Des AK CO2 pour une future discipline du T.A.R.
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Des AK CO2 pour une future discipline du T.A.R.
Voici une petite étude comparative de deux kalash CO² 4,5 mm : le Yunker-4 de feu Izhmash et l'AK-47 (sic !) de Cybergun, des "armes" qui ne sont en fin de compte que des lanceurs CO². Je reprends ici un article publié il y a plusieurs années de cela sur un autre forum, mais c’est la récente review du Saiga MK 223 parue dans les colonnes de Cibles (N° 616 d’octobre 2021) qui m’a donné l’idée de le publier ici – on pourrait en effet fort bien imaginer que ces conversions CO2 d’AK aient un jour leur place dans une épreuve spécifique du T.A.R., aux côtés d’autres conversions telles que le Makarov MP-654K modèle H ou le TT33 MP-656K…
Avant d'aller plus loin, une mise au point s'impose : le modèle de Cybergun n'est pas un AK-47 mais bien une "CO²isation" du type 56 chinois, lui-même inspiré de l'AKM russe. Le Yunker russe, quant à lui, s’il emprunte aux AK de la série 100 l’intégralité de leurs éléments en polymère, est néanmoins bâti sur un boîtier de Saiga semi-automatique, ce qui est logique, étant donné le durcissement de la législation européenne vis-à-vis des (ex-)armes automatiques.
Alors que les marquages du Yunker-4 (Юнкер-4) clament haut et fort qu'il a été produit en Russie (made in Russia), l'AK de Cybergun reste muet sur ses origines, se contentant d'afficher un vague numéro de série... Le F au centre d'un pentagone (F im Fünfeck) du Yunker trahit l'origine allemande de l'importateur ainsi que le caractère éminemment non létal de cet AK CO² (énergie cinétique du projectile ne dépassant pas 7,5 joules signalée par le F im Fünfeck, moins de 3 joules pour ce lanceur CO² en l'occurrence).
Si les "blocs culasses" de ces deux lanceurs CO² sont totalement factices, leurs tiges-guides et leurs ressorts ont toutes les chances d'être d'authentiques pièces de kalashnikov. C'est là que réside l'intérêt de ces piètres "armes", puisqu'une part non négligeable de leurs pièces est directement issue des mêmes chaînes de montage que celles des armes à feu d'origine.
Le nom de l'importateur allemand, MWM Gillmann GmbH (Munich), figure sur le côté opposé du boîtier du Yunker - il s'agit en l'occurrence de la société de Dmitri Gillmann, www.russ-guns.net.
Le type 56 de Cybergun, pardon l'AK-47, porte les stigmates d'une vie antérieure en tant que fusil d'assaut chinois avec la trace laissée par la course de la clavette de montage/démontage du tube des gaz, assez visible sur cette photo. Cette clavette a été supprimée et sa fonction est à présent assumée par un système de vis pour le moins original (...).
Tentative de reconstitution à l'aide d'un chargeur hongrois neutralisé et d'une bretelle chinoise pour rapprocher, autant que faire se peut, cet "AK-47" Cybergun du type 56 chinois d'origine.
Une variante chargeur bakélite (ici un chargeur russe neutralisé produit à Tula), connue par des modèles de type 56 commercialisés autrefois par Norinco sur le marché civil états-unien. Un rien habille cet AK-47 de Cybergun !
Les marquages du sélecteur de tir de l'AK Cybergun sont typiques des type 56 chinois destinés à l'export, ce qui accréditerait la thèse que ces lanceurs CO² intègrent d'authentiques pièces de type 56 chinois produits par Norinco (China North Industries Corporation), d'où leur interdiction d'importation sur le marché américain.
Les planchettes de hausse des deux AK CO². La hausse du type 56 est graduée jusqu'à 800 m (type AK47/AKM) alors que celle du Yunker est graduée jusqu'à 1000 m, conformément à celles que l'on rencontre sur les AK74 et plus précisément sur l'AK-74M (M = модернизированный "modernisé") encore actuellement en service dans les forces armées russes. Il va sans dire que ces hausses sont d'authentiques pièces de kalashnikov et non des copies.
