Requiem pour un Rolling Block,ou de l'utilité de l'épreuve.
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Re: Requiem pour un Rolling Block,ou de l'utilité de l'épreuve.
Une analyse métallurgique des débris serait intéressante.
La présence de cristaux de taille très différente est significative d'un défaut de fabrication.
- A l'ébauche : métal peu homogène (taux de corroyage insuffisant, autrement dit pas assez de martelage).
- Ou à la finition : surchauffe trop forte et/ou trop longue avant trempe.
L'excès de carbone en lui-même ne peut pas provoquer cette hétérogénéité (sinon, qu'est-ce que ça donnerait sur un sabre ?), et entre aciers et fonte il y a une grosse différence : au forgeage la fonte part en miettes, alors on s'en aperçoit forcément.
Ils n'ont tout de même pas osé fabriquer des canons en "fonte aciérée" ? Quoique, avec les affairistes americains on puisse s'attendre au pire...
J'ai déjà mentionné un défaut de ce genre sur un Colt 1895, moins grave certes : suite à un défaut d'indexation, la balle (pourtant plomb) a fracassé la partie du canon dépassant dans la cage de barillet (cône de prise de rayures). Pas tordu ou évasé, non : fissuré et brisé.
G. Layman, à propos des RB en 7x57, parle plutôt d'un excès de feuillure chronique ; ce qui n'est pas un problème pour un rechargeur, il suffit de corriger son recalibrage en conséquence.
Il ne faudrait pas non plus se satisfaire de la différence de pression maxi entre les normes SAAMI et CIP ; car à priori un fusil doit être calculé pour résister à une charge bien supérieure à la pression d'épreuve, sinon il y aurait statistiquement 50% d'éclatement à l'épreuve.
Les essais à outrance effectués sur des armes à peine plus récentes montrent qu'en général canon et culasse résistent à une pression suffisante pour volatiliser le culot de la douille. Les évaluations à environ 10 000 bars dénoteraient donc un coefficient de sécurité de l'ordre de 200 %, bien supérieur à la différence de normes constatée ici.
Bien sûr, il s'y ajoute peut-être un excès de 0.03 mm sur le Ø de la balle, mais avec une chemisée ça reste modéré : selon l'arme et la balle D (massive), les Lebel encaissent parfois 0.06 mm de surcalibrage.
Cet accident a le mérite de donner une réponse claire à la question "peut-on faire confiance aux armes anciennes américaines"... J'entends même déjà quelques mauvaises langues étendre la réponse aux armes US modernes...
Merci infiniment à "mèche-capsule" de sa relation détaillée, particulièrement instructive.
PS ; j'en profite pour passer une petite annonce pirate :
Je recherche un RB en 7x57 ; mais pas cher du tout, parce-que c'est en vue de le re-cannoner...
La présence de cristaux de taille très différente est significative d'un défaut de fabrication.
- A l'ébauche : métal peu homogène (taux de corroyage insuffisant, autrement dit pas assez de martelage).
- Ou à la finition : surchauffe trop forte et/ou trop longue avant trempe.
L'excès de carbone en lui-même ne peut pas provoquer cette hétérogénéité (sinon, qu'est-ce que ça donnerait sur un sabre ?), et entre aciers et fonte il y a une grosse différence : au forgeage la fonte part en miettes, alors on s'en aperçoit forcément.
Ils n'ont tout de même pas osé fabriquer des canons en "fonte aciérée" ? Quoique, avec les affairistes americains on puisse s'attendre au pire...
J'ai déjà mentionné un défaut de ce genre sur un Colt 1895, moins grave certes : suite à un défaut d'indexation, la balle (pourtant plomb) a fracassé la partie du canon dépassant dans la cage de barillet (cône de prise de rayures). Pas tordu ou évasé, non : fissuré et brisé.
G. Layman, à propos des RB en 7x57, parle plutôt d'un excès de feuillure chronique ; ce qui n'est pas un problème pour un rechargeur, il suffit de corriger son recalibrage en conséquence.
Il ne faudrait pas non plus se satisfaire de la différence de pression maxi entre les normes SAAMI et CIP ; car à priori un fusil doit être calculé pour résister à une charge bien supérieure à la pression d'épreuve, sinon il y aurait statistiquement 50% d'éclatement à l'épreuve.
Les essais à outrance effectués sur des armes à peine plus récentes montrent qu'en général canon et culasse résistent à une pression suffisante pour volatiliser le culot de la douille. Les évaluations à environ 10 000 bars dénoteraient donc un coefficient de sécurité de l'ordre de 200 %, bien supérieur à la différence de normes constatée ici.
Bien sûr, il s'y ajoute peut-être un excès de 0.03 mm sur le Ø de la balle, mais avec une chemisée ça reste modéré : selon l'arme et la balle D (massive), les Lebel encaissent parfois 0.06 mm de surcalibrage.
Cet accident a le mérite de donner une réponse claire à la question "peut-on faire confiance aux armes anciennes américaines"... J'entends même déjà quelques mauvaises langues étendre la réponse aux armes US modernes...
Merci infiniment à "mèche-capsule" de sa relation détaillée, particulièrement instructive.
PS ; j'en profite pour passer une petite annonce pirate :
Je recherche un RB en 7x57 ; mais pas cher du tout, parce-que c'est en vue de le re-cannoner...
Re: Requiem pour un Rolling Block,ou de l'utilité de l'épreuve.
Verchère a écrit:
PS ; j'en profite pour passer une petite annonce pirate :
Je recherche un RB en 7x57 ; mais pas cher du tout, parce-que c'est en vue de le re-cannoner...
Le recannoner avec quoi?
