Revolver Mle 1892

Hanthi a écrit:+1
Les fiocchis sont vraiment anémiques, 1 sur 4
reste coincée dans le canon...
Vive le rechargement...

Bonjour
Comme quoi les choses varient...
Dans les années 1970 Fiocchi (GFL) qui était pratiquement le seul fabricant de cartouches "obsolètes" (8/92,8mm Gasser,7,62 Nagant,8mm Roth-Steyr,9mm Steyr etc) avait la réputation d'avoir des chargements "péchus".
Cela semblait bien connu des auteurs de l'époque dans "Cibles" ou "la Gazette des Armes" (GdA).
Ainsi MHJ écrivait il à propos du 1892 dont il déplorait la puissance anémique des chargements règlementaires alors que l'arme pouvait largement supporter des charges plus fortes :
"La 8/92 Fiocchi du commerce,avec sa balle de 7,5g à 265 m/s,développe aujourd'hui (1972)  une énergie cinétique supérieure de près de 50% à celle de la règlementaire française; et on doit pouvoir faire mieux."

Alors sachant que GFL avait la réputation de ne pas fabriquer ces munitions de manière continue mais de fabriquer une série puis d'attendre la fin du stock pour une relance éventuelle de la production, se pourrait il que GFL ait cédé au sacro-saint "Principe de Précaution" à l'aube du nouveau millénaire ?
 Il faut considérer que le marché US est le principal de la planète pour les munitions civiles et que les eaux étatsuniennes sont infestées des terribles "Lawyers" plus voraces qu'un requin tigre de retour d'un séminaire végétalien et que si un de leurs concitoyens s'est reçu une escarbille en tirant une de leur 8/92 dans son Trocaola Aramzabal y Cia bien fatigué ;Mr Fiocchi risque de devoir sortir sans doute plus de cash que ne lui aura rapporté la vente de ses 8/92 . 
 

Pour ma part je suis quasiment persuadé que les fabrications règlementaires françaises ont été chargées à la P.N beaucoup plus tardivement que ce que l'on pense généralement alors que les fabrications civiles (SFM) avaient depuis longtemps adoptées les 0,30/0,34g de Tbis.

Les histoires de balles coinçées dans le canon sont un grand classique des 8/92;320  dans l'après-guerre avec des munitions de provenance et d'age indéterminés et également pendant la courte période vers 65/68* ou un certain nombre d'anciennes munitions avaient été déclassées...ce qui permit à un grand nombre d'armurier de liquider des stocks qui dormaient dans leur arrières boutique depuis...(??). Ces jolis boites vertes Gévelot-Gaupillat à "amorçage couvert" partaient rarement et quand on les démontait on trouvait la charge agglomérée et luisante d'humidité comme si elles  avaient été digérées par une limace .
 J'ignore s'il en allait de même pour celles chargées à la Tbis en paillettes celle ci,comme sa grande sœur la T de chasse ;vieillissant assez bien. Toujours est il que maints apprentis tireurs de l'époque ont "bagué" des 1892 en enfilant ainsi les balles dans le canon

* Edit : Je viens de me rendre compte que le 8/92 n'avait pas été libéré à cette époque car le millésime de 1870 qui était celui précédemment répandu pour les armes et munitions de collection libre d'achat avait été simplement porté à 1885 pendant ce cours intervalle auquel les "évènements" de Mai 68 mirent fin.