Intrigant 1873 bronzé/flammé

Un autre treflé 

C'est vrai que l'on en voit de temps à autre et comme  ces armes n'ont pas été refusées, malgré les grandes exigences de qualité à l'époque chez les contrôleurs militaires, il faut croire que l'aspect esthétique n'était pas du tout pris en compte.

LP a écrit:C'est vrai que l'on en voit de temps à autre et comme  ces armes n'ont pas été refusées, malgré les grandes exigences de qualité à l'époque chez les contrôleurs militaires, il faut croire que l'aspect esthétique n'était pas du tout pris en compte.

....En revanche les contrôleurs militaires refusaient impitoyablement les pièces hors-gabarit.



Celles ci ne repartaient pas pour autant à la fonderie mais souvent rachetées;au prix de la ferraille; par des entrepreneurs privés qui montaient ensuite des armes complètes mais non-règlementaires puisque toutes leurs pièces n'étaient plus interchangeables avec celles règlementaires ni même avec celles de leur propre production.
Cette pratique est connue ,surtout pour des 1892, et la finition peut être également fort différente de celles des règlementaires.
Mais j'ignore quels étaient les marquages règlementaires réalisés en Manufacture avant le contrôle qui les avaient écarté ?

EKAERGOS a écrit:... j'ignore quels étaient les marquages règlementaires réalisés en Manufacture avant le contrôle qui les avaient écarté ? ...

Ça doit dépendre du moment où survenait la mise au rebut, les pièces portant plusieurs poinçons faisant supposer qu'il y avait plusieurs contrôles, aux divers stades successifs. Ces poinçons de contrôle "de pièce" paraissant avoir été internes à chaque manufacture, il ne faut peut-être pas espérer pouvoir les décoder.

Mise au rebut sanctionnée par un poinçon spécial, il me semble avoir lu quelque chose à ce sujet. Car, tout au moins à l'époque où des ouvriers travaillaient à l'extérieur de la manufacture, il fallait éviter qu'ils ne tentent de remettre dans le circuit ces pièces rebutées, acquises à peu de frais...

Bonjour.
C'est bon il a finalement rejoint la collection, après une négociation à 500. Il me reste à le faire cracher du plomb

Ton arme est très belle .
Bien sûr que cette arme a vécu.
Je ne suis pas sûr qu'elle est été poncée,peit être le canon au niveau des inscriptions encerclées ?
Je le trouve très bien comme cela.
A comparer avec le mien tout aussi bronzé et que je conserve comme cela .

pour le stand , c'est un très bon rapport qualité / prix et le bronzage le protègera. il sera toujours temps de le passer dans le vinaigre avant de le revendre

Bonsoir,

Je débarque après la bataille...
Mais ce revolver n'a pas pu être bronzé durant sa vie militaire. Réglementairement, ils étaient blanc.
Il a, sans aucuns doute, été repoli (Les marquages atténués sur l'ensemble du revolver le prouvent bien), et bronzé ensuite, bien après sa vie militaire.
Les pièces internes ont aussi été rejaunies.

Au niveau du "double marquage" de la manufacture: on trouve assez régulièrement cette anomalie.
Le marquage se faisait avec une roulette, qui a du être passée 2 fois sur certains modèles.
Ce n'était pas un critère de mise au rebut, apparemment.

 
Sans même parler d'une arme "sortie" du circuit militaire ou là tout est possible de la part de son nouveau propriétaire; il est aussi possible que vers la fin de sa longue existence militaire celui ci ait subi cette finition ...."parce que c'était celle en vigueur;scrogneuneu !" à une époque ou le "poli blanc" n'était plus la règle ;je ne serai d'ailleurs pas surpris que l'on trouve un jour un 1873 parkerisé/phosphaté comme celà a déjà été observé sur des 1892.
Outre l'Armée ne pas oublier non plus que le 1873 a été aussi en dotation;parfois plus longtemps que dans l'Armée; dans diverses "Administrations" : Pénitentiaire,Eaux et Forêts;Douanes;Police(s) etc toutes susceptibles d'avoir pratiqué cette finition.