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oxi81- Pilier du forum
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Re: Requiem pour un Rolling Block,ou de l'utilité de l'épreuve.
Personnellement, bien que je possède deux RB en parfait état, ce ne serait pas mon choix pour recanonner, car le concept me parait un peu discutable.
Pour une carabine custom, je prendrais plutôt un Ruger N° 1, qui est quasi indestructible !
Pour une carabine custom, je prendrais plutôt un Ruger N° 1, qui est quasi indestructible !
Fra78- Pilier du forum
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Re: Requiem pour un Rolling Block,ou de l'utilité de l'épreuve.
Verchère a écrit:PS ; j'en profite pour passer une petite annonce pirate :
Je recherche un RB en 7x57 ; mais pas cher du tout, parce-que c'est en vue de le re-cannoner...
C'était sur le ton de la blague... Ça serait de toutes façons trop cher, et je trouverais certainement à meilleur compte un RB en 8x51R reforé lisse, sans chercher au loin.
Plutôt le boîtier Ruger ? Certes, c'est mieux pour l'usage ; mais pas pour retrouver le charme suranné d'une époque révolue...
Recanonner ... en quoi ? Ou avec quoi ?
Avec quoi ? Le filetage du RB n°5 est un peu gros pour le tailler par dessus un filetage pour Mauser (alors que pour le RB n°1 c'est jouable), et même un peu gros pour le retailler dans la plupart des autres canons de récupération (mais trop petit pour les monter via une bague-entretoise).
Par contre, n'importe quel barreau brut non fileté convient, chambré ou non ; le filet carré nécessaire n'est pas difficile à faire.
En quoi ? Pour éviter de toucher à l'extracteur, un culot de 11.90 à 12.0 mm, ils sont légion. Mais pas quelque chose de trop costaud, donc pas du 30-06 ou du 308, le bloc-culasse risquerait de ne pas apprécier.
Pour rester en 7 mm, du 7-08 "personnalisé" (charge douce) ; les libertés de choix dépendent surtout du banc d'épreuve. Si c'est un calibre "normalisé CIP" ils voudront certainement tirer la cartouche d'épreuve standard du calibre ; donc il faudrait choisir un calibre PSF "mou" (300 Savage peut-être).
Si c'est un calibre "wildcat", exigent-ils une normalisation CIP préalable (qui n'est sans doute pas gratuite) ? Ou acceptent-ils de tirer les cartouches "normales" fournies avec l'arme, en les préchauffant à 80° pour faire monter la pression ?
Tout ceci n'est d'ailleurs qu'une réflexion de faisabilité théorique, que je ne creuserai que si une bonne occasion se présente. Pour l'instant, en RB n°5 (pour PSF) je n'ai qu'un boîtier vide (ex. 8x51R sans doute) ; je pourrais certainement fabriquer la sous-garde et ses pièces, ainsi que les axes et l'extracteur. Mais le bloc et le chien, je n'oserai assurément pas !
Re: Requiem pour un Rolling Block,ou de l'utilité de l'épreuve.
Verchère a écrit:
Plutôt le boîtier Ruger ? Certes, c'est mieux pour l'usage ; mais pas pour retrouver le charme suranné d'une époque révolue...
Le Ruger n°1 est directement dérivé du système breveté par John Farquharson, en 1872. Donc tout à fait contemporain du RB (brevet Rider de 1865)...
Fra78- Pilier du forum
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Re: Requiem pour un Rolling Block,ou de l'utilité de l'épreuve.
Les meilleurs boîtiers d'époque(pour recanonner) sont sûrement ceux ci:
-Winchester 1885 : Rares et chers
-Comblain : Se trouvent , relativement facilement, et sont quasi indestructibles, mais avec des départs souvent durs
Pour ma part, j'ai fait recanonner un RB en 45 70....très content et pas de retouche de l'extracteur !
-Winchester 1885 : Rares et chers
-Comblain : Se trouvent , relativement facilement, et sont quasi indestructibles, mais avec des départs souvent durs
Pour ma part, j'ai fait recanonner un RB en 45 70....très content et pas de retouche de l'extracteur !
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CLOSDELIF- Pilier du forum
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Re: Requiem pour un Rolling Block,ou de l'utilité de l'épreuve.
une winchester 1886 c'est pas mal aussi...
j'ai un boitier de RB qui attends l'hypothétique jour où je me déciderai à en faire quelque chose...
j'ai un boitier de RB qui attends l'hypothétique jour où je me déciderai à en faire quelque chose...
Pas de chichis, appelez moi SUPER !
WICHITA- Modérateur
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Re: Requiem pour un Rolling Block,ou de l'utilité de l'épreuve.
au etats unis , les RB rinçés semblent être la régle ,recannonés en 45/70.
et sinon , pour notre calibre 7x57 mauser ,on admet qu'il ne faut pas utiliser de cartouches actuelles ou c'est un coup de pas de bol ?
personne sur ce forum ne s'est penché sur la question ?
et sinon , pour notre calibre 7x57 mauser ,on admet qu'il ne faut pas utiliser de cartouches actuelles ou c'est un coup de pas de bol ?
personne sur ce forum ne s'est penché sur la question ?
Invité- Invité
Re: Requiem pour un Rolling Block,ou de l'utilité de l'épreuve.
gringo a écrit:au etats unis , les RB rinçés semblent être la régle ,recannonés en 45/70.
et sinon , pour notre calibre 7x57 mauser ,on admet qu'il ne faut pas utiliser de cartouches actuelles ou c'est un coup de pas de bol ?
personne sur ce forum ne s'est penché sur la question ?
