Restaurer un fusil 1822 t bis
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Verchère
SW44mag
Pâtre
Meche lente
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Restaurer un fusil 1822 t bis
Bonjour
Je viens d acheter un 1822 T bis rouille superficiellement et avec un beau bois.
Ci après photo
Je l’ai démonté et ai nettoyé avec brosse métal rotative sur touret, canon, embouchoir, grenadière , capucine.
Voici le canon ensuite, avec encore un peu rouille par endroits
Ma question,comme je n’ai jamais restauré de fusil aussi vieux: à quel degré de polissage faut il aller pour ressembler à l’arme d’epoque?
Et avec quel grain de toile émeri dois je commencer (si je commence très fin, je perds mon temps ...). Faut il huiler avant de poncer?
Merci de vos conseils!
Je viens d acheter un 1822 T bis rouille superficiellement et avec un beau bois.
Ci après photo
Je l’ai démonté et ai nettoyé avec brosse métal rotative sur touret, canon, embouchoir, grenadière , capucine.
Voici le canon ensuite, avec encore un peu rouille par endroits
Ma question,comme je n’ai jamais restauré de fusil aussi vieux: à quel degré de polissage faut il aller pour ressembler à l’arme d’epoque?
Et avec quel grain de toile émeri dois je commencer (si je commence très fin, je perds mon temps ...). Faut il huiler avant de poncer?
Merci de vos conseils!
Meche lente- Membre averti
- Nombre de messages : 117
Age : 68
Localisation : Chatou 78
Date d'inscription : 30/04/2012
Re: Restaurer un fusil 1822 t bis
Pas d'émeri!
....& la brosse, si acier, il faut éviter! (laiton, à la rigueur)
J'aurais gratté la rouille avec un dos de lame de cuter (parce que j'ai déjà essayé, & que ça marche pas mal!). Ça raye , mais ça n'enlève pas de matière (à part la rouille).
Ensuite: paille de fer (la plus fine) & huile.
Surtout de l'huile de coude, & de la patience! (faire des pauses, s'il faut! )
Il a mis quelques siècles pour arriver jusqu'ici. Rien ne presse. Surtout l’irrémédiable!
Pour l’aspect final: poli mat, il me semble.
(huile d'olive rance & poudre de brique rouge )
Pâtre- Pilier du forum
- Nombre de messages : 7472
Age : 53
Localisation : Besançon (25)
Date d'inscription : 20/11/2013
Re: Restaurer un fusil 1822 t bis
La brosse rotative, ça laisse d'affreuses traces rotatées impossibles à estomper sans polir exagérément.
Le grattage à la lame, selon la lame ça peut ne pas rayer du tout, mais faut procéder calmement et confortablement ; pas debout devant l'établi d'un atelier insalubre.
De toutes façons, pour ramener une telle arme un peu rouillée dans son état immaculé d'origine, faudrait enlever beaucoup de matière ; les cotes n'y seraient plus !
Les "petits vieux" qui veulent jouer au "petit jeune", ne font jamais illusion ; et en plus se rendent ridicules...
Le grattage à la lame, selon la lame ça peut ne pas rayer du tout, mais faut procéder calmement et confortablement ; pas debout devant l'établi d'un atelier insalubre.
De toutes façons, pour ramener une telle arme un peu rouillée dans son état immaculé d'origine, faudrait enlever beaucoup de matière ; les cotes n'y seraient plus !
Les "petits vieux" qui veulent jouer au "petit jeune", ne font jamais illusion ; et en plus se rendent ridicules...
Re: Restaurer un fusil 1822 t bis
Le micro billage n'aurait il pas été la solution pour le dérouiller entièrement (même au fond des petits cratères ) sans le rayer ?
Il ne resterait plus ensuite qu'a le polir ,bien sûr les petites attaques resteront mais pas d’enlèvement de matière ??
Peut être ensuite la possibilité de "recharger " les dits cratères à l'étain ? Même s'il restera quelques traces , peut être mieux que d'enlever trop par ponçage ??
