Recharger le 577 Snider

Y'a pas besoin d'un 1,7 litres d'eau pour nettoyer un Snider.
Ma petite théière ne contient que 0,7L et je le remplis pas en entier. En 30 secondes, c'est chaud.
2 passes de 25cl d'eau bouillante et c'est propre.
Pas vraiment besoin d'essuyer, mais au cas où, un boresnake qui tire un chiffon et c'est fini.

Un fusil dont le canon est ouvert aux deux bouts se nettoie beaucoup plus facilement qu'un à percussion.

J'utilisais la même méthode avec mon ex-Sharps en 45-70 et ça marchait nickel.

Très intéressant tout ça.
Les deux méthodes me parlent donc je les testerai chacune à leur tours afin de me faire ma propre opinion.

Concernant le canon bouillant lors du lavage, j'ai résolut le problème il y a longtemps dans mes pn en utilisant un gant de travail.

Merci pour le lien de la vidéo oxi.
Curieux comme bourre. On dirait une sorte de farine de maïs, ce qui ne doit pas étre le top concernant l'encrassage du canon.

oxi81 a écrit:
Un fusil dont le canon est ouvert aux deux bouts se nettoie beaucoup plus facilement qu'un à percussion.

Je suis parfaitement d'accord. Comparaison n'est pas raison... Désolé d'avoir été un petit peu taquin !

Nicomidway a écrit:
Curieux comme bourre. On dirait une sorte de farine de maïs, ce qui ne doit pas étre le top concernant l'encrassage du canon.

C'est sûr, vaut mieux notre bonne vieille semoule fine.
Mais je pense qu'il vaut mieux utiliser les bourres grasses. Voilà celles que j'avais trouvé sur NB à 4€ le cent :

J'avais également lu sur le forum "British Militaria Forums" que certains utilisaient de la farine à la place de notre bonne vieille semoule. Pas trop conforme à nos pratiques hexagonales...

Pour une cartouche à balle ronde, je milite également pour l'utilisation d'une bourre grasse. Inutile dans ces conditions d'avoir à graisser la balle. Dans ma canardière à percussion, je tire des balles rondes posées sur une telle bourre. J'ai par contre acheté des bourres en fibre non-grasse avant de les graisser moi-même en les trempant quelques secondes dans un bain chaud (bain marie) de ma graisse pour poudre noire. Je pense qu'une telle graisse est plus adaptée au ramollissement des crasses... Je chipote sans doute...

J'ai donc eu bon nez car c'est pour le coup pile celles-là que j'ai acheté sur NB.

Nicomidway a écrit:J'ai donc eu bon nez car c'est pour le coup pile celles-là que j'ai acheté sur NB.

Les bourres grasses? Je confirme qu'elles vont pile-poil 

Faut peut-être pas compter sur une bourre grasse pour beaucoup ramollir les crasses de poudre. Tout au plus va-t'elle "cirer" les parois du canon, diminuant l'adhérence des crasses (comme le fait une rondelle de cire pure).
Le "grease-cookie" est censé se pulvériser dans la masse de gaz, et modifier ainsi la composition des crasses qui se déposent, pour les rendre plus malléables. Faut sûrement pas attendre ça d'une bourre grasse : c'est du feutre très comprimé, pas de l'éponge.

Faut savoir aussi combien de temps on est prêt à passer sur la préparation de chaque cartouche, donc combien on prévoit d'en tirer par séance, et quelle est la précision attendue.
C'est sûr qu'entre arrêter toute une tribu de natifs, et dégommer un ou deux tigres dans la journée, les critères sont très différents ; les munitions peaufinées, c'était plutôt pour la chasse.

D’après mes recherches pour un tir de "précision" il est nécessaire de nettoyer le canon mécaniquement au patch(s) maximum tout les dix tirs. En l'occurrence je prévoit même de le ramener dans un premier temps tout les cinq coups. C'est ce que je fait dans mes fusils PN (alors que zéro bourre pour ma part + PNF2) et ça fonctionne à merveille.
Dans tout les cas, ce point sera aussi à peaufiner au fur et à mesure des séances.

Il est certain que l'encrassement de la PN modifie le tir. 
Patcher le canon tous les 5 ou 10 tirs ne peut être que bénéfique, tout du moins pour maintenir une bonne régularité.

une cartouche "à blanc" chargée de semoule, je vous assure que ça nettoie tout !

WICHITA a écrit:une cartouche "à blanc" chargée de semoule, je vous assure que ça nettoie tout !

L'idée de la cartouche à blanc "nettoyante" est excellente.
On peut peut-être aussi rajouter un morceau de tampon abrasif non métallique, style gratounette verte, derrière la semoule

l'armée US avait prévu une balle  nettoyante -avec un joint racleur au cul,  pour les Springfield en .58 minie.
Une cartouche nettoyante à tirer tous les x coups (5, de mémoire...), mais le concept semble ne pas avoir prouvé une grande efficacité...

Et une cartouche nettoyante chargée à la PSF (par exemple 1g de A0), ça le ferait pas?

Oxi en parlant de nettoyage, apportes-tu une opération particulière à tes étuis plastiques une fois tirés ?
En effet car même si leur corps est en plastique, le culot lui reste en laiton et donc sujet à probablement se détériorer sous les effets de la poudre noire avec le temps.
A moins que ce dernier reste épargné?