Perso, pour tirer de la 7x57 Mauser manufacturée j'utiliserais plutôt un fusil à verrou "moderne" à deux voire trois tenons type 98 et pas un RB, mais ca n'engage que moi... et ma tête à laquelle je tiens même si celle-ci est loin d'être parfaite...
MikeDundee- Pilier du forum
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Re: Requiem pour un Rolling Block,ou de l'utilité de l'épreuve.
MikeDundee a écrit:gringo a écrit:au etats unis , les RB rinçés semblent être la régle ,recannonés en 45/70.
et sinon , pour notre calibre 7x57 mauser ,on admet qu'il ne faut pas utiliser de cartouches actuelles ou c'est un coup de pas de bol ?
personne sur ce forum ne s'est penché sur la question ?
Perso, pour tirer de la 7x57 Mauser manufacturée j'utiliserais plutôt un fusil à verrou "moderne" à deux voire trois tenons type 98 et pas un RB, mais ca n'engage que moi... et ma tête à laquelle je tiens même si celle-ci est loin d'être parfaite...
Oui, J'ai eu un RB Husqvarna en 8X 58 Danish....Ce que j'en ai obtenu en terme d'impressions et ce que j'en ai lu aussi, m'ont amené finalement à ne pas le garder pour le tir...
Je ne suis pas sûr, avec le recul , que ce système, à une époque tant vanté, soit aussi sûr que la plupart des autres principes de fermeture : Le nombre d'accidents ou d’incidents le concernant est en réalité assez effrayant.
En 45/70, ça va, je ne suis pas inquiet , d'autant que mon barreau (lourd) est neuf !!!
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CLOSDELIF- Pilier du forum
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Re: Requiem pour un Rolling Block,ou de l'utilité de l'épreuve.
Bonsoir,
Pour rester dans les Rolling Block"français",auriez-vous un retour sur les modèles en 8 Lebel,notamment sur leur éventualité "d'éparpillement"?Je dis ça car j'en ai 3,déclarés,bin oui,dont un trouvé sur un lieu de combats de 40.Si interessé,j'évoquerais le mode de nettoyage(?)du canon.
Pour rester dans les Rolling Block"français",auriez-vous un retour sur les modèles en 8 Lebel,notamment sur leur éventualité "d'éparpillement"?Je dis ça car j'en ai 3,déclarés,bin oui,dont un trouvé sur un lieu de combats de 40.Si interessé,j'évoquerais le mode de nettoyage(?)du canon.
mèche-capsule- Membre expert
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Localisation : 77
Date d'inscription : 30/01/2014
Eclatement effrayant
Est il possible d'avoir les caractéristiques de la cartouche de test .
Ne pas oublier le bidon de poudre, Neuf ou deja utilise.
Les boitier de RB ont la reputation des pieces indestructibles.
Il existe trois états de la montée en pression d'une cartouche dans une arme à canon de tir, le probleme est l'un des trois, ou si erreur de 2 .
En general la faute humaine est génératrice de plus de 75 % des problemes... ( du moins dans l'industrie lourde )
Jean louis
Ne pas oublier le bidon de poudre, Neuf ou deja utilise.
Les boitier de RB ont la reputation des pieces indestructibles.
Il existe trois états de la montée en pression d'une cartouche dans une arme à canon de tir, le probleme est l'un des trois, ou si erreur de 2 .
En general la faute humaine est génératrice de plus de 75 % des problemes... ( du moins dans l'industrie lourde )
Jean louis
Jean Louis- Futur pilier
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Localisation : La plus belle ville du Gard
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Re: Requiem pour un Rolling Block,ou de l'utilité de l'épreuve.
Jean Louis a écrit:Est il possible d'avoir les caractéristiques de la cartouche de test .
Ne pas oublier le bidon de poudre, Neuf ou deja utilise.
Les boitier de RB ont la reputation des pieces indestructibles.
Il existe trois états de la montée en pression d'une cartouche dans une arme à canon de tir, le probleme est l'un des trois, ou si erreur de 2 .
En general la faute humaine est génératrice de plus de 75 % des problemes... ( du moins dans l'industrie lourde )
Jean louis
Malheureusement non....
C'est le verrouillage qui l'est (indestructible) ; pas la carcasse !
Le "pont inférieur" (sous le canon donc) est très fin et, en cas de surpression, le verrouillage tient, certes, mais le boîtier s'ouvre....Avec toutes les conséquences que l'on peut craindre...
Autre tare "congénitale", mais moins grave bien qu'impressionnante, c'est l'ouverture complète du verrou en cas de perforation d'amorce....Mais le retard est suffisant pour sauver les meubles...
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CLOSDELIF- Pilier du forum
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Date d'inscription : 03/09/2009
Re: Requiem pour un Rolling Block,ou de l'utilité de l'épreuve.
mèche-capsule a écrit:Bonsoir,
Pour rester dans les Rolling Block"français",auriez-vous un retour sur les modèles en 8 Lebel,...Je dis ça car j'en ai 3,...
Partageur
Moi? Jaloux?
Pâtre- Pilier du forum
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Age : 53
Localisation : Besançon (25)
Date d'inscription : 20/11/2013
Re: Requiem pour un Rolling Block,ou de l'utilité de l'épreuve.
j'ai donné avec la perforation d'amorce avec mon pedersoli en 45/70 , sans aucun dommage ,heureusement pour moi , je n'ai jamais retrouvé l"étuis ,nous étions deux et nos recherches furent vaines.
pour le 8mm lebel , j'en ai un en parfait état ,avec lequel je tir régulièrement du rechargé soft ,très agréable et précis.
