Renfort de crosse Berthier / Lebel

Bonjour à tous!

Nouveau sur le forum j'ai lu avec passion un certain nombre de post sur les armes françaises, notamment Berthier et Lebel. Je n'ai pas vu par contre (ou j'ai raté) les détails concernant l'outillage des armuriers de l'armée française en particulier l'outil utilisé pour démonter la vis de renfort de crosse, qui m'a l'air d'être un cylindre avec deux saillants. Une recherche plus poussée sur internet et même sur le site de la BNF n'a rien donné... Est-ce que l'un d'entre vous saurait de quel outil il s'agit et aurait une photo (ou encore mieux des cotes)?

Un grand merci d'avance!!

Passage obligatoire par la case présentation avant de pouvoir poster sur TCAR.
Sujet verrouillé en attendant que cette obligation soit remplie.

HELIX a écrit:

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Passage réalisé! désolé!

Bonjour
Personnellement je me les suis fait et j'en ai fait aussi pour plusieurs armes.
Une chute de fer plat et quelques mégots de baguette à soudure suffisent.
j'ai percé les trous dans la plaque de fer, affiné les rebuts d'arc au tour  du pauvre.
Les bouts de baguettes au congélateur (pratique j'en ai deux dans le garage)
Le fer plat chauffé à la lampe à gaz et... sertissage au marteau sans perdre de temps.
Ca tient déjà depuis quelques temps donc tout va bien...

ps
Comme toujours le plus compliqué et de bien prendre les mesures, de les reporter et d'essayer avant le sertissage, l'idéal est de procéder par un montage à blanc.
 Car s'il est possible de reprendre l'écart d'un poil au marteau ce n'est pas d'un poil d 'éléphant 

Dans un premier temps, je me suis choisi des tournevis costauds et suffisamment larges, et j'ai creusé au milieu à la dremel pour me retrouver avec les deux ergots. Ça vaut pour les vis de grande taille façon lebel.
Pour les petites tailles, idem, jusqu'à ce que je tombe sur un jeux d'embouts en promo à mon carrefour du coin, et que je les adapte (élargissement de l'espace entre les deux dents, devenues plus petites, mais qui restent utilisables sans se tordre. Ça, c'est plutôt pour les vis de MAS 36 ou la vis éjecteur du Lebel.
Ceci dit, il faut faire attention avec ces vis de renfort qui sont parfois bien encastrées : lorsqu'on les sort, on risque emporter avec quelques fibres de bois.

Je suis toujours admiratif face à l'ingéniosité de mes collègues du site pour fabriquer des outils, des accessoires, voire des machines entières dans le but de redonner vie à nos vieilles pétoires. (je pense entre autres, aux joncs de cuivre imaginés par Verchère pour neutraliser l'excès de feuillure causés par les bourrelet trop minces des douilles PPU...)
Bien souvent, outils et accessoires existent déjà le monde de l'industrie mécanique. Et même s'il faut les dénicher et/ou les adapter, ce sera peut-être moins rebutant pour un bricoleur très moyen ou débutant de ne pas avoir à tout refabriquer si cela existe déjà...

Pour les tournevis à ergot, j'ai trouvé çà: 
https://www.hoffmann-group.com/FR/fr/hof/Cl%C3%A9s-de-serrage%2C-tournevis%2C-dynamom%C3%A9trie%2C-embouts-de-vissage/Tournevis/Tournevis-pour-%C3%A9crous-%C3%A0-fente/p/666600

Il faudra certes les tailler un peu au dremmel ou avec une très bonne lime jusqu'à obtenir les dimensions adaptées, mais c'est plus simple que de partir de zéro.

Pour les vis BERTHIER j'utilise les références suivantes:
666600-5 (vis de l'embouchoir)
666600-8 (vis de l'assemblage pontet/magasin)
666600-9 (vis du taquet et vis de la platine de liaison)
666600-14 (vis de renfort de crosse) 2x

il suffit de taper les références ci-dessus dans le champ de recherche et de cliquer sur "trouver" pour avoir les prix...
...c'est là que celà se gâte un peu car c'est du "Swiss-tools" !

FUEGO a écrit:... 1) Et même s'il faut les dénicher et/ou les adapter, ce sera peut-être moins rebutant pour un bricoleur très moyen ou débutant de ne pas avoir à tout refabriquer si cela existe déjà...
2) Il faudra certes les tailler un peu au dremmel ou avec une très bonne lime jusqu'à obtenir les dimensions adaptées, mais c'est plus simple que de partir de zéro. ...

1) Pour un riche oui, mais pour un pauvre c'est l'inverse.
2) A peine plus simple, et après avoir payé le tournevis de départ...

Pour ma part, je taille ça dans des couteaux de faucheuse rotative usés, en faisant attention à ne pas chauffer pour préserver le traitement thermique. C'est un genre de tôle Hardox, plus dur ce serait trop cassant, moins dur ce serait trop mou ; donc pile-poil ce qu'il faut.
Et je fixe les petites lames ainsi réalisées sur un support adéquat, voire un simple étau à main.

Mais attention, toutes les vis à ergots sont des vis qui ne sont censées être démontées que pour les réparations (supposant donc des changements de pièces). Il n'y a donc pas la moindre garantie qu'elles se démontent sans dégâts.
Autrement dit, ce ne sont pas des vis qu'on démonte par curiosité...

Donc pour revenir au 1), le "bricoleur très moyen ou débutant", faut pas qu'il y touche, à ces vis !

