cartouches, oui...mais de quoi ?

Toujours dans mon petit "bazar", en faisant un peu de rangement, j'ai également retrouvé quelques cartouches diverses (dont 1 cartouche de LEBEL fabriquées par REMINGTON), mais aussi ces deux là, sur lesquelles je me pose des questions:

Je pense avoir identifié la 1ère, à "balle longue" comme étant une 8 x 57 I (?)

Quand à la seconde, qui ne porte aucun marquage, munie d'une "balle ronde" genre "cap's & ball", ou plus vraisemblablement "de tir réduit"...là, je n'a rien trouvé qui se rapproche, même en jetant un oeil sur les "normes CIP"...mais j'ai sans doute mal regardé ?  

J'ai pensé initialement à une "fabrication maison", mais vu le "sertissage" de l'amorce au culot...


Voici quelques photos, pour ceux qui auraient un peu de temps à passer là-dessus  

















Les photos n'étant pas forcément très "lisibles", malgré mes efforts, voici ce que l'on peut déchiffrer sur le culot de celle qui me semble être une 8 x 57 I :

"G" , de l'autre coté du culot "C" , à gauche "11" et de l'autre coté à droite "15"  (novembre 1915 ?   ??? )

La longueur de la cartouche est de 82 mm, la longueur de la douille de 58 mm (à un chouïa près...)

le diamètre de la balle au collet est de 8,04 mm et le diamètre au culot est de 11,85 mm (mesures prises cette fois avec un "micromètre").


En ce qui concerne l'autre cartouche, munie d'une "balle ronde":

aucun marquage au culot, et présence de ce qui ressemble à 3 "coups" de "pointeau" (sertissage de l'amorce ??)

longueur de la cartouche 57 mm, longueur de la douille 53 mm

diamètre au culot : 12,13 mm / diamètre au collet :8,53 mm / diamètre de la "balle" au niveau du collet : 8,50 mm (mesures faites au "micromètre" digital.


Si vous avez une idée, merci à vous de m'en faire part, histoire de satisfaire cette sacré "curiosité"

Pour la seconde, sans marquage au culot, balle sphérique en plomb, elle correspond au modèle 1952 pour le tir réduit au LRAC de 73 mm modèle 1950, l'amorce est électrique.

Maintenant que tu le dis...ça me rappelle vaguement quelque chose...

merci Tomeï, tu es vraiment "une source" quasi inépuisable d'info  

Bonjour,
En cherchant autre chose, je suis tombé sur ce post 
Je confirme sans problème l’identification de notre major (manquerait plus que le contraire !) en rajoutant juste une précision : la charge de cette curieuse munition était une petite feuille de papier nitré. Je le sais pour en avoir démonté une trouvée par hasard dans le dépôt de munitions où j’ai servi comme aspi, aux FFA en 73.
J’en ai tiré une seule, en PMS en 1973, puis le LRAC a été interdit de tir.

obaneck a écrit:
J’en ai tiré une seule, en PMS en 1973, puis le LRAC a été interdit de tir.

Ah bon? 
J'étais en FFA et j'ai tiré au LRAC 73mm(*) en 1980 (roquette d'exercice inerte bleue, sur 2 épaves de chars : un Sherman et un Panzer IV)
Je n'en ai touché aucun des deux et ma roquette bleue a pitoyablement fini sa course dans la neige 


(*) Je crois bien me rappeler que c'était le 73mm, car je crois qu'il en existe un autre, un 88mm?
Le mien, c'était un bête tuyau de poêle, avec une plaque de protection verticale en tôle.

 
Woui ! Dans le LRAC de 89 mm que j'ai pratiqué dans les années 1980 le système de TR consistait dans une fausse roquette se fixant à l'arrière comme les vraies comportant une section de tube rayé chambrée en 7,5x54 mm Mas Mod 1929 fermée par un "bouchon" avec des tenons. 
Ce Système de T.R utilisait deux types de cartouches à amorçage électrique
- Une cartouche de TR à bille ronde que l'on utilisait à 10 m sur de petites silhouettes de char  chargées effectivement avec du papier nitré (c'était marqué sur les étiquettes des boites) comme sur les 8 mm Lebel que mon père utilisait dans son Mousqueton +30 avant
- Une cartouche à balle ogivale pointue à pointe violette dont la charge était calculée pour avoir la même trajectoire que la roquette pour le tir à distance réelle

Hello LRAC89
J'en ai tiré aussi il y a plus de 40 ans...
Je me souviens du visuel en V avec une multitude de repères.
Les piles étaient, il me semble, dans la poignée...

