FUSIL A SILEX RUSSE MOD 1808

Bonjour ,

dernière trouvaille venant d'un grenier du Maine et loir.

un fusil à silex russe du mod 1808 ayant une forte similitude avec le modèle français 1777 AN IX.

La première arme a été créée en automne 1807. C’étaient les fusils d d’infanterie à canon lisse de ligne (calibre 17,7 mm) à silex «numer 15».
Durant la guerre, l’usine a livré à l’armée de Koutouzov plus de 6 mille armes à silex.
Le modèle le plus répandu sera le fusil russe à canon lisse d’infanterie de 17,7 mm de modèle 1808 contribuant ainsi l’unification de l’armement de l’infanterie.

mais sa longueur et plutôt dans l'esprit du modèle de voltigeur.
 
longueur totale 1.44 m
longueur canon 1.03 m
Platine marquage TOULA en cyrillique daté de 1812
cal 17.7 mm

quelques photos pour compléter

avant lifting ( état fleur de rouille)







après lifting



















n'étant pas un érudit des armes russes, merci d'étoffer le cas échéant ce post.

cordialement

Feuerfrei86

FEUERFREI86 a écrit:
Durant la guerre, l’usine a livré à l’armée de Koutouzov plus de 6 mille armes à silex.
 

6 mille ....?????????????

Jolie pièce mais il me semble avoir lu quelque part que les fusils russes de cette période avaient la monture peinte en noir pour compenser la mauvaise qualité des bois employés, encore que celui-ci semble avoir un très joli bois.

Juste un lifting ? 

Il semble sortir d'usine  

Bravo, il est superbe bien que je ne sois pas en mesure d'apporter une "critique" faute de connaissances. Tu vas le faire parler ?

Bonjour ,

pour DEDE effectivement..... erreur de frappe !!  il faut lire ...6 millions.

pour la peinture noire, il est vrai que ce procédé a été utilisé, mais celui ci à son bois nature et de qualité.

le canon étant  non corrodé et parfaitement lisse, je serais tenté de le faire parler, rest a voir si la platine donne bien le feu.

cordialement

si les pointures en matières d'armes russes de cette époque peuvent apporter des infos supplémentaires

Feuerfrei86

FEUERFREI86 a écrit:Bonjour ,

pour DEDE effectivement..... erreur de frappe !!  il faut lire ...6 millions.

pour la peinture noire, il est vrai que ce procédé a été utilisé, mais celui ci à son bois nature et de qualité.

le canon étant  non corrodé et parfaitement lisse, je serais tenté de le faire parler, rest a voir si la platine donne bien le feu.

cordialement

si les pointures en matières d'armes russes de cette époque peuvent apporter des infos supplémentaires

Feuerfrei86

tu as la date de fin de  la production ????

Baccardi a écrit:Juste un lifting ? 

Il semble sortir d'usine  

Bravo, il est superbe bien que je ne sois pas en mesure d'apporter une "critique" faute de connaissances. Tu vas le faire parler ?

  Superbe fusil et joli travail de restauration, pas encore trouvé d'aussi belle pièce dans un grenier !

plus ca va, plus j'y pense au réglo silex..... Mais là, j'attends une Tikka (qui je l'espère ne va plus tarder), donc on verra pour la prochaine !  

  

Bonjour ,

Pour  DEDE, le chiffre de 6 mille était juste effectivement je pensais avoir fait un faute de frappe mais..

lire le commentaire ci dessous pour info sur le berceau de la production des armes russes mais je n'ai pas trouvé de doc sur la production des fusils à silex de Toula.

«Ijmach» est le plus important fabricant d’armes à feu de Russie. Il a fabriqué tous les types d’armes à feu des XIXème et XXème siècles. L’usine élabore et fabrique pratiquement tout le spectre d’armes à feu de combat.

La construction de l’usine d’armes d’Ijevsk a commencé en 1807 sur ordre d’Alexandre Ier (dans certains documents officiels, l’usine s’appelait Kamsko-Ijevsk Alexandrovski). C’est notamment à partir de ce moment-là que l’histoire de deux siècles de l’entreprise a commencé la rendant célèbre dans le monde entier.
L’emplacement pour la construction de l’usine a été choisi par l’ingénieur des mines Andreï Fedorovitch Deryabin à qui l’on a demandé de résoudre toutes les questions en relation avec l’usine. Le choix a été conditionné par la présence là-bas (sur le fleuve Ij) d’une forge dont l’union a résolu toutes les questions portant sur les matières premières.
Deryabin est considéré à juste titre comme le fondateur de la «ville d’Ij» dont l’ouverture d’un Comptoir d’armement pour organiser la gestion de l’usine a été une puissante stimulation pour son développement.
Deryabin recrute pour l’usine des paysans russes et d’Oudmourtie vivant dans les environs de l’usine (à ce moment, tous les paysans étaient déplacés vers les usines et ils étaient considérés comme des serfs de l’état – employés «contraints»). Les villages plus éloignés de l’usine ont été exemptés mais ils ont été obligés d’approvisionner les employés en chariots, chevaux et harnais. C’est justement Deryabin qui a recruté dans l’entreprise des spécialistes étrangers qui ont enseigné aux maîtres russes leur profession.

