Autours du Famas

Bonjour à toutes et à tous,

Je viens apporter ma petite pierre à la connaissance collective autour du thème, de nombreuses
fois abordés sur ces pages, de notre "cher" F.a.mas. J'ai pour ma part été utilisateur de
cette arme au début des années 90, et j'en garde le souvenir d'un bon fusil, précis, compacte,
Assez pratique à trimballer lors des interminables marches de reco sous le soleil d'ici et d'ailleur...
Avec un petit bémol cependant:
Les interminables mais non moins nécessaires séances de nettoyages!



Commençons par les fameuses notices de l'utilisateur et "MAT" de tout poils.
En haut à gauche, Règlement d'instruction au Famas Inf 512,
En haut à droite, Guide technique fusil d'assaut MAS modèle F1 Mat 1057 (neuf sous blister édition de 86, tirage 92)
En bas à gauche Aide mémoire concernant le service du Famas (1989) 
Au centre en bas, Le Famas, notice distribuée chez les Commandos de l'air au début des années 90
et enfin, en bas à droite le Mat 1057 dans son édition n°3 de 1986.



A défaut d'un vrai, voici un sympathique petit presse papier publicitaire de la GIAT avec la réduction d'un Famas
de sa baïonnette et d'une grenade APAV. 




Autre objet de présentation, ces modèles de cartouches de 5.56, en l'occurrence celles en dotations à l'époque de la défunte MAS à savoir : 
Balle O et T sur étui acier laqué, Balle O et T sur étui laiton, cartouche feuillette étui acier laqué, balle plast étui laiton
et cartouche (que l'on pourrait considérer comme prototype) à blanc de couleur rouge.
A ce sujet, j'invite les pyrothécophiles à m'en dire plus sur le sujet.




Autre petit objet glané sur les bourse, vides greniers et sites de petites annonces, une médaille en bronze fabriquée par FIA ou l'on voit un ajusteur de la MAS en train de "fignoler" un Famas avec, en arrière plan, un canon mitrailleur de 20mm F2.
Chacun de ces petits objets participent de la mémoire de ce que fut l'industrie Armurière Française.




Pour finir sur le sujet et en espérant que vous puissiez présenter à votre tour vos objets et outils spécifiques, voici
deux burettes d'huile venant prendre place dans la crosse du Famas. La première est destinée à l'huile 0 158
et date de 1980 (précoce donc) et la seconde destinée à contenir l'huile XC-50.
L'on trouve ensuite un bouchon de tir à blanc et enfin un rare outil destiné à régler la feuillure lors du remplacement
du canon. Les spécialistes, là encore, à vos claviers.

Alors pour ma part, j'ai pas spécialement aimé le famas pour plusieurs raisons

Bon il faut dire que j'avais un serie A, donc usé jusqu'a la corde...

Il enrayait sans arrêt
Les fumés des gaz me piquaient l'oeil a chaque coup, du coup bin j'avais l'oeil de visé tout larmoyant ...
Ce maudit bipied qui vous laboure la couenne lors des marches
tres compliqué a nettoyer
ce foutu appui joue vicelard et fugueur
ses chargeurs fragiles
petites pieces comme doigt de maintien trop petit pour ne pas etre perdu.
Et j'en passe...

Désolé, je vais surement a contre sens, mais c'est mon avis

Sympathique presentation avec des pieces pas courantes...
moi j'avais bien aimé le FAMAS, et comme tout le monde je depliais la branche de bipied qui laboure le dos pour marcher  
j'aime bien les differents aide memoire et autres docs, mais jamais vu pendant mon service...surement jalousement gardé par un sous off' tatillon...

burette à mettre dans la poignée pistolet et non la crosse 

Oup's effectivement, burette dans la poignée pistolet et non dans la crosse!
merci Capitaine conan.
merci également à réglofrance. Je fais ce que je peux, et adore partager. Quel est l'intéret d'une collection
ou d'une passion qui resterait au placard, dans une vitrine, offerte au seul regard de son propriétaire?!
Cher Lurtz, Vous avez globalement fait le tour de ce que l'on pouvait trouver de négatif au Famas.
Cependant, j'ai quand même à monter au créneau pour défendre ce qui fût le fidèle compagnon de route de nos
soldats pendant près de 40 ans. 
Je n'ai pour ma part jamais connu d'enrayage avec le famas, tant que la munition utilisée était issu de la giat.
L'on parle toujours du tandem munition/arme, c'était le cas avec la 55 grains étui acier laquée LM. Même l'arme 
bien sale, ça partait... Bien sur vous avez 100/100 raison en disant que c'était l'horreur à nettoyer, cependant,
entretien régulier sur le terrain, sans doute le famas était i plus fiable que les M16 et successeur... Enfin c'est un
point de vue qui se discute.  
Les anciens d'afga en parleront mille fois mieux que moi, la chienlit est venu de l'utilisation de munitions étrangères
pas adaptées à notre famas. Notamment la "fameuse" F3. Capricieux le famas, non, simplement étudié à une autre époque
et privé par la suite de volonté en haut lieu de le faire évoluer intelligemment et durablement. Dans la mesure où la maison mère
fermait ces portes, son inéluctable sort en était jeté. Le canon au pas de 9 pouces, les divers modifs qui tiennent plus du bricolage... 
Le chargeur fragile, sans doute, et sa capacité étrangement fixée à 25 coups... Tout ces premiers défauts furent corrigés par l'avènement du famas G2... L'on ne va pas refaire l'histoire... Mauvaise décision, budget en baisse constante.
Je reconnais les défauts mais n'ayons pas peur de lui reconnaître des qualités. Il fût en son temps précurseur notamment par l'emploi d'un fonctionnement sur sans emprunt de gaz... 
Mais, c'est le but du forum, comparons nos points de vue...
A bientôt

