Présentation d'un fusil 1822 T bis
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TIR et COLLECTION Armes Règlementaires :: Armes règlementaires à poudre noire :: Armes à poudre noire à percussion
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Présentation d'un fusil 1822 T bis
Bonjour,
La présentation de la semaine : un 1822 T bis !
Que dire sur ce modèle plutôt courant de règlementaire français ?
Il a vu du monde et a été particulièrement chahuté : sa naissance en silex lui a valu d'être transformé à piston, puis s'est vu rayer son canon...rien ne lui aura été épargné !
Au résultat, un fusil qui aura traversé les époques, la royauté, la république, l'empire...pour finir sa carrière en 1870/71 aux mains des gardes nationales et comités de défense en tous genres...
Les amateurs de poinçons, notamment sur la crosse, attestant des passages en manufactures (celui-ci a ouvert les yeux à Maubeuge, ets passé par Tulle, puis Châtellerault. C'est dire si il en a fait des kilomètres !
Il n'en demeure pas moins que ce fusil est un bel exemple de serviteur de la nation.
La présentation de la semaine : un 1822 T bis !
Que dire sur ce modèle plutôt courant de règlementaire français ?
Il a vu du monde et a été particulièrement chahuté : sa naissance en silex lui a valu d'être transformé à piston, puis s'est vu rayer son canon...rien ne lui aura été épargné !
Au résultat, un fusil qui aura traversé les époques, la royauté, la république, l'empire...pour finir sa carrière en 1870/71 aux mains des gardes nationales et comités de défense en tous genres...
Les amateurs de poinçons, notamment sur la crosse, attestant des passages en manufactures (celui-ci a ouvert les yeux à Maubeuge, ets passé par Tulle, puis Châtellerault. C'est dire si il en a fait des kilomètres !
Il n'en demeure pas moins que ce fusil est un bel exemple de serviteur de la nation.
euleuleu- Membre confirmé
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TAR68- Membre confirmé
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Re: Présentation d'un fusil 1822 T bis
Oui, mais une question me taraude l'esprit: Ce fusil a-t-il, ou non, vu le clair de lune à sa naissance?
Non, en réalité, je suis curieux de savoir en quelle année il a été transformé, puis rayé, ça devrait apparaître sur le canon.
Non, en réalité, je suis curieux de savoir en quelle année il a été transformé, puis rayé, ça devrait apparaître sur le canon.
Caudron- Pilier du forum
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Re: Présentation d'un fusil 1822 T bis
c'est un beau fusil !!!
turbine- Pilier du forum
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Re: Présentation d'un fusil 1822 T bis
Le 1822 tbis, une arme que j'aime beaucoup, j'en ai restauré un qui était bien pourrit, c'est toujours un bonheur de faire feu avec au stand malgré sa détente de 25kg...
Lurtz- Pilier du forum
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Re: Présentation d'un fusil 1822 T bis
Voici les photos du canon :
CaudronOui, mais une question me taraude l'esprit: Ce fusil a-t-il, ou n
On
on, vu le clair de lune à sa naissance?
Non, en réalité, je suis curieux de savoir en quelle année il a été transformé, puis rayé, ça devrait apparaître sur le canon.
On voit bien que le canon a été modifié à Tulle en 1864, ce qui correspond d'ailleurs au macaron sur la crosse (il est très lisible, mais en photo c'est plus compliqué) : "Réparations Tulle 1864". Il a dû être rayé à Châtellerault vraisemblablement.
Je trouve le grain du bois - et son état de conservation en général - de belle qualité !
Espérant avoir répondu à votre question.
euleuleu- Membre confirmé
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Re: Présentation d'un fusil 1822 T bis
En complément du macaron, je précise que le premier apposé et largement effacé comporte le cylindre en buis sur lequel on peut nettement distinguer les lettres "MR" (Manufacture Royale), et le deuxième macaron très frais dont le centre comporte bien sûr les lettres "MI" (Manu Impériale).
euleuleu- Membre confirmé
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Re: Présentation d'un fusil 1822 T bis
Une seule date, donc transformation à percussion et rayage en même temps. Mon 1816/22 T bis a une première date pour le passage en percussion ( 1848 de mémoire) puis une seconde pour le rayage (1859)
Et sinon, le clair de lune à Maubeuge?
Et sinon, le clair de lune à Maubeuge?
Caudron- Pilier du forum
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Re: Présentation d'un fusil 1822 T bis
Magnifiques photos d'une très belle arme !
Elle va tirer ?