Je pense qu’une interdiction de tir peut être seulement temporaire.
Et il serait donc parfaitement possible que cet interdiction ait été levée un certain temps plus tard.

En cherchant dans cette rubrique des munitions, je me souviens être tombé sur un post où un collectionneur demandait une identification d’une cartouche de 7,5 MAS à pointe de projectile violette, celle que cite l’ami Ékaergos, que je salue au passage, pour du tir réduit au LRAC de 89.

Presque tout a été dit ...

Alors, en complément, une petite photo faite avec deux éditions (n° 3 de 1962 et n° 4 de 1970) du guide technique de ce matos, le MAT 1036 (ex MAT 1069/1), ouvertes à des pages successives.
... je collectionne ces petits livrets ...


Pendant mes classes (1967) je ne me souviens pas d'avoir utilisé ce matériel ...   ... mais j'ai dû le faire, car j'ai piqué une cartouche pour ma collec ! 
Petite précision : ces cartouches Mle 52 à amorce électriques étaient aussi utilisées dans le tube réducteur du LRAC US M20 de 3,5", qui servait encore à l'instruction en 1968.

À l'ENSOA, plus tard, nous en étions au tube réducteur de 20 mm Mle 1959, dont j'ai encore un coup complet (2 cartouches, l'une portant un projectile traçant en plomb muni d'un empennage en plastique, l'autre servant à propulser vers l'arrière le contenu d'un sachet en plastique empli d'un mélange eau-antigel simulant le jet de gaz). 

A+

feder504 a écrit:...À l'ENSOA, plus tard, nous en étions au tube réducteur de 20 mm Mle 1959, dont j'ai encore un coup complet (2 cartouches, l'une portant un projectile traçant en plomb muni d'un empennage en plastique, l'autre servant à propulser vers l'arrière le contenu d'un sachet en plastique empli d'un mélange eau-antigel simulant le jet de gaz). 

Le sachet de flotte ne sert pas seulement à simuler le jet de gaz, il sert aussi à équilibrer le recul, de façon à ce qu'il n'y en ait absolument aucun, comme avec la roquette réelle (enfin, quand elle démarre dans le tube ; parce-quand elle sort et que son jet de gaz frappe le bouclier, c'est plus la même).
Le 89 n'a pas besoin de bouclier, car toute la poudre brûle sur la longueur du tube (produisant une flamme et un raffût abominables). Et de ses roquettes bleues on ne récupére que la partie fusée, la pointe étant bien fragile et ne résistant guère à l'impact (contrairement à celles du 73 mm, qui étaient pourtant assez rapides pour se planter plus qu'à moitié dans un pneu plein d'auto-mitrailleuse US).

Pendant mon service je n'ai vu tirer le 73 mm "réduit" qu'avec le système à berlingot de flotte ; ma cartouche de 7.5 à amorce électrique, elle traînait dans un tiroir de la compagnie...


On notera que le principe du sachet de flotte permet de faire tirer n'importe quel tuyau sans culasse, avec une certaine puissance si le sachet est assez lourd (remplacer la flotte par du sable). Si la cartouche est organisée en "coup complet combustible" (avec amorce électrique noyée dans la charge), la cadence de tir est incroyable.
Sachet de sable 2 ou 3 fois plus lourd que le projectile, cartouche enfilée par l'arrière jusqu'au 1/3 ou 1/4 du tube (simplement poussée à l'aide d'un refouloir muni d'une butée)**. Faut juste éviter de rester derrière...
Le problème c'est la source d'électricité : si on dispose d'une batterie de bagnole il est extrêmement facile de bricoler des amorces 100% fiables ; mais la batterie, il faut se la coltiner ! Et dès qu'on veut économiser le courant, l'amorce devient beaucoup plus difficile à confectionner.

** Un truc auquel je ne pense que maintenant, c'est que j'aurais pu utiliser ledit refouloir comme lest à la place du sachet arrière ; en l'attachant avec une corde pour le récupérer afin de charger le coup suivant...
Un peu comme l'idée initiale du Cne Moisson, d'attacher le panier au mortier à l'aide d'une corde, pour qu'il soit réutilisable (mais vous ne vous souvenez peut-être pas, c'était à l'Ecole de Metz dans les années 1850).
Mais il se pourrait bien que mon idée soit aussi mauvaise que la sienne...