Baïonnette sur M44

voila, question qui mérite d ' être élucidée! Au club que je fréquente, on me dit que c 'est interdit d 'avoir la baïonnette avec le fusil...sachant que sur le M44 elle est repliable, faut il la démonter ou alors on a le droit de tirer ainsi? (baïonnette repliée je précise!)

merci à qui pourra me répondre...      

 
ça n'a pas l'air de déranger les tireurs au mas 36 de mon club  

Je tire parfois avec la baionette au canon (an 9,Lebel,RB,Mauser and Co...),ça amuse la galerie et ça permet d'achever la cible qui bouge encore.Jamais personne ne s'est"indigné".

Sans doute que ceci découle de la législation sur les armes blanches en vigueur dans notre beau pays: c'est interdit de porter une baïonnette ou autre lame de combat tout court.

Effectivement,c'est interdit de porter une arme genre baionette dans un lieu public.Des amis reconstitueurs 14-18 et 39-45 portent à la ceinture des baionettes "neutralisées".Bin oui, ça existe...Mais un stand est un lieu privé.

C'est surtout du au fait que dans la législation précédente les tenons de baïonnettes étaient interdits sur les armes en 5ème ou 7ème catégorie.

Maintenant cette idiotie est supprimée dans la nouvelle loi. Rien n'interdit d'avoir la baïo au canon sur le stand (sauf éventuellement règlement du stand)

An ix a écrit:Rien n'interdit d'avoir la baïo au canon sur le stand (sauf éventuellement règlement du stand)

D'après moi, si puisque le port et le transport d'arme blanche est interdit en France.
Donc comment peut-on l'amener légalement au stand la baïonnette???

Pour la question du M44, je pense qu'un démontage avant d'aller au stand est préférable.

Le transport interdit ?   

Comment fait-on pour acheter une baïo ?

Merci de nous indiquer le texte de loi  

mèche-capsule a écrit:Effectivement,c'est interdit de porter une arme genre baionette dans un lieu public.Des amis reconstitueurs 14-18 et 39-45 portent à la ceinture des baionettes "neutralisées".Bin oui, ça existe...Mais un stand est un lieu privé.

  
Un club de tir est suivant la réglementation un "Établissement recevant du public", comme un cinéma, un restaurant ou tout autre établissement privé accueillant du public quel qu'il soit.
La réglementation s'y applique donc, comme l'interdiction de fumer par exemple.

La loi est très bizarre et floue à propos du port des armes blanches.

Pratiquant la vénerie depuis bien longtemps et une à deux fois par semaine je porte légalement une dague de chasse (lame de 50 cm)

Ou la loi est bizarre et c.., j'ai le droit de porter une trompe, une corne d'appel, une dague (le bon terme est couteau) ok ! tout le monde suit ?

Si je porte deux de ces trois éléments aucune règle, à mon choix de prendre ce que je veux , mais si je porte les trois éléments ensemble :

Je dois être titulaire d'un permis de chasse !

Je peux porter mon couteau tout seul...en toute impunité. Un gendarme membre de l'équipage ne sait que répondre et rigole, des avocats aussi.

Plusieurs fois arrêté par le gendarmerie pour contrôler mon van , jamais un gendarme ne m'a fait la moindre réflexion le couteau et ceux d'amis étant posés sur mon siège arrière !

An ix a écrit:Le transport interdit ?   

Comment fait-on pour acheter une baïo ?

Merci de nous indiquer le texte de loi  

Le port et le transport des armes de catégorie D (comprenant les armes blanches) est interdit sans motif légitime (Décret n° 2013-700 du 30 juillet 2013, 1er paragraphe, alinéa 3).
Ca, c'est ce que dit la Loi.
Sortir d'une bourse aux armes avec une baïonnette est un motif légitime.
Amener un Lebel en stand de tir est un motif légitime.
Transporter une baïonnette dans un stand de tir n'est pas un motif légitime.

Enfin, à mon sens, mais je peux avoir aussi l'esprit trop tordu ou rigoureux  

Oui, la loi précise sans motif légitime.

