Les étuis et accessoires de Luger
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Les étuis et accessoires de Luger
PAYS BAS
Un peu d’histoire...
La Hollande a, dès 1903, effectué des tests en vue d’adopter un pistolet automatique pour remplacer ses vieux révolvers.
Les Luger modèles 1900 et 1902 de la DWM, en calibre 7,65 et 9 mm, furent confrontés au pistolet Mannlicher M.1902 et remportèrent le concours.
Les hollandais demandèrent à la DWM quelques modifications telles que le remplacement du ressort récupérateur à lame par un ressort à boudin, plus efficace et plus solide.
La DWM, consciente de ce perfectionnement, l’adoptera pour toute sa production.
Les tests se poursuivront jusqu’en 1910.
A l’issue, la Hollande passera commande de 4175 pistolets du modèle 1906 pour équiper son armée des Indes néerlandaises, sous l’appellation M 11 pistol.
Ces modèles 1906, en 9 mm para, de ce contrat diffèrent des modèles commerciaux par l’extracteur marqué “GELADEN” des deux côtés (sur un seul pour la production commerciale) et de l’inscription “RUST” accompagnée d’une flèche au lieu de “GESICHERT”, de la zone de sécurité.
En 1919, désirant acquérir des Luger supplémentaires, s’adressa à nouveau à la DWM; celle ci ne put pas honorer le contrat, les clauses du traité de Versailles lui interdisant.
Elle contourna les clauses en fournissant les pièces détachées nécessaires à la firme Vickers, en Grande Bretagne qui, donc, assembla plus de 6000 pistolets du modèle 1906 avec ses propres marquages à la place de ceux de la DWM.
Les rigueurs du traité de Versailles diminuant, la DWM fournit à nouveau près de 4000 pistolets en 1928, et toujours pour les colonies hollandaises.
A partir de 1928, la DWM produira pour la marine hollandaise des pistolets du modèle 1908 (donc, sans pédale de sécurité, mais toujours avec les particularités des marquages cités plus haut).
La firme Mauser, ayant absorbé la DWM, continuera le contrat et fournira des Luger jusqu’en 1940; pour la petite histoire, l’Allemagne ayant envahi la Hollande, les 600 derniers du contrat, avec leurs particularités de marquage, furent employés par l’armée allemande: rien ne se perdait!
Les étuis et accessoires hollandais sont particuliers, surtout pour la production pour les colonies.
Voici donc un étui pouvant contenir le pistolet et une baguette de nettoyage, seulement; c’est la pochette qui contient les deux chargeurs de rechange, le petit outil et le chasse goupille, ce dernier différent de son homologue allemand:
[/url
Un autre modèle, lui, porte les trois accessoires, la pochette n’en porte pas:
Les baguettes de nettoyage sont, soit de production allemande, soit de production dans les colonies (ces dernières diffèrent et sont de fabrication plus grossière); notez que la hollande a utilisé ces Luger au maximum et a fabriqué, dans ses colonies des pièces détachées pour les réparations, c’est pourquoi, il est difficile de voir des exemplaires de ces Luger, en bon état:
Les chargeurs, à fond bois, avaient une particularité: le fond se démontait sans l’aide d’un chasse goupille.....mais à l’usage, ces chargeurs se révélaient bien fragiles, et en conséquence, une goupille fut rajoutée!
Les étuis de la marine hollandaise sont similaires à la production allemande de 1926 à 1934 et comportent des logements pour le chargeur de rechange, le petit outil et une baguette de nettoyage, en forme de clef à sardine, tout en acier:
Enfin, sous la face avant, une pastille d’identification, en laiton:
Un peu d’histoire...
La Hollande a, dès 1903, effectué des tests en vue d’adopter un pistolet automatique pour remplacer ses vieux révolvers.
Les Luger modèles 1900 et 1902 de la DWM, en calibre 7,65 et 9 mm, furent confrontés au pistolet Mannlicher M.1902 et remportèrent le concours.
Les hollandais demandèrent à la DWM quelques modifications telles que le remplacement du ressort récupérateur à lame par un ressort à boudin, plus efficace et plus solide.
La DWM, consciente de ce perfectionnement, l’adoptera pour toute sa production.
Les tests se poursuivront jusqu’en 1910.
A l’issue, la Hollande passera commande de 4175 pistolets du modèle 1906 pour équiper son armée des Indes néerlandaises, sous l’appellation M 11 pistol.
Ces modèles 1906, en 9 mm para, de ce contrat diffèrent des modèles commerciaux par l’extracteur marqué “GELADEN” des deux côtés (sur un seul pour la production commerciale) et de l’inscription “RUST” accompagnée d’une flèche au lieu de “GESICHERT”, de la zone de sécurité.
En 1919, désirant acquérir des Luger supplémentaires, s’adressa à nouveau à la DWM; celle ci ne put pas honorer le contrat, les clauses du traité de Versailles lui interdisant.
Elle contourna les clauses en fournissant les pièces détachées nécessaires à la firme Vickers, en Grande Bretagne qui, donc, assembla plus de 6000 pistolets du modèle 1906 avec ses propres marquages à la place de ceux de la DWM.
Les rigueurs du traité de Versailles diminuant, la DWM fournit à nouveau près de 4000 pistolets en 1928, et toujours pour les colonies hollandaises.
A partir de 1928, la DWM produira pour la marine hollandaise des pistolets du modèle 1908 (donc, sans pédale de sécurité, mais toujours avec les particularités des marquages cités plus haut).
La firme Mauser, ayant absorbé la DWM, continuera le contrat et fournira des Luger jusqu’en 1940; pour la petite histoire, l’Allemagne ayant envahi la Hollande, les 600 derniers du contrat, avec leurs particularités de marquage, furent employés par l’armée allemande: rien ne se perdait!
Les étuis et accessoires hollandais sont particuliers, surtout pour la production pour les colonies.
Voici donc un étui pouvant contenir le pistolet et une baguette de nettoyage, seulement; c’est la pochette qui contient les deux chargeurs de rechange, le petit outil et le chasse goupille, ce dernier différent de son homologue allemand:
[/url
Un autre modèle, lui, porte les trois accessoires, la pochette n’en porte pas:
Les baguettes de nettoyage sont, soit de production allemande, soit de production dans les colonies (ces dernières diffèrent et sont de fabrication plus grossière); notez que la hollande a utilisé ces Luger au maximum et a fabriqué, dans ses colonies des pièces détachées pour les réparations, c’est pourquoi, il est difficile de voir des exemplaires de ces Luger, en bon état:
Les chargeurs, à fond bois, avaient une particularité: le fond se démontait sans l’aide d’un chasse goupille.....mais à l’usage, ces chargeurs se révélaient bien fragiles, et en conséquence, une goupille fut rajoutée!
Les étuis de la marine hollandaise sont similaires à la production allemande de 1926 à 1934 et comportent des logements pour le chargeur de rechange, le petit outil et une baguette de nettoyage, en forme de clef à sardine, tout en acier:
Enfin, sous la face avant, une pastille d’identification, en laiton:
HELIX- Administrateur
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Re: Les étuis et accessoires de Luger
SUISSE
La Suisse, en 1900, a été le premier pays à adopter le Luger Parabellum, en calibre 7,65.
Ce premier contrat de 5000 pièces, fut suivi, d’un second contrat, en 1906, avec le nouveau modèle de la DWM, qui évolution oblige, présentait des perfectionnements, tel que un nouvel extracteur, un nouveau ressort récupérateur.
Par suite de l’entrée en guerre de l’Allemagne, en 1914, la DWM ne put pas continuer à fournir la Suisse, toute la production étant destinée à l’armée allemande.
La Suisse fit donc alors fabriquer sur son sol, une version de pistolet Luger appelée Parabellum Mod. 06 W+F (Waffenfabrick Bern), toujours en calibre 7,65: cette version présente quelques différences avec la précédente version de la DWM, mais la fabrication est irréprochable et de haut niveau, les pièces étant complètement interchangeables avec les modèles allemands.
Cette petite entrée en matière, pour mieux vous présenter les étuis et accessoires des pistolets Luger suisses.
Voici trois étuis de Luger suisse, pouvant accueillir les différents modèles présentés ci dessus:
Vous remarquerez que les deux premiers étuis n’ont pas de logement pour un chargeur de rechange et un petit outil.
Cependant, on remédia à cet inconvénient en installant un logement en cuir sur le dessus de certains étuis (voir le troisième étui).
Le nécessaire de nettoyage, radicalement différent du système allemand, est contenu dans une petite pochette en cuir pourvue d’une boite de graisse et d’une baguette-tournevis.
A noter que les étuis des Lugers commerciaux destinés au marché suisse, sont identiques aux modèles règlementaires mais sont dépourvus des marquages de contrôle de l’armée ou de la police.
Après 1925, la Suisse, par économie, fabriquera une nouvelle version simplifiée du Luger, toujours en 7,65, avec cependant quelques modèles d’essais en 9 mm parabellum; les étuis changeront, je vous en reparlerais car....c’est une autre histoire!
Vous noterez que les passants au dos des premières versions sont différents des suivantes , modification vers l'année 1906/08
Et ici modèle renforcé par rivets et pattes différentes qui sera le modèle définitif :
La Suisse, en 1900, a été le premier pays à adopter le Luger Parabellum, en calibre 7,65.
Ce premier contrat de 5000 pièces, fut suivi, d’un second contrat, en 1906, avec le nouveau modèle de la DWM, qui évolution oblige, présentait des perfectionnements, tel que un nouvel extracteur, un nouveau ressort récupérateur.
Par suite de l’entrée en guerre de l’Allemagne, en 1914, la DWM ne put pas continuer à fournir la Suisse, toute la production étant destinée à l’armée allemande.
La Suisse fit donc alors fabriquer sur son sol, une version de pistolet Luger appelée Parabellum Mod. 06 W+F (Waffenfabrick Bern), toujours en calibre 7,65: cette version présente quelques différences avec la précédente version de la DWM, mais la fabrication est irréprochable et de haut niveau, les pièces étant complètement interchangeables avec les modèles allemands.
Cette petite entrée en matière, pour mieux vous présenter les étuis et accessoires des pistolets Luger suisses.
Voici trois étuis de Luger suisse, pouvant accueillir les différents modèles présentés ci dessus:
Vous remarquerez que les deux premiers étuis n’ont pas de logement pour un chargeur de rechange et un petit outil.
Cependant, on remédia à cet inconvénient en installant un logement en cuir sur le dessus de certains étuis (voir le troisième étui).
Le nécessaire de nettoyage, radicalement différent du système allemand, est contenu dans une petite pochette en cuir pourvue d’une boite de graisse et d’une baguette-tournevis.
A noter que les étuis des Lugers commerciaux destinés au marché suisse, sont identiques aux modèles règlementaires mais sont dépourvus des marquages de contrôle de l’armée ou de la police.
Après 1925, la Suisse, par économie, fabriquera une nouvelle version simplifiée du Luger, toujours en 7,65, avec cependant quelques modèles d’essais en 9 mm parabellum; les étuis changeront, je vous en reparlerais car....c’est une autre histoire!
Vous noterez que les passants au dos des premières versions sont différents des suivantes , modification vers l'année 1906/08
Et ici modèle renforcé par rivets et pattes différentes qui sera le modèle définitif :
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Re: Les étuis et accessoires de Luger
PORTUGAL
Le Portugal a procédé, dès 1900, à des essais du pistolet Luger en vue d’équiper son armée d’une arme de poing moderne.
En 1908, il adopte, sous l’appellation m/1908, un modèle 1906 de la DWM, en calibre 7,65 para et canon de 12 cm; ce pistolet est plus connu sous le nom de Luger Manuel II, du nom du roi régnant (le contrat portait sur 5000 pièces).
En 1910, la marine portugaise adopte, elle aussi, le Luger, sous l’appellation m/1910, un modèle 1906 mais en calibre 9 mm para et canon de 10 cm (la fourniture ne fut que d’environ 700 à 800 unités, en deux versions, la première portant sur la chambre, une ancre et la couronne royale, la seconde, la république portugaise étant proclamée après la chute de la royauté, porte quant à elle, sur la chambre, une ancre et les initiales R.P.).
En 1935, pour équiper sa garde nationale (GNR), le Portugal achète à l’usine Mauser (qui avait absorbé la DWM, en 1930), un lot de 564 Luger, en calibre 7,65 para et canon de 12 cm.
La marine portugaise, elle aussi, commandera à Mauser, des petits lots de Luger en calibre 9 mm para et canon de 10 cm, de 1935 à 1941 (voir un de mes posts précédents sur les Luger Mauser Banner de la marine portugaise).
Enfin, en 1942, le Portugal achètera un lot de 4500 pistolets, sous l’appellation m/943, similaire à la production pour l’armée allemande, le fameux byf 42, en 9 mm para; ces armes serviront jusqu’à la fin des guerres coloniales, dans les années 1970.
