la MG 15 sur planeur DFS 230

Ce document date de dix ans et je n'avais pas les moyens dont je dispose aujourd'hui.
Aussi, veuillez excuser la médiocrité des images et des  schémas mais cela donne une idée de l'emploi de cette arme sur différents types de planeurs et autres aéronefs de la Luftwaffe.
C'est aussi une page d'histoire de  la tragédie du Vercors entre le 21 et le 23 juillet 1944 à VASSIEUX, une des cinq communes "COMPAGNONS DE LA LIBERATION".  

Merci pour le post Tomei,
toujours des découvertes pour moi  
et je ne suis pas lasse de te lire   

La vie reprend après la guerre !

Cdt

merci pour les documents !

à ma dernière visite une ou deux carcasse de planeur étaient encore présentes devant le musée à Vassieu

Une photo de l'installation de la MG 15 sur le DFS 230 :



(Scan de German Gliders de Heinz Nowarra)

Un armement sans doute plus psychologique que tactique sur un planeur, non?  

Il peut être utile d'assurer après un atterrissage une couverture au sol à mettre immédiatement en service pour permettre d'assurer le débarquement des hommes et du matérieil. Aussi pourquoi pas de sécuriser la zone pour l'atterrissage d'autres planeurs 

Ces carcasses sont restées très longtemps sur le plateau du Vercors au sortir des gorges d'Engins. Dans mon souvenir il y en avait 4 ou 5, au moins jusque dans les années 70.
Depuis, une seule d'entre elles est restée et a été érigée en monument surélevé.
La piste d'atterissage utilisée à Vassieux par les Allemands avait été faite par les résistants qui attendaient des dakotas et des parachutistes venant d' AFN....la surprise fut autre !

7,92 sur le Ju87? Bizarre, d'après August Von Kageneck, il y avait un canon de 20mm au niveau du siège arrière 

Va falloir faire des recherches.

Attention, nombreuses variantes du Ju 87.

Il existe un canon de 20mm MG 151 mais qui est logé dans l'aile, dur de tirer avec par le mitrailleur arrière !!!.

Le Ju 87A1 était armé de 1 mitrailleuse MG17 de 7,9 mm tirant en chasse dans l'aile droite et de 1 mitrailleuse MG15 de même calibre servie par le mitrailleur arrière.


La première et unique variante de la série, le Ju 87C-1, était équipé de deux MG 17 montés dans l'aile ainsi que d'une MG 15 utilisée par le mitrailleur arrière.


Le Ju 87D-5, était équipé d'un nouvel armement en chasse: canons Mauser MG151 de 20 mm dans les ailes en lieu et place des MG17 qui équipaient les versions antérieures. Le mitrailleur arrière dispose d'un mitrailleuse double de 7,9 mm à la place de la simple qui équipait les anciennes versions. Mise en service à l'été 1943.

C.Q.F.D.

Donc, erreur de Von Kageneck.

Je trouvais surprenant (mais après tout, c'est possible...) d'avoir un canon mobile à la "place du mort".

Lors de l'attaque du 21 au 23 juillet 1944 ce sont, en deux vagues, 43 DFS 230 (10 hommes pilote compris), 3 Go 242 (GOTHA) transport de matériel ou 23 hommes et 1 Ju 52 sanitaire qui ont atterri, pas seulement sur le terrain prévu pour recevoir le 1er R.C.P. qui devait venir d'Algérie, mais tout autour du village.

A la fin de la guerre les carcasses ont servi au paysans, certains en ont fait des bâtons de ski. Puis, plus tard, les "touristes" aidés de scies à métaux en ont prélevé d'autres morceaux "en souvenir". Enfin la municipalité a regroupé les quelques épaves restantes sur un terrain de culture au bord de la D 615 à gauche, 800 mètres avant l'entrée du village. Il ne reste plus qu'un DFS "rabouté" ainsi qu'un morceau de Go 242 sur le parking du cimetière. Un avant de DFS devant l'église et un DFS en meilleur état devant le Musée.

Le terrain d'aviation a été construit par des civils sous la responsabilité du Capitaine (aviateur) TOURNISSA de la mission "PAQUEBOT".
Le 21 juillet à 9h personne, habitant comme maquisard, ne s'est méfié croyant à l'arrivée des renfort. Ce n'est qu'à la vue des "croix noires" qu'ils ont compris, mais il était déjà trop tard.

bonjour

bon poste !   en tout cas   çà me rappelle  le musée  a vassieux  que j"ai visité  et connut  de son vivant le créateur  et  résistant !
 y'avait  de beaux  flingues  ....................

Puis je avouer que j'avais "récupéré" le manche de l'un des ces planeurs ? regroupés sur la route de st Nizier, j'étais alors SDF (Scout de France,ne pas confondre).
Il y a prescription ..

Bonsoir Philippe.

Pouvez vous nous donner plus d'explications quant à la présence de carcasses de DFS 230 à la sortie des gorges d'Engins et sur la route de Saint NIZIER du Moucherotte. Deux communes situées en Isère, bien loin de Vassieux et au terrain tourmenté ?
A ma connaissance les seuls planeurs engagés, comme précisé dans mon précédent message, ont atterri à Vassieux.
Malgré mes 20 années de collaboration avec Jo (mon ami intime) je n'en ai eu vent.