Verchère a écrit:
2) A peine plus simple, et après avoir payé le tournevis de départ...
Pour ma part, je taille ça dans des couteaux de faucheuse rotative usés...

3) Mais attention, toutes les vis à ergots sont des vis qui ne sont censées être démontées que pour les réparations (supposant donc des changements de pièces). Il n'y a donc pas la moindre garantie qu'elles se démontent sans dégâts.
Autrement dit, ce ne sont pas des vis qu'on démonte par curiosité...

1) Discussion de gilet-jaune: c'est quoi être riche ?
"Ah si j"étais riche..." dit la chansonnette,
...j'achèterais mes armes à l'armurerie de champ de mars qui ne vend que du matériel plus neuf que neuf (même s'il est centenaire) et là, plus besoin de démonter lesdites pièces

2) Faute d'être agriculteur (professionnel ou occasionnel), nombreux sont ceux qui modifient des tournevis du commerce qu'il faut bien acheter, un chouilla moins cher il est vrai...
Pour les renforts de crosse, l'écartement entre les ergot est tel qu'il n'est cependant pas évident de trouver un tournevis adapté.

3) En général, quand il y a de la casse au démontage, c'est souvent dû à ces p....n de vis à ergots pour lesquelles il est parfois difficile de transmettre le couple de desserrage nécessaire.
Il arrive donc qu'un ergot ripe en dehors de son logement et que l'on raye la tête de vis.
Il arrive également que l'on casse l'ergot du fameux tournevis et qu'il faille le retailler.
Mais pour le reste la casse n'est guère à craindre: le but premier était à l'époque d'empêcher le troufion de base de démonter trop avant son arme (a l'époque on n'imaginait pas que plus de 120 ans après, certaines pièces auraient besoin d'être dérouillées ou remplacées par des petits rigolos comme nous, et même si cela avait été le cas, ce n'était pas du tout leur préoccupation...) des pièces dont le démontage était réservé aux armuriers.

Merci à tous pour les différents commentaires et indications de comment vous procèder pour recréer des pièces / outillages rares à trouver. C'est vrai que ce genre de vis n'est pas à démonter tous les jours, mais pour restaurer des bois qui n'ont pas été touchés depuis des dizaines d'années en profondeur avec le fameux "poncé-huilé", bien obligé de passer par la case démontage... en croisant les doigts de ne rien abîmer... Je vais essayer de tester les différentes solutions et voir avec laquelle je m'en sors le mieux...

Ces vis, plantées dans le bois c'est encore pire. Souvent les têtes se sont comme serties dedans, les tiges ont rouillé un peu et gonflé.
Leur démontage provoque très souvent l'arrachement d'écailles superficielles ou d'échardes, que l'on n'arrive pas toujours à contenir par un masque découpé à la forme exacte.

Pour ma part, sauf grosse réparation je restaure la crosse sans toucher à ces vis. N'importe lesquelles oui, mais pas celles-là !

Verchère a écrit:Ces vis, plantées dans le bois c'est encore pire. Souvent les têtes se sont comme serties dedans, les tiges ont rouillé un peu et gonflé.
Leur démontage provoque très souvent l'arrachement d'écailles superficielles ou d'échardes, que l'on n'arrive pas toujours à contenir par un masque découpé à la forme exacte.

Pour ma part, sauf grosse réparation je restaure la crosse sans toucher à ces vis. N'importe lesquelles oui, mais pas celles-là !

Bonjour! Et le fait de restaurer en laissant les vis ne va pas justement faire encore plus gonfler ou imbiber le bois autour et rendre plus complexe une restauration ultérieure?

Ça les fera pas gonfler plus qu'une promenade dans les rizières tonkinoises...

La présence de ces renforts gêne surtout le polissage du bois, s'ils sont en saillie. Et s'ils sont enfoncés c'est le re-polissage des renforts, qui sera difficile sans marquer le bois. Mais alors leur démontage se ferait aussi difficilement sans esquinter dramatiquement le bois.

Donc s'ils paraissent pouvoir sortir sans mal, pourquoi pas les enlever ?
Le problème, c'est que quand on se rend compte qu'il n'aurait en fait pas fallu y toucher, c'est un peu tard.
La solution, est de savoir s'arrêter à temps si ça ne se passe pas comme prévu.
Mais quand on est lancé, c'est pas facile de se retenir !

Verchère a écrit:Ça les fera pas gonfler plus qu'une promenade dans les rizières tonkinoises...

La présence de ces renforts gêne surtout le polissage du bois, s'ils sont en saillie. Et s'ils sont enfoncés c'est le re-polissage des renforts, qui sera difficile sans marquer le bois. Mais alors leur démontage se ferait aussi difficilement sans esquinter dramatiquement le bois.

Donc s'ils paraissent pouvoir sortir sans mal, pourquoi pas les enlever ?
Le problème, c'est que quand on se rend compte qu'il n'aurait en fait pas fallu y toucher, c'est un peu tard.
La solution, est de savoir s'arrêter à temps si ça ne se passe pas comme prévu.
Mais quand on est lancé, c'est pas facile de se retenir !

C'est toujours le problème, je me rends compte que je n'aurais pas dû après m'être lancé...     je vais essayer de faire preuve de modération ici: petit mouvement de la main avec le tournevis, si ça ne vient pas facilement, abandon de l'opération et la vis reste en place, bien au chaud.