L’étui du Luger Manuel II, fabrication ordinaire, pour la troupe, avec ses accessoires: pochette pour deux chargeurs de rechange, baguette de nettoyage en acier et laiton, outil de chargement et chasse goupille:
Un autre étui pour le Luger Manuel II, mais de meilleure fabrication, doublé intérieurement et probablement destiné aux officiers:
L’étui à suspente destiné aux modèle de la marine, même logement pour les accessoires, mais en moins celui du chasse goupille:
L’étui pour le modèle GNR, similaire à celui du Manuel II, mais en cuir plus épais et avec une réhausse pour le port au ceinturon; la pochette, elle aussi, est en cuir plus épais, la baguette est tout en acier et est de fabrication portugaise:
Le Portugal a aussi fabriqué des chargeurs:
Enfin, l’étui pour le m/943 (byf 42), avec ses accessoires: le chargeur de rechange, l’outil de chargement et la baguette de nettoyage:
Une dragonne employée aves ces Luger:
Le Portugal a procédé, dès 1900, à des essais du pistolet Luger en vue d’équiper son armée d’une arme de poing moderne.
En 1908, il adopte, sous l’appellation m/1908, un modèle 1906 de la DWM, en calibre 7,65 para et canon de 12 cm; ce pistolet est plus connu sous le nom de Luger Manuel II, du nom du roi régnant (le contrat portait sur 5000 pièces).
En 1910, la marine portugaise adopte, elle aussi, le Luger, sous l’appellation m/1910, un modèle 1906 mais en calibre 9 mm para et canon de 10 cm (la fourniture ne fut que d’environ 700 à 800 unités, en deux versions, la première portant sur la chambre, une ancre et la couronne royale, la seconde, la république portugaise étant proclamée après la chute de la royauté, porte quant à elle, sur la chambre, une ancre et les initiales R.P.).
En 1935, pour équiper sa garde nationale (GNR), le Portugal achète à l’usine Mauser (qui avait absorbé la DWM, en 1930), un lot de 564 Luger, en calibre 7,65 para et canon de 12 cm.
La marine portugaise, elle aussi, commandera à Mauser, des petits lots de Luger en calibre 9 mm para et canon de 10 cm, de 1935 à 1941 (voir un de mes posts précédents sur les Luger Mauser Banner de la marine portugaise).
Enfin, en 1942, le Portugal achètera un lot de 4500 pistolets, sous l’appellation m/943, similaire à la production pour l’armée allemande, le fameux byf 42, en 9 mm para; ces armes serviront jusqu’à la fin des guerres coloniales, dans les années 1970.
L’étui du Luger Manuel II, fabrication ordinaire, pour la troupe, avec ses accessoires: pochette pour deux chargeurs de rechange, baguette de nettoyage en acier et laiton, outil de chargement et chasse goupille:
Un autre étui pour le Luger Manuel II, mais de meilleure fabrication, doublé intérieurement et probablement destiné aux officiers:
L’étui à suspente destiné aux modèle de la marine, même logement pour les accessoires, mais en moins celui du chasse goupille:
L’étui pour le modèle GNR, similaire à celui du Manuel II, mais en cuir plus épais et avec une réhausse pour le port au ceinturon; la pochette, elle aussi, est en cuir plus épais, la baguette est tout en acier et est de fabrication portugaise:
Le Portugal a aussi fabriqué des chargeurs:
Enfin, l’étui pour le m/943 (byf 42), avec ses accessoires: le chargeur de rechange, l’outil de chargement et la baguette de nettoyage:
Une dragonne employée aves ces Luger:
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Re: Les étuis et accessoires de Luger
DIVERS
Voici quelques chargeurs et accessoires du Luger de 1900 à environ 1925.
Chargeurs à fond bois:
De gauche à droite:
-1er type à petit bouton, pour les Luger du n° 1 à 1000 environ, modèle très rare à l’heure actuelle (ce petit bouton se vissait et se dévissait facilement: trop facilement, car il fut remplacé par la suite, par un bouton plus épais et riveté, difficilement démontable; du coup, les deuxièmes modèles de chargeur ne vont pas dans les premiers Luger car le logement est inadéquat!).
-modèle du contrat suisse avec insert métallique dans le fond en bois ( existe avec les deux modèles de bouton, les suisses ayant adopté le Luger dès 1900).
-modèle à anneaux concentriques différenciant les chargeurs des Luger de la marine impériale.
-le modèle classique, armée, commercial, contrat étranger, le plus répandu de 1900 à 1925.
-deux petits outils de chargement-tournevis.
Baguettes de nettoyage à tonnelet bois, pour la marine impériale allemande:
-1er modèle "zig zag" tout en laiton.
-2ème modèle à bout laiton et tige acier.
-courte pour P 08 de marine (peut être artisanal).
-dernier modèle, tout acier.
Baguettes de nettoyage pour Luger d’artillerie:
-1er modèle à bout laiton et tige acier.
-2ème modèle tout acier.
-outil de réglage de la hausse et guidon.
Baguettes de nettoyage:
-pour carabine Luger modèle 1902.
-pour Luger commerciaux de 1900 à 1906.
-pour Luger du contrat hollandais (embout différent).
-à grande boucle, en acier, bout laiton, pour Luger commerciaux de 1906 à 1925 et Reischgendarmerie.
Divers: (de gauche à droite)
-une boite de graisse, armée suisse.
-deux modèles de baguette de nettoyage-tournevis, armée suisse, en laiton et acier.
-un tournevis suisse.
-un chasse goupille pour les contrats commerciaux, portugais et reischgendarmerie.
-un couvre bouche de protection du canon, fabrication suisse, marqué “H.Luthy armes Neufchatel déposé”
Voici quelques chargeurs et accessoires du Luger de 1900 à environ 1925.
Chargeurs à fond bois:
De gauche à droite:
-1er type à petit bouton, pour les Luger du n° 1 à 1000 environ, modèle très rare à l’heure actuelle (ce petit bouton se vissait et se dévissait facilement: trop facilement, car il fut remplacé par la suite, par un bouton plus épais et riveté, difficilement démontable; du coup, les deuxièmes modèles de chargeur ne vont pas dans les premiers Luger car le logement est inadéquat!).
-modèle du contrat suisse avec insert métallique dans le fond en bois ( existe avec les deux modèles de bouton, les suisses ayant adopté le Luger dès 1900).
-modèle à anneaux concentriques différenciant les chargeurs des Luger de la marine impériale.
-le modèle classique, armée, commercial, contrat étranger, le plus répandu de 1900 à 1925.
-deux petits outils de chargement-tournevis.
Baguettes de nettoyage à tonnelet bois, pour la marine impériale allemande:
-1er modèle "zig zag" tout en laiton.
-2ème modèle à bout laiton et tige acier.
-courte pour P 08 de marine (peut être artisanal).
-dernier modèle, tout acier.
Baguettes de nettoyage pour Luger d’artillerie:
-1er modèle à bout laiton et tige acier.
-2ème modèle tout acier.
-outil de réglage de la hausse et guidon.
Baguettes de nettoyage:
-pour carabine Luger modèle 1902.
-pour Luger commerciaux de 1900 à 1906.
-pour Luger du contrat hollandais (embout différent).
-à grande boucle, en acier, bout laiton, pour Luger commerciaux de 1906 à 1925 et Reischgendarmerie.
Divers: (de gauche à droite)
-une boite de graisse, armée suisse.
-deux modèles de baguette de nettoyage-tournevis, armée suisse, en laiton et acier.
-un tournevis suisse.
-un chasse goupille pour les contrats commerciaux, portugais et reischgendarmerie.
-un couvre bouche de protection du canon, fabrication suisse, marqué “H.Luthy armes Neufchatel déposé”
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Re: Les étuis et accessoires de Luger
P08/14
Je vous présente aujourd’hui les étuis pour Luger P 08/14 dit d’artillerie de l’armée impériale allemande.
L’Allemagne adopte, en 1913, le P 08/14 ari, une version à canon de vingt cm, à hausse réglable jusqu’à 800 m, pourvue d’une planchette de crosse d’épaulement, pour équiper les artilleurs (et d’autres troupes, pendant la guerre).
Les artilleurs se débarrassaient ainsi de leur encombrante carabine 98 et disposaient d’une puissance de feu considérable, à faible distance (C’est pour cette raison que, par la suite, les troupes d’assaut en furent équipées).
Le pistolet était logé dans un étui en cuir, au dos duquel se plaçait la planchette de crosse, à l’aide de la sangle servant au port de l’arme; sur la sangle, une pochette recevait les chargeurs de rechange.
En 1917, un chargeur de 32 cartouches fut mis en service, augmentant, encore, la puissance de feu.
Dans l’étui, un outil d’aide au chargement, une baguette de nettoyage et un chargeur de rechange prennent place (je vous présenterais ces accessoires ultérieurement).
Je vous montre seulement un chargeur escargot (trommel magazin), son étui en toile et une chargette (pour beaucoup plus de photos et de renseignements sur ces derniers, se reporter à l’excellent post de mon ami Patrice (Lu 1900), sur les P Kasten et leurs accessoires).
Après la guerre, la république Weimar, pour obéir aux injonctions du traité de Versailles, fera raccourcir la majorité de ces Luger à canon long, quelques exemplaires échapperont à ce massacre; par la suite, d’autres Luger d’artillerie referont leur apparition et ce jusqu’en 1946....mais c’est une autre histoire!
Ce modèle est en cuir peu épais, sur le devant, mais renforcé sur le dos; la baguette de nettoyage et le petit outil sont à l’intérieur et il n’y a pas de languette d’extraction du pistolet.
Ce modèle sera vite abandonné, car trop peu rustique (c’est pourquoi, les modèles survivants sont rarissimes):
Le dos de l'étui avec le marquage "Eugen Huber Militär Efekten München" "AWM 1 15":
Voici l'étui le plus courant et quelques accessoires:
Je vous présente aujourd’hui les étuis pour Luger P 08/14 dit d’artillerie de l’armée impériale allemande.
L’Allemagne adopte, en 1913, le P 08/14 ari, une version à canon de vingt cm, à hausse réglable jusqu’à 800 m, pourvue d’une planchette de crosse d’épaulement, pour équiper les artilleurs (et d’autres troupes, pendant la guerre).
Les artilleurs se débarrassaient ainsi de leur encombrante carabine 98 et disposaient d’une puissance de feu considérable, à faible distance (C’est pour cette raison que, par la suite, les troupes d’assaut en furent équipées).
Le pistolet était logé dans un étui en cuir, au dos duquel se plaçait la planchette de crosse, à l’aide de la sangle servant au port de l’arme; sur la sangle, une pochette recevait les chargeurs de rechange.
En 1917, un chargeur de 32 cartouches fut mis en service, augmentant, encore, la puissance de feu.
Dans l’étui, un outil d’aide au chargement, une baguette de nettoyage et un chargeur de rechange prennent place (je vous présenterais ces accessoires ultérieurement).
Je vous montre seulement un chargeur escargot (trommel magazin), son étui en toile et une chargette (pour beaucoup plus de photos et de renseignements sur ces derniers, se reporter à l’excellent post de mon ami Patrice (Lu 1900), sur les P Kasten et leurs accessoires).
Après la guerre, la république Weimar, pour obéir aux injonctions du traité de Versailles, fera raccourcir la majorité de ces Luger à canon long, quelques exemplaires échapperont à ce massacre; par la suite, d’autres Luger d’artillerie referont leur apparition et ce jusqu’en 1946....mais c’est une autre histoire!
Ce modèle est en cuir peu épais, sur le devant, mais renforcé sur le dos; la baguette de nettoyage et le petit outil sont à l’intérieur et il n’y a pas de languette d’extraction du pistolet.
Ce modèle sera vite abandonné, car trop peu rustique (c’est pourquoi, les modèles survivants sont rarissimes):
Le dos de l'étui avec le marquage "Eugen Huber Militär Efekten München" "AWM 1 15":
Voici l'étui le plus courant et quelques accessoires:
HELIX- Administrateur
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Re: Les étuis et accessoires de Luger
P08 EPOQUE IMPERIALE
Quelques étuis pour P 08.
En premier le classique, le plus courant, pour le P 08: (ils peuvent être fauves, bruns, noirs et marqués (ou non) d’une multitude de fabricants et ou de marquages d’unité )
En second, un modèle fabriqué à partir d’étuis de Reischrevolver (on ne perdait rien à l’époque, on reconditionnait!); remarquez sa forme curieuse et les traces des anciennes coutures sur le cuir, cartouchières, notamment: (modèle assez rare)
En dernier, pour aujourd’hui, deux étuis fabriqués pour la Reischgendarmerie d’Alsace Lorraine avec comme particularité d’être en très beau cuir épais, de style commercial avec en plus des logements pour le chargeur de rechange et du petit outil, des emplacements pour un chasse goupille et une baguette de nettoyage; l’un des étuis est à suspentes pour équiper les gendarmes montés ou en véhicules automobiles (c’est étuis sont très très rares et je serai heureux si certains membres du forum, en possédant, me communiquaient les divers marquages (R.G. 14, 16 ou autres, (ce sont les années), marques des fabricants etc... ):
Quelques étuis pour P 08.