Bonsoir à tous et meilleurs voeux!
Je suis partagé. La bête n'est pas immonde et mérite un minimum de respect. Le boulot n'est pas vilain
mais le prix totalement pas raisonnable. Je suis toujours surpris des prix constatés en bourses ou ailleurs 
sur ce bon vieux 73. Lors d'une Bourse dans le Tarn, avant les fêtes, une bonne dizaine d'exemplaires à la vente
étaient proposés  et,de vous à moi, certains dans des états franchement laissant a désirer. Et pourtant rien en dessous de 500.
 A comparer, ce modèle bronzé fait belle figure. Il y a toujours à redire, et le bestiau jamais assez beau. Seulement des exemplaires
raides neufs sortis de caisses, a pas cher j'en connais pas. Alors, pourquoi pas un exotique modèle bronzé noir pour trouer le carton et économiser ainsi le beau, le conforme, le rigoureusement réglementaire? Je me demande parfois...
Mon modeste avis...

  avec Spahi46, avec cette arme on sait ce qu'on achète (si on lit TCAR   ) mais le prix est un peu élevé.

Un polissage ça altère la pièce, donc ça en diminue la valeur.
Mais un bronzage indésirable n'altère rien, donc ne diminue pas plus la valeur qu'une couche de mauvaise peinture ou de crasse solidifiée (d'autant que lui, il ne cache pas les défauts).

je vous trouve bien durs sur le prix...

on ne trouve plus grand chose de tirable dans ces prix la...

JLe prix… quel est le juste prix pour un 1873? Je regarde un peu comme nous tous les ventes. Quelles soient aux enchères, sur site dédié, entre particulier. Pour certain d’entre nous, c’est toujours trop cher. Cela dit, ils sont toujours prêts à vous délester de votre ferraille pour quelques sous. Il y a ceux qui se lancent et achètent tout et surtout n’importe quoi à n’importe quel prix.,. Et enfin, il y a ceux qui ont de la chance, et qui reçoivent en héritage ou en échange d’une bonne bouteille de vin, un beau 73, dans son jus, intouché… alors 700 pour ce convenable 73 qui a fait bronzette, c’est trop oui!. 500? Cela devient Raisonnable, car propre, fonctionnel. Sur un site bien connu, l’on demande des sommes folles pour des pétoires qui ont la petite vérole… alors, et cela ne reste que mon avis, le bon prix, c’est ce que l’on veut bien sacrifier à l’achat d’une pièce que l’on considère valoir ce que l’on y met. Il faut cependant prendre le temps de regarder ce qui se fait sur le marché… À cette fameuse bourse dont je vous parlais précédemment, au fin fond du Tarn, je pense que bien peu des 73 présents ont changé de main ce jour là…

Spahis46 a écrit:JLe prix… quel est le juste prix pour un 1873? Je regarde un peu comme nous tous les ventes. Quelles soient aux enchères, sur site dédié, entre particulier. Pour certain d’entre nous, c’est toujours trop cher. Cela dit, ils sont toujours prêts à vous délester de votre ferraille pour quelques sous. Il y a ceux qui se lancent et achètent tout et surtout n’importe quoi à n’importe quel prix.,. Et enfin, il y a ceux qui ont de la chance, et qui reçoivent en héritage ou en échange d’une bonne bouteille de vin, un beau 73, dans son jus, intouché… alors 700 pour ce convenable 73 qui a fait bronzette, c’est trop oui!. 500? Cela devient Raisonnable, car propre, fonctionnel. Sur un site bien connu, l’on demande des sommes folles pour des pétoires qui ont la petite vérole… alors, et cela ne reste que mon avis, le bon prix, c’est ce que l’on veut bien sacrifier à l’achat d’une pièce que l’on considère valoir ce que l’on y met. Il faut cependant prendre le temps de regarder ce qui se fait sur le marché… À cette fameuse bourse dont je vous parlais précédemment, au fin fond du Tarn, je pense que bien peu des 73 présents ont changé de main ce jour là…Je partage cette

Je partage ces réflexions ...

Je regardais ces marquages doublés sur ces 73 , Je connais bien ce genre de machines à marquer avec un poinçon à roulette . En voici une de St Etienne qui a servi pour marquer du début 20e siècle jusqu'aux années 80.

