Mas 36 1 er type

FUEGO a écrit:...moi je dis que quelqu'un qui écrit "Le problème est qu'il faut comparer ce qui est comparable...mon avis perso est qu'aucuns armements ww2 ne sera à la hauteur du matériel Allemand" ne devrait en aucun cas conserver de la ferraille française

Je pense savoir de qui tu parles....  , celà dit, j'ai de belles pièces in Deutch , mais pas que....mais pour l'anecdote, il y a quelques années, j'avais vendu une grosse partie de ce que j'avais en Français , et puis , entre Tps , on m'a proposé de nouveau du French , et sans doute , le patriote que je suis à cédé à
De nouvelles pièces....

Alamas a écrit:Les canons ont en fait été fournis par la MAT. C'est tout à fait normal et documenté, tant sur les armes qu'en archive. La MAT n'a pas été le seul fournisseur de canons de la MAS pour les MAS 36, on trouve aussi des canons MF (ManuFrance) et bien sûr MAS.

Les dates, correctement devinée pour l'une et vue pour l'autre, collent avec les numéros de série.

...c'est curieux: dans un livre récemment paru sur le MAS 36, on peut lire page 26 "C'est en novembre 1934 que le ministre a pris la décision de faire exécuter à la MAS tous les canons pour les fusils quelle construisait (Modèle 07-15 M34 et futurs fusils à répétition), ceci en vue d'harmoniser la répartition des travaux entre les trois manufactures notamment en cas de mobilisation"

...il faut croire que la MAS a dû attendre le contre-ordre, avant d'appliquer l'ordre (...le ministre en question ayant été entre-temps désavoué par un successeur). Entre autres choses, l'argumentaire de l'auteur s'appuyait également sur le fait que seuls les premiers MAS 34 auraient eus des canons fabriqués à TULLE. Nous savons que c'est inexact puisque nous avons des canons MAT en 1938 et en 1939 (...ils sont même largement majoritaires en 1939), mais comme il s'agit d'armes au-delà du numéro F40000, peut-être comptent-elles pour du beurre ?

J'ai trouvé un lien intéressant concernant la fabrique de Tulle pour cette période et le recrutement de personnel pour la fabrication...mais c'est en PDF, je vais essayer de le convertir et l'amener dans ce sujet.....

FUEGO a écrit:

Alamas a écrit:Les canons ont en fait été fournis par la MAT. C'est tout à fait normal et documenté, tant sur les armes qu'en archive. La MAT n'a pas été le seul fournisseur de canons de la MAS pour les MAS 36, on trouve aussi des canons MF (ManuFrance) et bien sûr MAS.

Les dates, correctement devinée pour l'une et vue pour l'autre, collent avec les numéros de série.

...c'est curieux: dans un livre récemment paru sur le MAS 36, on peut lire page 26 "C'est en novembre 1934 que le ministre a pris la décision de faire exécuter à la MAS tous les canons pour les fusils quelle construisait (Modèle 07-15 M34 et futurs fusils à répétition), ceci en vue d'harmoniser la répartition des travaux entre les trois manufactures notamment en cas de mobilisation"

Voici ce que j'avais noté dans le livre d'Yves Cayre (c'était encore l'époque où je me faisais suer à faire les tableaux avec le système du site, ça survit effectivement aux caprices d'hébergeurs de photos, mais j'ai depuis piqué à un autre membre du site un système plus simple en utilisant bêtement des points) :

Production du mois d’Août 1939 :
Canons de fusils modèle 36 : 650
Fusils R35 : 1 500
Mitrailleuse Hotchkiss réparées : 50

De septembre 1939 à Mai 1940 (productions mensuelles) :

	sept 39	nov 39	Janv 40	mars 40	mai 40
FM 24-29
Culasses	3000	3400	4150	3500	5850
Pistons	1300	2500	4650	3900	4600
Canons	2900	2839	5786	6100	4051
Mit. 31
culasses	800	1000	900	1200	1700
Pistons	920	700	1700	2000	2800
Canons	1400	1109	1104	1500	2500
Mit. 34
Canon	1700	3191	4535	6000	11 150
Bloc arr.	1250	1500	1300	3000	5000
Canons MAS36	3100	5600	10 500	10 500	12 000
1886 R 35	4400	4000	3000
Tubes 25 CA	144	150	300	700

