PM ZK383
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PM ZK383
Bonsoir à tous,
es ce quelqu'un pourrait avoir de la documentation et l'histoire du PM tchèque ZK383 svp?
En espérant....
Cdt
es ce quelqu'un pourrait avoir de la documentation et l'histoire du PM tchèque ZK383 svp?
En espérant....
Cdt
professeur- Membre expert
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Date d'inscription : 12/03/2009
Re: PM ZK383
Le ZK 383 est mon PM préféré. Je sais, c'est pas français et ça a servi à armer des gens qui ne sont franchement pas ma tasse de thé... Allez comprendre...
Peu de littérature sur ce PM. Ce qui existe est en tchèque, qu'il faut laborieusement traduire.
Un peu tard ce soir pour exhumer ma maigre doc.
Pour résumer de mémoire : PM essayé en 1938 en 9mm Browning court par l'Armée tchécoslovaque et pas retenu, au profit de ce qui va devenir le Vz 38.
Du coup, CZ Brno se tourne vers les marchés d'export comme la Bolivie, pour laquelle on développe une version 9 para et l'Argentine qu'on essaiera d'appâter avec une version 45 ACP.
Pas le temps d'aller plus loin, annexion du pays par les allemands.
L'usine CZ de Brno tombe dans l'escarcelle des SS et devient la waffenfabrik Brünn. Ce PM est produit dans sa version 9mm Para pour armer ces troupes qui font souvent les frais, quant à leur équipement, de la priorité de la Wehrmacht.
Quelques contrats pour les États satellites, en particulier les bulgares. Une version police semi-automatique est développée.
Un millier d'armes restent en stock à la fin de la guerre et trouveront pour marché l'Amérique du Sud à laquelle elles étaient destinée au début de leur histoire.
Je dois avoir les quantités produites quelque part.
Peu de littérature sur ce PM. Ce qui existe est en tchèque, qu'il faut laborieusement traduire.
Un peu tard ce soir pour exhumer ma maigre doc.
Pour résumer de mémoire : PM essayé en 1938 en 9mm Browning court par l'Armée tchécoslovaque et pas retenu, au profit de ce qui va devenir le Vz 38.
Du coup, CZ Brno se tourne vers les marchés d'export comme la Bolivie, pour laquelle on développe une version 9 para et l'Argentine qu'on essaiera d'appâter avec une version 45 ACP.
Pas le temps d'aller plus loin, annexion du pays par les allemands.
L'usine CZ de Brno tombe dans l'escarcelle des SS et devient la waffenfabrik Brünn. Ce PM est produit dans sa version 9mm Para pour armer ces troupes qui font souvent les frais, quant à leur équipement, de la priorité de la Wehrmacht.
Quelques contrats pour les États satellites, en particulier les bulgares. Une version police semi-automatique est développée.
Un millier d'armes restent en stock à la fin de la guerre et trouveront pour marché l'Amérique du Sud à laquelle elles étaient destinée au début de leur histoire.
Je dois avoir les quantités produites quelque part.
Invité- Invité
Re: PM ZK383
Bonsoir,
Pareil pour moi, un peu tard pour la doc ...
J'ai eu un ZK 383 en bel état (de tir ...) dans feue ma collection, mais je n'avais pas de chargeur. Il portait un petit n° (115x).
Il y a un bref historique dans le vieil ouvrage de Nelson & Lockhoven "The World's Submachine Guns" (Volume 1, 1963), avec des photos N&B et quelques renseignements utiles.
Par contre, il n'y a quasiment rien sur cette arme (1 photo couleurs !) dans le livre de Dolinek, Karlicky et Vacha, "Czech Firearms and Ammunition" édité par Radix, à Prague, en 1995.
Dans les bouquins généralistes, l'arme est à peine mentionnée ...
Pas mal de choses sur le net, en cherchant en anglais (taper "Czech submachine gun ZK 383"). Il y a même une vidéo sur Forgotten Weapons ...
A+
Pareil pour moi, un peu tard pour la doc ...
J'ai eu un ZK 383 en bel état (de tir ...) dans feue ma collection, mais je n'avais pas de chargeur. Il portait un petit n° (115x).
Il y a un bref historique dans le vieil ouvrage de Nelson & Lockhoven "The World's Submachine Guns" (Volume 1, 1963), avec des photos N&B et quelques renseignements utiles.
Par contre, il n'y a quasiment rien sur cette arme (1 photo couleurs !) dans le livre de Dolinek, Karlicky et Vacha, "Czech Firearms and Ammunition" édité par Radix, à Prague, en 1995.
Dans les bouquins généralistes, l'arme est à peine mentionnée ...