"Laudamus veteres sed nostris utimur annis "
Baccardi- Administrateur
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Re: Présentation d'un fusil 1822 T bis
Je ne tire pas avec mes armes de collection...
euleuleu- Membre confirmé
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Re: Présentation d'un fusil 1822 T bis
En plus des poinçons je remarque ce qui ressemble aux deux coups de pointeau repérant la vis. Une habitude ? Parce-que sur ce modèle, il me semble que la sous-garde n'a qu'une seule vis à bois, donc pas de risque d'erreur ?
On la voit sur une autre photo (la 13e), mais elle ne paraît pas tournée pareil...
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: Présentation d'un fusil 1822 T bis
Alors le passage à Châtellerault, c'est quoi ?Caudron a écrit:Une seule date, donc transformation à percussion et rayage en même temps. Mon 1816/22 T bis a une première date pour le passage en percussion ( 1848 de mémoire) puis une seconde pour le rayage (1859)
Et sinon, le clair de lune à Maubeuge?
Pas pour le clair de lune quand même ?
euleuleu- Membre confirmé
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Re: Présentation d'un fusil 1822 T bis
C'est effectivement la même vis, mais elle a été resserrée entre les 2 clichés !Verchère a écrit:En plus des poinçons je remarque ce qui ressemble aux deux coups de pointeau repérant la vis. Une habitude ? Parce-que sur ce modèle, il me semble que la sous-garde n'a qu'une seule vis à bois, donc pas de risque d'erreur ?
On la voit sur une autre photo (la 13e), mais elle ne paraît pas tournée pareil...
euleuleu- Membre confirmé
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Re: Présentation d'un fusil 1822 T bis
Mon pote tire régulièrement avec son 1777.
Spectacle assuré, tout le monde arrête le tir pour être aux premières loges.
Spectacle assuré, tout le monde arrête le tir pour être aux premières loges.
yaya1er- Pilier du forum
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Re: Présentation d'un fusil 1822 T bis
Bonjour,
La platine porte-t-elle les mêmes marques de montage que celles de son logement ?
A+
La platine porte-t-elle les mêmes marques de montage que celles de son logement ?
A+
- "Un homme armé est plus indépendant qu'un homme sans armes"
(Spinoza)
- "Les trois métaux précieux de la Liberté sont l'or, l'argent et le plomb"
(George Washington)
- "... surtout le plomb"
(Wolfgang Amadeus Feder 504)
feder504- Pilier du forum
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Re: Présentation d'un fusil 1822 T bis
euleuleu a écrit:Alors le passage à Châtellerault, c'est quoi ?Caudron a écrit:Une seule date, donc transformation à percussion et rayage en même temps. Mon 1816/22 T bis a une première date pour le passage en percussion ( 1848 de mémoire) puis une seconde pour le rayage (1859)
Et sinon, le clair de lune à Maubeuge?
Pas pour le clair de lune quand même ?
Va savoir, le clair de lune de Châtellerault vaut peut bien le doux soleil de Tourcoing?
Plus sérieusement, j’émets l'hypothèse que, vu la date tardive de sa modification et l'absence de marquage de Châtellerault sur le canon, ton fusil à été transformé à Tulle et rayé en même temps. Probablement parce qu'il faisait partie des derniers à n'être pas encore modifié en percussion. Je ne suis pas spécialiste, mais il me semble que les premiers 1822 passés en percussion, l'ont été vers 1840. Et les premiers 1822 T, rayés vers 1857-58, donc un rayage à l'occasion du passage en percussion en 1864 me semble logique. Le passage par Châtellerault peut avoir eu pour cause une remise en état ne nécessitant par de marquer le canon. Qu'en dit tu?
Caudron- Pilier du forum
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Re: Présentation d'un fusil 1822 T bis
Sujet déplacé dans la bonne rubrique.
HELIX- Administrateur
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Re: Présentation d'un fusil 1822 T bis
La fente dans l'axe du fusil, c'est mieux ; du moins à en croire l'Instruction de 1884 (je crains qu'on n'ait pas de "manuel de réparations" plus ancien).euleuleu a écrit:... C'est effectivement la même vis, mais elle a été resserrée entre les 2 clichés !
Du coup on se demande comment ils faisaient :
- visser à bloc la vis non fendue, repérer l'axe du fusil, enlever la vis et la fendre ? Mais sans la fente, comment la mettre et l'enlever ? Sauf à conserver une partie cylindrique pour ne former la tête qu'après repérage de l'alignement...
- positionner la fente en fonction du départ de filetage, et démarrer le taraudage du bois à un point déterminé, le même pour toutes les crosses. Ce qui est possible sur une pièce métallique taraudée à la machine (même une machine assez primitive), mais plutôt problématique sur une pièce en bois de cette forme...