Bonjour Alain

Difficile de donner une explication historique à la présence de ces carcasses sur le plateau.
St Nizier fut en effet attaquée par l'artillerie lourde et l'aviation début Juin 44 puis par la troupe. On parle aussi par des troupes aéroportées, mais sans autre explication des moyens de transport... camions ? planeurs ? tramways ? (celui-ci arrivait jusqu'à la Tour sans Venin).

Je pense que ces quelques carcasses avaient été rassemblées là en attente de ferraillage dans la vallée et oubliées? ou symboles de la Résistance à l'entrée du plateau ?

Ces carcasses étaient relativement alignées et proches l'une de l'autre, les ailes inexistantes et démontées ailleurs puisqu'il n'y en avait aucune trace alentours. Toutes le nez vers Grenoble.

Durant cette attaque de Juin un  Me 109 s'est aussi crashé (sur panne) à Seyssins l'épave fut immédiatement récupérée par les Allemands, le pilote aurait sauté( d'après des témoins de l'époque que j' ai connu).

Il y a eu une quarantaine de planeurs largués sur Vassieux en 2 vagues (21 et 23 Juillet) de ce nombre conséquent ,bien peu ont survécu.
Certaines peut être récupérables auraient pu être démontées et transportées à Chabeuil ? pourqoi pas ?

En complément à l'excellent sujet -comme toujours- de Toméï,

Baccardi a écrit:
Un armement sans doute plus psychologique que tactique sur un planeur, non?   

Hélas non, les témoins ont raconté que les planeurs ont commencé à mitrailler et à lancer des grenades dés leurs arrivées sur zones.
Ils ont atterri tout autour de Vassieux et de ses principaux hameaux et leurs équipages se sont aussitôt dirigés vers leurs objectifs respectifs en massacrant et détruisant tout sur leur passage.
Ils étaient appuyés par des Folke Wulf qui mitraillaient et bombardaient les abords pour protéger leur atterrissage.

Seul l'avion sanitaire, les 3 gros planeurs et 7 petits, ont utilisé les 3 pistes d'atterrissage parallèles en cours d'aménagement situées au sud/est immédiat du village. Une ligne haute tension génante venait juste d'être finie de déplacer.

Malgré l'absence de toute DCA, les français ont risposté à la mitrailleuse et au FM, descendant un planeur au hameau de La Mure. les témoins ont aussi vu un allemand tomber d'un planeur en vol : peut-être un lanceur de grenade ?

Ces SS de la division Vlassov étaient partis de Strasbourg.
Des parachutistes ont aussi été largués sur le chef lieu.

L'opération avait été soigneusement préparée et fut parfaitement exécutée par les allemands.

Les planeurs ont été détruits sur place par les allemands quelques jours plus tard

J'ai toujours été étonné en voyant les carcasses des petits planeurs de leur exiguité.

Bonnet rouge a écrit:Puis je avouer que j'avais "récupéré" le manche de l'un des ces planeurs ? regroupés sur la route de st Nizier, j'étais alors SDF (Scout de France,ne pas confondre).
Il y a prescription ..

Bonjour à tous et pardonnez moi de déterrer le sujet  mais je voudrais savoir ce qui est arrivé à ce fameux manche, cela peut fortement m’intéresser..   . ( je suis de Vassieux en Vercors et travail en lien avec le musée départemental ).

en espérant une réponse ! 
D'avance merci.

Bonjour,

Mr Tomei j'ai bien reçu votre message, ceci dit je suis nouveau sur le forum et je ne peu envoyer des messages privés ( nombres de messages insuffisants ) 
J'ai bien lu votre lien et ce que vous mettez en avant.J'ai moi aussi connu Joseph ( j'était un de ces ancien voisins de Saint Jean, j'allais souvent discuter du maquis avec lui).
Je sais que le musée est actuellement en pleine réorganisation ( gros travail sur l'inventaire, les provenances, l'identification etc. )Je n'ai pas vérifier si ces changements ont été pris en comptes mais je sais qu'ils travaillent sur la cohérence et les erreurs.
Ceci dit, je peux en toucher un mot lors de ma prochaine visite.

Bien cordialement


Sinon il n'y as pas eu de planeurs stockés à Saint Nizier, ils furent tous rassemblé à l'est du village en bordure de la route de Die ou les habitant se sont servis en tubes etc. ( donc le grand père de ma femme) ou bien les touristes pour des souvenirs .Un ferrailleur en à emmenés pas mal à la ferraille à romans. 
J'ai moi même récupéré du grand père plusieurs morceaux dont un support pour la MG... il s'agit d'un triangle à plat avec une tige verticale au vendre munie d'un filetage.( il y avait un système pivotant que l'on peu apprécier aujourd'hui sur le planeur reconstituer au musée de Vassieux .

Le planeur du Musée d'Eben Emael en Belgique