.un 8/58 suédois qui ne tir que des charges de tir réduit , balles H&N et N110 ou autres,
j'ai également un 1897 en 7/57 mauser qui ne tir plus que du rechargé soft également ,sans soucis particulier.
la seule chose a laquelle je m'astreint dorénavant depuis mon éjection automatique de l'étuis , c'est le port de lunettes de protection au cas ou.
pour le 8mm lebel , j'en ai un en parfait état ,avec lequel je tir régulièrement du rechargé soft ,très agréable et précis.
.un 8/58 suédois qui ne tir que des charges de tir réduit , balles H&N et N110 ou autres,
j'ai également un 1897 en 7/57 mauser qui ne tir plus que du rechargé soft également ,sans soucis particulier.
la seule chose a laquelle je m'astreint dorénavant depuis mon éjection automatique de l'étuis , c'est le port de lunettes de protection au cas ou.
Dernière édition par gringo le Ven 26 Fév - 12:06, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Requiem pour un Rolling Block,ou de l'utilité de l'épreuve.
Un coup de "pas de bol" ? (cet éclatement)
Certainement pas !
Même si le BE a choisi une pression d'épreuve plus élevée que celle du 7x57 début de siècle, et même dans le cas improbable où la cartouche d'épreuve aurait été défectueuse, ça n'excuse pas la rupture nette du canon.
Un tel tube n'aurait certainement pas passé les contrôles de fabrication du Lebel : multiples essais d'échantillons à la réception de l'acier, puis sur des morceaux prélevés durant la fabrication (les chutes de recoupe aux deux bouts, par exemple), avec en critère principal le pourcentage de déformation avant rupture (qui est ici de 0 %). Essais certes statistiques, mais il est quasi-impossible que dans une fabrication industrielle UN SEUL tube défectueux se glisse dans une série de tubes corrects.
Il ne faudrait cependant pas en déduire que toute la fabrication Remington était vicieuse ; peut-être simplement une série, ou une période, mais faute de la cerner avec précision cela jette un doute sur tous les Rolling Block N°5.
Les N°1 ne sont d'ailleurs pas en reste : il me semble avoir lu quelque chose sur les RB danois lorsqu'ils ont voulu passer la cartouche de PN à PSF (ceux à canons Remington ont été recanonnés ou cantonnés à une cartouche sous-chargée).
On peut donc s'inquiéter à propos des RB en 8 mm Lebel... Ont-ils aussi bénéficié de canons cassants, ou ceux-ci étaient-ils réservés aux républiques bananières d'Amérique du Sud (auxquelles étaient à priori destinés les 7x57) ?
Ce qui nous fait penser aux 07/15 Remington : en fait, quel était le défaut qui les a fait mettre au rencart ?
Je vous conterai peut-être demain la triste fin d'un RB en 8 mm Lebel (triste mais tout de même prévisible) ; mais c'est une longue histoire, sur fond de STO, maquis, 1ère DFL...
La grande réputation des Rolling-Block date des années 1870 ; légende commerciale ou supériorité réelle ? L'opposition était alors composée de conversions diverses, réalisées à partir d'armes en acier doux non trempé, voire en fer forgé, et de mécanismes nouveaux plus ou moins fiables, souvent complexes, et dont bien peu ont survécu à l'apparition des fusils à verrou.
Ce furent ensuite surtout des fusils "économiques", et s'ils ont été largement diffusés, les pays riches n'y ont eu recours qu'en cas de pénurie. Pour ma part, en mécanisme économique et fiable destiné à l'armement des garde-voies, j'aurais plutôt rajeuni le système à tabatière...
Il n'en reste pas moins qu'on parle ici d'un éclatement de canon, ce qui ne met pas en cause le système Rolling-Block en lui-même, sauf le nécessaire ébrasement sous la tranche arrière de la chambre. Il est un fait que l'éclatement d'un canon de RB semble systématiquement provoquer la rupture du boîtier (point faible souligné par Closdelif, lié à l'ébrasement susmentionné, et nécessité par le principe "Rolling"). On notera que Léon Nagant avait rapidement amélioré ça (pas sur le Pontifical, qui ne fait que préfigurer les améliorations du RB N°5, mais sur des armes civiles postérieures).
Le fait que les axes semblent restés intacts dans la flasque gauche indiquerait qu'en fait le verrouillage a tenu, et que ses pièces n'ont pas sauté vers l'arrière ; ou pas bien loin...
J'avoue qu'après avoir eu une confiance aveugle dans les Rolling Block (faut dire que Venner était plutôt élogieux, sans doute bien trop), je suis un peu... refroidi !
Et faute de recanonner, je me cantonnerais effectivement à des charges modestes.
Mais peut-être pas en A0 : si on se méfie de la résistance, une poudre très vive montant fortement en pression à la moindre vicissitude de dosage n'est peut-être pas le meilleur choix. La Tu3000 paraît très régulière à des densités de chargement relativement réduite, et entre A0 et Tu3000 on trouve un certain choix en poudres étrangères (vu la la Tu2000 ne se fait plus, paraît-il).
Certainement pas !
Même si le BE a choisi une pression d'épreuve plus élevée que celle du 7x57 début de siècle, et même dans le cas improbable où la cartouche d'épreuve aurait été défectueuse, ça n'excuse pas la rupture nette du canon.
Un tel tube n'aurait certainement pas passé les contrôles de fabrication du Lebel : multiples essais d'échantillons à la réception de l'acier, puis sur des morceaux prélevés durant la fabrication (les chutes de recoupe aux deux bouts, par exemple), avec en critère principal le pourcentage de déformation avant rupture (qui est ici de 0 %). Essais certes statistiques, mais il est quasi-impossible que dans une fabrication industrielle UN SEUL tube défectueux se glisse dans une série de tubes corrects.