@+
Il ne resterait plus ensuite qu'a le polir ,bien sûr les petites attaques resteront mais pas d’enlèvement de matière ??
Peut être ensuite la possibilité de "recharger " les dits cratères à l'étain ? Même s'il restera quelques traces , peut être mieux que d'enlever trop par ponçage ??
@+
Ce qui doit se faire se fait ,ce qui ne se fait pas ne devait pas se faire .....:pirat:
"Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler , les politiciens ont ,eux, les moyens de vous faire taire " Coluche ...
Solitaire du 57- Pilier du forum
- Nombre de messages : 1668
Age : 58
Localisation : à l'Est ,en Lorraine
Date d'inscription : 17/11/2013
Re: Restaurer un fusil 1822 t bis
Pour dérouiller sans enlever ou écraser la moindre particule d'acier sain, il n'y a que l'électrolyse ou l'acide "doux" (n'attaquant pas le fer, comme oxalique ou borique).
Mais en dissolvant toute la rouille ça souligne la profondeur des attaques et laisse un état de surface rugueux (certains croient même que ça a rongé le métal).
Le polissage, si on veut "que ça brille" comme à l'époque, souligne aussi les cratères. Si on veut qu'ils restent discrets, faut pas polir ; ou polir "mat".
Reboucher à l'étain est une opération énorme ! Il faut gratter tous les fonds de cratères sinon l'étain n'adhère pas ; en mettre plus épais que nécessaire sinon après lissage ça laisse un creux ; du coup ça bave sur les surfaces voisines où il n'y en avait pas besoin.
Ensuite faut râcler tous les excédents, et l'étain ça engorge la lime.
Et quand tout est fini, après des dizaines d'heures d'obstination, on constate que la soudure à l'étain n'a pas du tout la même couleur que l'acier** !
Si on veut faire une arme "comme neuve", il me semble que la seule solution est de faire comme à l'époque : changer les pièces esquintées !
** Acier ou fer ?
A l'époque il me semble que le 1822Tbis ne devait pas avoir un canon en acier, mais plutôt en fer.
Seulement l'époque a changé, et l'ancien fer est devenu "acier doux". L'ancien acier étant désormais "acier mi-dur" ou "acier dur" (pour les ressorts).
La différence était que le "fer" ou "acier doux" ne prend pas la trempe et se soude facilement à la forge ; enfin, facilement, c'est vite dit...
De nos jours, la différence se quantifie en taux de carbone (autrefois ils étaient fâchés avec les analyses : ils en faisaient, mais les résultats sont ... déconcertants !)
Mais en dissolvant toute la rouille ça souligne la profondeur des attaques et laisse un état de surface rugueux (certains croient même que ça a rongé le métal).
Le polissage, si on veut "que ça brille" comme à l'époque, souligne aussi les cratères. Si on veut qu'ils restent discrets, faut pas polir ; ou polir "mat".
Reboucher à l'étain est une opération énorme ! Il faut gratter tous les fonds de cratères sinon l'étain n'adhère pas ; en mettre plus épais que nécessaire sinon après lissage ça laisse un creux ; du coup ça bave sur les surfaces voisines où il n'y en avait pas besoin.
Ensuite faut râcler tous les excédents, et l'étain ça engorge la lime.
Et quand tout est fini, après des dizaines d'heures d'obstination, on constate que la soudure à l'étain n'a pas du tout la même couleur que l'acier** !
Si on veut faire une arme "comme neuve", il me semble que la seule solution est de faire comme à l'époque : changer les pièces esquintées !
** Acier ou fer ?
A l'époque il me semble que le 1822Tbis ne devait pas avoir un canon en acier, mais plutôt en fer.
Seulement l'époque a changé, et l'ancien fer est devenu "acier doux". L'ancien acier étant désormais "acier mi-dur" ou "acier dur" (pour les ressorts).
La différence était que le "fer" ou "acier doux" ne prend pas la trempe et se soude facilement à la forge ; enfin, facilement, c'est vite dit...