Je n'aime pas vraiment le MAS 36 (disons qu'il me laisse indifférent). Il a effectivement pas mal pompé sur d'autres armes et divers protos strictement français. Il est assez rare qu'une arme soit le produit d'un ermite qui n'a jamais entendu parler de ce que faisaient les autres. On a pris chez les autres ce qui marchait pour ce qu'on voulait en faire (balle suisse et, au final, étui suisse, magasin allemand, il me semble me souvenir qu'on a piqué des trucs aussi à l'US 17, baïonnette et logement venant d'un des premiers protos de M27). On a effectivement abandonné les tenons en tête de culasse adoptés... sur le Lebel.
Il est issu de choix rationnels, y-compris ce qui, aujourd'hui, nous défrise en tant que compétiteurs ou esthètes.
Sa crosse courte et carrée est optimisée... Pour résister longtemps au tir des grenades à fusil.
Les hausses étaient réglées en usine pour éviter que la plupart des soldats, qui ne sont pas des professionnels et n'ont pas forcément la culture nécessaire en la matière, ne puissent les dérégler.

Vous allez me dire, une fois de plus, on voit bien le mépris des élites militaires françaises pour le trouffion. Mouais...

Mon père encadrait des appelés. Pour les fusils, ils étaient équipés de Garand avec des hausses réglables en dérive que mon père appréciait particulièrement. Il détestait faire les concours de tir des FFA avec, justement le MAS 36. Et ben ces hausses réglables en dérive, avec les appelés, un vrai cauchemar. Les gars faisaient n'importe quoi avec. Résultat, le lieutenant avait fini par régler les armes au chevalet, un trait de peinture et menace d'envoyer au trou le gars qui toucherait au réglage de son fusil.

joselito a écrit:Oui, sont pas mal...un truc de Ouff , tout au No , même les baïonnettes , mais je vais en lourder 1 pour un copain, et je ne sais pas lequel gardé...

...moi je garderais les deux

Arnaud de son côté résume bien quelques questions que l'on se posait dans un post voisin: https://www.tircollection.com/t47782p25-mas-36-au-sommet#643969

FUEGO a écrit:

joselito a écrit:Oui, sont pas mal...un truc de Ouff , tout au No , même les baïonnettes , mais je vais en lourder 1 pour un copain, et je ne sais pas lequel gardé...

...moi je garderais les deux

Arnaud de son côté résume bien quelques questions que l'on se posait dans un post voisin: https://www.tircollection.com/t47782p25-mas-36-au-sommet#643969

Oup' s au final, j'ai gardé celui avec le canon de 38....on va dire que j'ai fait un heureux....

Alamas a écrit:... Il a effectivement pas mal pompé sur d'autres armes et divers protos strictement français. ...
...
Et ben ces hausses réglables en dérive, avec les appelés, un vrai cauchemar. ...

Pompé sur d'autres armes et protos ... c'est ce qu'on appelle "tenir compte des expériences" et c'est justement à ça que servent les multiples prototypes.

Pour les visées réglables, c'est bien dit !
Déjà que quand on ordonnait "hausse tant", il était conseillé de remonter la ligne de tireurs pour vérifier d'un coup d'oeil ; et souvent c'était pas pour rien !
Le tireur qui était assez performant pour avoir besoin de corriger les réglages, et assez expérimenté pour le faire, était réputé capable de contre-viser efficacement ; et souvent il l'était.
De toutes façons il suffit de voir les critères de réforme d'un canon de MAS 36, pour constater qu'on n'attendait pas du fusil lambda qu'il soit capable de "faire du point" ; pour cela il y avait les "fusils sélectionnés" ... sélectionnés par l'armurier, qui disposait du matériel de réglage.

D'ailleurs, on devrait demander à nos amis helvètes comment leurs ancêtres réglaient leurs G11 ou K31...
Et même s'ils démontaient souvent en totalité leur fusil de dotation (qui pourtant ne nécessitait aucun tournevis spécial).

Bonjour à tous, je vous livre un souvenir de l’époque de mon service militaire à la 11eme compagnie au 19GC à Villingen dans le Schwarzwald. A cette époque, milieu des années 80, nous étions élevés dans la crainte d’une invasion russe. Les premiers mois nous étions comme tous les jeunes appelés de n’importe quelle arme entraînés à la discipline et la marche à pieds. Outre notre paquetage complet nous étions tous équipés pour la randonnée dans ces belles forêts de MAS36. Ils étaient lourds à porter et la chaleur faisant nous les jetions dans tous les sens pour nous venger. Les MAS36 n’avaient guère moyen de répondre à une quelconque attaque..... impossible de les armer, les culasses étaient toutes soudées. LKS3