Lurtz a écrit:Alors pour ma part, j'ai pas spécialement aimé le famas pour plusieurs raisons

Bon il faut dire que j'avais un serie A, donc usé jusqu'a la corde...

Il enrayait sans arrêt
Les fumés des gaz me piquaient l'oeil a chaque coup, du coup bin j'avais l'oeil de visé tout larmoyant ...
Ce maudit bipied qui vous laboure la couenne lors des marches
tres compliqué a nettoyer
ce foutu appui joue vicelard et fugueur
ses chargeurs fragiles
petites pieces comme doigt de maintien trop petit pour ne pas etre perdu.
Et j'en passe...

Désolé, je vais surement a contre sens, mais c'est mon avis

T’inquiète, maintenant remplacé par le meilleur fusil du monde....

@Spahis46

Oui, le famas en bon état couplé avec sa munition est une armes fiable et précise, pour ma part, les famas que nous avions etaient ceux d'instruction, bien rappé juqu'a la corde et la munition, je ne sais pas d'ou elles sortaient (étui acier laqué).
Mais comme tous, je regrette vraiment sa disparition ainsi que celle de notre tradition armurière...

Un des problèmes d'enrayement sur les versions instruction sont dues aux rampes d'alimentation, qui étant marquées par les pointes d'ogives apres le passage de milliers de cartouches, créent des points d'accroches pour ces dernières qui viennent se planter dedans.

Bonsoir à tous,

J'ai quitté la grande muette en 97, donc hormis le bon vieux Famas F1, je ne connais rien sur le Famas infanterie,
le Famas valorisé et encore moins le Famas félin. J'ai du reste le plus grand mal à trouver une vue sur un boitier "Valo"
afin de voir si ce dernier a subit une quelconque modif par rapport à la version standard. (traitement de surface, marquage
additionnel) tout cela en dehors des modifications 
Que donne donc ce fameux Famas valorisé, avec le canon Nexter/Beretta? Comment se comporte t'il avec les munitions
jusqu'à 65grs? Qu'en est il de son cycle de fonctionnement et des résultats en cible?
merci à ceux qui pourront m'éclairer sur le sujet.

Bonjour,
Pour alimenter ce post, quelques photos.
On y voit un FA-MAS 'Civil' passé par le BE de Saint Étienne
Et une petite morte sur laquelle on peut voir les deux modèles de baïonnettes ainsi qu'un foulard d'instruction

Bel ensemble! Le civil est en 222? Tu peux detailler les accessoires ? Merci

reglofrance a écrit:Bel ensemble! Le civil est en 222? Tu peux détailler les accessoires ? Merci

Hello reglofrance
En calibre 222 ou plutôt 223 Rem   ( V'là maintenant que j'ai un gros doute ).

Re-,
Le SP est en 5,56 mais neutralisé. Le deuxième est aussi du GIAT mais en 4,5 .. air comprimé.
Pour les accessoires sur la photo, quelques portes chargeurs, deux housses de transport (une camouflée et une kaki), un bouchon pour le tir à blanc, des cartouches de manipulation (de différentes couleurs) sur une lame, une trousse de nettoyage, une baïonnette du premier type et une du 2nd, un outil d'aide au chargement (dans lequel on glisse les lames en plastique) et un mouchoir (qui a, à mon avis, a plus une finalité décorative).
Je ne pense rien avoir oublié

Post sympa ...

Pour l'alimenter, à mon tour de poster une nature morte et quelques docs ...

Tout d'abord, quelques pièces de son environnement :


Le casque F1 du 1er type est une fabrication GIAT-ARS de 1979, avec la "salade" dans son pochon d'origine.
La baïonnette , déjà montrée en détail sur le fofo, est une OLT 1-79.

Autre vue du casque, avec l'amortisseur rond des premiers modèles, et la trousse de nettoyage précoce, non marquée, avec languette au bout arrondi coupé à chaud, non rigidifié :



Le ceinturon (bouclerie métallique), le "brelage" et le porte-chargeurs du premier type (voir la différence avec ceux de Nainvert).
Les tampons du brelage et du ceinturon sont illisibles, le porte-chargeurs est daté 1981.