De nos jours, la différence se quantifie en taux de carbone (autrefois ils étaient fâchés avec les analyses : ils en faisaient, mais les résultats sont ... déconcertants !)
Re: Restaurer un fusil 1822 t bis
En tombant sur ce fil endormi, je me demande, si on voulait pousser la restauration jusqu'à vouloir enlever le bouchon de culasse pour mieux investiguer et nettoyer l'intérieur du canon, dans quel sens faudrait-il tourner pour le dévisser : vers la gauche ou vers la droite ?
MUREX- Membre averti
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Age : 81
Localisation : Charente
Date d'inscription : 28/12/2015
Re: Restaurer un fusil 1822 t bis
Ça dépend des modèles, et je ne me hasarderais à pronostiquer pour un 1822 (j'ai certains plans, où le sens du filetage est visible, mais pas ce modèle).
Je serais cependant très favorable à héberger sur mon site perso (lien en signature de message) un tableau des divers filetages de canon, si on me l'envoyait (ou me fournissait les informations ; j'en ai moi-même quelques unes, mais pas beaucoup et surtout pour des armes à culasse mobile).
Il semble qu'autrefois le démontage du bouchon de culasse n'était pas une opération délicate, et que les soldats le faisaient eux-mêmes (c'est du moins ce qui découle des préconisations de Cotty pour l'ajustage du bouchon de culasse).
La fréquence de ce démontage ? Aucune idée ; peut-être pas après chaque tir, mais pour les inspections d'armes ?
Seulement, beaucoup de temps a passé sans aucun démontage, et même si c'est presque nécessaire pour un nettoyage parfait et un examen soigné, l'opération n'est pas à prendre à la légère !
Je serais cependant très favorable à héberger sur mon site perso (lien en signature de message) un tableau des divers filetages de canon, si on me l'envoyait (ou me fournissait les informations ; j'en ai moi-même quelques unes, mais pas beaucoup et surtout pour des armes à culasse mobile).
Il semble qu'autrefois le démontage du bouchon de culasse n'était pas une opération délicate, et que les soldats le faisaient eux-mêmes (c'est du moins ce qui découle des préconisations de Cotty pour l'ajustage du bouchon de culasse).
La fréquence de ce démontage ? Aucune idée ; peut-être pas après chaque tir, mais pour les inspections d'armes ?
Seulement, beaucoup de temps a passé sans aucun démontage, et même si c'est presque nécessaire pour un nettoyage parfait et un examen soigné, l'opération n'est pas à prendre à la légère !
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: Restaurer un fusil 1822 t bis
Merci Verchère pour ta réactivité.Verchère a écrit:Ça dépend des modèles, et je ne me hasarderais à pronostiquer pour un 1822 (j'ai certains plans, où le sens du filetage est visible, mais pas ce modèle).
Je serais cependant très favorable à héberger sur mon site perso (lien en signature de message) un tableau des divers filetages de canon, si on me l'envoyait (ou me fournissait les informations ; j'en ai moi-même quelques unes, mais pas beaucoup et surtout pour des armes à culasse mobile).
Il semble qu'autrefois le démontage du bouchon de culasse n'était pas une opération délicate, et que les soldats le faisaient eux-mêmes (c'est du moins ce qui découle des préconisations de Cotty pour l'ajustage du bouchon de culasse).
La fréquence de ce démontage ? Aucune idée ; peut-être pas après chaque tir, mais pour les inspections d'armes ?
Seulement, beaucoup de temps a passé sans aucun démontage, et même si c'est presque nécessaire pour un nettoyage parfait et un examen soigné, l'opération n'est pas à prendre à la légère !
Chez Boudriot, on trouve un dessin de bouchon de culasse avec filetage "à Droite".
Mais, on en trouve aussi, pour des armes similaires, qui sont "à Gauche", comme tu l'expliques très bien toi-même.
Du coup, je reste dans l'attente du témoignage d'un de nos spécialistes qui aurait pu, sur une "épave", tenter l'opération pour répondre à cette question......