Il ne faudrait cependant pas en déduire que toute la fabrication Remington était vicieuse ; peut-être simplement une série, ou une période, mais faute de la cerner avec précision cela jette un doute sur tous les Rolling Block N°5.
Les N°1 ne sont d'ailleurs pas en reste : il me semble avoir lu quelque chose sur les RB danois lorsqu'ils ont voulu passer la cartouche de PN à PSF (ceux à canons Remington ont été recanonnés ou cantonnés à une cartouche sous-chargée).
On peut donc s'inquiéter à propos des RB en 8 mm Lebel... Ont-ils aussi bénéficié de canons cassants, ou ceux-ci étaient-ils réservés aux républiques bananières d'Amérique du Sud (auxquelles étaient à priori destinés les 7x57) ?
Ce qui nous fait penser aux 07/15 Remington : en fait, quel était le défaut qui les a fait mettre au rencart ?
Je vous conterai peut-être demain la triste fin d'un RB en 8 mm Lebel (triste mais tout de même prévisible) ; mais c'est une longue histoire, sur fond de STO, maquis, 1ère DFL...
La grande réputation des Rolling-Block date des années 1870 ; légende commerciale ou supériorité réelle ? L'opposition était alors composée de conversions diverses, réalisées à partir d'armes en acier doux non trempé, voire en fer forgé, et de mécanismes nouveaux plus ou moins fiables, souvent complexes, et dont bien peu ont survécu à l'apparition des fusils à verrou.
Ce furent ensuite surtout des fusils "économiques", et s'ils ont été largement diffusés, les pays riches n'y ont eu recours qu'en cas de pénurie. Pour ma part, en mécanisme économique et fiable destiné à l'armement des garde-voies, j'aurais plutôt rajeuni le système à tabatière...
Il n'en reste pas moins qu'on parle ici d'un éclatement de canon, ce qui ne met pas en cause le système Rolling-Block en lui-même, sauf le nécessaire ébrasement sous la tranche arrière de la chambre. Il est un fait que l'éclatement d'un canon de RB semble systématiquement provoquer la rupture du boîtier (point faible souligné par Closdelif, lié à l'ébrasement susmentionné, et nécessité par le principe "Rolling"). On notera que Léon Nagant avait rapidement amélioré ça (pas sur le Pontifical, qui ne fait que préfigurer les améliorations du RB N°5, mais sur des armes civiles postérieures).
Le fait que les axes semblent restés intacts dans la flasque gauche indiquerait qu'en fait le verrouillage a tenu, et que ses pièces n'ont pas sauté vers l'arrière ; ou pas bien loin...
J'avoue qu'après avoir eu une confiance aveugle dans les Rolling Block (faut dire que Venner était plutôt élogieux, sans doute bien trop), je suis un peu... refroidi !
Et faute de recanonner, je me cantonnerais effectivement à des charges modestes.
Mais peut-être pas en A0 : si on se méfie de la résistance, une poudre très vive montant fortement en pression à la moindre vicissitude de dosage n'est peut-être pas le meilleur choix. La Tu3000 paraît très régulière à des densités de chargement relativement réduite, et entre A0 et Tu3000 on trouve un certain choix en poudres étrangères (vu la la Tu2000 ne se fait plus, paraît-il).
Re: Requiem pour un Rolling Block,ou de l'utilité de l'épreuve.
Je voulais dire "le charme surrané des réglos d'époque" ; en recanonnant mais avec des cotes externes permettant de remonter totalement le fusil originel.CLOSDELIF a écrit:Les meilleurs boîtiers d'époque(pour recanonner) sont sûrement ceux ci:
-Winchester 1885 : Rares et chers
-Comblain : Se trouvent , relativement facilement, et sont quasi indestructibles, mais avec des départs souvent durs
Pour ma part, j'ai fait recanonner un RB en 45 70....très content et pas de retouche de l'extracteur !
Certes, pour du pur "custom" c'est autre chose.
Mais personnellement mon siège est fait. J'ai déjà un suberbe boîtier RB N°1 (pour PN) et j'ai déjà choisi le calibre : 40/70 Ballard (qui présente de sérieux avantages quand on dispose d'un banc à rayer).
Re: Requiem pour un Rolling Block,ou de l'utilité de l'épreuve.
C'est justement pour éviter ce problème - qui n'est pas propre aux Roller - que les modèles tardifs ont une " soupape " de sécurité sur la culasse .CLOSDELIF a écrit:Jean Louis a écrit:Est il possible d'avoir les caractéristiques de la cartouche de test .
Ne pas oublier le bidon de poudre, Neuf ou deja utilise.
Les boitier de RB ont la reputation des pieces indestructibles.
Il existe trois états de la montée en pression d'une cartouche dans une arme à canon de tir, le probleme est l'un des trois, ou si erreur de 2 .
En general la faute humaine est génératrice de plus de 75 % des problemes... ( du moins dans l'industrie lourde )
Jean louis
Malheureusement non....
C'est le verrouillage qui l'est (indestructible) ; pas la carcasse !
Le "pont inférieur" (sous le canon donc) est très fin et, en cas de surpression, le verrouillage tient, certes, mais le boîtier s'ouvre....Avec toutes les conséquences que l'on peut craindre...
Autre tare "congénitale", mais moins grave bien qu'impressionnante, c'est l'ouverture complète du verrou en cas de perforation d'amorce....Mais le retard est suffisant pour sauver les meubles...
deGuers- Pilier du forum
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Re: Requiem pour un Rolling Block,ou de l'utilité de l'épreuve.