Pas mal de choses sur le net, en cherchant en anglais (taper "Czech submachine gun ZK 383"). Il y a même une vidéo sur Forgotten Weapons ...
A+
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feder504- Pilier du forum
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Re: PM ZK383
J'en ai également eu un dans ma collection, mais j'avais eu un mal de chien à trouver de la doc.
https://www.tircollection.com/t783-zk-383
HELIX- Administrateur
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Re: PM ZK383
Fausse manip
byf44- Pilier du forum
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Re: PM ZK383
Enfin un peu de temps pour répondre...
Après le refus de leur arme lors du concours de l’Armée tchécoslovaque, les frères Koucký, travaillant pour la CZ Brno, décident de la convertir au 9 mm Parabellum. Il s’agit pour eux de la proposer à la Bolivie.
Les prototypes se succèdent fin 1938 – début 1939 et, en juillet 1939, deux armes de démonstration sont prêtes à être expédiées. La première, portant le numéro 011P, a un canon fixe. La seconde, avec le numéro 018P, à des canons pouvant être changés, à l’exemple de fusils mitrailleurs de la marque. Pas encore de bipied, mais un tenon de baïonnette.
Ces armes ressemblent au futur UD M 42, mais à un UD M 42 dont on aurait reculé la poignée pistolet, élargie, au niveau du chargeur pour englober ce dernier. Cette poignée fait penser à celle de certains PM EROP.
Les marquages de ces deux armes sont les suivants, en partant du canon vers la crosse :
En travers, sur le haut du boîtier de culasse :
ZK 383
011 (ou 018)
P
Marquage en long sur le dessus du boîtier de culasse
CS. ZBROJOVKA, A.S.,
BRNO.
Probablement en raison de la prise de contrôle par les Allemands, ces deux PM ne seront jamais envoyés en Bolivie.
Deux prototypes en 45 ACP dont on ne connaît pas grand-chose ont également été réalisés. C’est cette fois l’Argentine qui était visée. Tout comme les deux exemplaires pour la Bolivie, ils resteront à l’usine.
Au début de l’année 1940, la version définitive que nous connaissons apparaît, avec manchon perforé, chargeur sur le côté gauche et bipied.
Le 4 octobre 1941, le ministère de la guerre bulgare commande 4000 de ces armes. Ce marché sera totalement honoré et ces armes finies d’être expédiées le 30 décembre 1942.
Leurs numéros de série vont théoriquement de N=° 1 à N=° 4000.
Le numéro de série le plus élevé observé étant le N=° 3740.
Les marquages de ces armes sont, de l’avant de l’arme vers la crosse :
Sur le manchon du puits de chargeur,
картечен пистолетb
мд. ZK 383
кал. 9 mm
WAFFENWERKE
BRÜNN A.G.
En haut du boîtier de culasse, en long :
N=° XXXX
En bas du boîtier de culasse, en travers :
Chiffre du roi de Bulgarie, Boris III, dans un écu couronné.
Armoiries de la Bulgarie (un lion rampant) sur un écu couronné.
Une seconde commande de 1600 armes passée le 13 septembre 1942 ne sera livrée qu’à la fin de la guerre, dont on ne connaît pas les marquages ou la numérotation.
Il semble que ce sont des armes bulgares qui furent livrées au FLN algérien, en effaçant pudiquement les marques trop typiques de ce contrat et en ne laissant que les pas trop compromettant numéros de série et « Waffenwerke Brünn AG ».
Le client suivant fut l’Etat slovaque, qui passa une commande de 20 000 PM ZK 383 le 21 janvier 1942. Mais sur cette commande, seules 200 armes furent livrées pendant la guerre.
Les marquages de ces armes sont les suivants :
Sur le dessus du manchon de puits de chargeur :
WAFFENWERKE BRÜNN
AKTIENGESELLSCHAFT
En long sur le haut du boîtier de culasse, le numéro de série, théoriquement de 1 à 200 (contrairement aux bulgares, pas de N=° devant le numéro)
Et aucun marquage de nationalité.
Les croates passèrent également commande, mais celle-ci ne fut absolument pas livrée.
Les livraisons aux SS, les quantités livrées ou les marquages éventuellement spécifiques à ces armes n’apparaissent pas dans la littérature tchèque.
La littérature anglo-saxonne les évoque très vaguement.
A la fin de la guerre, une fois la commande bulgare honorée, reste 2695 armes en stock. L’armée tchécoslovaque n’étant pas intéressée, il est décidé de les vendre à l’exportation.
1200 armes sont exportées vers le Venezuela entre 1947 et 1950 et 1000 vers la Bolivie entre 1948 et 1951.