Celle-ci a un étau pour marquer divers calibres de fusils juxtaposés . Pour les revolvers modèle 73 ils devaient utiliser un gabarit dans le même esprit qui présentait la carcasse à marquer toujours dans la même position. On rapprochait la molette en soulevant cet étau avec un levier poussé au pied , la pression de la roulette/poinçon étant réglée une fois pour toutes en rapprochant plus ou moins l'étau : on voit le contre-écrou de blocage de ce réglage avec 4 tiges en étoile.
Le marquage se faisait ensuite en faisant un mouvement de translation du chariot porte-roulette au dessus de l'étau : ce chariot est déplacé grâce à une crémaillère entraînée par un engrenage sur le levier qu'on voit en haut à droite . La roulette est montée folle sur l'axe, elle tourne à cause de la pression exercée et du mouvement de translation du chariot porte-roulette.
 Tant que la pression était maintenue la roulette ne pouvait pas se décaler , on pouvait donc aller d'avant en arrière sans risques de faire ces doubles marquages que montrent Voxan et Spahis46.

Par contre ce double marquage se produisait à coup sûr si on remontait le levier de pression ( à l'aide d'un tube qui rentrait dans la branche verticale à gauche en bas ) Si on avait ramené le levier du chariot à zéro , cela amenait le poinçon roulette face à une petite bille montée sur ressort qui assurait l'indexage de la roulette pour qu'elle démarre toujours dans la même position . C'était la condition sine qua non pour le marquage se fasse toujours au même endroit.
Mais le jeu de la bille dans l'encoche n'assurait pas un positionnement à la minute d'angle près ... et si jamais on remarquait une carcasse qui venait d'être marquée il se produisait ce que montre Voxan.
D'ailleurs bizarrement le mot Manufacture n'est pas doublé ... l'opérateur s'est rendu compte de son étourderie et a arrêté le marquage en cours . Cela nous montre que la roulette allait de droite à gauche  

Ces roulettes Quentin en montre une en très bon état sur son site  : https://www.revolver1873.fr/1873-suede.php

C'étaient des outils qui devaient coûter assez cher, et dont ils devaient prendre soin. Les marquages étaient très réguliers , la calligraphie était souvent magnifique .
J'ai vu passer des marquages sur des fusils Gras ou on voit des séries de petites stries parallèles sur le fond des chiffres : C'était dû au fait que la roulette était passée au tour à la fin de sa fabrication, juste avant les traitements thermiques . L'avance de l'outil du tour laissait ces sillons qui se voient parfois sur les fonds des lettres un peu larges .  Mais lorsque la roulette s'usait ces marques disparaissaient .
Ils avaient sans doute inventé là les témoins d'usure dans l'esprit de ce que nous savon sur nos pneus
Voila un petit éclairage sur ces marquages , tous les collectionneurs apprécient les marquages 'fleur de coin' ou Mint comme disent les anglois   c'était grâce à ces fameux poinçons  qui ont soulevé l'acier en roulant  sur l'acier   

Si vous voulez voir une de de ces machines à l’œuvre, voici celle de Turnbull qui aux USA  restaure une winchester et marque le canon neuf avec une roulette/oinçon.
Normalement la vidéo devrait démarrer au bon endroit  EDIT/ ça n'a pas l'air de marcher , le lien démarre la vidéo au début ...   essayez celui-ci  , ou allez directement à 6 ' 13'' : https://youtu.be/VqdmgZqSXiQ?t=373

je n'ai pas d'avis ....sur cette chose !
seul le terme  "intrigant" m'interpelle ....fantastique me semble positivement plus approprié ...

Bonjour,
Le hasard fait bien les choses. L’on parle de ce vénérable 73 et paf! Un copain me dégote ce sympathique 73 de 83. Bon, il a vécu, mais, en l’état, pas bricolé pour un prix raisonnable.

Bonjour à tous
 Après vérification de mon petit dernier, c'est pas trop mal. Il a servi, mais pas de jeu excessif,
ni d'oxydation profonde. Deux points d'oxydation dans le tube à midi vers le 1er tiers de ce dernier,  mais belles rayures. Comment rendre à l'acier son aspect poli blanc sans  faire l'emploi de moyens modernes et agressifs propices à l'arrondir les arrêtes et atténuer des poinçons divers? 
Huile de coude, laine d'acier 000 +wd40? avec mouvement toujours dans le même sens? 
Merci pour vos avis et expériences de remise en état. 
Cela dit, j'aurais tendance à penser que sauf corrosion importante, le bestiau pourrait rester dans son jus. Je regardais encore ce matin les petites annonces sur Naturmachin... Affreux et totalement dément. Des pétoires polies miroir, jaune repris, dans des années courantes à 1600!! me semblait que c'était le prix pour un 74 propre? J'ai du rater un épisode!