Lebel en action

ha d accord !! je comprend mieux ,merci Gilles pour ces explications

Gilles78 a écrit:On n'a pas parlé de changement de calibre dans le cas de la modification N, puisque les armes modifiées N étaient toujours capables de tirer la munition précédente équipées de la balle D, elles avaient juste la possibilité de tirer AUSSI la nouvelle munition à balle "lourde" qui avait été développée initialement pour les armes automatiques de ce calibre 8x50R Lebel.

Tout à fait.
Cette modification est plutôt à rapprocher de la modification "D" sur les Mosin finlandais : rendre l'arme apte à tirer la nouvelle version de la munition réglementaire. En Finlande il s'agissait d'avancer le cône de prise de rayures pour accepter une balle à ogive plus renflée, chez nous d'élargir la tolérance au collet pour chambrer un collet un peu plus large (pour les cotes exactes, voir https://www.tircollection.com/t17684p50-probleme-sur-mousqueton-berthier-tranforme-n#349553 ).

Les armes restent compatibles avec l'ancienne munition (certes au prix d'une - très éventuelle - diminution de précision) ; par contre les armes non modifiées ne doivent pas tirer la nouvelle munition, au risque de surpressions (balle "plantée" dans les rayures en Finlande, collet "qui coince" chez nous, voir https://www.tircollection.com/t18188p25-balles-pour-8-x-50-r-lebel-voire-mannlicher#241237).

Cela ne devait pas poser de problème en 1940, puisque toutes les armes étaient modifiées N (du moins théoriquement). Cela n'en posait plus à partir de 1945, puisqu'elles étaient toutes effectivement modifiées ; les armes "non-N" existant actuellement sont (en théorie) des armes "privatisées" avant 1932.
Le tir de balles à culot de .327 n'est pas forcément exclu dans un "non-N", et il suffit d'un examen sérieux des composants de la munition et de l'arme pour mettre le tireur à l'abri de méprises potentiellement dangereuses.


Il en va tout autrement du couple 8x56R / 8x50R cité par "eric18", qui est un véritable rechambrage sans aucune compatibilité de munitions.

Il en va aussi autrement de l'éventuel rechambrage GP90 / GP11 de certains SR 1889 suisses (en fait les 3 SR89 que j'ai l'occasion de manipuler chambrent directement la GP11) qui, si les bruits de couloir s'avéraient fondés, ne serait destiné qu'à permettre le tir des GP11 (trop puissantes) dans les vieux 89, en cas de manque de munitions. L'histoire ne dit pas s'il était prévu de recourir aux GP11 juste avant d'en être réduit à une charge à la bayonnette, ou si on ne les sortait qu'une fois la bayonnette brisée...

c'st de l'arrêt sur image mais ça reste du lebel
http://sassik.livejournal.com/147505.html