MUREX- Membre averti
- Nombre de messages : 135
Age : 81
Localisation : Charente
Date d'inscription : 28/12/2015
Re: Restaurer un fusil 1822 t bis
Pour le sens de filetage du bouchon de culasse :
Dixit : J.P. PITOUS "Le tir aux armes anciennes" Crepin Leblond, 1979
" à gauche à partir de 1840 pour les armes des manufactures françaises " ,ce qui coïnciderait avec les première fabrication à percussion, les transformés silex percussion restant à droite, ce qui peut mener tard dans le siècle, sauf si changement de canon.
Finalement guère plus de certitude que Verchère.
Très bon ouvrage pour débuter, histoire, tirer aujourd'hui (pour la PN, pas trop de changement depuis 79), réparations, cartouches, etc,etc.
Dans le même sujet, pour les armes de chasse, dévisser d'abord le bouchon droit qui bloque le gauche, enfin, généralement...
Pour démonter, après bain au gasoil (long), soit l'astuce Pitous de la forte clé anglaise mise en forme à la section de la queue du bouchon et étau avec mordaches pour le canon, sinon mordaches en forme de la queue du bouchon, et sangle ou corde pour dévisser, bien souvent après un bon chauffage préalable.
Au remontage, graisse résistant à la température, inutile de serrer exagérément, penser à de futurs nettoyages.
Attention à la queue du bouchon, fragile, se casse souvent au niveau du trou de la vis.
Dixit : J.P. PITOUS "Le tir aux armes anciennes" Crepin Leblond, 1979
" à gauche à partir de 1840 pour les armes des manufactures françaises " ,ce qui coïnciderait avec les première fabrication à percussion, les transformés silex percussion restant à droite, ce qui peut mener tard dans le siècle, sauf si changement de canon.
Finalement guère plus de certitude que Verchère.
Très bon ouvrage pour débuter, histoire, tirer aujourd'hui (pour la PN, pas trop de changement depuis 79), réparations, cartouches, etc,etc.
Dans le même sujet, pour les armes de chasse, dévisser d'abord le bouchon droit qui bloque le gauche, enfin, généralement...
Pour démonter, après bain au gasoil (long), soit l'astuce Pitous de la forte clé anglaise mise en forme à la section de la queue du bouchon et étau avec mordaches pour le canon, sinon mordaches en forme de la queue du bouchon, et sangle ou corde pour dévisser, bien souvent après un bon chauffage préalable.
Au remontage, graisse résistant à la température, inutile de serrer exagérément, penser à de futurs nettoyages.
Attention à la queue du bouchon, fragile, se casse souvent au niveau du trou de la vis.
Gé Tibla- Membre expert
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Age : 71
Localisation : Alpes de Haute Provence
Date d'inscription : 12/11/2017
Re: Restaurer un fusil 1822 t bis
Coup de chance pour moi !
Sur un autre fil (Comment déculasser un 1842? ) mais de la même famille de sujet, j'ai obtenu LA réponse : c'est filetage à "droite" donc démontage dans le sens anti-horaire.
C'est dire la richesse de notre Forum.
Alors, sitôt dit, sitôt fait et, après un petit coup de chauffe à 200°, on peut dire que c'est venu presque tout seul avec une clef anglaise équipée d'une petite rallonge de 80cms et des mordaches en "alu".
En complément, pour ceux que cela pourrait intéresser, une vue du plan de contact (pas très fignolé...) avec des marquages qui, bien entendu, ne me disent rien.......
Sur un autre fil (Comment déculasser un 1842? ) mais de la même famille de sujet, j'ai obtenu LA réponse : c'est filetage à "droite" donc démontage dans le sens anti-horaire.
C'est dire la richesse de notre Forum.
Alors, sitôt dit, sitôt fait et, après un petit coup de chauffe à 200°, on peut dire que c'est venu presque tout seul avec une clef anglaise équipée d'une petite rallonge de 80cms et des mordaches en "alu".
