Pistolet mitrailleur PM Rexim Favor : un fiasco ?

Bonsoir à tous   !!
On me fait découvrir aujourd'hui " l'histoire " du P.M Rexim-Favor au cursus bizzaroïdement - étrangeoïdal !!
Ca ne veut rien dire, n'étant pas une référence, mais je n'en avais jamais entendu parler ...
Une histoire pour le moins rocambolesque !!!!!!!!!!
Je ne crois pas que le sujet a été traité sur TCar ?
Y a-t-il ici quelqu'un qui sache éclairer ma vieille lanterne ?
Merci.
Bonne soirée et bien cordialement.

Un bien mauvais roman qui nous parlerait de sa création en France, puis de sa conception pour commercialisation en Suisse ... mais après une fabrication en Espagne pour un seul client intéressé : la Turquie !
Bien sûr, tout est possible. Mais dans les années 50, les bureaux d'étude, les aciéries et les manufactures fonctionnaient fort bien en Suisse, non ?
Ci-dessous, le corps du délit ! Messieurs les Historiens, à vos neurones, à vos bouquins ...

Il me semble que nous en avons déjà parlé sur le fofo ...

Il y a un bon chapitre sur ce PM dans l'ouvrage de Nelson & Lockhoven "The World's Submachine Guns", pavé de 739 pages et de 2,2 kg sorti en 1963 (et réimprimé en 1980 quand le volume II - qui n'a "que" 673 pages - est sorti).
Malgré son âge, ce livre est encore une référence !

Il y a un doc vidéo sur Forgotten Weapons, site très intéressant où on trouve une doc papier de la Rexim S.A. à imprimer.

Dans mon bouquin, on lit que les plans de base de cette arme ont été volés à la MAT par une femme (certainement à l'aide de ses appas ...  ) au tout début des années 50, et que son développement, sous le nom de "P.M. "Favor", fut achevé en 1953.

La société Rexim, basée à Genève, a effectivement fait fabriquer 5000 de ces armes à La Coruña, en Espagne, mais ce fut un échec commercial et hormis quelques exemplaires de démonstration envoyés en Suisse en 1954-55 dans l'espoir de trouver des acheteurs du côté du Moyen Orient (la Syrie était intéressée), les armes restèrent en Espagne (pas de sous, pas d'armes !)
... Rexim fit faillite en 1957.

La Coruña mit les armes sur le marché sous son nom et pour son propre compte ...
Il semble qu'elle ait trouvé des débouchés dans les pays arabes, car beaucoup des armes recensées portent des caractères de leur alphabet dans la zone du sélecteur. Une POSSIBLE commande syrienne est évoquée, ainsi qu'une utilisation par l'armée turque dans les années 60, tard semble-t-il, car elle est dénommée M.68 (non citée dans le bouquin, qui ne traite que de la période d'avant 1963, of course ...)

L'arme que tu montres est le modèle dit "standard" (F.V. Mk 4) , mais il existe plusieurs variantes, avec au moins 5 sortes de canons, avec ou sans manchon, à ailettes, avec ou sans compensateur de relevage, etc.
Le modèle "turc" est encore différent.

Le "Rexim Favor" est une arme intéressante, car elle tire culasse fermée, ce qui est rare pour les PM de l'époque.

A+

Bonjour et merci
Oui, merci beaucoup pour cet historique aussi complet que surprenant !!
Mon résumé de ce mauvais roman était donc bon !!!???...
Alors, une méchante Mata - Hari Vaudoise serait bien allée moult fois abuser de ses charmes ( 97-62-92 , comme Marilyn M. ) auprès du Directeur de la Manufacture d'Armes de Tulle pour lui soutirer sur l'oreiller ( quelle longueur fait ton joli canon, etc ... ) les plans détaillés de son nouveau et dernier-né pistolet mitrailleur Favori ?? 
Sans oublier pour son retour sur Genève, en DC2 et par vol direct Tulle-Cointrin, de glisser pour copie dans sa trousse manucure Scholl une baïonnette de MAS 36 bien adaptée à l'engin pré-mentionné !!
Pourquoi pas ?? Après tout, nous aurions bien piqué les French-Potatoes aux Belges !
Moins dangereux, dites-vous ? Qui sait ?

Un bon Dimanche à tous !