Sertissage ou pas pour pistolet semi-automatique ?

Bonjour à tous 
Depuis quelques temps j’ai fait des tests sur mes armes de poing semi-automatiques (6,35-7,65-9 para) et je me suis aperçu que finalement le sertissage conique ne s’avère pas forcément indispensable lorsque l’etui est correctement recalibré et évasé très légèrement.
Donc Je me suis dit pourquoi ne pas faire ce petit sujet pour voir les us et coutumes des autres tireurs... 
qui serti et qui ne serti pas parmi vous tous pour l’arme de poing semi-automatique ?
Merci d’avance pour votre contribution 

Je ne sertis pas...ni n'évase d'ailleurs...(juste un petit coup de fraise au départ)

Bijour , 
Cartouches arme de poing :
J'évase tjs un peu pour éviter tout rabotage de la balle
Balles plomb et sans gorge électrocuivrée , un léger sertissage 
Balles chemisées à gorge , là , je sertis ds la gorge
/
Arme d'épaule :
A verrou , remise du collet droit
Semi-auto , serti .

ANDY34 a écrit: Bonjour

Je ne sertis pas, et n'évase pas, ou très très peu,  pour les balles blindées.
Je repasse juste dans l'outil pour resserrer l'étui pour les balles plomb, que je coule,  car j'évase à peine, pour éviter de raboter la balle, avec l'outil polyvalent Lee.

 

Pareil pour les balles HN , très léger évasement et passage dans l'outil pour rabattre les lèvres !  Puis test dans le canon démonté : Cartouche dans la chambre, je retourne la canon si la cartouche retombe --> procédure OK

Merci pour toutes ces réponses, ca me conforte dans mes constatations...

Pour du 9mm ou du .45 pas la peine de se prendre la tête , pour un Desert Eagle en .44 ou .50 il faut un bon sertissage :koenfeu:

Avec un expandeur pile-poil adapté à la balle, y-a aucun problème. C'est à dire avec des portées "expandeur" et "évaseur" calculées relativement au Ø de balle, avec les serrages donnés par les bouquins de rechargement (autant dire que les expandeurs montés d'origine sur les JO sont rarement optimaux).

Dans ces conditions, l'évaseur met sur une petite longueur le collet au Ø exact qu'il va acquérir plus bas, lorsque l'enfoncement de la balle va l'étendre. On se retrouve donc directement avec un collet parfaitement cylindrique, sans la moindre trompette (qu'il faudrait parfois rabattre avec un sertisseur conique).
Pour éviter de raboter les balles plomb il est tout de même nécessaire de chanfreiner légèrement le collet et d'adoucir les arêtes du chanfrein au Scotch-Brite vert.

Ensuite, sertir "pour de vrai" afin de mieux tenir la balle, c'est peut-être utile sur certains pistolets surpuissants mais pas dans les calibres usuels. D'autant que la feuillure se fait la plupart du temps ** par butée du collet en bout de chambre ; s'il est serti ça pourrait être moins franc...

** sauf étuis bouteille, tout de même rares en pistolet, et étuis à bourrelet, rares en PA.

Pour une balle plomb , dans certains calibres , il existe l'évaseur " M " , qui est à trois étages .

En fait je vois pas trop à quoi peut servir une 3e portée, sauf :
- plus petite, pour servir de pilote lors d'un élargissement de collet,
- plus grosse, pour évaser légèrement avant de sièger une balle calepinée.

Le problème des expandeurs c'est que, surtout pour les balles plomb ou calepinées, ils doivent avoir une cote très précise. Si l'on chipote au 1/1000 de pouce pour la balle, il faudrait chipoter autant pour l'expandeur ; alors ça en fait, du matériel !

Et encore, le 1/1000 de pouce ça frime, mais c'est de la grosse cavalerie : ça fait 2.5/100 de millimètres ! C'est à dire en moyens calibres, presque la différence entre l'expandeur optimal et pas d'expandeur du tout !

Je chipote , je chipote .
Avec une balle calepinée papier c'est préférable .
C'est la raison pour laquelle , le plus souvent , j'ai un évaseur tourné pour un diamètre de balle particulier .
Comme un canon de .44-40 hors côte à .433 " .
Ou un .38-40 qui devrait faire .400 et qui est à .406 ".

Les diamètres standard vont rarement bien .

Hornady a sorti un Special Expander Die ( 57 USD ) , surfacé " dur " : diamètre d'entrée calculé pour le serrage du collet souhaité ( ce que je fais sur les miens ) ,  puis diamètre dit " de concentricité " que je copierai à l'avenir même si je n'en saisi pas bien l'importance , puis un diamètre pour un léger évasement conique ( pour balle molle ) .