En premier le classique, le plus courant, pour le P 08: (ils peuvent être fauves, bruns, noirs et marqués (ou non) d’une multitude de fabricants et ou de marquages d’unité )
En second, un modèle fabriqué à partir d’étuis de Reischrevolver (on ne perdait rien à l’époque, on reconditionnait!); remarquez sa forme curieuse et les traces des anciennes coutures sur le cuir, cartouchières, notamment: (modèle assez rare)
En dernier, pour aujourd’hui, deux étuis fabriqués pour la Reischgendarmerie d’Alsace Lorraine avec comme particularité d’être en très beau cuir épais, de style commercial avec en plus des logements pour le chargeur de rechange et du petit outil, des emplacements pour un chasse goupille et une baguette de nettoyage; l’un des étuis est à suspentes pour équiper les gendarmes montés ou en véhicules automobiles (c’est étuis sont très très rares et je serai heureux si certains membres du forum, en possédant, me communiquaient les divers marquages (R.G. 14, 16 ou autres, (ce sont les années), marques des fabricants etc... ):
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Re: Les étuis et accessoires de Luger
ETUIS D'EPAULE
Les deux étuis d’épaule présentés sur ce post, sont, à mes yeux, rares, très rares et peu connus: je n’en ai vu que trois en quarante ans, en France (ils vont, peut être, vous intriguer!).
Deux sont chez moi et un de mes bons amis possède le troisième (ce dernier, du même fabricant, avec des différences mineures de fabrication).
Nous supposons, mon ami et moi, que ces étuis ont été fabriqués pour la police en civil du troisième Reich, pour le P 08 (la rareté vient du fait que ce personnel était équipé, en majorité, de pistolets en
7,65 mm (Wather PP, PPK, Mauser HSC.....).
Ces deux étuis sont du même fabricant, peu connu “G.J. Ensink & Co OHRDRUF”; mais, le plus usagé, ayant bien servi, possède, côté intérieur, un L majuscule et au dos, un marquage, bien connu, du RZM, bureau d’équipement (voir les photos).
Possédant pratiquement tout les ouvrages et revues sur le Luger, je n’ai jamais vu mention de ces étuis!
Je tiens à signaler que le P 08 que l’on voit sur les photos, est une quasi-arme.
[url=http://www.servimg.com/image_preview.php?i=376&u=16711704][/url]
Les deux étuis d’épaule présentés sur ce post, sont, à mes yeux, rares, très rares et peu connus: je n’en ai vu que trois en quarante ans, en France (ils vont, peut être, vous intriguer!).
Deux sont chez moi et un de mes bons amis possède le troisième (ce dernier, du même fabricant, avec des différences mineures de fabrication).
Nous supposons, mon ami et moi, que ces étuis ont été fabriqués pour la police en civil du troisième Reich, pour le P 08 (la rareté vient du fait que ce personnel était équipé, en majorité, de pistolets en
7,65 mm (Wather PP, PPK, Mauser HSC.....).
Ces deux étuis sont du même fabricant, peu connu “G.J. Ensink & Co OHRDRUF”; mais, le plus usagé, ayant bien servi, possède, côté intérieur, un L majuscule et au dos, un marquage, bien connu, du RZM, bureau d’équipement (voir les photos).
Possédant pratiquement tout les ouvrages et revues sur le Luger, je n’ai jamais vu mention de ces étuis!
Je tiens à signaler que le P 08 que l’on voit sur les photos, est une quasi-arme.
[url=http://www.servimg.com/image_preview.php?i=376&u=16711704][/url]
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Re: Les étuis et accessoires de Luger
MARINE IMPERIALE
Je vous présente les étuis, crosses, pochettes employés par la marine impériale allemande de 1904 à 1918.
L’Allemagne a adopté, en 1904, après une série de test (voir mon post Luger P 04 de la marine allemande n° 68), le pistolet Luger sous la dénomination P 04; les lugérophiles ont renommés les différentes variantes de la marine pour les différencier: P 06, 1ère version, 2ème, 3ème, P 08 et P 08/14, cette dernière mouture datée de 1916 et 1917.
Le P 04 de marine, premier Luger adopté par l’Allemagne, en calibre de 9 mm, a un canon de 15 cm et une hausse réglable à 100 et 200 mètres; il possède, à l’arrière de la poignée, un tenon lui permettant de recevoir une planchette de crosse amovible.
Dans cette configuration, les troupes de marine débarquant à terre, possédaient une puissance de feu considérable, à courte distance, et surclassaient les fusils à verrou de l’époque.
Voici, le premier étui règlementaire à fermeture avec téton, accompagné de sa planchette de crosse, attachés ensemble par une sangle pour le port; cette sangle portait, quant à elle,une ou deux pochettes pour des chargeurs de rechange.
Les planchettes de crosse portaient un disque en acier marqué de l’unité navale à laquelle appartenait le pistolet, lui même marqué de cette inscription; cette pratique a été abandonnée pendant la guerre et l’on retrouve seulement le poinçon de la marine, un M couronné:
Poinçon M couronné à l'intérieur des pochettes:
Au cours de la guerre 1914-1918, des troupes de marine furent employées à terre et donc armées du P 04-P 08/14: un nouvel étui fut mis en service pour être porté à la ceinture et sans planchette de crosse, la fermeture étant désormais à boucle:
La DWM a fourni aussi, à la marine, une toute petite série de Luger à canon de 10 cm, portant le poinçon M couronné; voici l’étui de ce rare modèle:
Je vous présente les étuis, crosses, pochettes employés par la marine impériale allemande de 1904 à 1918.
L’Allemagne a adopté, en 1904, après une série de test (voir mon post Luger P 04 de la marine allemande n° 68), le pistolet Luger sous la dénomination P 04; les lugérophiles ont renommés les différentes variantes de la marine pour les différencier: P 06, 1ère version, 2ème, 3ème, P 08 et P 08/14, cette dernière mouture datée de 1916 et 1917.
Le P 04 de marine, premier Luger adopté par l’Allemagne, en calibre de 9 mm, a un canon de 15 cm et une hausse réglable à 100 et 200 mètres; il possède, à l’arrière de la poignée, un tenon lui permettant de recevoir une planchette de crosse amovible.
Dans cette configuration, les troupes de marine débarquant à terre, possédaient une puissance de feu considérable, à courte distance, et surclassaient les fusils à verrou de l’époque.
Voici, le premier étui règlementaire à fermeture avec téton, accompagné de sa planchette de crosse, attachés ensemble par une sangle pour le port; cette sangle portait, quant à elle,une ou deux pochettes pour des chargeurs de rechange.
Les planchettes de crosse portaient un disque en acier marqué de l’unité navale à laquelle appartenait le pistolet, lui même marqué de cette inscription; cette pratique a été abandonnée pendant la guerre et l’on retrouve seulement le poinçon de la marine, un M couronné:
Poinçon M couronné à l'intérieur des pochettes:
Au cours de la guerre 1914-1918, des troupes de marine furent employées à terre et donc armées du P 04-P 08/14: un nouvel étui fut mis en service pour être porté à la ceinture et sans planchette de crosse, la fermeture étant désormais à boucle:
La DWM a fourni aussi, à la marine, une toute petite série de Luger à canon de 10 cm, portant le poinçon M couronné; voici l’étui de ce rare modèle:
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Re: Les étuis et accessoires de Luger
POLICE TURQUE
En 1935, la firme Mauser, qui a repris, il y a déjà quelques années, la DWM, et qui fabrique toujours le pistolet Luger, passe un contrat, pour la fourniture de 1000 pièces, à canon de 10 cm et en calibre 9 mm parabellum, à la police de la Turquie.
Tous les marquages de ces Luger sont en langue turque (la nouvelle adoptée en 1928).
Ces Luger sont rarissimes, moins de 10 exemplaires sont dument authentifiés, et leur côte sur le marché est élevée ce qui a incité les “Waffenfabrick USA” à fonctionner malgré le gros travail à effectuer pour produire des faux!
Par la suite, d’autres petits contrats seront conclus pour la fourniture à l’armée et à l’aviation turque (ces Luger sont encore plus rares et se comptent sur les doigts d’une main!).
Je vous présente donc l’étui, de style police allemande, probablement fourni par le sellier “Akah”, en Allemagne, qui accompagnait les Luger de la police turque.
Remarquer les marquages, en langue turque, qui sont sur la face avant de l’étui; le passant de la languette de fermeture, a été arraché par son utilisateur pour une ouverture plus rapide (les très rares étuis rencontrés présentent souvent cette particularité, permettant au policier de sortir plus rapidement son arme.
Si vous voulez avoir plus de renseignements sur ces rares Luger, et sur la production de Mauser, je vous conseille vivement le magnifique livre de mon ami Joop Van de Kant, écrit en collaboration avec l’américain Don Hallock “The Mauser Parabellum 1930-1946”.
En 1935, la firme Mauser, qui a repris, il y a déjà quelques années, la DWM, et qui fabrique toujours le pistolet Luger, passe un contrat, pour la fourniture de 1000 pièces, à canon de 10 cm et en calibre 9 mm parabellum, à la police de la Turquie.
Tous les marquages de ces Luger sont en langue turque (la nouvelle adoptée en 1928).
Ces Luger sont rarissimes, moins de 10 exemplaires sont dument authentifiés, et leur côte sur le marché est élevée ce qui a incité les “Waffenfabrick USA” à fonctionner malgré le gros travail à effectuer pour produire des faux!
Par la suite, d’autres petits contrats seront conclus pour la fourniture à l’armée et à l’aviation turque (ces Luger sont encore plus rares et se comptent sur les doigts d’une main!).
Je vous présente donc l’étui, de style police allemande, probablement fourni par le sellier “Akah”, en Allemagne, qui accompagnait les Luger de la police turque.
Remarquer les marquages, en langue turque, qui sont sur la face avant de l’étui; le passant de la languette de fermeture, a été arraché par son utilisateur pour une ouverture plus rapide (les très rares étuis rencontrés présentent souvent cette particularité, permettant au policier de sortir plus rapidement son arme.
Si vous voulez avoir plus de renseignements sur ces rares Luger, et sur la production de Mauser, je vous conseille vivement le magnifique livre de mon ami Joop Van de Kant, écrit en collaboration avec l’américain Don Hallock “The Mauser Parabellum 1930-1946”.
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Re: Les étuis et accessoires de Luger
SUISSE (suite)
Comme je vous l’avais dit dans mon précédent article sur les étuis et accessoires, la Suisse avait entrepris la fabrication d’un Luger nommé 06 W+F, car l’Allemagne, étant en guerre, n’était plus en mesure d’assurer de nouveaux contrats.
Cependant, ce modèle, parfaitement réalisé, qui rivalisait avec la production de la DWM, était trop onéreux à fabriquer; la Suisse, en conséquence, produisit une version simplifiée du Luger, le modèle 06/29: diminution et simplification des usinages, des quadrillages de certaines pièces, les plaquettes en ébonite remplacèrent les jolies précédentes en noyer et le bronzage était bien plus ordinaire.
N’en déplaise à mes amis suisses, cette dernière fabrication n’a pas un bel aspect!
Cependant, l’ajustage était aussi parfait, et la précision, toujours aussi grande.
A partir de 1940, la Suisse entreprend une série de test, en vue de remplacer ses armes de poing, les exemplaires présentés devant être en 9 mm parabellum; les firmes Astra, FN, Mauser, Walther etc... présentent leurs pièces ainsi que SIG qui présente un prototype.
Comme vous le savez, c’est le prototype de la SIG qui remportera le marché.
Cependant, un petit nombre de Luger 06/29, en calibre 7,65, fut recanonné en 9 mm parabellum et participa aux tests, pour comparaison.
Même en Suisse, ces 06/29 en 9 mm sont très rares et j’ai eu la chance, il y a une vingtaine d’années, de visiter un ami suisse, propriétaire d’une extraordinaire collection et j’ai pu photographier, chez lui, un de ces rarissimes prototypes.
Les étuis, pour ces modèles 06/29, changent et sont conçus, enfin, avec un logement pour un chargeur de rechange:
Les étuis commerciaux suivent le changement:
Un rarissime étui commercial fabriqué par “Akah” en Allemagne, pour le marché suisse:
Un rarissime Luger 06/29, en 9 mm ( remarquez le canon plus épais):
Comme je vous l’avais dit dans mon précédent article sur les étuis et accessoires, la Suisse avait entrepris la fabrication d’un Luger nommé 06 W+F, car l’Allemagne, étant en guerre, n’était plus en mesure d’assurer de nouveaux contrats.
