisme et perpendicularité ont été vérifiés. Les copeaux commencent.
Ouf ! Ça s’est bien passé. Maintenant il faut usiner une plage avec la fraise de diamètre 1.5 mm dans le rayon. Première tentative, la fraise n’y a pas résisté. Vitesse trop faible, avance trop rapide ou tout simplement les deux à la fois, je ne le saurais jamais.
Heureusement il n’y a pas d’autre dégât.
Nouvelle fraise, nouvel essai et cette fois-ci c’est tout bon.
Maintenant on peut envisager le perçage de la goupille mais avant, il faut réaliser le guidon dans la pièce en argent, le monter et à ce moment seulement le perçage pour goupillage sera fait.
A3 le guidon (Front Sight)
Après avoir longuement réfléchi sur le meilleur secteur de la pièce à utiliser, celui qui me mettrait le plus en valeur, nous avons choisi la zone de la date.
L’autre morceau sera réservé pour éventuellement réaliser un autre guidon pour un cousin de ma génération.
Avant l’opération de traçage, il est nécessaire de déterminer la hauteur de dépassement du guidon. Cette opération se fera par calcul avec ce bon vieux Thales en considérant les longueurs du canon avant et après raccourcissement ainsi que le dépassement avant, ce qui nous donnera la hauteur après raccourcissement. Il est bien entendu impossible d’obtenir une valeur certaine pour garantir de faire des dix en cible. Il faudra jouer un peu avec la charge de poudre noire pour faire monter ou descendre le tir et/ou avec la contre visée.
La pièce est coupée en deux et la forme sera réalisée à la lime. Après ajustement, elle sera montée et goupillée.
La goupille sera réalisée dans du stub XC95.
Maintenant je me sens vraiment Averell.
o - A32/A1 Débattement du Chien dans la carcasse
Ma cure de jouvence est terminée, mes amis m’ont refait une santé. Je suis prêt à défier le temps dès que j’aurais terminé ma convalescence et ma cure de thalasso pour avoir mes traitements et ma nouvelle livrée noire bleutée. Je suis certain que Joerg me prodiguera les meilleurs soins, les meilleurs massages en ‘’tiré de long’’ pour raffermir mes arêtes avec des abrasifs si doux que ma surface éblouira le soleil lui-même. Je me plais à rêver que viendront ensuite les séances de bronzage aux liqueurs anciennes, celles de ma jeunesse, et là je revivrais. Restera la dernière épreuve peut être, une séance de tir à la cible entre des mains expertes et autorisées.
Avant il reste encore une formalité, mon percuteur n’a pas un dépassement suffisant pour assurer une bonne percussion. Ça coince un peu aux entournures et mon chien vient en appui sur ma carcasse sur une zone qui n’est pas suffisamment dégagée.
La solution est toute simple, tordre une petite lime aiguille plate et retoucher une zone sur une sortie de rayon dans la carcasse. C’est une petite opération simple réalisée sans anesthésie.
Après des mois passés à la clinique, j’ai repris une nouvelle jeunesse. Mon lifting a fait disparaitre toutes ces années de mauvais traitement. Certes, il me reste quelques cicatrices liées à mon grand âge, mais l’essentiel a été sauvé. J’ai passé de longues journées au bloc opératoire, où les machines m’ont torturé pour mon plus grand bien ; en salle de réveil, patiemment on a finalisé ma mise au point pour parfaire mes ajustements. Je suis épuisé j’ai la mine défaite et le teint blafard. Il est urgent que je retourne au soleil du midi pour reprendre des couleurs
Ça y est, je suis chez moi. Les mains expertes de Joerg entreprennent de doux et longs massages pour gommer toutes les traces liées à mes diverses opérations.
Viennent ensuite d’autres traitements pour durcir mes pièces et aussi pour leur apporter une jolie couleur jaspée. J’ai eu également droit à une séance de bronzage qui a transformé mes guenilles en une magnifique livrée, telle que je la portais dans ma prime enfance entre les mains expertes de mon despérado préféré, Averell.
Averell avec la participation de Joerg et Arpette Dan.
Première opération, dessouder et dévisser le guidon actuellement en place.
Là, surprise, le guidon n’était pas vissé, il y avait juste un trou lisse pour le passage de sa queue. Ce qui explique la raison pour laquelle il avait été brasé.
-
Un regret, une petite plage a été usinée probablement pour mieux ‘’assoir’’ le guidon sur le canon. Ce point devra être amélioré lors du polissage. Afin d’en minimiser les conséquences esthétiques.
Les opérations suivantes sont traditionnelles, elles ont consisté à repercer le trou existant, le tarauder, mettre un bouchon en tige filetée standard qui sera maté et brasé à l’argent.
Viendront ensuite la reprise de la face et la préparation pour l’usinage de la rainure destinée au nouveau guidon.
Le plus difficile reste à faire. Non pas l’usinage, mais il n’y avait pas dans l’atelier de fraise scie de diamètre 15 à 16 mm et d’épaisseur environ 1 à 1.5 mm. Il fallait aussi une fraise couteau de diamètre 1.5 mm pour faire une plage dans le rayon de la bande ventilée du canon et permettre ainsi le perçage du diamètre de goupille. Pour la fraise de 1.5 mm, il en été commandé trois en prévision d’un accident toujours possible avec de si petits diamètres ; ce fut facile d’en trouver et elles étaient diamantées.
