Lebel A 133 ....+ de photos

Bonjour à tous  

il est enfin là , je ne connais pas son parcours , sauf qu'il était chez un vieux monsieur , je ne l'ai pas touché encore si ce n'est un coup de baguette dans le canon  ( et le démontage du fut pour voir le marquage du canon)et la pose d'une bretelle (copie ?).

Son boîtier est marqué de Saint Etienne , il est matriculé A133 sur toutes les pièces , il n'a pas de macaron sur la crosse et son canon est de la MAP en 1917.

Sauf que , A133 , d'après l'excellent post d'Alamas  (https://www.tircollection.com/t3701p25-nombre-de-lebel-produits ), est , si j'ai bien tout compris , un numéro de la manufacture de Châtellerault...

Alors , d'où il sort celui là ?

Si vous pouvez me répondre , ce sera avec grand plaisir que j'apprendrai encore quelque chose au sujet de cette légende !

cdt

Christophe

Cela peut très bien être un classique mélange de pièces du fait de la reconstruction (plus que le simple recanonnage) pendant la guerre. Anormal qu'en apparence. On en connaît un grand nombre avec canon de Tulle de la 1ère GM, numéro de série de la MAC ou de la MAS situé éventuellement bien avant et boîtier de la manufacture inverse. Les reconstructions avec canon MAP sont aussi un grand classique. On renumérotait juste ce qu'il fallait pour être tout au numéro. Et voilà!

Le manque de cohérence entre le numéro de série et le marquage sur le boîtier devait être le cadet de leurs soucis. Le Lebel d'un mien cousin d'outre atlantique est dans ce cas.

A 133, le fusil qui portait à l'origine ce numéro est sorti de Châtellerault en 1887. Bon maintenant, quant à savoir ce qu'il reste comme pièces de ce fusil originel sur l'actuel... Pas le canon, c'est sûr. Le boîtier de culasse... Faut voir. Les manufactures se sont échangées des pièces, en 1887 justement, pour tenir les quantités dans les délais fixés par Boulanger.

Mais non, c'est l'inverse qui est possible : arme de saint-Étienne à boîtier de Châtellerault...

"Il avait été décidé que, sur les 30 000 fusils modèle 1886 demandés par lle ministre pour le 1er avril 1887, la MAS achèverait 15 000 armes. Elle y parvint avec le concours des autres manufactures : Châtellerault lui livra pour cela 15 000 boîtes de culasse et Tulle 15 000 culasses mobiles. [...] On demanda encore 17 900 boîtes de culasse à Châtellerault. En revanche Saint-Étienne procura à Tulle 17 500 systèmes de répétition et 170 025 lames de forge ; à Châtellerault, 157 875 lames de forge."
In Dubessy "La Manufacture d'Armes de Saint-Étienne" p.622.

Bonsoir à tous  

bon , de toute façon , on en saura guère plus sur ce fusil mais ce n'est pas grave , l'essentiel , c'est qu'il soit arrivé entier jusqu'à nous !!!

Je rajoute quelques photos avant la mini restauration qui l'attend !!

cdt

Christophe

En voyant les tophs,
on dirait qu il a deja subi une mini restauration
avec un bronzage a froid sur le boitier,
me gourge ??

manitoba a écrit:En voyant les tophs,
on dirait qu il a deja subi une mini restauration
avec un bronzage a froid sur le boitier,
me gourge ??

Franchement , je n'en sais rien , mais vu l'oxydation sur le boitier , c'est plus que probable ....

Comme je l'ai dit , je l'ai récupéré comme ça , j'ai juste mis un coup d'écouvillon dans le canon , et cet après midi je l'ai désossé ....