Cependant, ce modèle, parfaitement réalisé, qui rivalisait avec la production de la DWM, était trop onéreux à fabriquer; la Suisse, en conséquence, produisit une version simplifiée du Luger, le modèle 06/29: diminution et simplification des usinages, des quadrillages de certaines pièces, les plaquettes en ébonite remplacèrent les jolies précédentes en noyer et le bronzage était bien plus ordinaire.
N’en déplaise à mes amis suisses, cette dernière fabrication n’a pas un bel aspect!
Cependant, l’ajustage était aussi parfait, et la précision, toujours aussi grande.
A partir de 1940, la Suisse entreprend une série de test, en vue de remplacer ses armes de poing, les exemplaires présentés devant être en 9 mm parabellum; les firmes Astra, FN, Mauser, Walther etc... présentent leurs pièces ainsi que SIG qui présente un prototype.
Comme vous le savez, c’est le prototype de la SIG qui remportera le marché.
Cependant, un petit nombre de Luger 06/29, en calibre 7,65, fut recanonné en 9 mm parabellum et participa aux tests, pour comparaison.
Même en Suisse, ces 06/29 en 9 mm sont très rares et j’ai eu la chance, il y a une vingtaine d’années, de visiter un ami suisse, propriétaire d’une extraordinaire collection et j’ai pu photographier, chez lui, un de ces rarissimes prototypes.
Les étuis, pour ces modèles 06/29, changent et sont conçus, enfin, avec un logement pour un chargeur de rechange:
Les étuis commerciaux suivent le changement:
Un rarissime étui commercial fabriqué par “Akah” en Allemagne, pour le marché suisse:
Un rarissime Luger 06/29, en 9 mm ( remarquez le canon plus épais):
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Re: Les étuis et accessoires de Luger
P08 SUEDOIS COMMERCIAUX
En 1939 et 1940, la firme Mauser a exporté environ 600 pistolets Luger commerciaux, en calibre 7.65 et 9 mm parabellum, vers la Suède et pour le compte d’un revendeur, la maison Mauritz Widforss à Stockholm.
Ces Luger, à la finition parfaite, porte la bannière Mauser sur le milieu de genouillère, comme il se doit pour des armes commerciales.
La maison de ventes aux enchères Hermann Historica vends dans sa session d’avril, (lot 356) un de ces assez rares Luger suédois avec son étui, que je vous présenterai plus bas.
La Suède effectuera des essais, en vue d’une adoption, avec un petit lot en 7,65 et 9 mm parabellum, en 1938-1939; ces Luger ont comme particularité d’avoir des canons de 12 cm au lieu du standard de 10 cm et aussi la bannière Mauser.
La Suède, à l’issue des essais, n’adoptera pas l’arme (les exemplaires survivants sont rarissimes).
La police allemande recevra, elle aussi, des pistolets Luger, de chez Mauser, avec la bannière, à partir de 1938.
L’armée allemande, quant à elle, recevra des exemplaires mais marqués de lettres ou chiffres codes, (S/42, 42, byf) à la place de la jolie bannière Mauser.
Les selliers suédois fabriqueront pour ces Luger commerciaux, un étui avec une facture particulière avec comme particularité un curieux passant de ceinturon (voir les photos).
De plus, la firme Akah, en Allemagne fournira de superbes et luxueux étuis (voir les photos).
L'étui suédois:
Les étuis Akah: (le premier est à extraction automatique du pistolet, à l'ouverture)
En 1939 et 1940, la firme Mauser a exporté environ 600 pistolets Luger commerciaux, en calibre 7.65 et 9 mm parabellum, vers la Suède et pour le compte d’un revendeur, la maison Mauritz Widforss à Stockholm.
Ces Luger, à la finition parfaite, porte la bannière Mauser sur le milieu de genouillère, comme il se doit pour des armes commerciales.
La maison de ventes aux enchères Hermann Historica vends dans sa session d’avril, (lot 356) un de ces assez rares Luger suédois avec son étui, que je vous présenterai plus bas.
La Suède effectuera des essais, en vue d’une adoption, avec un petit lot en 7,65 et 9 mm parabellum, en 1938-1939; ces Luger ont comme particularité d’avoir des canons de 12 cm au lieu du standard de 10 cm et aussi la bannière Mauser.
La Suède, à l’issue des essais, n’adoptera pas l’arme (les exemplaires survivants sont rarissimes).
La police allemande recevra, elle aussi, des pistolets Luger, de chez Mauser, avec la bannière, à partir de 1938.
L’armée allemande, quant à elle, recevra des exemplaires mais marqués de lettres ou chiffres codes, (S/42, 42, byf) à la place de la jolie bannière Mauser.
Les selliers suédois fabriqueront pour ces Luger commerciaux, un étui avec une facture particulière avec comme particularité un curieux passant de ceinturon (voir les photos).
De plus, la firme Akah, en Allemagne fournira de superbes et luxueux étuis (voir les photos).
L'étui suédois:
Les étuis Akah: (le premier est à extraction automatique du pistolet, à l'ouverture)
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Re: Les étuis et accessoires de Luger
REPUBLIQUE DE WEIMAR
La république de Weimar, née, tumultueusement, des ruines de l’Allemagne impériale, fut contrainte par le traité de Versailles à ne conserver qu’une armée réduite de 100 000 hommes.
Cette nouvelle armée fut équipée, en grande partie, par du matériel survivant de la grande guerre; les pistolets Luger P 08 furent donc remis en service, avec curieusement, l’apposition sur la chambre de 1920, qui n’est pas considérée comme une date, mais une marque de propriété de Weimar.
La DWM ne fut autorisée qu’à produire que quelques dizaines de milliers de P 08 ainsi que la Simson & Co, qui reprenant le parc de machines outils de l’arsenal d’Erfurt, produisit, elle aussi, une petite quantité de Luger, pour cette nouvelle armée.
L’Allemagne de Weimar, étant exsangue financièrement, outre les P 08, récupéra et remis en service les étuis de la période impériale.
Les clauses du traité de Versailles, interdisant, les canons de plus de 10 cm, les beaux étuis pour P 08 d’artillerie furent raccourcis (comme les armes d’ailleurs: voir mon article sur le P 04 de marine Weimar).
Cependant, à partir d’environ 1925, une nouvelle production d’étuis commença à être fournie; particularité de ces étuis, le côté du logement du chargeur de rechange est intégré dans le cuir de la face arrière et un logement pour une baguette de nettoyage est installé (voir sur les photos).
C’est aussi à cette période que les fonds bois des chargeurs commencèrent à être remplacés par des fonds en aluminium, bien plus résistants aux chocs.
Au début des années 1930, les obligations du traité de Versailles ne furent pas toujours respectées et quelques milliers de P 08 d’artillerie, non raccourcis, équipèrent, en particulier, la marine.
Et tout doucement, nous arrivons en 1934 et le réarmement commença avec de nouvelles productions, un nouveau fabricant de Luger, mais c’est une autre histoire.....
Etui impérial à gauche, Weimar à droite: (notez les différences pour le logement de chargeur)
Etui Weimar de 1926: (voyez le logement supplémentaire pour la baguette)
Etui à l’origine pour Luger d’artillerie, raccourci, modifié: (une variante, il y en a plusieurs)
Baguettes de nettoyage: (notez la baguette marine impériale, modifiée)
Pochette récupérée et marquée police Weimar:
Etui de Luger d’artillerie modifié pour être porté à la ceinture: (téton de fermeture, nouveaux passants et utilisé à fin de la république de Weimar)
Marquage 1920 sur planchette de crosse: (utilisée à la fin de la république de Weimar)
La république de Weimar, née, tumultueusement, des ruines de l’Allemagne impériale, fut contrainte par le traité de Versailles à ne conserver qu’une armée réduite de 100 000 hommes.
Cette nouvelle armée fut équipée, en grande partie, par du matériel survivant de la grande guerre; les pistolets Luger P 08 furent donc remis en service, avec curieusement, l’apposition sur la chambre de 1920, qui n’est pas considérée comme une date, mais une marque de propriété de Weimar.
La DWM ne fut autorisée qu’à produire que quelques dizaines de milliers de P 08 ainsi que la Simson & Co, qui reprenant le parc de machines outils de l’arsenal d’Erfurt, produisit, elle aussi, une petite quantité de Luger, pour cette nouvelle armée.
L’Allemagne de Weimar, étant exsangue financièrement, outre les P 08, récupéra et remis en service les étuis de la période impériale.
Les clauses du traité de Versailles, interdisant, les canons de plus de 10 cm, les beaux étuis pour P 08 d’artillerie furent raccourcis (comme les armes d’ailleurs: voir mon article sur le P 04 de marine Weimar).
Cependant, à partir d’environ 1925, une nouvelle production d’étuis commença à être fournie; particularité de ces étuis, le côté du logement du chargeur de rechange est intégré dans le cuir de la face arrière et un logement pour une baguette de nettoyage est installé (voir sur les photos).
C’est aussi à cette période que les fonds bois des chargeurs commencèrent à être remplacés par des fonds en aluminium, bien plus résistants aux chocs.
Au début des années 1930, les obligations du traité de Versailles ne furent pas toujours respectées et quelques milliers de P 08 d’artillerie, non raccourcis, équipèrent, en particulier, la marine.
Et tout doucement, nous arrivons en 1934 et le réarmement commença avec de nouvelles productions, un nouveau fabricant de Luger, mais c’est une autre histoire.....
Etui impérial à gauche, Weimar à droite: (notez les différences pour le logement de chargeur)
Etui Weimar de 1926: (voyez le logement supplémentaire pour la baguette)
Etui à l’origine pour Luger d’artillerie, raccourci, modifié: (une variante, il y en a plusieurs)
Baguettes de nettoyage: (notez la baguette marine impériale, modifiée)
Pochette récupérée et marquée police Weimar:
Etui de Luger d’artillerie modifié pour être porté à la ceinture: (téton de fermeture, nouveaux passants et utilisé à fin de la république de Weimar)
Marquage 1920 sur planchette de crosse: (utilisée à la fin de la république de Weimar)
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Re: Les étuis et accessoires de Luger
ALLEMAGNE 1930-1945
Dès la prise du pouvoir par les nazis, en 1933-1934, en Allemagne, le réarmement est décidé au grand dam des nations qui réagissent, il faut le dire, assez mollement!
Mauser, à Oberndorf, dans le cadre du consortium créé en 1930, a repris la fabrication du pistolet Luger; cependant, au début des années 30, l’activité s’est fortement ralentie, la crise de 1929 faisant encore sentir ses effets.
Seuls quelques petits contrats (Hollande, police allemande) et une petite fabrication commerciale assurent difficilement l’activité: c’est d’ailleurs à cette période qu’une fabrication très soignée produit des Luger en finition comparable à la production du début du siècle.
Les choses vont changer pour Mauser avec les commandes de la nouvelle armée allemande, la Werhmacht: dès 1934, la production repart avec le P 08 marqué du code S/42, pour Mauser et K pour l’année 1934 et ce jusqu’en 1942, date d’arrêt de la fabrication (après cette date, quelques milliers de Luger seront encore assemblés en puisant dans l’énorme stock de pièces détachées disponibles).
Il y aura également, d’autres assemblages en 1945 et 1946 (mais c’est une autre histoire....).
Et d’autres contrats étrangers affluent: encore pour la Hollande mais aussi pour le Portugal, la Perse, le Siam, la Turquie etc....
La firme Simson & Co, à Suhl, qui produisait pour la Reichswerh, les Luger, est dissoute à l’arrivée des nazis (la famille Simson étant juive); et c’est la firme Krieghoff, à Suhl elle aussi, qui récupère l’outillage nécessaire à la fabrication de nouveaux P 08.
Krieghoff, étant le fournisseur officiel de l’armée de l’air allemande, nouvellement créée, la Luftwaffe, produit un contrat de 10 000 pièces, à partir de 1935 jusqu’en 1940 (quelques milliers ensuite, pour l’effort de guerre, jusqu’en 1944).
Cette fabrication de chez Krieghoff est magnifique et est très recherchée par les Lugérophilles du monde entier (tout au moins, pour ceux qui peuvent les acheter, car ils sont rares et chers!).
L’étui pour le P 08 de cette période est similaire à celui de la Reichswerh et comporte, outre les logements pour le chargeur de rechange et le petit outil, un emplacement pour la baguette de nettoyage.
Cela ne durera pas, car après l’adoption d’un nécessaire de nettoyage commun à toutes les armes légères en 1935, cet emplacement pour la baguette sera supprimé.
Ces étuis, de couleur fauve, noire ou brune seront similaires pour l’armée, la marine et l’aviation: seuls, les poinçons et autres aigles diffèreront.