En complément, pour ceux que cela pourrait intéresser, une vue du plan de contact (pas très fignolé...) avec des marquages qui, bien entendu, ne me disent rien.......
MUREX- Membre averti
- Nombre de messages : 135
Age : 81
Localisation : Charente
Date d'inscription : 28/12/2015
Re: Restaurer un fusil 1822 t bis
C'est vrai que la tranche de culasse est un peu grossière...
Tant qu'on y est, serait-il possible de noter le diamètre, le pas, et la longueur filetée ?
J'essaie de réunir des informations de ce genre, exemples plus ou moins détaillés pour des canons plus modernes :
<<
Chassepot / Gras, tous modèles (mesure sur canon) :
27 x 2.0, bouton fileté 21.5, triangulaire à gauche
Lebel 86-93 et Berthier (tables de construction) :
25 x 1.4, bouton fileté 22, triangulaire à droite
(filets à arêtes arrondies rayon 0.28, sommets sur rayons 25 / 23.6,
sommets des triangles théoriques avant troncature 25.7 / 22.9)
>>
Sans équipement particulier, il sera bien sûr difficile d'indiquer plus que le diamètre de la vis, sa longueur et le pas ; mais il est possible d'apprécier si c'est "triangulaire normal" (55 à 60°) ou "triangulaire angle faible" (<= 50°), et si les crêtes sont "arrondies", "très arrondies" ou "quasi-rondes".
Voici ce que j'avais jusqu'à présent, pour les armes-bouche :
<<
D'après des planches "canon-culasse" de tables de construction d'époque :
Mousqueton Mle 1816, 6 filets 1/2 à droite,
Mousqueton de gendarmerie Mle 1825, à droite,
Mousqueton d'artillerie Mle 1829, à droite,
Fusil d'infanterie Mle 1842 (planche surchargée "1849"), à gauche,
Fusil de dragon Mle 1842, à gauche,
Fusil de dragon Mle 1842 (modifications de 1847), à gauche,
Fusil double Mle 1850, à droite (les deux culasses),
Fusils de grenadier et de voltigeur de la garde impériale Mle 1854 (tables de 1857), à gauche,
Pistolets de cavalerie et de marine Mle 1816, 6 filets 1/2 à droite,
Pistolet de gendarmerie Mle 1816, à droite,
Pistolet d'officiers Mle 1816, à droite,
Pistolet de gendarmerie Mle 1842, à gauche,
Pistolet d'officier de gendarmerie à percussion Mle 1836, à droite,
Selon TCAR :
Carabine de chasseur Mle 1853T : à gauche
>>
Pour les mordaches, j'ai essayé diverses matières...
Le cuir ou le bois s'écrasent trop et les appuis deviennent faux, la plupart des plastiques sont soit trop mous, soit trop cassants, mais le Céleron paraît assez résistant (on en fait des engrenages), seulement il est est chiant à tailler (la scie ça va, la lime pas du tout).
Les alliages d'aluminium c'est pas mal mais ça laisse facilement des traces blanches ; alors je préfère le laiton ou le cuivre (si possible écrouis), qui laissent aussi des traces mais elles se dissolvent à l'ammoniaque (qui n'attaque pas la ferraille).
Tant qu'on y est, serait-il possible de noter le diamètre, le pas, et la longueur filetée ?
J'essaie de réunir des informations de ce genre, exemples plus ou moins détaillés pour des canons plus modernes :
<<
Chassepot / Gras, tous modèles (mesure sur canon) :
27 x 2.0, bouton fileté 21.5, triangulaire à gauche
Lebel 86-93 et Berthier (tables de construction) :
25 x 1.4, bouton fileté 22, triangulaire à droite
(filets à arêtes arrondies rayon 0.28, sommets sur rayons 25 / 23.6,
sommets des triangles théoriques avant troncature 25.7 / 22.9)
>>
Sans équipement particulier, il sera bien sûr difficile d'indiquer plus que le diamètre de la vis, sa longueur et le pas ; mais il est possible d'apprécier si c'est "triangulaire normal" (55 à 60°) ou "triangulaire angle faible" (<= 50°), et si les crêtes sont "arrondies", "très arrondies" ou "quasi-rondes".