Pour la fraise disque ou à queue de D 15 mm X 1 mm d’épaisseur, ce fut mission impossible. Il ne restait plus qu’à lancer un appel au secours sur un très bon forum d’usinage (usinages.com). Les réponses furent nombreuses pour dire que ce serait probablement introuvable tout en proposant des solutions de dépannage. Puis le miracle est arrivé, un ami Suisse ‘’Mekratrig’’ de Moyenmoutier a répondu à l’appel et offert généreusement la fraise recherchée. Grace à lui j’aurais mon nouveau guidon d’argent.
La fraise fut livrée rapidement, il ne restait qu’à lui réaliser une queue donc, direction le tour et usinage dans un morceau de stub XC95.
Maintenant les dés sont jetés, je vais passer sur le billard pour une première opération très délicate. J’avoue que j’appréhende un peu car on n’a pas le droit à l’erreur.
Après avoir été préparé, mon canon est convenablement allongé et calé sur la table de la fraiseuse.
Les constantes vérifiées et revérifiées (tiens, je parle comme mon chirurgien). En fait je voulais dire que les paramètres de contrôle : parallélisme et perpendicularité ont été vérifiés. Les copeaux commencent.
Ouf ! Ça s’est bien passé. Maintenant il faut usiner une plage avec la fraise de diamètre 1.5 mm dans le rayon. Première tentative, la fraise n’y a pas résisté. Vitesse trop faible, avance trop rapide ou tout simplement les deux à la fois, je ne le saurais jamais.
Heureusement il n’y a pas d’autre dégât.
Nouvelle fraise, nouvel essai et cette fois-ci c’est tout bon.
Maintenant on peut envisager le perçage de la goupille mais avant, il faut réaliser le guidon dans la pièce en argent, le monter et à ce moment seulement le perçage pour goupillage sera fait.
A3 le guidon (Front Sight)
Après avoir longuement réfléchi sur le meilleur secteur de la pièce à utiliser, celui qui me mettrait le plus en valeur, nous avons choisi la zone de la date.
L’autre morceau sera réservé pour éventuellement réaliser un autre guidon pour un cousin de ma génération.
Avant l’opération de traçage, il est nécessaire de déterminer la hauteur de dépassement du guidon. Cette opération se fera par calcul avec ce bon vieux Thales en considérant les longueurs du canon avant et après raccourcissement ainsi que le dépassement avant, ce qui nous donnera la hauteur après raccourcissement. Il est bien entendu impossible d’obtenir une valeur certaine pour garantir de faire des dix en cible. Il faudra jouer un peu avec la charge de poudre noire pour faire monter ou descendre le tir et/ou avec la contre visée.
La pièce est coupée en deux et la forme sera réalisée à la lime. Après ajustement, elle sera montée et goupillée.
La goupille sera réalisée dans du stub XC95.
Maintenant je me sens vraiment Averell.
o - A32/A1 Débattement du Chien dans la carcasse
Ma cure de jouvence est terminée, mes amis m’ont refait une santé. Je suis prêt à défier le temps dès que j’aurais terminé ma convalescence et ma cure de thalasso pour avoir mes traitements et ma nouvelle livrée noire bleutée. Je suis certain que Joerg me prodiguera les meilleurs soins, les meilleurs massages en ‘’tiré de long’’ pour raffermir mes arêtes avec des abrasifs si doux que ma surface éblouira le soleil lui-même. Je me plais à rêver que viendront ensuite les séances de bronzage aux liqueurs anciennes, celles de ma jeunesse, et là je revivrais. Restera la dernière épreuve peut être, une séance de tir à la cible entre des mains expertes et autorisées.
Avant il reste encore une formalité, mon percuteur n’a pas un dépassement suffisant pour assurer une bonne percussion. Ça coince un peu aux entournures et mon chien vient en appui sur ma carcasse sur une zone qui n’est pas suffisamment dégagée.
La solution est toute simple, tordre une petite lime aiguille plate et retoucher une zone sur une sortie de rayon dans la carcasse. C’est une petite opération simple réalisée sans anesthésie.
Après des mois passés à la clinique, j’ai repris une nouvelle jeunesse. Mon lifting a fait disparaitre toutes ces années de mauvais traitement. Certes, il me reste quelques cicatrices liées à mon grand âge, mais l’essentiel a été sauvé. J’ai passé de longues journées au bloc opératoire, où les machines m’ont torturé pour mon plus grand bien ; en salle de réveil, patiemment on a finalisé ma mise au point pour parfaire mes ajustements. Je suis épuisé j’ai la mine défaite et le teint blafard. Il est urgent que je retourne au soleil du midi pour reprendre des couleurs
Ça y est, je suis chez moi. Les mains expertes de Joerg entreprennent de doux et longs massages pour gommer toutes les traces liées à mes diverses opérations.
Viennent ensuite d’autres traitements pour durcir mes pièces et aussi pour leur apporter une jolie couleur jaspée. J’ai eu également droit à une séance de bronzage qui a transformé mes guenilles en une magnifique livrée, telle que je la portais dans ma prime enfance entre les mains expertes de mon despérado préféré, Averell.
Averell avec la participation de Joerg et Arpette Dan.
wolfi (†)- Membre averti
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Date d'inscription : 07/04/2011
Re: Mon nom est Averell (11/11) Conclusion
Rien que pour vos yeux , un petit frère , le canon a aussi été racourcie
nous sommes poussières et nous retourneront poussières
dédé- Pilier du forum
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Re: Mon nom est Averell (11/11) Conclusion
Un bien beau travail qui laisse rêveur....
Encore merci pour ce grand moment didactique.
Finalement, seules la taille du garage et madame limitent un vrai bricoleur....
Encore merci pour ce grand moment didactique.
Finalement, seules la taille du garage et madame limitent un vrai bricoleur....
lionrobe- Pilier du forum
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