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euleuleu- Membre confirmé
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Re: Présentation d'un fusil 1822 T bis
L'hypothèse est convaincante, mais je suis bien incapable de la certifier !!!Caudron a écrit:euleuleu a écrit:Alors le passage à Châtellerault, c'est quoi ?Caudron a écrit:Une seule date, donc transformation à percussion et rayage en même temps. Mon 1816/22 T bis a une première date pour le passage en percussion ( 1848 de mémoire) puis une seconde pour le rayage (1859)
Et sinon, le clair de lune à Maubeuge?
Pas pour le clair de lune quand même ?
Va savoir, le clair de lune de Châtellerault vaut peut bien le doux soleil de Tourcoing?
Plus sérieusement, j’émets l'hypothèse que, vu la date tardive de sa modification et l'absence de marquage de Châtellerault sur le canon, ton fusil à été transformé à Tulle et rayé en même temps. Probablement parce qu'il faisait partie des derniers à n'être pas encore modifié en percussion. Je ne suis pas spécialiste, mais il me semble que les premiers 1822 passés en percussion, l'ont été vers 1840. Et les premiers 1822 T, rayés vers 1857-58, donc un rayage à l'occasion du passage en percussion en 1864 me semble logique. Le passage par Châtellerault peut avoir eu pour cause une remise en état ne nécessitant par de marquer le canon. Qu'en dit tu?
euleuleu- Membre confirmé
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Re: Présentation d'un fusil 1822 T bis
Merci pour la photo ...
Je vois que le chien porte le n° 218 ... au final, l'arme a peut-être reçu une platine "d'occasion" lors de la transformation ....... ou bien longtemps après, voire même récemment !
Ces armes ont eu une vie bien remplie, et souvent agitée ...
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Re: Présentation d'un fusil 1822 T bis
Un bien bel exemplaire !
Très beau et bien homogène !
Le bois en particulier est de toute beauté.
Le fusil 1822 fut certainement le fusil le plus utilisé parmi les armes françaises des 2 premiers tiers du XIX e siècle : ils ont été partout et de toutes nos campagnes, Algérie, Crimée, Liban, Mexique, Italie, la guerre de 1870, la Commune ... comme vous l'avez dit, ils en ont fait des kilomètres !
Ces fusils ont été transformés 2 fois, parfois même repassés en manufacture pour réparations !
À chaque fois : nouveau poinçons et nouveaux marquages. On lit ces fusils comme un livre d’histoire.
Les textes réglementaires précisent l’emplacement et la taille de tout marquage, macaron et autres poinçons d’épreuve et de contrôle visible ou non.
C’est ainsi que toute transformation réglementaire fait l’objet de l’apposition du nom de la Manufacture concernée sur la face droite de la crosse, parallèlement à la plaque de couche. Ceci va nous aider comme on va le voir.
C’était un fusil de grenadier, ce qu’on déduit de la position de la grenadière plus avancée vers l’embouchoir : le canon et la monture ont été raccourcis et l’embouchoir reculé.
À en croire la platine, (Mais une platine, ça va, ça vient … surtout chez certains négociants) votre fusil est probablement de fabrication précoce : Manufacture Royale de Maubeuge. La date de fabrication du canon devrait se lire au dessus de la platine, juste devant la masselotte. Mais elle a disparu…
Puis transformation T … vers 1842 - 45, voire plus tard : mise à la percussion. On n’a pas de date. Mais on sait où : la Manufacture Royale de Châtellerault. On le déduit des marquages de la crosse. J’y reviens plus loin.
Puis re-transformation (très tardive) Bis par la Manufacture Impériale de Tulle en 1864 : rayage du canon. C’est poinçonné sur le pan droit du canon sous la platine : T.1864 T pour Tulle. Ça rejoint le marquage Tulle à droite de la crosse.
Puisqu’on est sur la crosse, le nom de Châtellerault (condensé ChatelT) ne peut être que le nom de la Manufacture ayant procédé à la première transformation T.
Et le macaron « MI réparation Tulle 1864 » indique une réparation faite dans la foulée de la tranformation Bis.
Ce fusil a PEUT-ÊTRE été fabriqué à Maubeuge.
Il a été transformé à la percussion à Châtellerault.
Il a été rayé et réparé à Tulle en 64.
Quelques erreurs relevées dans cette discussion :
Il n’a pas été mis à percussion et rayé en même temps à Tulle en 64, mais rayé ET réparé.
Mise à la percussion et rayages ne se sont jamais faits en même temps. En 64, si par miracle, il était resté à silex, il n’aurait pas quitté son râtelier.
Il faut préciser que les fusils ne portent jamais l’appellation de la manufacture de fabrication sur leur canon, mais sur la platine et le macaron de crosse. Seule info concernant une manufacture sur le canon : l’initiale précédant le millésime de transformation Bis, on l’a vu, c’est le T.1864.