On trouve des douilles amorcées des différents calibres de chasse, en carton ou en plastique, à des prix très faibles, très facilement...(et les bourres qui vont bien en même temps).

Cela vaut-il vraiment le coup de s'embêter ?

Nicomidway a écrit:Oxi en parlant de nettoyage, apportes-tu une opération particulière à tes étuis plastiques une fois tirés ?
En effet car même si leur corps est en plastique, le culot lui reste en laiton et donc sujet à probablement se détériorer sous les effets de la poudre noire avec le temps.
A moins que ce dernier reste épargné?

Les étuis plastiques ressortent dans l'état où ils rentrés : absolument intact, et même pas sales.
Je pense qu'ils peuvent durer très, très longtemps.

De toutes façons, comme l'a dit Jeppesen, en plus, ça vaut peanut.

Le culot des douilles de chasse, c'est souvent de l'acier laitonné, et pas du vrai laiton.


Sinon, pour revenir au nettoyage, j'insiste sur l'intérêt de confectionner un entonnoir de forme spéciale, formant carter de protection sur le mécanisme. Ceci permet d'y aller franco avec l'eau bouillante, et donc de gagner du temps.
Ça se bricole avec un bidon de produits ménagers choisi suivant sa forme, coupé, plié et rabattu selon les besoins. Les soudures pouvant être aisément faites en assemblant avec recouvrement : on perce les 2 épaisseurs avec la panne ronde d'un fer à souder (une vieille panne, si possible), on la retire immédiatement et on presse le point de soudure entre 2 bouts de métal bien froid. Pour les découpes il faut souvent s'y reprendre à plusieurs fois (donc prévoir 2 ou 3 bidons, et tester leur comportement sous l'eau bouillante).

Sans douter de l'efficacité de ton entonnoir-maison, hier j'ai nettoyé ma Trapdoor carbine en rentrant du tir avec un petit entonnoir du commerce en plastique. 
Ceux de couleur orange qu'on trouve à la foir-fouille.

Ben, ça va pas trop mal. 
Le plastique résiste parfaitement à la chaleur.
Vu que je suis maintenant en appartement (fini la campagne ), je fais ça dans la douche, le bout du canon dans le tuyau d'évacuation dont j'ai retiré la bonde.
L'entonnoir, planté dans la chambre, tient tout seul. 
Trois passes d'eau bouillante avec ma toute petite bouilloire et même pas d'eau à coté (à la troisième passe, l'eau sort claire)

Je laisse refroidir sur la terrasse, un coup de boresnake dedans, un coup de chiffon dehors, un peu d'huile et c'est fini.


NB : Il faut dire que tirer à la cartouche métallique diminue fortement les contraintes de nettoyage de la PN par rapport à la percussion. 
La culasse et son boitier ne sont même pas sales. C'est l'étui qui prend tout et lui, faut pas le laisser trainer sale. 

Moi, pourtant à la campagne, je fais ça bien au chaud dans la cuisine, la bouche dans un seau posé au sol. Dans la baignoire ça cogne facilement, je crains pour les armes. Ma femme s'inquiète plutôt pour l'émail du baquet, et n'aime pas trop les dégoulinures noires ; j'évite donc de vider le seau dans les chiottes, et profite de la campagne pour l'éjecter dehors...
D'ailleurs en ville il suffit aussi de le balancer par la fenêtre ... si, si, je l'ai vu faire, et avec des trucs bien plus crados que du jus de PN !

Toujours en quête de la plus petite info pouvant être utile, je suis tombée sur cette vidéo. Le rechargement s’opère ici avec un Snider de cadet avec des étuis de calibre .28.

 Courageux, mais pas téméraire... J'ai adoré le tir à la ficelle à 20 mètres.

Son engin est une carabine de cadet canadienne sur base de fusil Mk II* raccourci avec son guidon de chasse rapporté et une belle enture dans le fût pour boucher le canal de la baguette du fusil original. Cette transformation daterait des alentours de 1905.
Au Royaume-uni, le modèle cadet n'a jamais existé, mais il existait un modèle ressemblant, la carabine de cavalerie avec un vrai guidon militaire et un fût sans enture.

Ça ne change rien à son histoire de rechargement avec des étuis de 28 et de balles de .570
Etrange... 

Oui étrange en effet.

Merci pour ces informations sur les carabines de cadets dont j'ignorai jusqu'à leurs existences.
Il va vraiment falloir que je me documente sur le Snider.

Pour en revenir à la bourre, ne pensez vous pas qu'il y aurait une raison pour que outre Atlantique ils n'utilisent que de la semoule ou dérivée ? D'autre part n'y a t-il pas un risque que la bourre en liège vienne faire un seconde impacte dans la cible tel les sabots en plastique des slugs modernes ? A moins que la dite bourre ne se désagrège au moment du tir ?

Les bourres que j'utilise ne sont pas en liège, elles sont en feutre gras.

Et effectivement, elles doivent être atomisées au départ du coup car on n'en retrouve rien.

les bourres (grasses ou non) sont très légères de toutes façon, elles ne vont sûrement pas "loin" si elles ne se désagrègent pas (c'est vrai que je n'en ai jamais retrouvées après le tir...tout aussi vrai que je ne le cherche pas, mais quand même ...);

Peu de chance de les laisser "impacter" la cible (à moins de tirer à "bout touchant" ? )