Mon Berthier M16

Bonjour à tous,

En ce jour de commémoration je vous présente mon Berthier m16 mono matricule de St Etienne.
Si vous pouvez m'en dire plus, cohérent ou pas ?

Stanis

Cohérent ou pas, il est très beau ce M16.Nos spécialistes maison et outre-mer vont certainement vous dire le reste!

salut 

il a l'air tout bon , y a t'il un tampon de réception sur la crosse , et un petit démontage pour confirmer tout ça , si possible évidemment .
   c'est un boitier ST ETIENNE mais il doit avoir un canon MAC 18 je pense .
 en attendant belle pièce .

ber

Merci pour ces confirmation.

C'est un plaisir au stand.

Désolé pour les photos prise a la hâte a mon retour du monument aux mort, je voulais marquer le coup.
Je présenterai demain mon lebel R35.

Stanis

Il a bien l'air d'être homogène, en tous cas, l'homogénéité d'une arme restée en service actif probablement pendant 22 ans, voire plus, avec forcément les évolutions dont ont "bénéficié" les armes du système BERTHIER entre les deux guerres.
La présence ou non d'un reste de macaron de réception, même illisible, pourrait indiquer s'il a sa crosse d'origine: il faut aussi que je passe chez l'ophtalmo
Avec ce numéro de série, ce M16 a été fabriqué à la MAC et réceptionné quelque-part entre octobre et novembre 1918: une arme de l'armistice en quelques sortes !
...donc sa présentation ce jour est tout à fait de circonstance!
A cette époque les boîtiers "St Etienne Mle M16" commencent petit à petit à remplacer les boîtiers "Ets Continsouza Mle M16" et ils vont devenir la règle jusqu'en 1922 et seront à leur tour remplacés par les "Tulle Mle M16" jusqu'en 1926 date de la fin des fabrications de mousquetons neufs.

En pinaillant, on pourrait évoquer la frappe du numéro de série un peu brouillonne sur la crosse qui pourrait laisser à penser à une numérotation en armurerie d'une crosse de remplacement.
De son côté, le numéro de la tête de culasse est flou: porte-t-il le même numéro ?

En tout état de cause, il serait intéressant de terminer le "strip-tease" en montrant les dessous avec les marquages du tonnerre: poinçons au dessus du Nr de série (sous le garde-main), et normalement MAC 1918 sur le côté droit du tonnerre.
Le top du top serait d'identifier le mois d'épreuve du canon mais pour cela il faut regarder sous le tonnerre et donc démonter l'arme...
Les modifications visibles (Quillon à boule généralisé à partir de 1923 et le canal de baguette enturé de fin 1926) montre que cette arme est restée en service probablement jusqu'en 1940.
La modification N n'est pas visible mais est probablement présente, non ?

En tous cas: MERCI !

encore merci, il est bien noté N et est bien au numéro.
Pour le numéro sur la crosse la photo est degueu.... , je vous ferai de nouvelles photos demain.
Stanis

S'il est dans le gros de la troupe : canon 9/1918 et réception octobre 1918.
Et pour compléter un peu : 
https://www.tircollection.com/t32758-armes-produites-aout-novembre-1918#443046

Voici quelques photos supplémentaires:

Canon MAC 1919 ?
...en voilà un qui a été bien vite recanonné ?

Oui comme tu dit ! Ou sinon il est tout 1919 ?

stanis a écrit:Oui comme tu dit !  Ou sinon il est tout 1919 ?

je crois que les AD sont de fin 18 peut-être qu'il y a eu un glissement sur 19 , donc on a besoin des lumières des docteurs es berthier .

ber

toulon44 a écrit:

stanis a écrit:Oui comme tu dit !  Ou sinon il est tout 1919 ?

je crois que les AD sont de fin 18 peut-être qu'il y a eu un glissement sur 19 , donc on a besoin des lumières des docteurs es berthier .

ber

D'après les données que je connais, les armes de la série AD ont toutes des canons éprouvés entre juillet et novembre 1918 et les réceptions des toutes dernières "AD" ont normalement été réalisées en décembre 1918.

Alors s'il est vrai que beaucoup de choses sont possibles en matière de réglo français, je ne vois guère qu'un retour en manufacture pour remplacement du canon pour expliquer ce "1919" arboré sur le tonnerre et après-tout, pourquoi pas ?

ALAMAS aura peut-être une idée là dessus ?

Je n'ai pas de réponse définitive sur cette arme. La date du canon ne colle pas avec les armes proches en numéro. Soit recanonnage (aussi rapidement, c'est rare, mais ça peut arriver, d'autant qu'éprouvé en 1919 ne veut pas nécessairement dire monté en 1919), soit, et c'est presque la même hypothèse, arme réceptionnée tardivement parce que refusée dans un premier temps pour cause de canon défectueux.

Si on prend les MAS 36 d'avant-guerre par exemple, un document laisse à penser que jusqu'à 10% des armes étaient refusées et nécessitaient une seconde réception.

+1
C'est là qu'un macaron de réception serait particulièrement utile !

...ben y'en a pas et il faut bien accepter cette arme comme elle est: un peu "hors du gros de la troupe" !