RSC 1917

Bonjour,

dans ma quête d'un fusil RSC 1917, je suis tombé sur un modèle curieux.
Dans la documentation diverse, on s’accorde pour dénombrer 3 types de fusils :
-1er type = pas de marquage sur le boitier culasse, levier d'armement formant une "boule" en aluminium, arrêtoir de culasse
-2eme type = pas de marquage sur le boitier culasse, nouveau levier d'armement en acier, arrêtoir de culasse simplifié
-3eme type = marquage de modèle sur le boitier culasse, nouveau levier d'armement en acier, arrêtoir du culasse supprimé

Celui que j'ai croisé est daté 1917, à les caractéristique d'un 2eme type (pas de marquage, levier de culasse du nouveau modèle), mais à un arrêtoir de culasse amélioré du modèle que l'on ne retrouve habituellement que sur les RSC 1918.Si j'ai bien compris le système, il sert à bloquer la culasse en arrière une fois le clip vide.

Variante non connue ? Montage d'un arrêtoir de culasse du dernier modèle sur un modèle plus anciens pour le mettre à niveau ? Ils montaient les pièces sur les chaines de montage en fonction de se qui était à disposition, sans se préoccuper d'une quelconque chronologie des éléments, rendant le classement en "types" typiquement dans l'esprit collectionneur totalement caduque (ma théorie pour l'instant) ? Je m'arrache les cheveux pour rien ?

Merci pour vos réponses. Je constate qu'il n'existe pas d'étude très poussé sur cette arme, seulement des généralités. Il pourrait être intéressant de creuser le sujet, vu le nombre de variantes et d'améliorations.

Il est comme celui du milieu de la photo, mais sans le cache-poussière sur le boitier-culasse

Rien à apporter (ni à emmener! )
Mais je vais suivre avec un très grand intérêt. 

Comme ca?


RRO

Bonsoir,

J'aime bien ce FSA.
Petit rappel pour bien nous comprendre.

Celui-ci possède deux types de levier d'armement :

Premier type en aluminium :
Deuxième type en acier:

Trois types d'arrêtoirs de culasse :

Type 1 :
Type 2 simplifié :
Type 3 (type FSA 1918) :

Pour le marquage des boitiers de culasse :

Boitier lisse :
Boitier MAT :
Boitier MAS :

Plans du manuel d'instruction provisoire de 1er avril 1917 :

Le RSC 1917 à toujours été muni d'un garde main.
A l'origine, nous avons bien un bouton d'armement en aluminium (type 1) et l'arrêtoir de culasse est bien du 1er type comme indiqué au dessus.

Voici un RSC 1917 des premières fabrications et non modifié :

Cette arme mise en fabrication en toute hâte, subira de nombreuses modifications au fur et a mesure des retours en atelier.

En effet, il n'est pas rare de voir des armes à petit numéro être munies de l'arrêtoir de culasse du troisième type (FSA 1918) tout en ayant conservé le bouton d'armement du premier type en aluminium.


Toutes les combinaisons sont possibles.

Par exemple, ce fusil de fabrication précoce (F11000) a eut son arrêtoir de culasse et son bouton d'armement remplacé :
Le même configuration se retrouve sur d'autres armes dont les numéros sont inférieurs à F 10 000.

L'arme vue par Lestat n'a rien d'étonnant.

merci pour cette synthèse , j' aime bien ce fusil mais pour l'instant hors de portée financière .

ber

Bonjour,

en effet Robert, il est comme le votre.

Merci beaucoup pour toutes ces infos, j'y vois plus clair, et il n'y a donc aucune anomalie dans ce RSC. C'est un sujet qui mérite vraiment d’être développé plus en profondeur.

Merci à Henri pour son message et ses beaux gros-plans 

J'allais répondre dans le même sens, mais une image vaut mieux que dix mille mots, disait le Sage ...

A+

Belle bête. Ce qui me fais rager, c'est que j'avais environ 13 ans, un collègue de mon père en avait un et comme il voyait que je m'y intéressais sans savoir ce que c'était, il voulait me le donner et mon père a refusé parce qu'il me trouvait trop jeune pour avoir une arme. Ca paraît incroyable comme histoire mais c'est vrai. Je me souviens encore que je ne comprenait pas pourquoi le magasin était strié avant qu'il ne me montre comment on l'ouvrait. Et aussi que ce truc me paraissait immense.
Par contre, est-ce quelqu'un a déjà tiré avec un RSC 17. J'aimerais bien avoir un retour d'expérience.