La police allemande, quant à elle, continuera à utiliser des étuis différents, inspirés des modèles pour Luger d’artillerie, raccourcis et modifiés sous la république de Weimar.
Les chargeurs évolueront: nickelés, à fond aluminium, jusqu’en 1936, puis bronzés, toujours à fond aluminium, jusqu’en 1940, ils cèderont la place à une fabrication renforcée de chez Haenel Schmeisser, à fond aluminium puis à fond en ébonite noire au cours de la guerre.
La police, quant à elle, dès 1935, adoptera le chargeur Haenel Schmeisser, parallèlement aux autres versions.
Voici donc quelques photos:
Les étuis pour l'armée, la marine ou l'aviation:
Un rare étui avec marquage de l'aviation légère, côtière:
Les étuis de police:
Les différents chargeurs:
Les baguettes et nécessaire de nettoyage:
Les boites de cartouches:
Dès la prise du pouvoir par les nazis, en 1933-1934, en Allemagne, le réarmement est décidé au grand dam des nations qui réagissent, il faut le dire, assez mollement!
Mauser, à Oberndorf, dans le cadre du consortium créé en 1930, a repris la fabrication du pistolet Luger; cependant, au début des années 30, l’activité s’est fortement ralentie, la crise de 1929 faisant encore sentir ses effets.
Seuls quelques petits contrats (Hollande, police allemande) et une petite fabrication commerciale assurent difficilement l’activité: c’est d’ailleurs à cette période qu’une fabrication très soignée produit des Luger en finition comparable à la production du début du siècle.
Les choses vont changer pour Mauser avec les commandes de la nouvelle armée allemande, la Werhmacht: dès 1934, la production repart avec le P 08 marqué du code S/42, pour Mauser et K pour l’année 1934 et ce jusqu’en 1942, date d’arrêt de la fabrication (après cette date, quelques milliers de Luger seront encore assemblés en puisant dans l’énorme stock de pièces détachées disponibles).
Il y aura également, d’autres assemblages en 1945 et 1946 (mais c’est une autre histoire....).
Et d’autres contrats étrangers affluent: encore pour la Hollande mais aussi pour le Portugal, la Perse, le Siam, la Turquie etc....
La firme Simson & Co, à Suhl, qui produisait pour la Reichswerh, les Luger, est dissoute à l’arrivée des nazis (la famille Simson étant juive); et c’est la firme Krieghoff, à Suhl elle aussi, qui récupère l’outillage nécessaire à la fabrication de nouveaux P 08.
Krieghoff, étant le fournisseur officiel de l’armée de l’air allemande, nouvellement créée, la Luftwaffe, produit un contrat de 10 000 pièces, à partir de 1935 jusqu’en 1940 (quelques milliers ensuite, pour l’effort de guerre, jusqu’en 1944).
Cette fabrication de chez Krieghoff est magnifique et est très recherchée par les Lugérophilles du monde entier (tout au moins, pour ceux qui peuvent les acheter, car ils sont rares et chers!).
L’étui pour le P 08 de cette période est similaire à celui de la Reichswerh et comporte, outre les logements pour le chargeur de rechange et le petit outil, un emplacement pour la baguette de nettoyage.
Cela ne durera pas, car après l’adoption d’un nécessaire de nettoyage commun à toutes les armes légères en 1935, cet emplacement pour la baguette sera supprimé.
Ces étuis, de couleur fauve, noire ou brune seront similaires pour l’armée, la marine et l’aviation: seuls, les poinçons et autres aigles diffèreront.
La police allemande, quant à elle, continuera à utiliser des étuis différents, inspirés des modèles pour Luger d’artillerie, raccourcis et modifiés sous la république de Weimar.
Les chargeurs évolueront: nickelés, à fond aluminium, jusqu’en 1936, puis bronzés, toujours à fond aluminium, jusqu’en 1940, ils cèderont la place à une fabrication renforcée de chez Haenel Schmeisser, à fond aluminium puis à fond en ébonite noire au cours de la guerre.
La police, quant à elle, dès 1935, adoptera le chargeur Haenel Schmeisser, parallèlement aux autres versions.
Voici donc quelques photos:
Les étuis pour l'armée, la marine ou l'aviation:
Un rare étui avec marquage de l'aviation légère, côtière:
Les étuis de police:
Les différents chargeurs:
Les baguettes et nécessaire de nettoyage:
Les boites de cartouches:
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Re: Les étuis et accessoires de Luger
BULGARIE
La Bulgarie fut, avec la Suisse, un des premiers pays à adopter pour équiper son armée, le Luger Parabellum de la DWM, le modèle 1900; le contrat portait sur une commande estimée de 750 pièces.
Ce pistolet, extrêmement moderne pour l’époque, était en calibre 7,65 et à canon de 12 cm.
Les grands pays, dont faisait partie la France, restaient équipés de révolvers désuets, à 6 coups, souvent à extraction des douilles de manière périmée!
Ce Luger du modèle 1900 reçu, sur la chambre, une magnifique gravure des armoiries bulgares et un marquage en cyrillique de la zone de sureté; ces modèles sont très rares et votre serviteur n’en a vu que deux en 40 ans, dans des collections belges et anglaises.
En 1908, la Bulgarie acheta encore 1500 exemplaires du nouveau modèle 1906, toujours en 7,65 et canon de 12 cm; ils sont aussi très rares en calibre d’origine.
En 1910 et 1911, la Bulgarie adopte la cartouche de 9 mm parabellum et commande 10 000 exemplaires du nouveau modèle 1908; et, grand malheur pour les “lugérophilles” du monde entier, les modèles 1906 et quelques 1900, furent amputés de leur canon de calibre 7,65 pour se voir affubler d’un canon de 10 cm, en calibre 9 mm! Horreur! C’est pourquoi les modèles 1900 et 1906, d’origine, sont aussi rares!
Enfin, en 1943, la firme Mauser fournit un lot, les derniers fabriqués pendant la guerre, de Luger, en 9 mm parabellum et canon de 10 cm, avec code de marquage “byf”.
Les étuis des Luger bulgares, de couleur noir ou fauve, sont particuliers: ils ont le même style et cependant on rencontre beaucoup de variantes pour les emplacements des chargeurs et accessoires.
Ces premiers étuis furent fabriqués de 1900 à la deuxième guerre, en Bulgarie et en Allemagne.
Pendant la deuxième guerre, un dernier modèle, plus simple, fut également employé, notamment, pour les Luger Mauser “byf”.
Voici donc les étuis et quelques accessoires:
L’étui pour Luger à canon de 12 cm:
Un étui avec plusieurs logements pour les accessoires:
Une pochette très originale, pouvant contenir un chargeur et des cartouches en vrac:
L’étui du Luger “byf”:
La Bulgarie fut, avec la Suisse, un des premiers pays à adopter pour équiper son armée, le Luger Parabellum de la DWM, le modèle 1900; le contrat portait sur une commande estimée de 750 pièces.
Ce pistolet, extrêmement moderne pour l’époque, était en calibre 7,65 et à canon de 12 cm.
Les grands pays, dont faisait partie la France, restaient équipés de révolvers désuets, à 6 coups, souvent à extraction des douilles de manière périmée!
Ce Luger du modèle 1900 reçu, sur la chambre, une magnifique gravure des armoiries bulgares et un marquage en cyrillique de la zone de sureté; ces modèles sont très rares et votre serviteur n’en a vu que deux en 40 ans, dans des collections belges et anglaises.
En 1908, la Bulgarie acheta encore 1500 exemplaires du nouveau modèle 1906, toujours en 7,65 et canon de 12 cm; ils sont aussi très rares en calibre d’origine.
En 1910 et 1911, la Bulgarie adopte la cartouche de 9 mm parabellum et commande 10 000 exemplaires du nouveau modèle 1908; et, grand malheur pour les “lugérophilles” du monde entier, les modèles 1906 et quelques 1900, furent amputés de leur canon de calibre 7,65 pour se voir affubler d’un canon de 10 cm, en calibre 9 mm! Horreur! C’est pourquoi les modèles 1900 et 1906, d’origine, sont aussi rares!
Enfin, en 1943, la firme Mauser fournit un lot, les derniers fabriqués pendant la guerre, de Luger, en 9 mm parabellum et canon de 10 cm, avec code de marquage “byf”.
Les étuis des Luger bulgares, de couleur noir ou fauve, sont particuliers: ils ont le même style et cependant on rencontre beaucoup de variantes pour les emplacements des chargeurs et accessoires.
Ces premiers étuis furent fabriqués de 1900 à la deuxième guerre, en Bulgarie et en Allemagne.
Pendant la deuxième guerre, un dernier modèle, plus simple, fut également employé, notamment, pour les Luger Mauser “byf”.
Voici donc les étuis et quelques accessoires:
L’étui pour Luger à canon de 12 cm:
Un étui avec plusieurs logements pour les accessoires:
Une pochette très originale, pouvant contenir un chargeur et des cartouches en vrac:
L’étui du Luger “byf”:
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Re: Les étuis et accessoires de Luger
PERSE
La firme Mauser, sise à Oberndorf, en Allemagne, a fourni, à partir de 1936, un lot de pistolets Luger, en 9 mm, à la Perse (devenue depuis l’Iran).
Le contrat se composait de 4000 pièces réparties en:
-50 pistolets, à canon de 10 cm, découpés pour servir à l’instruction (voir mon article sur ces Luger d’instruction perses).
https://www.tircollection.com/t8658-luger-mauser-contrat-perse-d-instruction-dit-cutaway-n-22-en-chiffres-farsi
-2950pistolets, à canon de 10 cm, du modèle P 08.
-1000 pistolets, à canon de 20 cm, similaires au modèle d’artillerie de l’époque impériale.
Ces Luger ont la particularité d’avoir tous leurs marquages et numérotations en caractères Farsi.
Les Luger à canon de 10 cm furent employés par l’armée perse et les exemplaires survivants sont assez rares.
Par contre, les modèles d’artillerie, quoique produit en quantité plus faible, se trouve assez couramment car l’Iran a vendu, dans les années 70, ses surplus d’armement et ces modèles, moins utilisés, se sont retrouvés en bonnes quantités, sur les marchés.
Egalement, les modèles “cutaway”, d’instruction, furent vendus, quelques dizaines, comme surplus.
A noter que Mauser fabriquera encore quelques Luger à canon de 20 cm, dit d’artillerie, un contrat pour le Siam et encore quelques uns, en 1945-46....mais c’est une autre histoire, que je vous raconterais peut être!
L’étui du modèle court n’est pas connu, d’une façon sure, plusieurs types sont montrés par les bons auteurs, mais on manque de certitudes concernant sa forme.
L’étui du modèle d’artillerie, lui, est bien connu, car avec les armes, l’Iran a vendu les équipements.
Je vous présente donc, l’étui en cuir, sans marquage de fabricant, accompagné de sa planchette de crosse, l’ensemble étant similaire à la production de l’époque impériale allemande.
Une pochette en cuir, pour deux chargeurs de rechange, accompagnait l’ensemble.
Le numéro de l'arme, en caractères Farsi:
La pochette et les chargeurs:
Et puis, une petite photo de mon Luger perse "cutaway":
La firme Mauser, sise à Oberndorf, en Allemagne, a fourni, à partir de 1936, un lot de pistolets Luger, en 9 mm, à la Perse (devenue depuis l’Iran).
Le contrat se composait de 4000 pièces réparties en:
-50 pistolets, à canon de 10 cm, découpés pour servir à l’instruction (voir mon article sur ces Luger d’instruction perses).
https://www.tircollection.com/t8658-luger-mauser-contrat-perse-d-instruction-dit-cutaway-n-22-en-chiffres-farsi
-2950pistolets, à canon de 10 cm, du modèle P 08.
-1000 pistolets, à canon de 20 cm, similaires au modèle d’artillerie de l’époque impériale.
Ces Luger ont la particularité d’avoir tous leurs marquages et numérotations en caractères Farsi.
Les Luger à canon de 10 cm furent employés par l’armée perse et les exemplaires survivants sont assez rares.
Par contre, les modèles d’artillerie, quoique produit en quantité plus faible, se trouve assez couramment car l’Iran a vendu, dans les années 70, ses surplus d’armement et ces modèles, moins utilisés, se sont retrouvés en bonnes quantités, sur les marchés.
Egalement, les modèles “cutaway”, d’instruction, furent vendus, quelques dizaines, comme surplus.
A noter que Mauser fabriquera encore quelques Luger à canon de 20 cm, dit d’artillerie, un contrat pour le Siam et encore quelques uns, en 1945-46....mais c’est une autre histoire, que je vous raconterais peut être!
L’étui du modèle court n’est pas connu, d’une façon sure, plusieurs types sont montrés par les bons auteurs, mais on manque de certitudes concernant sa forme.