Les autres éventuels marchés d’exportation pour le solde n’apparaissent pas dans les sources consultables.
On ne connaît pas les marquages des armes boliviennes. En revanche, le marquage des armes du Venezuela, largement proposées il y a quelques années sur le marché européen de l’arme neutralisée, sont bien connus :
Sur le manchon du puits de chargeur :
KUL. PISTOLE
MOD. ZK 383
KAL. 9 mm
CS. ZBROJOVKA A.S.
BRNO
En long, sur le dessus du boîtier de culasse :
FUERZA ARMADAS MILITARES
VENEZUELA
Tout en bas, toujours sur le dessus du boîtier de culasse, mais en travers cette fois, les armoiries du Venezuela, et en dessous, le numéro de série.
Ce dernier va théoriquement de 00001 à 01200.
Je ne sais pas d’où viennent les quantités produites de 20 000 ou 25 000 qu’on voit régulièrement, mais je n’ai pas trouvé de sources concernant les quantités livrées à l’Allemagne qui pourraient le confirmer.
Et ce qui complique les choses, c’est qu’à chaque contrat correspond visiblement une numérotation particulière.
Après le refus de leur arme lors du concours de l’Armée tchécoslovaque, les frères Koucký, travaillant pour la CZ Brno, décident de la convertir au 9 mm Parabellum. Il s’agit pour eux de la proposer à la Bolivie.
Les prototypes se succèdent fin 1938 – début 1939 et, en juillet 1939, deux armes de démonstration sont prêtes à être expédiées. La première, portant le numéro 011P, a un canon fixe. La seconde, avec le numéro 018P, à des canons pouvant être changés, à l’exemple de fusils mitrailleurs de la marque. Pas encore de bipied, mais un tenon de baïonnette.
Ces armes ressemblent au futur UD M 42, mais à un UD M 42 dont on aurait reculé la poignée pistolet, élargie, au niveau du chargeur pour englober ce dernier. Cette poignée fait penser à celle de certains PM EROP.
Les marquages de ces deux armes sont les suivants, en partant du canon vers la crosse :
En travers, sur le haut du boîtier de culasse :
ZK 383
011 (ou 018)
P
Marquage en long sur le dessus du boîtier de culasse
CS. ZBROJOVKA, A.S.,
BRNO.
Probablement en raison de la prise de contrôle par les Allemands, ces deux PM ne seront jamais envoyés en Bolivie.
Deux prototypes en 45 ACP dont on ne connaît pas grand-chose ont également été réalisés. C’est cette fois l’Argentine qui était visée. Tout comme les deux exemplaires pour la Bolivie, ils resteront à l’usine.
Au début de l’année 1940, la version définitive que nous connaissons apparaît, avec manchon perforé, chargeur sur le côté gauche et bipied.
Le 4 octobre 1941, le ministère de la guerre bulgare commande 4000 de ces armes. Ce marché sera totalement honoré et ces armes finies d’être expédiées le 30 décembre 1942.
Leurs numéros de série vont théoriquement de N=° 1 à N=° 4000.
Le numéro de série le plus élevé observé étant le N=° 3740.
Les marquages de ces armes sont, de l’avant de l’arme vers la crosse :
Sur le manchon du puits de chargeur,
картечен пистолетb
мд. ZK 383
кал. 9 mm
WAFFENWERKE
BRÜNN A.G.
En haut du boîtier de culasse, en long :
N=° XXXX
En bas du boîtier de culasse, en travers :
Chiffre du roi de Bulgarie, Boris III, dans un écu couronné.
Armoiries de la Bulgarie (un lion rampant) sur un écu couronné.
Une seconde commande de 1600 armes passée le 13 septembre 1942 ne sera livrée qu’à la fin de la guerre, dont on ne connaît pas les marquages ou la numérotation.
Il semble que ce sont des armes bulgares qui furent livrées au FLN algérien, en effaçant pudiquement les marques trop typiques de ce contrat et en ne laissant que les pas trop compromettant numéros de série et « Waffenwerke Brünn AG ».
Le client suivant fut l’Etat slovaque, qui passa une commande de 20 000 PM ZK 383 le 21 janvier 1942. Mais sur cette commande, seules 200 armes furent livrées pendant la guerre.
Les marquages de ces armes sont les suivants :
Sur le dessus du manchon de puits de chargeur :
WAFFENWERKE BRÜNN
AKTIENGESELLSCHAFT
En long sur le haut du boîtier de culasse, le numéro de série, théoriquement de 1 à 200 (contrairement aux bulgares, pas de N=° devant le numéro)
Et aucun marquage de nationalité.