Maintenant la licence de tir donne légitimité pour le transport des armes et notamment celles de catégorie D.

Pourquoi les baïo en seraient exclues ?  

Ne serait-ce pas tout simplement pour éviter de blesser quelqu'un au stand que c'est interdit    Repliable ça ne devrait pas poser de problème puisque c'était prévu à cet effet donc de ne pas blesser.

Le question essentielle me semble posée par Iron Mask, quid en cas de blessure...   

Chacun est responsable des objets qu'il utilise dans un lieu fréquenté par le public : un simple pied photo pour photographier Notre-Dame, un touriste se prend les pieds dedans et se casse la jambe : bonjour les soucis.... mais possibilité d'assurance.

En faisant l'idiot un tireur s'embroche sur ta baïonnette au stand : bonjour les soucis ... et là l'assurance faudra pas y compter..  

Il est évident que plus la dangerosité de l'objet est avérée (c'est dans l'air du temps) plus les soucis seront importants.

Selon l'arme la longueur fait que ce n'est pas très manipulable sans risquer une éventuelle blessure. Les stands sont parfois exigus (de par le toit) ça porterait à prendre une précaution supplémentaire sans pour autant réussir bien. En plein air c'est très différent, lors de cérémonies ou de commémorations par exemple.   
Ceux qui ont des armes PN très longues sont obligé parfois de sortir pour charger à cause du toit trop bas.

Intéressante question.
Comment est classée la baïonnette ?
Dans l'ancienne loi, elle était classée sans ambiguïté en 6ème catégorie. Elle était expressément mentionnée. Dans le nouveau Décret... elle a tout bonnement disparu :

Sous-section 4 : Armes de catégorie D

Rubrique 5
Les armes soumises à enregistrement et les armes et matériels dont l'acquisition et la détention sont libres, qui relèvent de la catégorie D, sont les suivants :
1° Armes à feu soumises à enregistrement :
a) Armes d'épaule à canon lisse tirant un coup par canon ;
b) Eléments de ces armes ;
c) Munitions et éléments des munitions de ces armes ;
2° Armes et matériels dont l'acquisition et la détention sont libres :
a) Tous objets susceptibles de constituer une arme dangereuse pour la sécurité publique dont :
― les armes non à feu camouflées ;
― les poignards, les couteaux-poignards, les matraques, les projecteurs hypodermiques et les autres armes figurant sur un arrêté du ministre de l'intérieur ;

Figure-t-elle dans un arrêté du Ministère de l'intérieur ?   Je dois avouer que je n'ai pas su trouver. si quelqu'un y est arrivé, merci de nous donner les références.

Mais, voici ma petite réflexion (qui ne vaut que comme simple réflexion !).

- Un MN 38  est comme son aîné le 91-30 classé en catégorie C. On peut donc le transporter au stand (motif légitime) avec sa licence de tir et même sur le terrain avec son permis de chasse (si celle-ci est ouverte).

- Un MN 44 est comme son aîné le MN 38, classé en catégorie C. On peut donc le transporter dans les mêmes conditions. Or qu'est un MN 44 sinon un MN 38 auquel a été rajouté une baïonnette. Baïonnette qui fait partie intégrante de l'arme et qui justifie justement son modèle.

A mon avis donc, si on a motif légitime a transporter son MN 44 dûment déclaré (stand...et même chasse !) je ne vois pas pourquoi on devrait l' amputer de sa baïonnette qui est la caractéristique de ce modèle, sinon ce serait un MN 38...et comme on a une déclaration pour un modèle 44 ...