La burette d'huile est datée 10-79. 
À côté d'une trousse de nettoyage plus récente (fabrication "INDUST. TEXT. / PARIS 1985") possédant une languette à bout coupé à froid, mais rendu rigide par pressage à chaud, on voit la baguette du premier type de l'autre trousse, en alu anodisé (au départ tout du moins, car elle a servi !), et la baguette du nouveau type, en plastique noir souple, ainsi que l'écouvillon, le porte-chiffon, et l'écouvillon de chambre articulé.
On voit aussi, en haut à droite, le tube contenant les protections auriculaires fournies aux tireurs (il était grand temps de faire quelque chose pour nos oreilles, au début des 80's !) :



Un peu de doc, maintenant, et tout d'abord, un document peu courant, présenté sur MC III il y a quelques années : une plaquette de présentation du FAMAS, réalisée par la MAS en 1973 ou 74 ... :


Cette plaquette comporte 22 pages, bien illustrées de photos N&B et de schémas de fonctionnement.

L'arme qui y est décrite est le type A3 portant le n° de série 31, c'est à dire le premier des 10 exemplaires de ce type, fabriqués en 1973 (cette arme présente des différences avec le A3 présenté par J. Huon dans son ouvrage sur le FAMAS paru en 2010). 

L'œil affûté remarquera, au-dessus de la bague du lance-grenades, une petite excroissance qui est le tenon pour la baïonnette du G3 allemand, prévue au départ pour équiper le FAMAS, ainsi que les trous latéraux sur le chargeur expérimental, le crochet de chargeur nu (non retenu par la suite) et la présence du bouton du limiteur de rafales sur le boîtier de mécanisme.
Il est à noter que ce limiteur de rafales n'étant pas tout à fait au point, les 27000 premiers FAMAS, livrés de 1979 à 1981, n'en seront pas dotés !

Cette plaquette, "empruntée" dans un bureau d'État-Major versaillais en 1976, m'a permis de dispenser aux cadres de mon unité les premiers cours sur le FAMAS, en 1977 et 78, alors que nul n'en avait encore vu un (même pas moi ...) et que nos soldats déployés au Liban à cette époque avaient été, faute de mieux, équipés en catastrophe de SIG 540 !

En 1979, en même temps que les premiers exemplaires de l'arme étaient livrés aux unités, un nouveau titre est venu s'ajouter au contenu du classeur bleu INF.401/3, troisième partie du "Règlement sur l'armement de l'infanterie", il portait le n° de titre "VIII".
Le voici en compagnie des deux tomes du "Règlement d'instruction du tir au fusil d'assaut M.A.S. 5,56", INF.512, sorti en même temps que lui :


J'ai extrait du tome II ("les aides visuelles") la fiche concernant le boîtier de mécanisme sans limiteur de rafales, que l'on retrouve dans le fascicule du titre VIII de l'INF.401/3 :


Je terminerai en présentant les 4 éditions du MAT 1057 en ma possession :


- la n°1 de 1979 décrit le même type d'arme que les documents précédents.
- la n°2, sortie l'année suivante, est modifiée pour inclure, notamment, le limiteur de rafales.
- je n'ai pas la n°3 "pure" de 1986, mais son édition avec modificatif de 1988.
- La n°3, dans son tirage de 1994. 

J'ai dans mon atelier plusieurs baguettes de nettoyage rigides "collectives" (avec accessoires dans la poignée cylindrique), mais je ne les ai pas fait figurer ici ... de même, les pinceaux plats, qui sont également "en service" dans mon atelier, y sont restés : ce sont les mêmes que ceux des autres armes françaises ...

A+

Pour rebondir sur certains objets mentionnés par notre ami Feder, quelques photos rapprochées

Le limitateur de 'chargeur' (en gros, pour ne tirer qu'une cartouche ) et un autre accessoire d'aide au chargement sur lequel se trouve une lame de cartouches.





Un petit zoom pour distinguer les deux types de baïonnettes (différence du fourreau)





Et un dernier petit accessoire pas courant, trouvé en bourse par hasard, l'alidade pour le lancement de grenade, qui se place à l'avant de la poignée de portage / visée

Pas mal, tes accessoires ...

Le "limiteur de chargeur" est en fait le "chargeur pour une cartouche de lancement" (de grenade à fusil), il s'utilise avec ton alidade amovible, qui se nomme "alidade de tir tendu" ...

A+

Exacte, on l'appele aussi PCL ( pour cartouche de Mancement) 
Ce chargeur a 2 fonctions, la premiére est qu'il est utilisé avec une cartouche feuillette ou a balle ordinaire.
La seconde fonctions, qui la connais?

Pas moi  
Ca sert a quoi d'autre?

le PCL monté à l'envers  maintien en position arrière   la culasse et permet ainsi le dégagement du chiffon calibré monté sur la baguette , un arrêtoir de culasse en quelque sorte.

et j'allais oublier, nous avons la même utilisation avec un chargeur réel monté à l'envers et coté le plus haut contre la culasse

C'est une astuce ou c'est prévu par le reglement?

prévu par le constructeur mais oublié dans les docs officielles (volontairement ou non) .