Voici ce que j'avais jusqu'à présent, pour les armes-bouche :
<<
D'après des planches "canon-culasse" de tables de construction d'époque :
Mousqueton Mle 1816, 6 filets 1/2 à droite,
Mousqueton de gendarmerie Mle 1825, à droite,
Mousqueton d'artillerie Mle 1829, à droite,
Fusil d'infanterie Mle 1842 (planche surchargée "1849"), à gauche,
Fusil de dragon Mle 1842, à gauche,
Fusil de dragon Mle 1842 (modifications de 1847), à gauche,
Fusil double Mle 1850, à droite (les deux culasses),
Fusils de grenadier et de voltigeur de la garde impériale Mle 1854 (tables de 1857), à gauche,
Pistolets de cavalerie et de marine Mle 1816, 6 filets 1/2 à droite,
Pistolet de gendarmerie Mle 1816, à droite,
Pistolet d'officiers Mle 1816, à droite,
Pistolet de gendarmerie Mle 1842, à gauche,
Pistolet d'officier de gendarmerie à percussion Mle 1836, à droite,
Selon TCAR :
Carabine de chasseur Mle 1853T : à gauche
>>
Pour les mordaches, j'ai essayé diverses matières...
Le cuir ou le bois s'écrasent trop et les appuis deviennent faux, la plupart des plastiques sont soit trop mous, soit trop cassants, mais le Céleron paraît assez résistant (on en fait des engrenages), seulement il est est chiant à tailler (la scie ça va, la lime pas du tout).
Les alliages d'aluminium c'est pas mal mais ça laisse facilement des traces blanches ; alors je préfère le laiton ou le cuivre (si possible écrouis), qui laissent aussi des traces mais elles se dissolvent à l'ammoniaque (qui n'attaque pas la ferraille).
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: Restaurer un fusil 1822 t bis
Pas de problème, si ça peut servir.
Bizarrement, les filets semblent avoir du "vécu".......
- Le diamètre = 21,8mm
- le pas, en Métrique entre 2,0 et 2,5. Par contre, en Whitworth ça colle presque parfaitement avec 11 filets par Pouce (2,309mm)
- La longueur filetée= 15mm
- Angle des filets = avec mes sardines, je pencherai pour du 60° ou à peine plus.
Et, tant qu'à faire, pourquoi pas des photos dont une, pour comparer, dans les mêmes proportions, avec un boulon "métrique" 20x2,5 ?
En complément, suite à tout ce que j'ai lu, il semblerait bien que les filets, à partir de 1840, aient viré à "gauche"......
Bizarrement, les filets semblent avoir du "vécu".......
- Le diamètre = 21,8mm
- le pas, en Métrique entre 2,0 et 2,5. Par contre, en Whitworth ça colle presque parfaitement avec 11 filets par Pouce (2,309mm)
- La longueur filetée= 15mm
- Angle des filets = avec mes sardines, je pencherai pour du 60° ou à peine plus.
Et, tant qu'à faire, pourquoi pas des photos dont une, pour comparer, dans les mêmes proportions, avec un boulon "métrique" 20x2,5 ?
En complément, suite à tout ce que j'ai lu, il semblerait bien que les filets, à partir de 1840, aient viré à "gauche"......
MUREX- Membre averti
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Date d'inscription : 28/12/2015
Re: Restaurer un fusil 1822 t bis
J'ai oublié, pour info, de confirmer que j'ai utilisé du bronze pour tenir le canon et de l'alu pour la queue.
Aux innocents les mains pleines, si j'ai utilisé de l'alu c'est que je n'avais plus de bronze.
Et c'est pour une meilleure facilité de prise, avec la clef "anglaise", que j'ai utilisé des chutes d'alu, qui s'adaptaient mieux, pour la queue.....