Le matricule.
Un matricule est attribué au niveau Corps de Troupe à chaque arme y entrant en service.
Ce matricule, enregistré par le Chef armurier du Corps, puis poinçonné sur le côté gauche du canon et sur la face gauche de la crosse, parallèlement à la plaque de couche.
Ce fusil a été matriculé 826 à son arrivée en corps de troupe.
Ce matricule N'EST PAS UN NUMÉRO DE SÉRIE.
La concordance des matricules crosse et canon indique un fusil bien homogène : le canon est appairé à la monture.
Le cas de la platine …
Elle a PEUT-ÊTRE été posée en remplacement de celle d’origine … mais possiblement APRÈS, BIEN APRÈS la mise au rebut du fusil.
On sait que certains « collectionneurs » ne se sont pas gênés.
Le n° 218 du chien est une marque de compagnon.
Une bonne indication serait d’examiner la tranche de la platine et de vérifier si on n’y retrouve pas l’une des marques faites dans son logement. C’était le sens de la demande de Feder504
Si c’est le cas, bingo : la platine EST BIEN celle du fusil.
Mais pas forcément celle de son neuvage … c’est peut-être la raison du macaron de réparation de Tulle en 1864.
Voici les marques relevées dans le logement de la platine. Il y a deux ou 3 jeux de marques. Ce qui ferait penser à ... plus d'une platine.
Ces marques étaient apposées lors des transformations / réparations d’une arme. Car les armes étaient entièrement démontées et il fallait retrouver ses petits, d’où l’utilité de marquer du même signe au burin le bois et la platine. Je précise que ces marques ne sont pas réglementées, elles sont juste un usage reconnu.
Vue des 2 premiers jeux de marques (je me suis permis un agrandissement de vos photos):
Le troisième jeu de marques :
Voici l'exemple d'un tel marquage relevé sur l'un de mes 1822 TBis :
Dans le logement ou y lit XIII :
Sur la tranche de la platine, on retrouve ce XIII :
Reste en suspens la question des éventuels marquages de la tranche de la platine.
Et encore merci de cette présentation.
A bientôt
Très beau et bien homogène !
Le bois en particulier est de toute beauté.
Le fusil 1822 fut certainement le fusil le plus utilisé parmi les armes françaises des 2 premiers tiers du XIX e siècle : ils ont été partout et de toutes nos campagnes, Algérie, Crimée, Liban, Mexique, Italie, la guerre de 1870, la Commune ... comme vous l'avez dit, ils en ont fait des kilomètres !
Ces fusils ont été transformés 2 fois, parfois même repassés en manufacture pour réparations !
À chaque fois : nouveau poinçons et nouveaux marquages. On lit ces fusils comme un livre d’histoire.
Les textes réglementaires précisent l’emplacement et la taille de tout marquage, macaron et autres poinçons d’épreuve et de contrôle visible ou non.
C’est ainsi que toute transformation réglementaire fait l’objet de l’apposition du nom de la Manufacture concernée sur la face droite de la crosse, parallèlement à la plaque de couche. Ceci va nous aider comme on va le voir.
C’était un fusil de grenadier, ce qu’on déduit de la position de la grenadière plus avancée vers l’embouchoir : le canon et la monture ont été raccourcis et l’embouchoir reculé.
À en croire la platine, (Mais une platine, ça va, ça vient … surtout chez certains négociants) votre fusil est probablement de fabrication précoce : Manufacture Royale de Maubeuge. La date de fabrication du canon devrait se lire au dessus de la platine, juste devant la masselotte. Mais elle a disparu…
Puis transformation T … vers 1842 - 45, voire plus tard : mise à la percussion. On n’a pas de date. Mais on sait où : la Manufacture Royale de Châtellerault. On le déduit des marquages de la crosse. J’y reviens plus loin.
Puis re-transformation (très tardive) Bis par la Manufacture Impériale de Tulle en 1864 : rayage du canon. C’est poinçonné sur le pan droit du canon sous la platine : T.1864 T pour Tulle. Ça rejoint le marquage Tulle à droite de la crosse.
Puisqu’on est sur la crosse, le nom de Châtellerault (condensé ChatelT) ne peut être que le nom de la Manufacture ayant procédé à la première transformation T.
Et le macaron « MI réparation Tulle 1864 » indique une réparation faite dans la foulée de la tranformation Bis.
Ce fusil a PEUT-ÊTRE été fabriqué à Maubeuge.
Il a été transformé à la percussion à Châtellerault.
Il a été rayé et réparé à Tulle en 64.
Quelques erreurs relevées dans cette discussion :
Il n’a pas été mis à percussion et rayé en même temps à Tulle en 64, mais rayé ET réparé.