De 1811 à 1816, il a été construit 10 fabriques en briques et plusieurs édifices en bois.

Première arme


La première arme a été créée en automne 1807. C’étaient les fusils de soldat à canon lisse de ligne (calibre 17,7 mm) à silex, à chargement par le canon «numer 15». Durant la guerre, l’usine a livré à l’armée de Koutouzov plus de 6 mille armes «à silex» durant la guerre contre NAPOLÉON.

Le produit le plus répandu a été le fusil russe à canon lisse d’infanterie de 17,7 mm de modèle 1808 pour l’unification de l’armement de l’infanterie. On produisait également les carabines des chasseurs, des Uhlans et de la Garde à cheval, les carabines des cuirassiers et des hussards, les mousquets des dragons, des fusils de chasse, des mousquets à silex de modèle 1809 à chargement à mitraille. On produisait également des pistolets et on recyclait dans l’usine les armes capturées et démodées. On faisait beaucoup de pièces d’armes.

Plus tard, en plus des armes d’infanterie, l’usine assimile la production des armes des cuirassiers, des hussards, des chasseurs à cheval et des dragons. Dans les années 1830-1840, l’usine a produit les carabines du système I.V. Gartoung, le fusil de forteresse du système Falis et le fusil d’abordage pour la Flotte de la Baltique, ainsi que les pistolets d’infanterie et les cuirasses.

En 1844, il a été décidé de transformer les fusils à silex présents dans l’armement en des fusils plus fiables et rapides à piston. A partir de 1845, la fabrication d’un nouveau fusil à percussion avec une platine à piston commence. Durant les années de la guerre de Crimée, 135 mille fusils dont presqu’un tiers à canon rayé, ont été expédiés par l’usine d’Ijevsk. La carabine des bataillons de tirailleurs de modèle 1843 – carabine Luttirski, a été le premier fusil à canon rayé qui a été adopté dans l’armement en Russie.

Premier cinquante ans de la vie de l’usine


En 50 ans de travail de l’usine, il a été fabriqué plus de 670 000 fusils et pistolets à silex, plus de 220 000 fusils et pistolets à percussion et plus de 58 000 fusils à canon rayé, mais également une grande quantité d’armes blanches.

A partir des armes blanches, l’usine a fabriqué des sabres baïonnettes et leurs fourreaux, les sabres baïonnettes de la garde et des pionniers, les lattes des cuirassiers, les sabres des dragons, de courtes hallebardes, les piques d’artillerie et de cavalerie. En 1835, il est décidé de transmettre la fabrication des armes blanches à Zlatoust et de se concentrer sur la création d’armes à feu.

en attendant de trouver mieux

cordialement

Feuerfrei86

Je ne peux pas contribuer à l'histoire de ce magnifique fusil mais concernant la peinture du bois, les norvégiens l'ont aussi fait pour protéger le bois de l'humidité.

FEUERFREI86 a écrit:Bonjour,


je reviens sur le sujet, après avoir eu une analyse et des renseignements complémentaires par une relation maitrisant les armes russes et françaises.

Il ne s'agit donc pas d'un fusil russe modèle 1808....mais d'un fusil révolutionnaire français monté avec une platine russe:



Platine de Toula sans doute de récupération après la campagne de Russie de 1812 avec le marquage léger du modèle.

en 1812  c 'est l'empire

tu ne confond avec ce qu'ont appel un fusil n°1

Bonjour,

Vous avez ici une très belle pièce, celle-ci a probablement été ramenée dans les bagages d'un grognard.

Felicitations

bonjour FEU  86 et à tous .


LES ENIGMATIQUES ARMES RUSSES en usage avant la fin du XIX  eme .

concernant le fusil de 1808 que tu nous montres , il semble totalement impossible qu'il fut ramené par quelque soldat de la grande armée ....compte tenu de :


-cette arme est montée fort logiquement avec des pièces de "récupération"
- en 1812 l'armée de Napoléon  comptait env. 600 000 hommes  dont  300 000 venant des pays satellites conquis par la force , et il ne  semble pas idiot de penser que toute les armes du système  1777 disponibles et en état de servir leur soit attribuées  (compte tenu que les fusils assuraient le service  avec la bayo , plus comme arme d'hast que comme des armes à feu )
après la victoire russe il devait "trainer" des milliers  d'armes abandonnées... en parfait état ou cassées qui ont certainement été récupérées et renvoyées en arsenal pour révision ou reconditionnement et mises en service dans les troupes de réserve ....ou bien autres ? .

-concernant ton fusil ...et le mien  il apparait que l'ajustement aléatoire des platines sur les bois  ainsi que les dimensions variables démontrent des reconditionnement exécutés fort logiquement bien après 1815 .

(sur ce forum et pour les connaisseurs d'armes à feu RUSSES  , il serait utile de rechercher et peut être souhaitable de republier mon post concernant les mousquetons , fusils de dragon et pistolets à silex ...les dernières de ce pays )

 je vous montre aussi une des platines des premiers fusils règlementaires RUSSES  datée de la même année que la tienne ce qui tendrait à démontrer que la
 "récupération" avait le même objectif que lors de la révolution Française .