L’étui du modèle d’artillerie, lui, est bien connu, car avec les armes, l’Iran a vendu les équipements.
Je vous présente donc, l’étui en cuir, sans marquage de fabricant, accompagné de sa planchette de crosse, l’ensemble étant similaire à la production de l’époque impériale allemande.
Une pochette en cuir, pour deux chargeurs de rechange, accompagnait l’ensemble.
Le numéro de l'arme, en caractères Farsi:
La pochette et les chargeurs:
Et puis, une petite photo de mon Luger perse "cutaway":
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Re: Les étuis et accessoires de Luger
ALLEMAGNE COMMERCIAUX 1ere partie.
Les étuis des Luger commerciaux, à canon de 10 et 12 cm, de 1900 à 1945 (je vous présenterai les étuis pour les canons de 15 et 20 cm, ultérieurement).
Ces productions sont essentiellement allemandes, nous verrons plus tard, les productions commerciales étrangères.
L’année 1900 fut pour la DWM, la première année de production en série du Parabellum Luger principalement pour la fourniture à la Suisse d’un contrat portant sur la fourniture de 5000 pièces.
Et parallèlement, la production commerciale démarra au numéro un.
Les selliers allemands produisirent pour les modèles commerciaux de 1900 et 1906, à canon de 12 cm, un étui simplifié, à fermeture à téton, comportant, outre le logement pour l’arme, des emplacements pour une baguette de nettoyage-huilier et le petit outil (cette production verra quelques variantes):
Pour le modèle de Luger 1906, un nouveau modèle d’étui fit son apparition et s’inspire des étuis règlementaires allemands destinés au P 08; il est fabriqué dans un beau cuir, la boucle de fermeture est ronde et gainée de cuir, et il comporte des logements multiples: enfin pour un chargeur de rechange, pour la baguette de nettoyage, d’un nouveau style, pour un chasse goupille et toujours pour le petit outil.
On rencontre deux versions de longueurs différentes, pour les canons de 10 et 12 cm:
Un étui légèrement simplifié apparaitra par la suite pour les 1908, 1913 et 1914 commerciaux à canon de 10 cm; fabriqué en cuir plus ordinaire, il est similaire au précédent, excepté la boucle de fermeture carrée et non gainée de cuir:
Pendant la guerre, les officiers devant acheter, à leur frais, leur Luger et pour faciliter le port à cheval ou en voiture, on rencontre parfois, un étui à suspente et marqué du fabricant (ce qui est rare, pour cette production du début de siècle); cette version de l’étui commercial est particulièrement difficile à trouver, se rencontrant rarement:
Dans les années 1930, les étuis sont similaires à la production règlementaire de l’armée ou de la police, sans logement autre que pour le chargeur de rechange et le petit outil et sont noirs, bruns ou fauves et marqués ou non du fabricant; la qualité se dégrade pendant la guerre (dernière photo):
A noter une production particulièrement soignée de la firme allemande “Akah”, dans les années 1930:
Les étuis des Luger commerciaux, à canon de 10 et 12 cm, de 1900 à 1945 (je vous présenterai les étuis pour les canons de 15 et 20 cm, ultérieurement).
Ces productions sont essentiellement allemandes, nous verrons plus tard, les productions commerciales étrangères.
L’année 1900 fut pour la DWM, la première année de production en série du Parabellum Luger principalement pour la fourniture à la Suisse d’un contrat portant sur la fourniture de 5000 pièces.
Et parallèlement, la production commerciale démarra au numéro un.
Les selliers allemands produisirent pour les modèles commerciaux de 1900 et 1906, à canon de 12 cm, un étui simplifié, à fermeture à téton, comportant, outre le logement pour l’arme, des emplacements pour une baguette de nettoyage-huilier et le petit outil (cette production verra quelques variantes):
Pour le modèle de Luger 1906, un nouveau modèle d’étui fit son apparition et s’inspire des étuis règlementaires allemands destinés au P 08; il est fabriqué dans un beau cuir, la boucle de fermeture est ronde et gainée de cuir, et il comporte des logements multiples: enfin pour un chargeur de rechange, pour la baguette de nettoyage, d’un nouveau style, pour un chasse goupille et toujours pour le petit outil.
On rencontre deux versions de longueurs différentes, pour les canons de 10 et 12 cm:
Un étui légèrement simplifié apparaitra par la suite pour les 1908, 1913 et 1914 commerciaux à canon de 10 cm; fabriqué en cuir plus ordinaire, il est similaire au précédent, excepté la boucle de fermeture carrée et non gainée de cuir:
Pendant la guerre, les officiers devant acheter, à leur frais, leur Luger et pour faciliter le port à cheval ou en voiture, on rencontre parfois, un étui à suspente et marqué du fabricant (ce qui est rare, pour cette production du début de siècle); cette version de l’étui commercial est particulièrement difficile à trouver, se rencontrant rarement:
Dans les années 1930, les étuis sont similaires à la production règlementaire de l’armée ou de la police, sans logement autre que pour le chargeur de rechange et le petit outil et sont noirs, bruns ou fauves et marqués ou non du fabricant; la qualité se dégrade pendant la guerre (dernière photo):
A noter une production particulièrement soignée de la firme allemande “Akah”, dans les années 1930:
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Re: Les étuis et accessoires de Luger
ALLEMAGNE , ETUIS COMMERCIAUX , 2e PARTIE
Les étuis et accessoires des Luger commerciaux, dit de marine, 1906-1930.
Parallèlement à la fabrication pour la marine impériale allemande des modèles P 04, 06,08 et 08 14, la DWM mit sur les marchés commerciaux des modèles strictement identiques à la production règlementaire, à l’exception des poinçons.
Avant 1914, deux modèles furent proposés, principalement le modèle 1906, avec pédale de sécurité et le modèle 1908, de fabrication bien moindre; comme pour le modèle règlementaire, le canon de 15 cm, en 9 mm parabellum est employé, ainsi que la hausse à 100 et 200 mètres, caractéristique des modèles de marine.
Ces Luger pouvaient être fournis avec un étui, une planchette de crosse, une pochette pour les chargeurs de rechange, la aussi similaires à la production règlementaire, excepté du poinçon M couronné sur les cuirs de et de la rondelle en acier sur la planchette de crosse:
Après la première guerre, la DWM exporta vers les USA, une grande quantité de Luger commerciaux et entre autres, des modèles de marine fabriqués et reconditionnés le plus souvent avec des rescapés de la grande guerre, en 7,65 et 9 mm parabellum.
Des équipements furent fournis, des planchettes de crosse furent elle aussi reconditionnées, leur rondelles en acier furent parfois laissées; tout ce matériel, armes et équipements furent frappés du mot “GERMANY” pour répondre aux exigences des lois américaines de l’époque:
Les Luger commerciaux de marine peuvent avoir des chargeurs normaux mais le plus souvent, les fonds sont en bois avec des cercles concentriques, et parfois marqués “ Cal. 9 mm”:
D’autres selliers fabriquèrent des étuis de ceinture, s’inspirant du modèle pour le P 08:
Enfin, les selliers américains fabriquèrent de magnifiques étuis, en très beau cuir, je vous les présenterais ultérieurement car ils méritent un post pour eux seuls.
Les étuis et accessoires des Luger commerciaux, dit de marine, 1906-1930.
Parallèlement à la fabrication pour la marine impériale allemande des modèles P 04, 06,08 et 08 14, la DWM mit sur les marchés commerciaux des modèles strictement identiques à la production règlementaire, à l’exception des poinçons.
Avant 1914, deux modèles furent proposés, principalement le modèle 1906, avec pédale de sécurité et le modèle 1908, de fabrication bien moindre; comme pour le modèle règlementaire, le canon de 15 cm, en 9 mm parabellum est employé, ainsi que la hausse à 100 et 200 mètres, caractéristique des modèles de marine.
Ces Luger pouvaient être fournis avec un étui, une planchette de crosse, une pochette pour les chargeurs de rechange, la aussi similaires à la production règlementaire, excepté du poinçon M couronné sur les cuirs de et de la rondelle en acier sur la planchette de crosse:
Après la première guerre, la DWM exporta vers les USA, une grande quantité de Luger commerciaux et entre autres, des modèles de marine fabriqués et reconditionnés le plus souvent avec des rescapés de la grande guerre, en 7,65 et 9 mm parabellum.
Des équipements furent fournis, des planchettes de crosse furent elle aussi reconditionnées, leur rondelles en acier furent parfois laissées; tout ce matériel, armes et équipements furent frappés du mot “GERMANY” pour répondre aux exigences des lois américaines de l’époque:
Les Luger commerciaux de marine peuvent avoir des chargeurs normaux mais le plus souvent, les fonds sont en bois avec des cercles concentriques, et parfois marqués “ Cal. 9 mm”:
D’autres selliers fabriquèrent des étuis de ceinture, s’inspirant du modèle pour le P 08:
Enfin, les selliers américains fabriquèrent de magnifiques étuis, en très beau cuir, je vous les présenterais ultérieurement car ils méritent un post pour eux seuls.
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Re: Les étuis et accessoires de Luger
ALLEMAGNE , ETUIS COMMERCIAUX , 3e PARTIE
Les étuis et accessoires des Luger commerciaux d’artillerie.
L’armée impériale allemande a adopté, en 1913, une version du P 08, à canon de 20 cm et hausse réglable jusqu’à 800 mètres, le fameux Luger d’artillerie.
Les premiers exemplaires de la DWM, datés 1914, sont forts rares; les fabrications de l’arsenal d’Erfurt sortent la même année.
Quelques rares exemplaires, non datés, servirent aux essais préalables; mais, aucune fabrication à destination commerciale ne fut entreprise, contrairement, au modèle de l’armée, le P 08 et au modèle de marine (voir mes posts précédents), probablement par suite de l’entrée en guerre de l’Allemagne, en 1914.
Après la guerre, la DWM, réduite à une faible activité par suite d’une réduction importante de l’armée sous la république de Weimar, trouva, principalement, aux USA, un débouché pour sa production.
Les américains, connaissant bien le Luger, depuis leurs essais de 1902, étaient de gros acheteurs, relativement fortunés (alors qu’après la guerre, l’Europe était exsangue financièrement).
C’est pourquoi, la DWM et d’autres firmes, fournirent de grosses quantités de Luger, surplus de la guerre reconditionné, des armes neuves et une quantité de pièces détachées, accessoires, chargeurs divers, outils, ce qui permis à des entreprises américaines d’assembler une foule de Luger, dans les calibres, 7,65 et 9 mm, et avec toutes les longueurs de canon possible.
On trouva donc sur ce marché, des Luger d’artillerie neufs ou reconditionnés.
Voici un exemple de catalogue, de la Pacific Arms Corporation de 1924, présentant ces Luger, les accessoires et autres pièces détachées:
Voici une planchette de crosse, sans marquage impérial, ni numéro:
Les étuis et accessoires des Luger commerciaux d’artillerie.
L’armée impériale allemande a adopté, en 1913, une version du P 08, à canon de 20 cm et hausse réglable jusqu’à 800 mètres, le fameux Luger d’artillerie.
Les premiers exemplaires de la DWM, datés 1914, sont forts rares; les fabrications de l’arsenal d’Erfurt sortent la même année.
Quelques rares exemplaires, non datés, servirent aux essais préalables; mais, aucune fabrication à destination commerciale ne fut entreprise, contrairement, au modèle de l’armée, le P 08 et au modèle de marine (voir mes posts précédents), probablement par suite de l’entrée en guerre de l’Allemagne, en 1914.
Après la guerre, la DWM, réduite à une faible activité par suite d’une réduction importante de l’armée sous la république de Weimar, trouva, principalement, aux USA, un débouché pour sa production.
Les américains, connaissant bien le Luger, depuis leurs essais de 1902, étaient de gros acheteurs, relativement fortunés (alors qu’après la guerre, l’Europe était exsangue financièrement).
C’est pourquoi, la DWM et d’autres firmes, fournirent de grosses quantités de Luger, surplus de la guerre reconditionné, des armes neuves et une quantité de pièces détachées, accessoires, chargeurs divers, outils, ce qui permis à des entreprises américaines d’assembler une foule de Luger, dans les calibres, 7,65 et 9 mm, et avec toutes les longueurs de canon possible.
On trouva donc sur ce marché, des Luger d’artillerie neufs ou reconditionnés.
Voici un exemple de catalogue, de la Pacific Arms Corporation de 1924, présentant ces Luger, les accessoires et autres pièces détachées:
Voici une planchette de crosse, sans marquage impérial, ni numéro:
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Re: Les étuis et accessoires de Luger
Suite:
Je vous présente cette crosse creuse, façon Mauser C 96, qui peut recevoir un Luger d’artillerie; elle est artisanale, ferrure faite maison, elle porte des boucles pour une bretelle de suspension ce qui me fait penser à une fabrication faite pour un militaire français pour loger une récupération de la guerre:
Comparaison des deux ferrures:
Je vous présente cette crosse creuse, façon Mauser C 96, qui peut recevoir un Luger d’artillerie; elle est artisanale, ferrure faite maison, elle porte des boucles pour une bretelle de suspension ce qui me fait penser à une fabrication faite pour un militaire français pour loger une récupération de la guerre:
Comparaison des deux ferrures:
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Re: Les étuis et accessoires de Luger
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Les étuis et accessoires des Luger commerciaux d’artillerie.