Mise à la percussion et rayages ne se sont jamais faits en même temps. En 64, si par miracle, il était resté à silex, il n’aurait pas quitté son râtelier.
Il faut préciser que les fusils ne portent jamais l’appellation de la manufacture de fabrication sur leur canon, mais sur la platine et le macaron de crosse. Seule info concernant une manufacture sur le canon : l’initiale précédant le millésime de transformation Bis, on l’a vu, c’est le T.1864.
Le matricule.
Un matricule est attribué au niveau Corps de Troupe à chaque arme y entrant en service.
Ce matricule, enregistré par le Chef armurier du Corps, puis poinçonné sur le côté gauche du canon et sur la face gauche de la crosse, parallèlement à la plaque de couche.
Ce fusil a été matriculé 826 à son arrivée en corps de troupe.
Ce matricule N'EST PAS UN NUMÉRO DE SÉRIE.
La concordance des matricules crosse et canon indique un fusil bien homogène : le canon est appairé à la monture.
Le cas de la platine …
Elle a PEUT-ÊTRE été posée en remplacement de celle d’origine … mais possiblement APRÈS, BIEN APRÈS la mise au rebut du fusil.
On sait que certains « collectionneurs » ne se sont pas gênés.
Le n° 218 du chien est une marque de compagnon.
Une bonne indication serait d’examiner la tranche de la platine et de vérifier si on n’y retrouve pas l’une des marques faites dans son logement. C’était le sens de la demande de Feder504
Si c’est le cas, bingo : la platine EST BIEN celle du fusil.
Mais pas forcément celle de son neuvage … c’est peut-être la raison du macaron de réparation de Tulle en 1864.
Voici les marques relevées dans le logement de la platine. Il y a deux ou 3 jeux de marques. Ce qui ferait penser à ... plus d'une platine.
Ces marques étaient apposées lors des transformations / réparations d’une arme. Car les armes étaient entièrement démontées et il fallait retrouver ses petits, d’où l’utilité de marquer du même signe au burin le bois et la platine. Je précise que ces marques ne sont pas réglementées, elles sont juste un usage reconnu.
Vue des 2 premiers jeux de marques (je me suis permis un agrandissement de vos photos):
Le troisième jeu de marques :
Voici l'exemple d'un tel marquage relevé sur l'un de mes 1822 TBis :
Dans le logement ou y lit XIII :
Sur la tranche de la platine, on retrouve ce XIII :
Reste en suspens la question des éventuels marquages de la tranche de la platine.
Et encore merci de cette présentation.
A bientôt
Re: Présentation d'un fusil 1822 T bis
Bonsoir,St Etienne a écrit:Un bien bel exemplaire !
Très beau et bien homogène !
Le bois en particulier est de toute beauté.
Le fusil 1822 fut certainement le fusil le plus utilisé parmi les armes françaises des 2 premiers tiers du XIX e siècle : ils ont été partout et de toutes nos campagnes, Algérie, Crimée, Liban, Mexique, Italie, la guerre de 1870, la Commune ... comme vous l'avez dit, ils en ont fait des kilomètres !
Ces fusils ont été transformés 2 fois, parfois même repassés en manufacture pour réparations !
À chaque fois : nouveau poinçons et nouveaux marquages. On lit ces fusils comme un livre d’histoire.
Les textes réglementaires précisent l’emplacement et la taille de tout marquage, macaron et autres poinçons d’épreuve et de contrôle visible ou non.
C’est ainsi que toute transformation réglementaire fait l’objet de l’apposition du nom de la Manufacture concernée sur la face droite de la crosse, parallèlement à la plaque de couche. Ceci va nous aider comme on va le voir.
C’était un fusil de grenadier, ce qu’on déduit de la position de la grenadière plus avancée vers l’embouchoir : le canon et la monture ont été raccourcis et l’embouchoir reculé.
À en croire la platine, (Mais une platine, ça va, ça vient … surtout chez certains négociants) votre fusil est probablement de fabrication précoce : Manufacture Royale de Maubeuge. La date de fabrication du canon devrait se lire au dessus de la platine, juste devant la masselotte. Mais elle a disparu…
Puis transformation T … vers 1842 - 45, voire plus tard : mise à la percussion. On n’a pas de date. Mais on sait où : la Manufacture Royale de Châtellerault. On le déduit des marquages de la crosse. J’y reviens plus loin.
Puis re-transformation (très tardive) Bis par la Manufacture Impériale de Tulle en 1864 : rayage du canon. C’est poinçonné sur le pan droit du canon sous la platine : T.1864 T pour Tulle. Ça rejoint le marquage Tulle à droite de la crosse.
Puisqu’on est sur la crosse, le nom de Châtellerault (condensé ChatelT) ne peut être que le nom de la Manufacture ayant procédé à la première transformation T.