Merci à Verchère pour sa remarque sur les mordaches dont les subtilités m'avaient, une fois de plus, échappé.....
Aux innocents les mains pleines, si j'ai utilisé de l'alu c'est que je n'avais plus de bronze.
Et c'est pour une meilleure facilité de prise, avec la clef "anglaise", que j'ai utilisé des chutes d'alu, qui s'adaptaient mieux, pour la queue.....
Merci à Verchère pour sa remarque sur les mordaches dont les subtilités m'avaient, une fois de plus, échappé.....
MUREX- Membre averti
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Date d'inscription : 28/12/2015
Re: Restaurer un fusil 1822 t bis
J'ai déja vu des mordaches em plomb ,plutôt épaisses genre 5 ou 6mm sur un gros étau dans un atelier où je travaillais il y à longtemps.
Je ne sais pas si ce plomb était pur ou bien un alliage lui conférant un peu plus de dureté.
Je ne sais pas si ce plomb était pur ou bien un alliage lui conférant un peu plus de dureté.
Kerax- Membre confirmé
- Nombre de messages : 398
Age : 57
Date d'inscription : 07/12/2022
Re: Restaurer un fusil 1822 t bis
Les filets "qui ont du vécu", peut-être ont-ils été souvent démontés...
Ou bien ils étaient d'origine un peu grossiers :
Selon un document de St Etienne (mémoire du Cne Macquenem, extrait publié dans la revue RHA, malheureusement mis en page de façon à être quasi-illisible), en 1868 les filetages de canon étaient faits avec une filière à peignes, du genre "filière de chauffagiste" mais réglable (permettant éventuellement de procéder en plusieurs passes), avec un système automatique de régulation de l'effort de coupe (par contrepoids).
Alors 40 ou 50 ans auparavant, c'était sûrement moins sophistiqué...
Pour les mordaches, le plomb pur est trop mou, il ne tient pas bien les pièces et s'esquinte très vite.
Mais le plomb assez durci (p.ex. certains petits containers de produits de labo) est trop cassant pour confectionner la mordache en pliant au marteau une plaque serrée dans les mors (il faudrait couler les mordaches en forme).
Alors je fais un mélange 50 / 50 de ce plomb durci (qui n'est pas génial pour les balles) et de plomb pur, que je coule en petite épaisseur (6 à 8 mm) dans une grande lingotière de 50 x 10 cm.
Lingotières qui me servent à couler des lingots de 20 kg (contrepoids et lests) ou plus minces pour les balles, afin de pouvoir les découper aux dimensions du creuset, à la grosse cisaille à tôle (12 kg répartis entre 3 lingotières).
Ou bien ils étaient d'origine un peu grossiers :
Selon un document de St Etienne (mémoire du Cne Macquenem, extrait publié dans la revue RHA, malheureusement mis en page de façon à être quasi-illisible), en 1868 les filetages de canon étaient faits avec une filière à peignes, du genre "filière de chauffagiste" mais réglable (permettant éventuellement de procéder en plusieurs passes), avec un système automatique de régulation de l'effort de coupe (par contrepoids).
Alors 40 ou 50 ans auparavant, c'était sûrement moins sophistiqué...
Pour les mordaches, le plomb pur est trop mou, il ne tient pas bien les pièces et s'esquinte très vite.
Mais le plomb assez durci (p.ex. certains petits containers de produits de labo) est trop cassant pour confectionner la mordache en pliant au marteau une plaque serrée dans les mors (il faudrait couler les mordaches en forme).
Alors je fais un mélange 50 / 50 de ce plomb durci (qui n'est pas génial pour les balles) et de plomb pur, que je coule en petite épaisseur (6 à 8 mm) dans une grande lingotière de 50 x 10 cm.
Lingotières qui me servent à couler des lingots de 20 kg (contrepoids et lests) ou plus minces pour les balles, afin de pouvoir les découper aux dimensions du creuset, à la grosse cisaille à tôle (12 kg répartis entre 3 lingotières).
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
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