Cartouche Chassepot: Plus simple y’a pas!

Bonjour 
Pour fabian 23
J'ai l'intention de mettre en oeuvre ta methode...
Pour les pailles pas de soucis j'ai trouve, mais quel type de papier autocolant utilises tu ?
Cdlt

Même fournisseur ? https://www.amazon.fr/gp/product/B0053XWNW2/ref=ppx_yo_dt_b_asin_title_o00_s01?ie=UTF8&psc=1

Bonsoir 
Ok merci bien

Verchère a écrit:Tout à fait. Dans le Dreyse l'amorce paraît mieux disposée, mais l'aiguille doit traverser toute la charge de poudre et il se raconte que le "coup de chaud" la fragilisait. Dans le Chassepot l'amorce semble tournée du mauvais côté, mais ça fonctionnait très bien (les problèmes de munition ne venaient pas de là).

Les divers éléments de papier et carton constituant la cartouche ne sont pas censés être particulièrement combustibles ; il est prévu que les résidus soient éjectés avec le reliquat des gaz...

Je ne vois pas trop l'intérêt de charger en PSF un fusil qu'il est si facile de laver à grande eau, mais il paraît que c'est possible, avec une cartouche papier (donc sans même le kit H&C). Un de nos collègues de TCAR y-a assisté ; si j'ai bien compris, vu le contexte c'était sûrement une poudre US...

Question de néophyte : il y a une impossibilité technique qui empêche de placer un Grease Cookie ?

Ben je sais pas ; y a pas trop moyen d'avancer la balle sinon la cartouche ne tiendrait plus assemblée, alors ça devrait se faire au détriment de la charge de poudre.
Et puis pour quoi faire ? Il semble qu'avec des bonnes cartouches, certains fusils bien usinés pouvaient tirer presque tirer indéfiniment ; en tous cas quelques uns ont grillé toute leur dotation de munitions plus celle des copains morts à côté d'eux...

C'est d'ailleurs ce qui suscité une certaine acrimonie : un fusil potentiellement irréprochable mais en pratique très décevant, par suite de laxisme dans les fabrications et d'insuffisances dans l'instruction.

Car d'autres n'ont jamais pu en tirer plus d'une poignée d'affilée ; mais si alors le grease-cookie était utilisé comme une prothèse, il devrait être optimisé au cas par cas.

Il eut suffi de doter chaque soldat d'un " tube à souffler " et le cours de la guerre tournait en notre faveur .

Il pouvait toujours souffler directement... au détriment de la cadence de tir, et vu que les prussiens étaient nombreux, fallait pas mollir !
D'ailleurs, le Chassepot était pourvu d'un dispositif de soufflage incorporé, dit "chambre ardente", qui ne semble pas avoir été aussi mauvais que ça...

Le problème tenait au chambrage de la munition, dont la "feuillure" était assurée par l'épaulement de papier / carton qui séparait la balle calepinée du tube contenant la poudre. Un rebord de papier ce n'est ni rigide ni robuste, sujet aux déformations, donc pas très fiable. Et cet épaulement butait contre un étranglement en bout de chambre, dont le diamètre n'était pas aussi régulier qu'il aurait été nécessaire.

Il aurait aussi fallu qu'à la fabrication toutes les cartouches soient très rigoureusement passées au contrôle "entre - entre pas", dans des calibres coordonnés avec les tolérances de chambre ; ce qui n'était assurément pas toujours le cas.

En résultat, de nombreuses cartouches avaient un jeu excessif, s'enfonçaient trop loin dans la chambre et n'étaient pas percutées ; il fallait les éjecter à la baguette.
D'autres rentraient tout juste, et au moindre début d'encrassement il fallait les pousser fortement. Sous cet effort la cartouche se déformait, et rentrait encore moins ; si on essayait de la bourrer en fermant brutalement la culasse, le "dard" écrasant le milieu du culot pouvait faire partir l'amorce ... alors que la culasse était encore entrouverte !

Il semble que sur les Chassepot fabriqués après guère, avec des tolérances non pas réduites mais simplement scrupuleusement appliquées, et des cartouches bien contrôlées du point de vue dimensionnel, tous ces défauts aient presque disparu. Le matériau du joint avait aussi été amélioré (à l'origine il n'avait sans doute pas été testé pour les températures de -20 à -24° par lesquelles l'Armée Bourbaki a combattu devant Belfort), et l'instruction plus poussée en ce qui concerne le nettoyage et le contrôle des éléments consommables de la culasse.

Restait tout de même l'inévitable fragilité de la cartouche, dont un fort pourcentage s'avérait inutilisable après stockage, transport et progression sur le terrain.
Après 1872, c'est surtout ce point qui justifiait le passage à la cartouche métallique ; quoique les cartouches métalliques de 1870 étaient très loin du type actuel, elles étaient tout de même (un peu) plus robustes que les cartouches papier. Car le choix se réduisait à :
- Un genre de cartouche de chasse avec une mince feuille métallique dans l'épaisseur du carton, pour le renforcer un peu,
- Un improbable assemblage de feuillard enroulé en spirale, serti dans une cuvette emboutie à laquelle une rondelle (formant le bourrelet) était fixée par un rivet tubulaire tenant lieu de logement d'amorce,
- Un gros étui pour percussion annulaire, au fond duquel était coincée une coupelle pourvue d'une amorce centrale.

Très honnêtement, pour tirer 5 g de poudre dans des bidouillages pareils, il fallait une certaine dos d'optimisme !

Le grease-cookie n'aurait donc guère résolu les réels problèmes.
On peut même s'interroger sur la sensibilité comparée à l'encrassement, entre un bon Chassepot et un fusil à cartouche métallique. Car pourvu que l'épaulement assurant la feuillure soit bien dimensionné, on peut admettre que la cartouche combustible ait un certain jeu, l'étanchéité étant faite par la tête de culasse. Tandis qu'avec une cartouche métallique le jeu doit être réduit, sous peine de ruptures de culot.

Fierté nationale , quand tu nous tiens ...
1866 c'est aussi la date de l'apparition de l'excellent .50-70 Government . Ce loupé manifeste est un marqueur du lent déclin de la France vis à vis des USA .
Certains souhaitent ré-industrialiser le pays ; les experts parlent au mieux de 20 ans .
Misère et décadence ou espoir et reconquête ?

Là j'ai un trou de mémoire ... c'était quoi, déjà plus, le calibre utilisé par le 7e de cavalerie ?
Le Vatican avait adopté un genre de 50-70 ; certains lots de munitions ont posé de sérieux problèmes !

Ré-industrialiser le pays ? Belles idées fumeuses, mais en pratique c'est irréaliste : trop chochotes, trop feignants, trop trouillards...
La plupart sont douillettement vautrés dans le confortable secteur tertiaire (le secteur improductif auquel on arrive tout de même, par un jeu d'écritures, à faire cracher un PIB fictif). Mais l'industrie c'est du secteur secondaire, parfois on se coince un doigt entre deux engrenages ; et pour l'alimenter faut se faire des ampoules aux mains et parfois bien pire (secteur primaire).