Et le macaron « MI réparation Tulle 1864 » indique une réparation faite dans la foulée de la tranformation Bis.
Ce fusil a PEUT-ÊTRE été fabriqué à Maubeuge.
Il a été transformé à la percussion à Châtellerault.
Il a été rayé et réparé à Tulle en 64.
Quelques erreurs relevées dans cette discussion :
Il n’a pas été mis à percussion et rayé en même temps à Tulle en 64, mais rayé ET réparé.
Mise à la percussion et rayages ne se sont jamais faits en même temps. En 64, si par miracle, il était resté à silex, il n’aurait pas quitté son râtelier.
Il faut préciser que les fusils ne portent jamais l’appellation de la manufacture de fabrication sur leur canon, mais sur la platine et le macaron de crosse. Seule info concernant une manufacture sur le canon : l’initiale précédant le millésime de transformation Bis, on l’a vu, c’est le T.1864.
Le matricule.
Un matricule est attribué au niveau Corps de Troupe à chaque arme y entrant en service.
Ce matricule, enregistré par le Chef armurier du Corps, puis poinçonné sur le côté gauche du canon et sur la face gauche de la crosse, parallèlement à la plaque de couche.
Ce fusil a été matriculé 826 à son arrivée en corps de troupe.
Ce matricule N'EST PAS UN NUMÉRO DE SÉRIE.
La concordance des matricules crosse et canon indique un fusil bien homogène : le canon est appairé à la monture.
Le cas de la platine …
Elle a PEUT-ÊTRE été posée en remplacement de celle d’origine … mais possiblement APRÈS, BIEN APRÈS la mise au rebut du fusil.
On sait que certains « collectionneurs » ne se sont pas gênés.
Le n° 218 du chien est une marque de compagnon.
Une bonne indication serait d’examiner la tranche de la platine et de vérifier si on n’y retrouve pas l’une des marques faites dans son logement. C’était le sens de la demande de Feder504
Si c’est le cas, bingo : la platine EST BIEN celle du fusil.
Mais pas forcément celle de son neuvage … c’est peut-être la raison du macaron de réparation de Tulle en 1864.
Voici les marques relevées dans le logement de la platine. Il y a deux ou 3 jeux de marques. Ce qui ferait penser à ... plus d'une platine.
Ces marques étaient apposées lors des transformations / réparations d’une arme. Car les armes étaient entièrement démontées et il fallait retrouver ses petits, d’où l’utilité de marquer du même signe au burin le bois et la platine. Je précise que ces marques ne sont pas réglementées, elles sont juste un usage reconnu.
Vue des 2 premiers jeux de marques (je me suis permis un agrandissement de vos photos):
Le troisième jeu de marques :
Voici l'exemple d'un tel marquage relevé sur l'un de mes 1822 TBis :
Dans le logement ou y lit XIII :
Sur la tranche de la platine, on retrouve ce XIII :
Reste en suspens la question des éventuels marquages de la tranche de la platine.
Et encore merci de cette présentation.
A bientôt
Excellent historique
Le canon est bien issu de Maubeuge.
La platine apparaît donc cohérente.
Tico- Pilier du forum
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Re: Présentation d'un fusil 1822 T bis
Analyse impressionnante !St Etienne a écrit:Un bien bel exemplaire !
Très beau et bien homogène !
Le bois en particulier est de toute beauté.
Le fusil 1822 fut certainement le fusil le plus utilisé parmi les armes françaises des 2 premiers tiers du XIX e siècle : ils ont été partout et de toutes nos campagnes, Algérie, Crimée, Liban, Mexique, Italie, la guerre de 1870, la Commune ... comme vous l'avez dit, ils en ont fait des kilomètres !
Ces fusils ont été transformés 2 fois, parfois même repassés en manufacture pour réparations !
À chaque fois : nouveau poinçons et nouveaux marquages. On lit ces fusils comme un livre d’histoire.
Les textes réglementaires précisent l’emplacement et la taille de tout marquage, macaron et autres poinçons d’épreuve et de contrôle visible ou non.
C’est ainsi que toute transformation réglementaire fait l’objet de l’apposition du nom de la Manufacture concernée sur la face droite de la crosse, parallèlement à la plaque de couche. Ceci va nous aider comme on va le voir.
C’était un fusil de grenadier, ce qu’on déduit de la position de la grenadière plus avancée vers l’embouchoir : le canon et la monture ont été raccourcis et l’embouchoir reculé.