Je me suis fait un Rolling Block en .38-90-330 de Guers sur base suédoise ; intelligemment , les deux axes ont été refaits à neufs dans leurs logements repris , et la jonction culasse-chien se fait à coulissement gras ( noir de fumée ) . Le canon a été fileté-rectifié jusqu'à toucher la culasse , là aussi sans jeu .
Pour un custom Roller c'est le minimum à envisager .
J'en ai un autre en .45-70 à crosse Macon Stock usa .
Le plus gros problème vient de l'extracteur à adapter , qu'il soit à tirette ou rotatif ( plusieurs modèles ) .
Pour un custom Roller c'est le minimum à envisager .
J'en ai un autre en .45-70 à crosse Macon Stock usa .
Le plus gros problème vient de l'extracteur à adapter , qu'il soit à tirette ou rotatif ( plusieurs modèles ) .
deGuers- Pilier du forum
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Re: Requiem pour un Rolling Block,ou de l'utilité de l'épreuve.
C'est que, si je ne me trompe, tu est tombé sur l'extracteur "spécial RB suédois modifié petit calibre" (j'ai bouffé la date), qui n'a pas la forme la plus simple. Et qui n'est d'ailleurs même pas mentionné par G. Layman...deGuers a écrit:...Le plus gros problème vient de l'extracteur à adapter , qu'il soit à tirette ou rotatif ( plusieurs modèles ) .
La tirette n'est pas bien difficile à faire ; le rotatif je sais pas, mais il ne me semble pas trop compliqué (et plus robuste que la tirette).
Là je sais pas trop. Le drageoir de bourrelet est-il indispensable ? En cas de rupture d'étui, il va rabattre les gaz de fuite contre le bloc, augmentant le risque qu'ils s'introduisent dans le canal du percuteur. Alors que sans drageoir, les gaz vont s'étaler perpendiculairement au plan de joint canon-culasse (certes, le bras faible est sur le trajet).deGuers a écrit:...Le canon a été fileté-rectifié jusqu'à toucher la culasse , là aussi sans jeu...
Le trou de dégazage du canal de percuteur, je me demande aussi s'il n'est pas spécifique à la modernisation suédoise. Certes, sur les anciens blocs à levier d'effacement de percuteur, il me semble que ça créait un trou de dégazage ; mais curieusement ces blocs évolués ne sont pas devenus systématiques.
Un trou de dégazage n'était pourtant pas difficile à faire, sur les blocs les plus simples. La seule raison que je puisse voir à son absence, c'est qu'on ait redouté qu'il laisse entrer la boue, et que ça coince le percuteur en position avant : à éviter, parce-que fermer sur une cartouche un bloc ainsi encrassé, c'est pas bon du tout !
Re: Requiem pour un Rolling Block,ou de l'utilité de l'épreuve.
L'extracteur rotatif est plus efficace que celui à tirette mais tout aussi fragile , j'en ai cassé un d'ailleurs sur un étui collé ; erreur de débutant , j'aurais dû aider la sortie par une baguette passée à la bouche .
En effet je n'avais pas pensé à l'obstruction par la boue sur le mien ; il est vrai que je ne pratique plus le parcours du combattant à mon âge . Cette " soupape " conçue comme retrait du percuteur est quand même réconfortante en cas de rupture d'étui .
Hormis quelques essais en PSF pour les réglages du dioptre Goodwin de Pedersoli , c'est Black Powder Only avec mon suédois Husqvarna 1876 custom : canon au pas de 1 / 12 " , diamètres .376 " et .365 " , fraise de chambre us Manson sur commande spéciale à mes cotes , étui de 9,3 x 74 qui devient du .38-90 WCF , balle de 330 grains calepinée Onion Skin à .365 " , 80 grains de suisse n° 4 comprimée . Un régal à l'épaule et en cible à 400 m , en attendant les 500 m prochainement .
Malgré tout petit-joueur pour un tireur américain qui lui taquine les 1000 yards .
En effet je n'avais pas pensé à l'obstruction par la boue sur le mien ; il est vrai que je ne pratique plus le parcours du combattant à mon âge . Cette " soupape " conçue comme retrait du percuteur est quand même réconfortante en cas de rupture d'étui .
Hormis quelques essais en PSF pour les réglages du dioptre Goodwin de Pedersoli , c'est Black Powder Only avec mon suédois Husqvarna 1876 custom : canon au pas de 1 / 12 " , diamètres .376 " et .365 " , fraise de chambre us Manson sur commande spéciale à mes cotes , étui de 9,3 x 74 qui devient du .38-90 WCF , balle de 330 grains calepinée Onion Skin à .365 " , 80 grains de suisse n° 4 comprimée . Un régal à l'épaule et en cible à 400 m , en attendant les 500 m prochainement .
Malgré tout petit-joueur pour un tireur américain qui lui taquine les 1000 yards .
deGuers- Pilier du forum
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Re: Requiem pour un Rolling Block,ou de l'utilité de l'épreuve.
deGuers a écrit:L'extracteur rotatif est plus efficace que celui à tirette mais tout aussi fragile , j'en ai cassé un d'ailleurs sur un étui collé ; erreur de débutant , j'aurais dû aider la sortie par une baguette passée à la bouche .
Il y a ceux qui rachètent les pièces cassées ; après ils font gaffe à cause du prix !
Et il y a ceux qui refabriquent les pièces cassées ; après ils font encore plus gaffe à cause du temps passé ! Parce-que certes ces extracteurs ne sont pas si difficiles à refaire, mais ça prend tout de même pas mal d'heures... Alors une fois suffit.