La planchette de hausse de l'AK Cybergun a été fortement décapée, voire abrasée, au point que les graduations en sont devenues à peine déchiffrables - faut-il voir là une remise en condition d'une arme usagée ?
Recanonnés en 4,5 mm, ces lanceurs CO² (appellation légale) sont totalement inaptes au tir de munitions réelles, ne fût-ce que du .22 long rifle, inutile donc d'envisager de les "réactiver" comme certains Américains prétendent l'avoir fait pour les tous premiers modèles de Yunker... A noter un énigmatique 2 visible sur le boîtier de l'AK Cybergun, seul marquage de l'arme d'origine qui n'ait, semble-t-il, pas été effacé.
Le numéro de série de l'AK Cybergun : les précédents marquages ont été consciencieusement effacés pour que l'on ne puisse pas remonter jusqu'aux type 56 originels mais, comme je l'ai écrit précédemment, il y a tout lieu de penser que nous sommes ici en présence de type 56 produits par Norinco pour l'exportation et détournés de leur destination première pour être reconvertis en lanceurs CO² - excédents d'armes à la suite des interdictions d'importation d'armes chinoises sur le marché américain ?...
Les crosses de ces AK CO²isés présentent toutes deux le logement prévu pour le kit de nettoyage de l'arme, naguère livré avec les Yunker-2 et 3 mais absent de mon Yunker-4 et, bien entendu, de l'AK Cybergun. Le logement de crosse du Yunker-4 présente un système à ressort pour faciliter l'extraction du kit de nettoyage alors que celui-ci est totalement absent sur l'AK Cybergun.
Tiges-guides/ressorts en tous points conformes à ceux que l'on peut trouver sur les armes à feu équivalentes. En haut celui du Yunker, en bas celui de l'AK de Cybergun.
La crosse pliante en polymère du Yunker est du dernier type (AK série 100), avec l'espace prévu pour le passage de la bride du sabot anti-recul, contrairement à celle du Yunker-3 qui est du type AK-74M.
Contrairement à l'AK-47 Cybergun, le Yunker-4 accepte tous les accessoires d'origine venant se monter sur l'AK-74 : bouchon de tir à blanc, baïonnette (ici superposés)...
Voilà, il ne reste plus qu'à mettre en place le tir à 10 m aux conversions d'armes réglementaires en 4,5 mm BB !
Avant d'aller plus loin, une mise au point s'impose : le modèle de Cybergun n'est pas un AK-47 mais bien une "CO²isation" du type 56 chinois, lui-même inspiré de l'AKM russe. Le Yunker russe, quant à lui, s’il emprunte aux AK de la série 100 l’intégralité de leurs éléments en polymère, est néanmoins bâti sur un boîtier de Saiga semi-automatique, ce qui est logique, étant donné le durcissement de la législation européenne vis-à-vis des (ex-)armes automatiques.
Alors que les marquages du Yunker-4 (Юнкер-4) clament haut et fort qu'il a été produit en Russie (made in Russia), l'AK de Cybergun reste muet sur ses origines, se contentant d'afficher un vague numéro de série... Le F au centre d'un pentagone (F im Fünfeck) du Yunker trahit l'origine allemande de l'importateur ainsi que le caractère éminemment non létal de cet AK CO² (énergie cinétique du projectile ne dépassant pas 7,5 joules signalée par le F im Fünfeck, moins de 3 joules pour ce lanceur CO² en l'occurrence).
Si les "blocs culasses" de ces deux lanceurs CO² sont totalement factices, leurs tiges-guides et leurs ressorts ont toutes les chances d'être d'authentiques pièces de kalashnikov. C'est là que réside l'intérêt de ces piètres "armes", puisqu'une part non négligeable de leurs pièces est directement issue des mêmes chaînes de montage que celles des armes à feu d'origine.
Le nom de l'importateur allemand, MWM Gillmann GmbH (Munich), figure sur le côté opposé du boîtier du Yunker - il s'agit en l'occurrence de la société de Dmitri Gillmann, www.russ-guns.net.