À en croire la platine, (Mais une platine, ça va, ça vient … surtout chez certains négociants) votre fusil est probablement de fabrication précoce : Manufacture Royale de Maubeuge. La date de fabrication du canon devrait se lire au dessus de la platine, juste devant la masselotte. Mais elle a disparu…
Puis transformation T … vers 1842 - 45, voire plus tard : mise à la percussion. On n’a pas de date. Mais on sait où : la Manufacture Royale de Châtellerault. On le déduit des marquages de la crosse. J’y reviens plus loin.
Puis re-transformation (très tardive) Bis par la Manufacture Impériale de Tulle en 1864 : rayage du canon. C’est poinçonné sur le pan droit du canon sous la platine : T.1864 T pour Tulle. Ça rejoint le marquage Tulle à droite de la crosse.
Puisqu’on est sur la crosse, le nom de Châtellerault (condensé ChatelT) ne peut être que le nom de la Manufacture ayant procédé à la première transformation T.
Et le macaron « MI réparation Tulle 1864 » indique une réparation faite dans la foulée de la tranformation Bis.
Ce fusil a PEUT-ÊTRE été fabriqué à Maubeuge.
Il a été transformé à la percussion à Châtellerault.
Il a été rayé et réparé à Tulle en 64.
Quelques erreurs relevées dans cette discussion :
Il n’a pas été mis à percussion et rayé en même temps à Tulle en 64, mais rayé ET réparé.
Mise à la percussion et rayages ne se sont jamais faits en même temps. En 64, si par miracle, il était resté à silex, il n’aurait pas quitté son râtelier.
Il faut préciser que les fusils ne portent jamais l’appellation de la manufacture de fabrication sur leur canon, mais sur la platine et le macaron de crosse. Seule info concernant une manufacture sur le canon : l’initiale précédant le millésime de transformation Bis, on l’a vu, c’est le T.1864.
Le matricule.
Un matricule est attribué au niveau Corps de Troupe à chaque arme y entrant en service.
Ce matricule, enregistré par le Chef armurier du Corps, puis poinçonné sur le côté gauche du canon et sur la face gauche de la crosse, parallèlement à la plaque de couche.
Ce fusil a été matriculé 826 à son arrivée en corps de troupe.
Ce matricule N'EST PAS UN NUMÉRO DE SÉRIE.
La concordance des matricules crosse et canon indique un fusil bien homogène : le canon est appairé à la monture.
Le cas de la platine …
Elle a PEUT-ÊTRE été posée en remplacement de celle d’origine … mais possiblement APRÈS, BIEN APRÈS la mise au rebut du fusil.
On sait que certains « collectionneurs » ne se sont pas gênés.
Le n° 218 du chien est une marque de compagnon.
Une bonne indication serait d’examiner la tranche de la platine et de vérifier si on n’y retrouve pas l’une des marques faites dans son logement. C’était le sens de la demande de Feder504
Si c’est le cas, bingo : la platine EST BIEN celle du fusil.
Mais pas forcément celle de son neuvage … c’est peut-être la raison du macaron de réparation de Tulle en 1864.
Voici les marques relevées dans le logement de la platine. Il y a deux ou 3 jeux de marques. Ce qui ferait penser à ... plus d'une platine.
Ces marques étaient apposées lors des transformations / réparations d’une arme. Car les armes étaient entièrement démontées et il fallait retrouver ses petits, d’où l’utilité de marquer du même signe au burin le bois et la platine. Je précise que ces marques ne sont pas réglementées, elles sont juste un usage reconnu.
Vue des 2 premiers jeux de marques (je me suis permis un agrandissement de vos photos):
Le troisième jeu de marques :
Voici l'exemple d'un tel marquage relevé sur l'un de mes 1822 TBis :
Dans le logement ou y lit XIII :
Sur la tranche de la platine, on retrouve ce XIII :
Reste en suspens la question des éventuels marquages de la tranche de la platine.
Et encore merci de cette présentation.
A bientôt
merci beaucoup !
je vérifierai les éventuels marquages sur le bord de la platine.
euleuleu- Membre confirmé
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Re: Présentation d'un fusil 1822 T bis
Merci pour votre commentaire !Tico a écrit:Bonsoir,St Etienne a écrit:Un bien bel exemplaire !
Très beau et bien homogène !
Le bois en particulier est de toute beauté.
Le fusil 1822 fut certainement le fusil le plus utilisé parmi les armes françaises des 2 premiers tiers du XIX e siècle : ils ont été partout et de toutes nos campagnes, Algérie, Crimée, Liban, Mexique, Italie, la guerre de 1870, la Commune ... comme vous l'avez dit, ils en ont fait des kilomètres !
Ces fusils ont été transformés 2 fois, parfois même repassés en manufacture pour réparations !
À chaque fois : nouveau poinçons et nouveaux marquages. On lit ces fusils comme un livre d’histoire.