Re: Requiem pour un Rolling Block,ou de l'utilité de l'épreuve.
deGuers a écrit:CLOSDELIF a écrit:Jean Louis a écrit:Est il possible d'avoir les caractéristiques de la cartouche de test .
Ne pas oublier le bidon de poudre, Neuf ou deja utilise.
Les boitier de RB ont la reputation des pieces indestructibles.
Il existe trois états de la montée en pression d'une cartouche dans une arme à canon de tir, le probleme est l'un des trois, ou si erreur de 2 .
En general la faute humaine est génératrice de plus de 75 % des problemes... ( du moins dans l'industrie lourde )
Jean louis
Malheureusement non....
C'est le verrouillage qui l'est (indestructible) ; pas la carcasse !
Le "pont inférieur" (sous le canon donc) est très fin et, en cas de surpression, le verrouillage tient, certes, mais le boîtier s'ouvre....Avec toutes les conséquences que l'on peut craindre...
Autre tare "congénitale", mais moins grave bien qu'impressionnante, c'est l'ouverture complète du verrou en cas de perforation d'amorce....Mais le retard est suffisant pour sauver les meubles...
C'est justement pour éviter ce problème - qui n'est pas propre aux Roller - que les modèles tardifs ont une " soupape " de sécurité sur la culasse .
J'aimerais en savoir plus
nous sommes poussières et nous retourneront poussières
dédé- Pilier du forum
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Re: Requiem pour un Rolling Block,ou de l'utilité de l'épreuve.
Il y a un petit clapet sur le dessus de la culasse des 1876 ; lorsque le chien s'abat le percuteur avance et ouvre le clapet qui reste bloqué-ouvert jusqu'à l'ouverture suivante .
Ce clapet fait la liaison entre le canal du percuteur et l'air libre . Il est conçu pour dévier les gaz à la verticale . C'est mieux que rien .
A propos de la solidité du système , une anecdote qui aurait pu mal finir : avec un ami c'était notre découverte commune des Roller suédois dans lesquels nous tirions du 50-70 Government raccourci d'un mm . Rolling Block de 1869 pour nos deux armes , sans le clapet de culasse .
Une trajectoire de mortier mais pas ridicule en cible ( sur appuis , 5 coups dans 43x53 mm à 110 m ; 3,50 g de Mousquet Tir au drop tube , comprimés , balle de 520 grains en 1/30 calibrée à .515 " , amorce Large Rifle Magnum ) .
Mais je m'égare ...
Il se servait d'une partie de baguette de nettoyage en acier de mitrailleuse de 12,7 , en plusieurs tronçons , et munie de son écouvillon mais sans la poignée ; il repoussait le fouling de la bouche dans l'étui une fois le coup tiré , le but étant d'en constater le volume et de savoir s'il restait des imbrûlés .
Entre les séries les discussions allaient bon train ... et l'attention s'est relâchée .
Reprise du tir , cartouche , feu : la détonation m'a semblé de suite anormalement forte , j'étais juste à côté de lui .
Un bon gros juron de rage et de douleur ; le dioptre lui avait fendu l'arête du nez ; sang à foison et inquiétude légitime .
Vous l'aurez compris il avait oublié la baguette et n'a pas senti sa présence en plaçant la cartouche .
Aux résultats ! Rien en cible , la baguette retrouvée à une dizaine de mètres .
Je ne sais pas combien de balles peut représenter le poids d'une telle baguette , mais ça rappelle les tests d'époque avec plusieurs balles pour tester la solidité des mécanismes ; Winchester mettait en avant ce genre de tests dans ses publicités , comme pour sa 1876 Centenial .
Son Roller a été inspecté sous tous les angles , démonté , ausculté ; rien .
La culasse et le chien n'avaient pas bougé , jeu à la fermeture inchangé .
D'ailleurs par la suite il a continué à s'en servir et il l'a encore .
Bon , la charge était - heureusement - en poudre noire .
Je ne prétends pas que le système soit indestructible , aucune arme ne peut y prétendre , mais ça m'avait épaté à l'époque ; le copain moins .
Par la suite j'ai été amené à procéder de même sur mon custom en .38-90 .
Chat échaudé ... la baguette est en alu ( Mister Bricolage ) et je lui ai rajouté un détrompeur qui est un disque de plastique dont on se sert pour boucher un évier . Immanquable , il empêche tout prise de visée .
Ce clapet fait la liaison entre le canal du percuteur et l'air libre . Il est conçu pour dévier les gaz à la verticale . C'est mieux que rien .
A propos de la solidité du système , une anecdote qui aurait pu mal finir : avec un ami c'était notre découverte commune des Roller suédois dans lesquels nous tirions du 50-70 Government raccourci d'un mm . Rolling Block de 1869 pour nos deux armes , sans le clapet de culasse .
Une trajectoire de mortier mais pas ridicule en cible ( sur appuis , 5 coups dans 43x53 mm à 110 m ; 3,50 g de Mousquet Tir au drop tube , comprimés , balle de 520 grains en 1/30 calibrée à .515 " , amorce Large Rifle Magnum ) .
Mais je m'égare ...
Il se servait d'une partie de baguette de nettoyage en acier de mitrailleuse de 12,7 , en plusieurs tronçons , et munie de son écouvillon mais sans la poignée ; il repoussait le fouling de la bouche dans l'étui une fois le coup tiré , le but étant d'en constater le volume et de savoir s'il restait des imbrûlés .
Entre les séries les discussions allaient bon train ... et l'attention s'est relâchée .
Reprise du tir , cartouche , feu : la détonation m'a semblé de suite anormalement forte , j'étais juste à côté de lui .