Pour le tir, voyez ici :
https://www.youtube.com/watch?v=ZSSuIMbsHO0
https://www.youtube.com/watch?v=sExBiD7sBw0

Le F.A. 1917 fait partie des rares armes réglementaires françaises pour lesquelles ont connaît en totalité les quantités produites mois par mois :
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6535274s/f681.item

Henri a écrit:En effet, il n'est pas rare de voir des armes à petit numéro être munies de l'arrêtoir de culasse du troisième type (FSA 1918) tout en ayant conservé le bouton d'armement du premier type en aluminium.

...j'adore l'expression "il n'est pas rare de voir..."

...pour l'instant j'en ai vu 2 "en vrai" : le premier au musée des Invalides et le deuxième dans une bourse et au prix où il était affiché, il y a peu de chance d'en voir un jour atterrir un dans l'une de mes armoires fortes!

C'est néanmoins bon de savoir que quelques collectionneurs "avancés" ont réussi à en sauvegarder quelques exemplaires.

Pour ma part, j'en ai vu 3, dans des musées également, et jamais eu un en mains ! hélas.

Ça me ferait plaisir, de manipuler, au moins une fois,  cet "ancêtre"

FUEGO a écrit:

Henri a écrit:En effet, il n'est pas rare de voir des armes à petit numéro être munies de l'arrêtoir de culasse du troisième type (FSA 1918) tout en ayant conservé le bouton d'armement du premier type en aluminium.

...j'adore l'expression "il n'est pas rare de voir..."

...pour l'instant j'en ai vu 2 "en vrai" : le premier au musée des Invalides et le deuxième dans une bourse et au prix où il était affiché, il y a peu de chance d'en voir un jour atterrir un dans l'une de mes armoires fortes!

C'est néanmoins bon de savoir que quelques collectionneurs "avancés" ont réussi à en sauvegarder quelques exemplaires.

Il faut juste se bouger un petit peu. Le sujet est clos pour moi.

pourquoi ?

Jeppesen a écrit:Pour ma part, j'en ai vu 3, dans des musées également, et jamais eu un en mains ! hélas.

Ça me ferait plaisir, de manipuler, au moins une fois,  cet "ancêtre"

J'en un neutralisé St Etienne, pas des plus beau mais encore très correct, que je manipule régulièrement lors de reconstitutions historiques :

Superbe photo !!
G.Sigro en eut un à vendre il y a qques tps , où est-il ??? mystère ...

Dans ce genre de cas, je me dis qu'un "neutra", c'est beaucoup mieux que "rien" !

Bravo pour le "look" soigné (dans le détail) ! on s'y croirait !

Jeppesen a écrit:Dans ce genre de cas, je me dis qu'un "neutra", c'est beaucoup mieux que "rien" !
...

Jeppesen a écrit:...
Bravo pour le "look" soigné (dans le détail) ! on s'y croirait !

Magnifique; le mannequin! On croirait un vrai! (de poilu!)

Henri a écrit:Il faut juste se bouger un petit peu. Le sujet est clos pour moi.

A plus de 10000 € la pièce, m'est avis qu'il faut se bouger "plus qu'un petit peu" pour en acquérir un...

Attention par rapport au lien que j'ai donné plus haut.
Quand on convertit les quantités annoncées produites à une certaine date par Sonnerat en numéros de série théoriques et qu'on les compare aux armes survivantes, on est complètement dans les choux.
Si vous tentez l'expérience, vous vous apercevrez qu'il faut retirer un ou deux mois à la date théorique pour tomber à peu près juste.
D'ailleurs Sonnerat fait commencer la production plus tard que d'autres sources. Ceci explique-t-il cela?
A priori, avec moult précautions vu les mélanges de types de pièces sur les armes survivantes, le passage du boîtier vierge de marquages vers le boîtier marqué se serait fait peu ou prou à la même période que le changement de levier d'armement, soit entre septembre et novembre 1917.
Pas possible d'être plus précis pour l'instant.

c'est déjà "pas mal", car les productions "de guerre" ont des exigences qui ne prennent pas spécialement en compte les (futures) préoccupations des collectionneurs et autres historiens...


Quand à se "bouger un peu" pour s'en procurer un , cela m'avait également fait sourire...si cela ne tenait qu'à "ça", j'en aurai déjà plusieurs (parmi d'autres objets de mes désirs).