La revue de l'infanterie

Je vous signale la mise à disposition de la revue d'infanterie sur le site gallica:

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb328569271/date.r=webley.langFR

Les numéros vont de 1905 à 1925.

C'est une mine d'information, dans laquelle on apprend beaucoup de choses, de la description toute militaire du paquetage du soldat allemand, à la dotation en mitrailleuses (on peut plus dire qu'on a été surpris par l'organisation de l'armée allemande, on savait tout), au nombre de Lebel réparés chaque année durant la guerre ou aux commandes espagnoles d'armes de poing.

J'ai lu d'ailleurs que le 1873 était encore en dotation en 1914. Il n'a donc pas été ressorti en catastrophe des réserves...

Merci pour cet intéressant lien ... 

A+

 merci.

Merci LP ! 

En tapant infanterie dans le moteur de recherche de Gallica, on trouve des trucs intéressants, par exemple ça :  http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65504250
idem en tapant artillerie ...

Un autre lien intéressant, la revue de la cavalerie :

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb328569976/date.r=revolver+webley.langFR

où l'on apprend le rôle important de la cavalerie en 14-18, ????

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65350884/f5.image

C'est préfacé par le général Weygand, on comprend mieux la suite.....

Par contre, voici un article intéressant plus en rapport avec nos pratiques, sur le tir au pistolet ou au revolver

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65350884/f284.image.r=revolver%20webley.langFR

Bon, on a l'artillerie, l'infanterie maintenant la cavalerie, c'est fou comme les militaires de l'époque avaient la fibre littéraire.

Oui, l'usage était, dès le début du XIXe (voire même avant), que les officiers rédigent des "travaux d'hiver". Mémoires de quelques dizaines de pages sur divers sujets, parfois des synthèses historiques, des constats d'expérimentations, etc.
Cela comptait dans leur notation, et certains travaux recevaient un budget pour un tirage limité, ou (plus tard, lorsqu'elles apparurent) étaient sélectionnés pour figurer dans la Revue de l'arme (il y avait aussi la Revue du Génie). Fascicules publiés sous forme économique, ou reliés en tomes annuels, auxquels s'abonnaient les officiers ; et qui arrivaient aussi dans les divers services et les bibliothèques de garnison.
C'était en quelque sorte une formation permanente, avec des sujets choisis de façon assez large. La censure n'y était pas si stricte qu'on puisse le penser, et les pratiques "non réglementaires" n'en sont pas exclues.

Ce qui jette certains soupçons sur les "on savait pas...", "on n'était pas instruits pour..." !
Excuses douteuses d'après coup, à l'évidence, et pas seulement au niveau du commandement : tous les militaires de carrière y avaient accès, et même les officiers de cavalerie savaient lire (du moins après 1870 ; avant le doute plane, vu qu'une note des années 75 prescrivait que "désormais, il faudrait le vérifier").

les officiers étaient effectivement notés sur tout comme le dit si bien Verchère.
les travaux d'hiver, leur façon de recueillir les cours et formations qui leur étaient dispensées, etc...

ci-après le calepin de mon grand-père lors d'une formation (train des équipages) à l'école de Fontainebleau ( 1927/28)










Il fallait drôlement s'appliquer.

Extraits bien choisis, montrant que le niveau technique n'était pas nul !
Je crains que ça n'ait bien chuté...

Verchère a écrit:Extraits bien choisis, montrant que le niveau technique n'était pas nul !
Je crains que ça n'ait bien chuté...

Tendance globale et générale

Mais pour rebondir sur le sujet initial, il m'est arrivé de commander sous forme papier des documents archivés à la BnF, exellent service

C'est avec grand plaisir que j'ai découvert les sujets écrits par le Chef de Bataillon Sonnerat. J'en avais déjà lu un autre à peu près de la même époque (1922), mais moins détaillé et sous une forme différente (moins de chiffres précis, plus de graphiques). Je me suis déjà noté tout ça.
Des chiffres précis, donc. Mais sont-ils justes?
Je note des décalages. Le plus important concerne les mousquetons 1892. Le chiffre entre Août 1914 et mars 1915 (51 909) semble bon, en tous cas l'ordre de grandeur est correct (environ 20 000 à la MAC et 30 000 à la MAS).
Par contre, pour la production totale de la guerre (510 459), c'est faux d'environ 20%, soit 100 000 armes, une paille!
Il y a quelques années que je me suis rendu compte de ce hiatus, quand j'ai vu que la lettre C n'avait pas été sautée à la MAC. C'est probablement dû à une mauvaise prise en compte par les chiffres officiels des mousquetons de transition de 1917 à boîtier de culasse à marquage fantaisiste.
Pour les F.S.A. 1917, je constate des décalages, même si les chiffres semblent plus corrects : 3 mois ou 5000 armes en juin/juillet 1917, 1 mois et toujours environ 5000 armes en janvier 1918, 1 mois et environ un millier d'armes en mai 1918. 
Je n'ai pas encore eu le temps de regarder d'assez près le reste.
En tous cas, documentation super, super sympa. Merci M. Perenna.

Dans la série Revue de l'artillerie:

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb328567891/date.r=revue+de+l%27artillerie.langFR

je viens de trouver dans le tome 1901 (avril-sept) une étude intéressante sur le pourquoi de la réduction des calibres et les conséquences néfastes pour stopper des adversaires motivés.

l'inefficacité du 1892 était bien connue avant la guerre de 14.

Dans le volume 1894, l'étude du Mossine-Nagant 1891(avec planche).