Et pour rester dans le sujet : je suis en PA adepte du " ceinture + bretelles " , d'où sertissage conique .
J'ai découvert tardivement qu'un Taper Crimp existait pour le .357 : acheté depuis .
Un coup de feutre au collet pour bien visualiser le serrage .
Ensuite sertissage " sensitif " , sans l'écrou de blocage ( idem d'ailleurs pour un Roll Crimp ) ; avec 2 doigts je visse-dévisse l'outil pour avoir un ressenti proche de l'identique d'une cartouche à l'autre .
Et souvent on tombe sur une cartouche bien différente des autres : preuve selon moi des écarts d'élasticité des collets .
A ce propos , qui pratique le recuit au bain de plomb ?

J'ai fait du recuit au bain de plomb pour des tests d'efficacité de recuit.
Ça fonctionne très bien, en plongeant juste le collet, en comptant jusqu'à 333 voire 335 et en jetant immédiatement la douille dans l'eau pour stopper le recuit.
Y-a bien un vieux briscard qui va expliquer ce "333" aux bleue-bites.

Mais le plomb doit être au rouge sombre naissant, soit 500°, alors les hypersensibles pourraient craindre une dépression nerveuse (alors qu'en fait, ce serait plutôt une bonne tourista dans la nuit suivante).
Et y-a un autre problème, c'est que ça colle et laisse parfois (souvent) une mince pellicule à gratter avec l'ongle, et ça c'est presque rédhibitoire pour un usage courant.

Un article récent (janvier 1910) traitant de la trempe des outils, évoque ce même problème dans le bain de plomb (chauffé là à 750°), et suggère de plonger préalablement les outils dans une mixture anti-adhésive (charbon animal en poudre, fécule et sel de cuisine, en parties égales, mélangés dans une dissolution concentrée de sel de cuisine) ; mais je doute que ce soit bien commode pour recuire les douilles.
Cet article suggère aussi de recouvrir le plomb fondu d'une couche de charbon de bois broyé pour le protéger de l'oxydation ; ça on l'a déjà redécouvert.
Et, en début de séance, de faire bouillir le plomb quelques instants, pour le dé-sulfurer !
Mais il indique aussi qu'on doit procéder sous hotte, avec ventilation (et conseille d'ailleurs les mêmes précautions pour tremper des outils chauffés à 750° dans du mercure froid - la trempe la plus sèche qui se puisse imaginer).

Mais dans la foulée de l'expérimentation au plomb, tant que la forge était chaude j'ai réfléchi à ce que je pourrais essayer d'autre.
L'alu est exclu car il fond au dessus de 600° (et il est difficile à liquéfier), alors j'ai vite fait cuisiné une gamelle de zamak : pas mieux, ça colle autant voire plus, mais en avantage y-a pas de vapeurs toxiques.
L'étain va forcément étamer, reste à essayer le zinc mais c'est bien proche du zamak.

Ensuite les mélanges de sels ; là on trouverait plein de formules, car on les utilisait pour la trempe et les revenus à température précise. Resterait à dénicher les composants, et à tester chaque formule recommandée pour la zone des 500°, pour son inocuité vis à vis du laiton.
J'vais pas tout faire moi-même, hein...

Mais le recuit au bain fondu mérite d'être mieux étudié parce-que c'est génial : précis, rapide et fiable, aucun risque de ramollir les culots ni de fondre les collets.

Ah oui ! Quand même . Une tourista au plomb , ça fait réfléchir .
Mon four RCBS monte encore à 700 ° ( Fahrenheit bien sûr ) .
La pellicule de plomb à gratter s'enlève avec un écouvillon de bronze ?

Alors pour les bleu-bites , la bonne vieille méthode du 333 , 334 .
Si vous voulez égrainer des secondes sans montre ni chrono : comptez à cadence normale , 333;334;335;336 etc .
C'est très précis .
Bon , si vous ne savez plus compter au delà de 100 , c'est foutu .

deGuers a écrit:... La pellicule de plomb à gratter s'enlève avec un écouvillon de bronze ? ...

Pas entièrement, avec l'ongle non plus d'ailleurs ; il faut souvent finir le nettoyage au couteau !

Et chauffer du plomb à 500° dans le four à projectiles coulés ça m'étonnerait ; par contre sur le barbecue aucun problème, mais pour conserver une température stable c'est pas facile. Sur un réchaud à propane ça va aussi, et c'est plus facile à stabiliser ; sur un butane ça risque d'être laborieux.

500 ° .... Celsius ?

deGuers a écrit:500 ° .... Celsius ?

Ben oui, le rouge sombre naissant est exactement à 500°.
D'ailleurs je connais pas ce Farenheit ! Un pote de Nelson, de Wellington ? Alors je veux pas connaître !

Bien sûr on peut recuire à plus basse température, mais avec 5 secondes à 450° ça faisait rien et même 470° c'était pas franc (températures mesurées au thermocouple plongé dans le bain, et qui à 500° confirmait son bon étalonnage).
Aux températures plus basses il faudrait laisser des dizaines de minutes, voire des heures, et alors il n'y a aucune possibilité de préserver le culot du recuit.