Mais comme la réglementation a parfois des méandres difficiles à comprendre...
 

lou gascoun a écrit:Intéressante question.
Comment est classée la baïonnette ?
Dans l'ancienne loi, elle était classée sans ambiguïté en 6ème catégorie. Elle était expressément mentionnée. Dans le nouveau Décret... elle a tout bonnement disparu :

Sous-section 4 : Armes de catégorie D

Rubrique 5
Les armes soumises à enregistrement et les armes et matériels dont l'acquisition et la détention sont libres, qui relèvent de la catégorie D, sont les suivants :
1° Armes à feu soumises à enregistrement :
a) Armes d'épaule à canon lisse tirant un coup par canon ;
b) Eléments de ces armes ;
c) Munitions et éléments des munitions de ces armes ;
2° Armes et matériels dont l'acquisition et la détention sont libres :
a) Tous objets susceptibles de constituer une arme dangereuse pour la sécurité publique dont :
― les armes non à feu camouflées ;
― les poignards, les couteaux-poignards, les matraques, les projecteurs hypodermiques et les autres armes figurant sur un arrêté du ministre de l'intérieur ;

Figure-t-elle dans un arrêté du Ministère de l'intérieur ?   Je dois avouer que je n'ai pas su trouver. si quelqu'un y est arrivé, merci de nous donner les références.

Mais, voici ma petite réflexion (qui ne vaut que comme simple réflexion !).

- Un MN 38  est comme son aîné le 91-30 classé en catégorie C. On peut donc le transporter au stand (motif légitime) avec sa licence de tir et même sur le terrain avec son permis de chasse (si celle-ci est ouverte).

- Un MN 44 est comme son aîné le MN 38, classé en catégorie C. On peut donc le transporter dans les mêmes conditions. Or qu'est un MN 44 sinon un MN 38 auquel a été rajouté une baïonnette. Baïonnette qui fait partie intégrante de l'arme et qui justifie justement son modèle.

A mon avis donc, si on a motif légitime a transporter son MN 44 dûment déclaré (stand...et même chasse !) je ne vois pas pourquoi on devrait l' amputer de sa baïonnette qui est la caractéristique de ce modèle, sinon ce serait un MN 38...et comme on a une déclaration pour un modèle 44 ...

Mais comme la réglementation a parfois des méandres difficiles à comprendre...
 

   

+2   

En l'état actuel des choses je rejoins entièrement Lou Gascoun dans son analyse, d'autant plus que, par expérience, le M44 amputé de sa baïo verra son tir décalé.

Néanmoins je conçois que dans certains clubs peu habitués au militaria et/ou comportant des "petits chefs" on coince un peu quand on voit débarquer un M44. Bref, vu le flou artistique dans lequel nous évoluons il vaut mieux se conforter au réglement intérieur du club. Et si aucun paragraphe ne mentionne les baïo tu auras un point d'appui pour faire valoir ton bon droit. Il me semble également de bon ton de conserver la-dite baïo repliée afin d'éviter toute provocation inutile   

Je pense effectivement comme le dit Tack Driver et hors le champ légal de la chose, que le bon ton exige de conserver sa baïonnette repliée. Ceci afin d'éviter tout élément qui pourrait être interprété comme une provocation ou y servir de prétexte. Rien à voir avec le M 44, mais au cours d'une journée portes ouvertes de notre stand, une personne du (dit) beau sexe, à l'esprit chagrin (pas si âgée que ça d'ailleurs, rien d' une mémère !) s'est indignée parce que nos porte cibles en polystyrène avaient une forme vaguement humaine dans leur découpe due à leur emboîtement dans la glissière pivotante du bas. Du coup, ils sont maintenant rectangulaires...ce qui est plus vite découpé et nous demande moins de travail. Merci à elle  

  

mèche-capsule a écrit:
Effectivement,c'est interdit de porter une arme genre baionette dans un lieu public.Des amis reconstitueurs 14-18 et 39-45 portent à la ceinture des baionettes "neutralisées".Bin oui, ça existe...Mais un stand est un lieu privé.



Un club de tir est suivant la réglementation un "Établissement recevant du public", comme un cinéma, un restaurant ou tout autre établissement privé accueillant du public quel qu'il soit.
La réglementation s'y applique donc, comme l'interdiction de fumer par exemple.

Un restaurant sans couteaux ... ça doit pas être évident ?   

Plus sérieusement , une baïonnette Lee-Enfield mark 1 au canon , c' est une chose , une M44 repliée
c' est autre chose . Il existait autrefois un truc appelé " gros bon sens " ou " sens commun " selon la région .
Je me demande si on pourrait encore en trouver ?