Les croates passèrent également commande, mais celle-ci ne fut absolument pas livrée.
Les livraisons aux SS, les quantités livrées ou les marquages éventuellement spécifiques à ces armes n’apparaissent pas dans la littérature tchèque.
La littérature anglo-saxonne les évoque très vaguement.
A la fin de la guerre, une fois la commande bulgare honorée, reste 2695 armes en stock. L’armée tchécoslovaque n’étant pas intéressée, il est décidé de les vendre à l’exportation.
1200 armes sont exportées vers le Venezuela entre 1947 et 1950 et 1000 vers la Bolivie entre 1948 et 1951.
Les autres éventuels marchés d’exportation pour le solde n’apparaissent pas dans les sources consultables.
On ne connaît pas les marquages des armes boliviennes. En revanche, le marquage des armes du Venezuela, largement proposées il y a quelques années sur le marché européen de l’arme neutralisée, sont bien connus :
Sur le manchon du puits de chargeur :
KUL. PISTOLE
MOD. ZK 383
KAL. 9 mm
CS. ZBROJOVKA A.S.
BRNO
En long, sur le dessus du boîtier de culasse :
FUERZA ARMADAS MILITARES
VENEZUELA
Tout en bas, toujours sur le dessus du boîtier de culasse, mais en travers cette fois, les armoiries du Venezuela, et en dessous, le numéro de série.
Ce dernier va théoriquement de 00001 à 01200.
Je ne sais pas d’où viennent les quantités produites de 20 000 ou 25 000 qu’on voit régulièrement, mais je n’ai pas trouvé de sources concernant les quantités livrées à l’Allemagne qui pourraient le confirmer.
Et ce qui complique les choses, c’est qu’à chaque contrat correspond visiblement une numérotation particulière.
Invité- Invité
Re: PM ZK383
En dehors des articles qui lui sont consacrés dans les revues spécialisées ;à une époque un certain nombre d'exemplaires "vénézueliens" étaient apparus en France sur le marché des neutralisés; des exemplaires livrés aux FLN qui réapparaissent parfois dans des photos des années 1990 lorsque le gouvernement algérien arme des groupes d' "auto-défense" contre le GIA ;ce PM apparaît dans une série TV consacrée à une saga historique avant,pendant et après la seconde guerre mondiale se déroulant autour du Lac d'Ohrid (Macédoine) . Je n'ai pas été fichu de retrouver le nom de cette série (Arte ?) mais il s'agissait d'une coproduction européenne et dans les épisodes consacrés à la Résistance on y reconnaissait bien un ZK 383 (bulgare ?)
EKAERGOS- Pilier du forum
- Nombre de messages : 6173
Age : 65
Date d'inscription : 06/05/2010
Re: PM ZK383
Bonsoir,
Merci à toi Alamas pour toutes ces précisions qui prouvent bien que celui que j'ai eu l'occasion de croiser faisait parti de la commande pour la Bulgarie puisque le numéro de série rentrait bien dans la série de ce que tu cite!
Je suppose qu'une telle pièce doit être très rare et qu'en collection il ne doit pas y en avoir beaucoup!
Merci à tous pour vos interventions
Cdt
Prof
Merci à toi Alamas pour toutes ces précisions qui prouvent bien que celui que j'ai eu l'occasion de croiser faisait parti de la commande pour la Bulgarie puisque le numéro de série rentrait bien dans la série de ce que tu cite!
Je suppose qu'une telle pièce doit être très rare et qu'en collection il ne doit pas y en avoir beaucoup!
Merci à tous pour vos interventions
Cdt
Prof
professeur- Membre expert
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Age : 59
Localisation : LORRAINE
Date d'inscription : 12/03/2009
Re: PM ZK383
Les exemplaires bulgares sont excessivement rares. Faudrait que je regarde mes notes et dossiers photo.
L'introuvable est la version police. On n'en connaît qu'un dessin. Enfin, je dis ça, j'ai pas non plus de photo d'un exemplaire bolivien. Les plus rares dans les photographiés sont les slovaques. Je n'en connais que trois. Un en musée en Slovaquie, un a été à vendre, neutra, au Royaume-Uni, et un dernier, intact, à vendre aux USA.
L'introuvable est la version police. On n'en connaît qu'un dessin. Enfin, je dis ça, j'ai pas non plus de photo d'un exemplaire bolivien. Les plus rares dans les photographiés sont les slovaques. Je n'en connais que trois. Un en musée en Slovaquie, un a été à vendre, neutra, au Royaume-Uni, et un dernier, intact, à vendre aux USA.
Invité- Invité
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