Le type 56 de Cybergun, pardon l'AK-47, porte les stigmates d'une vie antérieure en tant que fusil d'assaut chinois avec la trace laissée par la course de la clavette de montage/démontage du tube des gaz, assez visible sur cette photo. Cette clavette a été supprimée et sa fonction est à présent assumée par un système de vis pour le moins original (...).
Restitution de l'état originel de ce type 56 CO²isé avec une clavette de MPi-KM (= AKM) est-allemande.
Tentative de reconstitution à l'aide d'un chargeur hongrois neutralisé et d'une bretelle chinoise pour rapprocher, autant que faire se peut, cet "AK-47" Cybergun du type 56 chinois d'origine.
Ci-dessus un type 56 chinois (variante "civile") photographié aux Etats-Unis.
Une variante chargeur bakélite (ici un chargeur russe neutralisé produit à Tula), connue par des modèles de type 56 commercialisés autrefois par Norinco sur le marché civil états-unien. Un rien habille cet AK-47 de Cybergun !
Type 56 chinois "civil" photographié aux Etats-Unis.
Les marquages du sélecteur de tir de l'AK Cybergun sont typiques des type 56 chinois destinés à l'export, ce qui accréditerait la thèse que ces lanceurs CO² intègrent d'authentiques pièces de type 56 chinois produits par Norinco (China North Industries Corporation), d'où leur interdiction d'importation sur le marché américain.
Les planchettes de hausse des deux AK CO². La hausse du type 56 est graduée jusqu'à 800 m (type AK47/AKM) alors que celle du Yunker est graduée jusqu'à 1000 m, conformément à celles que l'on rencontre sur les AK74 et plus précisément sur l'AK-74M (M = модернизированный "modernisé") encore actuellement en service dans les forces armées russes. Il va sans dire que ces hausses sont d'authentiques pièces de kalashnikov et non des copies.
La planchette de hausse de l'AK Cybergun a été fortement décapée, voire abrasée, au point que les graduations en sont devenues à peine déchiffrables - faut-il voir là une remise en condition d'une arme usagée ?
Recanonnés en 4,5 mm, ces lanceurs CO² (appellation légale) sont totalement inaptes au tir de munitions réelles, ne fût-ce que du .22 long rifle, inutile donc d'envisager de les "réactiver" comme certains Américains prétendent l'avoir fait pour les tous premiers modèles de Yunker... A noter un énigmatique 2 visible sur le boîtier de l'AK Cybergun, seul marquage de l'arme d'origine qui n'ait, semble-t-il, pas été effacé.
Le numéro de série de l'AK Cybergun : les précédents marquages ont été consciencieusement effacés pour que l'on ne puisse pas remonter jusqu'aux type 56 originels mais, comme je l'ai écrit précédemment, il y a tout lieu de penser que nous sommes ici en présence de type 56 produits par Norinco pour l'exportation et détournés de leur destination première pour être reconvertis en lanceurs CO² - excédents d'armes à la suite des interdictions d'importation d'armes chinoises sur le marché américain ?...
Les crosses de ces AK CO²isés présentent toutes deux le logement prévu pour le kit de nettoyage de l'arme, naguère livré avec les Yunker-2 et 3 mais absent de mon Yunker-4 et, bien entendu, de l'AK Cybergun. Le logement de crosse du Yunker-4 présente un système à ressort pour faciliter l'extraction du kit de nettoyage alors que celui-ci est totalement absent sur l'AK Cybergun.
Tiges-guides/ressorts en tous points conformes à ceux que l'on peut trouver sur les armes à feu équivalentes. En haut celui du Yunker, en bas celui de l'AK de Cybergun.
La crosse pliante en polymère du Yunker est du dernier type (AK série 100), avec l'espace prévu pour le passage de la bride du sabot anti-recul, contrairement à celle du Yunker-3 qui est du type AK-74M.
Le Yunker-4 crosse repliée.
Contrairement à l'AK-47 Cybergun, le Yunker-4 accepte tous les accessoires d'origine venant se monter sur l'AK-74 : bouchon de tir à blanc, baïonnette (ici superposés)...
Voilà, il ne reste plus qu'à mettre en place le tir à 10 m aux conversions d'armes réglementaires en 4,5 mm BB !
Momo57- Membre expert
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