Les textes réglementaires précisent l’emplacement et la taille de tout marquage, macaron et autres poinçons d’épreuve et de contrôle visible ou non.
C’est ainsi que toute transformation réglementaire fait l’objet de l’apposition du nom de la Manufacture concernée sur la face droite de la crosse, parallèlement à la plaque de couche. Ceci va nous aider comme on va le voir.
C’était un fusil de grenadier, ce qu’on déduit de la position de la grenadière plus avancée vers l’embouchoir : le canon et la monture ont été raccourcis et l’embouchoir reculé.
À en croire la platine, (Mais une platine, ça va, ça vient … surtout chez certains négociants) votre fusil est probablement de fabrication précoce : Manufacture Royale de Maubeuge. La date de fabrication du canon devrait se lire au dessus de la platine, juste devant la masselotte. Mais elle a disparu…
Puis transformation T … vers 1842 - 45, voire plus tard : mise à la percussion. On n’a pas de date. Mais on sait où : la Manufacture Royale de Châtellerault. On le déduit des marquages de la crosse. J’y reviens plus loin.
Puis re-transformation (très tardive) Bis par la Manufacture Impériale de Tulle en 1864 : rayage du canon. C’est poinçonné sur le pan droit du canon sous la platine : T.1864 T pour Tulle. Ça rejoint le marquage Tulle à droite de la crosse.
Puisqu’on est sur la crosse, le nom de Châtellerault (condensé ChatelT) ne peut être que le nom de la Manufacture ayant procédé à la première transformation T.
Et le macaron « MI réparation Tulle 1864 » indique une réparation faite dans la foulée de la tranformation Bis.
Ce fusil a PEUT-ÊTRE été fabriqué à Maubeuge.
Il a été transformé à la percussion à Châtellerault.
Il a été rayé et réparé à Tulle en 64.
Quelques erreurs relevées dans cette discussion :
Il n’a pas été mis à percussion et rayé en même temps à Tulle en 64, mais rayé ET réparé.
Mise à la percussion et rayages ne se sont jamais faits en même temps. En 64, si par miracle, il était resté à silex, il n’aurait pas quitté son râtelier.
Il faut préciser que les fusils ne portent jamais l’appellation de la manufacture de fabrication sur leur canon, mais sur la platine et le macaron de crosse. Seule info concernant une manufacture sur le canon : l’initiale précédant le millésime de transformation Bis, on l’a vu, c’est le T.1864.
Le matricule.
Un matricule est attribué au niveau Corps de Troupe à chaque arme y entrant en service.
Ce matricule, enregistré par le Chef armurier du Corps, puis poinçonné sur le côté gauche du canon et sur la face gauche de la crosse, parallèlement à la plaque de couche.
Ce fusil a été matriculé 826 à son arrivée en corps de troupe.
Ce matricule N'EST PAS UN NUMÉRO DE SÉRIE.
La concordance des matricules crosse et canon indique un fusil bien homogène : le canon est appairé à la monture.
Le cas de la platine …
Elle a PEUT-ÊTRE été posée en remplacement de celle d’origine … mais possiblement APRÈS, BIEN APRÈS la mise au rebut du fusil.
On sait que certains « collectionneurs » ne se sont pas gênés.
Le n° 218 du chien est une marque de compagnon.
Une bonne indication serait d’examiner la tranche de la platine et de vérifier si on n’y retrouve pas l’une des marques faites dans son logement. C’était le sens de la demande de Feder504
Si c’est le cas, bingo : la platine EST BIEN celle du fusil.
Mais pas forcément celle de son neuvage … c’est peut-être la raison du macaron de réparation de Tulle en 1864.
Voici les marques relevées dans le logement de la platine. Il y a deux ou 3 jeux de marques. Ce qui ferait penser à ... plus d'une platine.
Ces marques étaient apposées lors des transformations / réparations d’une arme. Car les armes étaient entièrement démontées et il fallait retrouver ses petits, d’où l’utilité de marquer du même signe au burin le bois et la platine. Je précise que ces marques ne sont pas réglementées, elles sont juste un usage reconnu.
Vue des 2 premiers jeux de marques (je me suis permis un agrandissement de vos photos):
Le troisième jeu de marques :
Voici l'exemple d'un tel marquage relevé sur l'un de mes 1822 TBis :
Dans le logement ou y lit XIII :
Sur la tranche de la platine, on retrouve ce XIII :
Reste en suspens la question des éventuels marquages de la tranche de la platine.
Et encore merci de cette présentation.
A bientôt
Excellent historique
Le canon est bien issu de Maubeuge.
La platine apparaît donc cohérente.
Qu'est-ce qui vous fait dire que le canon est de Maubeuge ?
euleuleu- Membre confirmé
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