L’armée impériale allemande a adopté, en 1913, une version du P 08, à canon de 20 cm et hausse réglable jusqu’à 800 mètres, le fameux Luger d’artillerie.
Les premiers exemplaires de la DWM, datés 1914, sont forts rares; les fabrications de l’arsenal d’Erfurt sortent la même année.
Quelques rares exemplaires, non datés, servirent aux essais préalables; mais, aucune fabrication à destination commerciale ne fut entreprise, contrairement, au modèle de l’armée, le P 08 et au modèle de marine (voir mes posts précédents), probablement par suite de l’entrée en guerre de l’Allemagne, en 1914.
Après la guerre, la DWM, réduite à une faible activité par suite d’une réduction importante de l’armée sous la république de Weimar, trouva, principalement, aux USA, un débouché pour sa production.
Les américains, connaissant bien le Luger, depuis leurs essais de 1902, étaient de gros acheteurs, relativement fortunés (alors qu’après la guerre, l’Europe était exsangue financièrement).
C’est pourquoi, la DWM et d’autres firmes, fournirent de grosses quantités de Luger, surplus de la guerre reconditionné, des armes neuves et une quantité de pièces détachées, accessoires, chargeurs divers, outils, ce qui permis à des entreprises américaines d’assembler une foule de Luger, dans les calibres, 7,65 et 9 mm, et avec toutes les longueurs de canon possible.
On trouva donc sur ce marché, des Luger d’artillerie neufs ou reconditionnés.
Voici un exemple de catalogue, de la Pacific Arms Corporation de 1924, présentant ces Luger, les accessoires et autres pièces détachées:
Voici une planchette de crosse, sans marquage impérial, ni numéro:
Les étuis et accessoires des Luger commerciaux d’artillerie.
L’armée impériale allemande a adopté, en 1913, une version du P 08, à canon de 20 cm et hausse réglable jusqu’à 800 mètres, le fameux Luger d’artillerie.
Les premiers exemplaires de la DWM, datés 1914, sont forts rares; les fabrications de l’arsenal d’Erfurt sortent la même année.
Quelques rares exemplaires, non datés, servirent aux essais préalables; mais, aucune fabrication à destination commerciale ne fut entreprise, contrairement, au modèle de l’armée, le P 08 et au modèle de marine (voir mes posts précédents), probablement par suite de l’entrée en guerre de l’Allemagne, en 1914.
Après la guerre, la DWM, réduite à une faible activité par suite d’une réduction importante de l’armée sous la république de Weimar, trouva, principalement, aux USA, un débouché pour sa production.
Les américains, connaissant bien le Luger, depuis leurs essais de 1902, étaient de gros acheteurs, relativement fortunés (alors qu’après la guerre, l’Europe était exsangue financièrement).
C’est pourquoi, la DWM et d’autres firmes, fournirent de grosses quantités de Luger, surplus de la guerre reconditionné, des armes neuves et une quantité de pièces détachées, accessoires, chargeurs divers, outils, ce qui permis à des entreprises américaines d’assembler une foule de Luger, dans les calibres, 7,65 et 9 mm, et avec toutes les longueurs de canon possible.
On trouva donc sur ce marché, des Luger d’artillerie neufs ou reconditionnés.
Voici un exemple de catalogue, de la Pacific Arms Corporation de 1924, présentant ces Luger, les accessoires et autres pièces détachées:
Voici une planchette de crosse, sans marquage impérial, ni numéro:
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Re: Les étuis et accessoires de Luger
USA , ETUIS COMMERCIAUX
Les étuis et accessoires des Luger commerciaux employés aux USA.
Comme je vous l’avait dit, lors d’un de mes précédents articles, la Deutsche Waffen und Munitionsfabriken, sise à Berlin, en Allemagne, commercialise, à partir de 1900, un pistolet, développé et conçu par l’ingénieur Georges Luger qui a transformé le célèbre pistolet, révolutionnaire, pour l’époque, de l’ingénieur Hugo Borchardt.
Ce pistolet semi automatique, le Parabellum 1900, sera adopté par la Suisse et la Bulgarie, dès cette année là.
Pour des raisons que je vous ai indiqué précédemment, je reprends le mot “Luger” pour continuer cet article.
Cette arme ne laisse pas indifférentes les commissions d’essais des grands pays; au cours des années, l’Allemagne (adoption du P 04 et P 08), la France, la Hollande (adoption), le Portugal (adoption), et bien d’autres pays effectueront des tests avec ce nouveau pistolet, qui intéresse les militaires, car pourvu de nombreux avantages, par rapport aux révolvers qui arment encore abondamment les armées.
Les USA n’échapperont pas à la règle; pourtant patrie du révolver, les américains effectueront des tests avec ce modèle 1900, pour qui à leur demande, la DWM frappera, sur la chambre, leurs superbes armoiries, l’aigle américain: “American Eagle”.
Peu satisfaits de la cartouche de 7,65 parabellum, trop peu puissante à leur gout, demanderont à la DWM, de leur fournir un modèle à cartouches de puissance supérieure (on comprend les américains quand on compare la cartouche 45 long Colt à la cartouche de 7,65 parabellum!).
Georges Luger était sans doute conscient de ce fait car il sort, en 1902, un Luger, à canon étoffé de 10 cm au lieu de 12, chambré pour une nouvelle cartouche, qui aura et a toujours un succès considérable, la 9 mm Parabellum ou 9 mm Luger ou 9 x 19.
L’armée américaine effectuera des tests avec ce nouveau modèle 1902, sans toutefois l’adopter; lors des nouveaux essais, en 1907, devant aboutir, à l’adoption d’un pistolet semi automatique, il est demandé à la DWM de présenter des Luger en calibre obligatoire voulu par la commission d’essais, le 45.
La DWM s’exécute et fournis quelques modèles en 45 ACP; je ne vous apprendrais pas en vous disant que le modèle de chez Colt remportera le challenge (c’est une autre histoire...).
Les Etats Unis n’adopteront pas le Luger, soit, mais les américains vont s’avérer friands de ce pistolet; commercialement, il va remporter beaucoup de succès de 1900 à 1940, et les deux guerres mondiales verront les Luger de prises arriver en quantités extrêmement importantes sur le sol américain.
Revenons un peu au titre et au sujet de mon article: après les essais du début de siècle, la firme américaine Bannerman rachètera à l’état, les pistolets modèles 1900 et 1902, survivants des tests, pour les revendre sur le marché civil et de plus des versions similaires portant l’ “American Eagle” sortiront commercialement; cette pratique de fournir des Luger avec l’aigle américain sur la chambre, se poursuivra jusqu’en 1935, avec les différentes variantes que sont les modèles 1906, 1920 et ce, avec les deux calibres, 7,65 et 9 mm, et dans différentes longueurs de canon.
Voici quelques photos:
Tout d’abord, un assez rare étui cuir, faisant office de crosse télescopique, de la firme “Ideal”, de Los Angeles car en effet, les américains reprochaient aux pistolets Luger, leur absence de crosse (tout au moins pour les modèles 1900 et 1902); la mise en place était assez longue, il fallait retirer les plaquettes de l’arme, pour fixer à la place, des plaquettes renforcées de métal pour pouvoir y accrocher la crosse:
Remarquez les plaquettes bois, avec renfort de métal pour accrocher l'étui-crosse "Ideal":
Dès la mise sur le marché des modèles 1900 “American Eagle”, les selliers américains fabriqueront des étuis rappelant les rares “holsters” ayant servis à contenir les armes de test:
Au cours des années, ces mêmes selliers fourniront de magnifiques créations,dont des “holsters” ouverts, rappelant l’histoire du “Far West”, et ce pour toutes les longueurs de canons et avec des pochettes assorties pour les chargeurs de rechange.
Voici une magnifique production, en très beau cuir, de la firme “Hermann H. Heiser à Denver:
Dans les années 20, la firme A. F. Stoeger à New York, détentrice des droits sur le mot Luger, produira également de beaux étuis en cuir; en voici pour des Luger à canon de 10 et 12 cm:
Beaucoup d’autres selliers produiront des étuis et accessoires pour les Luger: je cite, par exemple “Abercrombie & Fitch Co. à New York, Frances H. Audley à New York, S.D. Myres à El Paso, F. Ronstadt Co. à Tucson etc...
Enfin, les américains achèteront les munitions pour ces Luger à la DWM, mais les cartoucheries américaines produiront aussi,très rapidement:
Les étuis et accessoires des Luger commerciaux employés aux USA.
Comme je vous l’avait dit, lors d’un de mes précédents articles, la Deutsche Waffen und Munitionsfabriken, sise à Berlin, en Allemagne, commercialise, à partir de 1900, un pistolet, développé et conçu par l’ingénieur Georges Luger qui a transformé le célèbre pistolet, révolutionnaire, pour l’époque, de l’ingénieur Hugo Borchardt.
Ce pistolet semi automatique, le Parabellum 1900, sera adopté par la Suisse et la Bulgarie, dès cette année là.
Pour des raisons que je vous ai indiqué précédemment, je reprends le mot “Luger” pour continuer cet article.
Cette arme ne laisse pas indifférentes les commissions d’essais des grands pays; au cours des années, l’Allemagne (adoption du P 04 et P 08), la France, la Hollande (adoption), le Portugal (adoption), et bien d’autres pays effectueront des tests avec ce nouveau pistolet, qui intéresse les militaires, car pourvu de nombreux avantages, par rapport aux révolvers qui arment encore abondamment les armées.
Les USA n’échapperont pas à la règle; pourtant patrie du révolver, les américains effectueront des tests avec ce modèle 1900, pour qui à leur demande, la DWM frappera, sur la chambre, leurs superbes armoiries, l’aigle américain: “American Eagle”.
Peu satisfaits de la cartouche de 7,65 parabellum, trop peu puissante à leur gout, demanderont à la DWM, de leur fournir un modèle à cartouches de puissance supérieure (on comprend les américains quand on compare la cartouche 45 long Colt à la cartouche de 7,65 parabellum!).
Georges Luger était sans doute conscient de ce fait car il sort, en 1902, un Luger, à canon étoffé de 10 cm au lieu de 12, chambré pour une nouvelle cartouche, qui aura et a toujours un succès considérable, la 9 mm Parabellum ou 9 mm Luger ou 9 x 19.
L’armée américaine effectuera des tests avec ce nouveau modèle 1902, sans toutefois l’adopter; lors des nouveaux essais, en 1907, devant aboutir, à l’adoption d’un pistolet semi automatique, il est demandé à la DWM de présenter des Luger en calibre obligatoire voulu par la commission d’essais, le 45.
La DWM s’exécute et fournis quelques modèles en 45 ACP; je ne vous apprendrais pas en vous disant que le modèle de chez Colt remportera le challenge (c’est une autre histoire...).
Les Etats Unis n’adopteront pas le Luger, soit, mais les américains vont s’avérer friands de ce pistolet; commercialement, il va remporter beaucoup de succès de 1900 à 1940, et les deux guerres mondiales verront les Luger de prises arriver en quantités extrêmement importantes sur le sol américain.
Revenons un peu au titre et au sujet de mon article: après les essais du début de siècle, la firme américaine Bannerman rachètera à l’état, les pistolets modèles 1900 et 1902, survivants des tests, pour les revendre sur le marché civil et de plus des versions similaires portant l’ “American Eagle” sortiront commercialement; cette pratique de fournir des Luger avec l’aigle américain sur la chambre, se poursuivra jusqu’en 1935, avec les différentes variantes que sont les modèles 1906, 1920 et ce, avec les deux calibres, 7,65 et 9 mm, et dans différentes longueurs de canon.
Voici quelques photos:
Tout d’abord, un assez rare étui cuir, faisant office de crosse télescopique, de la firme “Ideal”, de Los Angeles car en effet, les américains reprochaient aux pistolets Luger, leur absence de crosse (tout au moins pour les modèles 1900 et 1902); la mise en place était assez longue, il fallait retirer les plaquettes de l’arme, pour fixer à la place, des plaquettes renforcées de métal pour pouvoir y accrocher la crosse:
Remarquez les plaquettes bois, avec renfort de métal pour accrocher l'étui-crosse "Ideal":
Dès la mise sur le marché des modèles 1900 “American Eagle”, les selliers américains fabriqueront des étuis rappelant les rares “holsters” ayant servis à contenir les armes de test:
Au cours des années, ces mêmes selliers fourniront de magnifiques créations,dont des “holsters” ouverts, rappelant l’histoire du “Far West”, et ce pour toutes les longueurs de canons et avec des pochettes assorties pour les chargeurs de rechange.