Un bon gros juron de rage et de douleur ; le dioptre lui avait fendu l'arête du nez ; sang à foison et inquiétude légitime .
Vous l'aurez compris il avait oublié la baguette et n'a pas senti sa présence en plaçant la cartouche .
Aux résultats ! Rien en cible , la baguette retrouvée à une dizaine de mètres .
Je ne sais pas combien de balles peut représenter le poids d'une telle baguette , mais ça rappelle les tests d'époque avec plusieurs balles pour tester la solidité des mécanismes ; Winchester mettait en avant ce genre de tests dans ses publicités , comme pour sa 1876 Centenial .
Son Roller a été inspecté sous tous les angles , démonté , ausculté ; rien .
La culasse et le chien n'avaient pas bougé , jeu à la fermeture inchangé .
D'ailleurs par la suite il a continué à s'en servir et il l'a encore .
Bon , la charge était - heureusement - en poudre noire .
Je ne prétends pas que le système soit indestructible , aucune arme ne peut y prétendre , mais ça m'avait épaté à l'époque ; le copain moins .
Par la suite j'ai été amené à procéder de même sur mon custom en .38-90 .
Chat échaudé ... la baguette est en alu ( Mister Bricolage ) et je lui ai rajouté un détrompeur qui est un disque de plastique dont on se sert pour boucher un évier . Immanquable , il empêche tout prise de visée .
deGuers- Pilier du forum
- Nombre de messages : 4591
Age : 71
Localisation : sous les tropiques ...
Date d'inscription : 23/12/2010
Re: Requiem pour un Rolling Block,ou de l'utilité de l'épreuve.
Il me semble utile d'apporter quelques précisions, pour ceux qui ne connaissent pas ces détails :
"de Guers" nous parle de son Rolling Block Mle 1876, mais si j'ai bien compris ce serait plutôt un modèle 1867 fabriqué en 1876, calibre 12x44R annulaire.
Puis modifié en "Mle 1867/89" entre 1889 et 1894 (l'année exacte devait être sur le canon modifié), pour passer en 8x58 Krag chargé en PSF.
Cette modification est en fait une refonte complète, avec un grand nombre de pièces neuves : canon, bloc, chien, fût, et peut-être les axes.
Le boîtier originel est conservé mais ses traitements thermiques sont refaits ; toutes les pièces conservées sont soigneusement éprouvées, et les pièces neuves sont conçues pour la nouvelle cartouche à PSF. Ces pièces sont strictement suédoises, et n'ont plus rien à voir avec Remington ; le clapet sur le bloc et l'extracteur basculant sont donc spécifiques à ce modèle (et sont peu documentés).
L'arme était soignée, et a très peu servi car c'était une transition temporaire, et dès 1894 le système Mauser fut adopté pour les carabines, puis étendu en 1896 aux fusils (le nouveau calibre étant 6.5). Les RB en 8x58 Krag sont donc à priori très fiables avec la cartouche d'origine ; malheureusement une version plus puissante est apparue ensuite, destinée à d'autres armes, créant un risque de confusion dangereuse.
Je ne serais pas surpris que la modification 1889 donnant lieu à un strict contrôle des pièces conservées, bon nombre de fusils imparfaits en aient été écartés ... et refourgués tels quels aux civils...
Car les RB suédois restés en 12.7x44 R que j'ai examinés étaient d'une qualité de fabrication nettement inférieure aux productions Remington ; tandis que mon RB Pontifical (Nagant) est bien plus soigné que les productions US **.
** Lors de brefs échanges, G. Layman a effectivement reconnu la supériorité des fabrications Nagant ; d'ailleurs l'an passé il en recherchait un, de Rolling-Block Nagant Pontifical ...
"de Guers" nous parle de son Rolling Block Mle 1876, mais si j'ai bien compris ce serait plutôt un modèle 1867 fabriqué en 1876, calibre 12x44R annulaire.
Puis modifié en "Mle 1867/89" entre 1889 et 1894 (l'année exacte devait être sur le canon modifié), pour passer en 8x58 Krag chargé en PSF.
Cette modification est en fait une refonte complète, avec un grand nombre de pièces neuves : canon, bloc, chien, fût, et peut-être les axes.
Le boîtier originel est conservé mais ses traitements thermiques sont refaits ; toutes les pièces conservées sont soigneusement éprouvées, et les pièces neuves sont conçues pour la nouvelle cartouche à PSF. Ces pièces sont strictement suédoises, et n'ont plus rien à voir avec Remington ; le clapet sur le bloc et l'extracteur basculant sont donc spécifiques à ce modèle (et sont peu documentés).
L'arme était soignée, et a très peu servi car c'était une transition temporaire, et dès 1894 le système Mauser fut adopté pour les carabines, puis étendu en 1896 aux fusils (le nouveau calibre étant 6.5). Les RB en 8x58 Krag sont donc à priori très fiables avec la cartouche d'origine ; malheureusement une version plus puissante est apparue ensuite, destinée à d'autres armes, créant un risque de confusion dangereuse.
Je ne serais pas surpris que la modification 1889 donnant lieu à un strict contrôle des pièces conservées, bon nombre de fusils imparfaits en aient été écartés ... et refourgués tels quels aux civils...
Car les RB suédois restés en 12.7x44 R que j'ai examinés étaient d'une qualité de fabrication nettement inférieure aux productions Remington ; tandis que mon RB Pontifical (Nagant) est bien plus soigné que les productions US **.
** Lors de brefs échanges, G. Layman a effectivement reconnu la supériorité des fabrications Nagant ; d'ailleurs l'an passé il en recherchait un, de Rolling-Block Nagant Pontifical ...
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