revolver BROSSOIS à MAESTRICHT

Un petit revolver  7mm à broche pas réglementaire du tout, mais dont la signature peut intéresser les amateurs de marquages d’armes réglementaires hollandaises.

J’ai toujours eu horreur de ces engins généralement mal fabriqués et, pour la grande majorité, arrivés jusqu’à nous dans un état pitoyable.

J’expose celui-ci car il  sort un peu de l’ordinaire pour différentes raisons :

• ·         Une fabrication et une finition  soignées (nickelé, bronzé, gravé, crosse ébène,simple et double action, etc.)
  
• ·         Un état de conservation assez rare pour ce type de bricole.
  
• ·         Une carcasse fermée (bride vissée !)  très peu courante dans ce type de configuration.
  
• ·         Une fabrication sans doute belge (ELG au barillet) mais une signature hollandaise assez intéressante.
  

En effet, on retrouve pas mal d’armuriers BROSSOIS à cette période sur MAESTRICHT dont des contrôleurs et inspecteurs  d’état chargés du contrôle des armes réglementaires hollandaises fabriquées à droite et à gauche , par exemple à Liège, ou en Autriche ( à STEYR et à HEMBRUG) . Un contrôleur de la conversion des BEAUMONT VITALI à MAESTRICHT puis chez STEYR pour le premier lot de M95. Un autre pour contrôler à Liège la production de NAGANT de carabines de Maréchaussée et de cavalerie que l’on retrouve ensuite aussi en Autriche et autres.
 
Le marquage des deux contrôleurs BROSSOIS est un B couronné que l’on retrouve aussi sur des baïonnettes (source MUESTETEGE.COM)

 

Et donc, bien sûr, sur des M95 ( là une production HEMBRUG) 

Encore une veuve ?

Merci pour le partage

Le mécanisme est il aussi travaillé et fin que ce que nous montre l'extérieur ou ressemble t- il aux productions belges de "type lefaucheux" (ajustages grossiers)

cela me rassurerait de savoir que tout ne ressemble pas aux Bulldogs et autres revolvers produits au kg car depuis que j'en ai démonté, je n'ai plus envie de les essayer aux tir.

Merci
Yeun

Baccardi a écrit:Encore une veuve ?

Même pas! 
D'ailleurs, tu le sais, le jour où ce sera le cas, je la prendrai immensément riche, immensément vieille et en phase terminale. 


Pour ce qui est de la qualité des matériaux et de la fabrication, c'est un des points remarquables de cette arme en comparaison avec la production usuelle à laquelle Yeun fait allusion. C'est d'ailleurs la seule raison de mon post afin de prouver que si la myriade des petites mains liégeoises étaient généralement capable du pire elle pouvait se distinguer dans certains cas.
N'oublions pas que si l'Europe entière s'est servie de cette "plate-forme" armurière pour faire  du "cheap" en série à l'époque, le potentiel intellectuel et technique était aussi là pour faire du beau et du  très beau. 
Il y aurait même de grands noms de l'armurerie  parisienne et d'ailleurs qui se seraient servis de ce savoir faire pour se faire livrer des "Liège Made" afin de juste y apposer leurs signatures et leur ... plus value! Mais , shuuuuut! 
les aciers sont de très bonne qualité et  les ajustages, tant internes qu'externes, remarquables.
la visserie de l'ensemble est en elle-même un gage de cette qualité inhabituelle. D'habitude, il suffit d'approcher un tournevis de la tête d'une vis d'une  des saloperies de ce type usuellement fabriquées pour que celle-ci se torde de douleur ou explose laissant supposer que les artisans liégeois avaient inventé le chewing-gum bien avant les américains. Le filetage ayant lui la triste habitude de disparaître à la moindre manipulation...
Dans le cas présent, rien que du bon. J'ai bien sûr ajusté les têtes de tournevis à ces vis mais aucune n'a eu de faiblesse, toutes sont "venues" avec certes la résistance normale du gommage d'une huile séculaire mais sans aucun dommage ni angoisse de l'opérateur. Les ressorts sont de vrais ressorts bien trempés et le mécanisme est d'une onctuosité et d'une franchise dignes d'un grand millésime de chez Smith et Wesson.

Merci pour le partage, François.
On te souhaite plein d'autres trouvailles.

je le veux , je le veux , je le veux   !!! 
mais n'étant pas spécialiste de ces revolvers , je me fais plaisir aux yeux
bravo François

t'inquiète pas, il est à nous 

Sans doute l’attirail d’un dandy champêtre et autre coureur de jupon d’un autre siècle.
Le petit revolver élégant pour repousser les assauts des maris jaloux.
La petite canne pour culbuter, au détour de ses frasques nocturnes, un petit lapin de garenne afin de se refaire une santé.
La belle époque !

Plus élégant tout de même qu’une batte de base-Ball et qu’un câble de frein de vélo tendu sous la R12…..



la p'tite canne est aussi dans un très bon état de conservation, le corne bien intacte. Mignonne comme tout avec son canon en faux damas " à la roulette" 

heureusement pour nous le dandy n'a pas du croiser de mari jaloux ni de lapinots...