Voici une magnifique production, en très beau cuir, de la firme “Hermann H. Heiser à Denver:
Dans les années 20, la firme A. F. Stoeger à New York, détentrice des droits sur le mot Luger, produira également de beaux étuis en cuir; en voici pour des Luger à canon de 10 et 12 cm:
Beaucoup d’autres selliers produiront des étuis et accessoires pour les Luger: je cite, par exemple “Abercrombie & Fitch Co. à New York, Frances H. Audley à New York, S.D. Myres à El Paso, F. Ronstadt Co. à Tucson etc...
Enfin, les américains achèteront les munitions pour ces Luger à la DWM, mais les cartoucheries américaines produiront aussi,très rapidement:
HELIX- Administrateur
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Re: Les étuis et accessoires de Luger
ALLEMAGNE , ETUIS POUR LUGER DE PRODUCTION MAUSER , 1945-1946
Les étuis et accessoires des pistolets Luger, produits par Mauser en 1945-1946.
Pour commencer, toujours un peu d’histoire....
Avril 1945, l’Allemagne est vaincu, le pays est occupé par les armées alliées...
Ce mois là, la première armée du général de Lattre de Tassigny prend possession de l’usine Mauser sise à Oberndorf sur Neckar: dès l’été suivant, la production reprend, pour le compte des autorités françaises, avec la fabrication, entre autres armes, de pistolet Luger, du type P 08.
Les chaines de fabrication du Luger, ayant été démantelées en 1942, suite à la priorité de production donnée à son successeur, le P 38, l’assemblage se fera avec le stock de pièces détachées encore présent dans l’usine, et non pas par fabrication.
Plus de 3000 Luger seront ainsi assemblés; suite au démantèlement de l’usine et par le fait que la ville d'Oberndorf se situait dans la zone russe, le stock de pièces détachées restant sera expédié en France, ou l’on suppose qu’ une autre petite quantité de Luger fut assemblée à Mulhouse ou à Saint Etienne.
Ces Luger furent produits en deux longueurs de canon: le P 08 à canon de 10 cm, et un modèle, style “lange pistole”, à canon de 20 cm et hausse réglable (modèle appelé Luger d’artillerie par les amateurs); la production commença en juin 1945 pour se terminer au printemps 1946.
Les “lugérophilles” recensent cinq variantes de cette production.
Les modèles à canon de 10 cm équipèrent l’armée française, la gendarmerie, jusqu’au début des années 70, mais aussi, certains furent vendus aux troupes d’occupation.
Dans les années d'après guerre, le besoin en chargeur de rechange pour ces pistolets, se fit sentir: les stock allemands, étant sans doute épuisés, un nouveau modèle de fabrication de chargeur fut utilisé pour de petites séries de production: le procédé dit "Levallois".
Pendant ces années d’utilisation de ces Luger, certains connurent une autre destinée....mais c’est une autre histoire!
Aucun étui ne fut construit spécifiquement pour ces Luger: je pense que ce sont les selliers des régiments qui fabriquèrent différents modèles de fonte; cependant, à la fin des années 40, un modèle d’étui “fourre tout” fut produit en série pour y loger, indifféremment, P 08, P 38, Colt 45...
Nous avons pensé (Georges Matchelinck, Luc Guillou et moi même, qui avons effectué des recherches sur cette rare production), que les modèles “ari”, à canon long, furent pour certains, offerts à des personnalités visitant l’usine Mauser occupée; de splendides crosses d’épaulement, en noyer, accompagnaient les pistolets, mais ces crosses sont pleines et différentes des planchettes de crosse fournies à l’armée impériale allemande, pendant la première guerre, et de celles des contrats perses et siamois.
La garde personnelle du Général Koenig, commandant la zone d’occupation française, fut également équipée de ce magnifique Luger d’artillerie.
Avant de vous présenter quelques photos, permettez moi, si vous êtes intéressés par cet épisode de la production de Luger, qui touche notre pays, de vous conseiller la lecture du hors série n° 9, de la Gazette des Armes, “Le Luger, un pistolet de légende, deuxième partie”; bien sur, depuis 2001, de nouveaux éléments sont apparus et si vous voulez en savoir plus, je vous recommande la lecture du livre de mon ami Mauro Baudino “The Parabellum Is Back! 1945-2000”, qui a récupéré les études précédentes et les a complétées par beaucoup de recherches supplémentaires .
Les photos:
Un étui artisanal, pour fixation sur le ceinturon US (remarquez la lanière, clin d’oeil à l'étui pour le Colt 45!):
Un étui artisanal (qui contenait un Luger, malheureusement détruit) fourni par un gentil membre du forum, qui se reconnaitra et qui nous racontera, peut être, l’histoire):
Un étui pour le modèle ari, fabriqué avec un modèle pour P 38 et rallongé:
Un autre étui pour le modèle ari:
Deux crosses d’épaulement:
Le fameux chargeur Levallois, nu et dans son emballage d’origine:
Quelques boites de cartouches de l’époque:
Une facture de vente d’un pistolet Luger:
Les étuis et accessoires des pistolets Luger, produits par Mauser en 1945-1946.
Pour commencer, toujours un peu d’histoire....
Avril 1945, l’Allemagne est vaincu, le pays est occupé par les armées alliées...
Ce mois là, la première armée du général de Lattre de Tassigny prend possession de l’usine Mauser sise à Oberndorf sur Neckar: dès l’été suivant, la production reprend, pour le compte des autorités françaises, avec la fabrication, entre autres armes, de pistolet Luger, du type P 08.
Les chaines de fabrication du Luger, ayant été démantelées en 1942, suite à la priorité de production donnée à son successeur, le P 38, l’assemblage se fera avec le stock de pièces détachées encore présent dans l’usine, et non pas par fabrication.
Plus de 3000 Luger seront ainsi assemblés; suite au démantèlement de l’usine et par le fait que la ville d'Oberndorf se situait dans la zone russe, le stock de pièces détachées restant sera expédié en France, ou l’on suppose qu’ une autre petite quantité de Luger fut assemblée à Mulhouse ou à Saint Etienne.
Ces Luger furent produits en deux longueurs de canon: le P 08 à canon de 10 cm, et un modèle, style “lange pistole”, à canon de 20 cm et hausse réglable (modèle appelé Luger d’artillerie par les amateurs); la production commença en juin 1945 pour se terminer au printemps 1946.
Les “lugérophilles” recensent cinq variantes de cette production.
Les modèles à canon de 10 cm équipèrent l’armée française, la gendarmerie, jusqu’au début des années 70, mais aussi, certains furent vendus aux troupes d’occupation.
Dans les années d'après guerre, le besoin en chargeur de rechange pour ces pistolets, se fit sentir: les stock allemands, étant sans doute épuisés, un nouveau modèle de fabrication de chargeur fut utilisé pour de petites séries de production: le procédé dit "Levallois".
Pendant ces années d’utilisation de ces Luger, certains connurent une autre destinée....mais c’est une autre histoire!
Aucun étui ne fut construit spécifiquement pour ces Luger: je pense que ce sont les selliers des régiments qui fabriquèrent différents modèles de fonte; cependant, à la fin des années 40, un modèle d’étui “fourre tout” fut produit en série pour y loger, indifféremment, P 08, P 38, Colt 45...
Nous avons pensé (Georges Matchelinck, Luc Guillou et moi même, qui avons effectué des recherches sur cette rare production), que les modèles “ari”, à canon long, furent pour certains, offerts à des personnalités visitant l’usine Mauser occupée; de splendides crosses d’épaulement, en noyer, accompagnaient les pistolets, mais ces crosses sont pleines et différentes des planchettes de crosse fournies à l’armée impériale allemande, pendant la première guerre, et de celles des contrats perses et siamois.
La garde personnelle du Général Koenig, commandant la zone d’occupation française, fut également équipée de ce magnifique Luger d’artillerie.
Avant de vous présenter quelques photos, permettez moi, si vous êtes intéressés par cet épisode de la production de Luger, qui touche notre pays, de vous conseiller la lecture du hors série n° 9, de la Gazette des Armes, “Le Luger, un pistolet de légende, deuxième partie”; bien sur, depuis 2001, de nouveaux éléments sont apparus et si vous voulez en savoir plus, je vous recommande la lecture du livre de mon ami Mauro Baudino “The Parabellum Is Back! 1945-2000”, qui a récupéré les études précédentes et les a complétées par beaucoup de recherches supplémentaires .
Les photos:
Un étui artisanal, pour fixation sur le ceinturon US (remarquez la lanière, clin d’oeil à l'étui pour le Colt 45!):
Un étui artisanal (qui contenait un Luger, malheureusement détruit) fourni par un gentil membre du forum, qui se reconnaitra et qui nous racontera, peut être, l’histoire):
Un étui pour le modèle ari, fabriqué avec un modèle pour P 38 et rallongé:
Un autre étui pour le modèle ari:
Deux crosses d’épaulement:
Le fameux chargeur Levallois, nu et dans son emballage d’origine:
Quelques boites de cartouches de l’époque:
Une facture de vente d’un pistolet Luger:
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Re: Les étuis et accessoires de Luger
AUTRICHE , post WW2.
Précédemment je vous ai parlé de la production, par l’usine Mauser, de Luger P 08, pour le compte des autorités françaises, en 1945-1946.
La France a donc employé cette production pour armer nos troupes et notre gendarmerie, et ce jusqu’au début des années 70; ensuite, d’après les maigres renseignements obtenus, le restant fut stocké dans les entrepôts de l’armée de terre (il a peut être été détruit, à l’heure actuelle et n’a surement pas eu la chance des quelques lots de fusils MAS 49 et 49-56, vendus à l’étranger).
Cependant, une petite quantité a été cédée à l’Autriche, dans les années 50, probablement en 1955, pour contribuer au réarmement de l’armée et de la police de ce pays.
Environ, un millier de Luger furent fournis, de la quatrième variation, la plus courante (numéros de série relevés entre 1400 et 2600).
Les autrichiens apposèrent des poinçons supplémentaires sur les pistolets ainsi que les lettres majuscules BH (Bundes Heer), ce qui permet aux “lugérophilles” de les distinguer.
Quelques dizaines d’années après, l’Autriche, de façon intelligente, a vendu le reliquat, sur les marchés de surplus, ce qui fait qu’ils font la joie des collectionneurs du monde entier (à noter que ces Luger sont en très bon état, preuve qu’ils n’ont pas beaucoup servi!).
Par contre, je n’en ai jamais vu d’offert sur le marché français, contrairement aux Luger de surplus portugais et finlandais, que l’on trouvait neutralisés, dans les années 1970-1980.
Peu à vous présenter, si ce n’est qu’un étui de la police de Vienne marqué “ EIGENTUM der SICHERHEITSWACHE WIEN” (ces étuis recevaient indifféremment plusieurs pistolets, l’Autriche ayant reçu, de plusieurs pays, divers armements):
Précédemment je vous ai parlé de la production, par l’usine Mauser, de Luger P 08, pour le compte des autorités françaises, en 1945-1946.
La France a donc employé cette production pour armer nos troupes et notre gendarmerie, et ce jusqu’au début des années 70; ensuite, d’après les maigres renseignements obtenus, le restant fut stocké dans les entrepôts de l’armée de terre (il a peut être été détruit, à l’heure actuelle et n’a surement pas eu la chance des quelques lots de fusils MAS 49 et 49-56, vendus à l’étranger).
Cependant, une petite quantité a été cédée à l’Autriche, dans les années 50, probablement en 1955, pour contribuer au réarmement de l’armée et de la police de ce pays.
Environ, un millier de Luger furent fournis, de la quatrième variation, la plus courante (numéros de série relevés entre 1400 et 2600).
Les autrichiens apposèrent des poinçons supplémentaires sur les pistolets ainsi que les lettres majuscules BH (Bundes Heer), ce qui permet aux “lugérophilles” de les distinguer.
Quelques dizaines d’années après, l’Autriche, de façon intelligente, a vendu le reliquat, sur les marchés de surplus, ce qui fait qu’ils font la joie des collectionneurs du monde entier (à noter que ces Luger sont en très bon état, preuve qu’ils n’ont pas beaucoup servi!).
Par contre, je n’en ai jamais vu d’offert sur le marché français, contrairement aux Luger de surplus portugais et finlandais, que l’on trouvait neutralisés, dans les années 1970-1980.
Peu à vous présenter, si ce n’est qu’un étui de la police de Vienne marqué “ EIGENTUM der SICHERHEITSWACHE WIEN” (ces étuis recevaient indifféremment plusieurs pistolets, l’Autriche ayant reçu, de plusieurs pays, divers armements):
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