Cartouches obsolètes :travail au tour à métaux
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romeo33
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TIR et COLLECTION Armes Règlementaires :: Le rechargement :: Poudres, presses, outils, composants et techniques de rechargement
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Cartouches obsolètes :travail au tour à métaux
Pour me consoler de ne pouvoir me procurer l'arme qui fait rêver pas mal de collectionneurs (voir Borchardt dans armes allemandes)à cause de mon état physique , j'ai décidé de soigner ce que j'ai en main, à commencer par confectionner les cartouches obsolètes. Quand il s'agit seulement de recalibrer, réduire la longueur ou évaser, le matériel courant suffit, mais dans d'autres cas, il faut réduire le diamètre du culot ou diminuer le diamètre ou amincir la base de la douille, car les 'dies'n'y ont pas et il subsiste un bourrelet.
Pour cela, j'ai acheté un jouet et vendu comme tel sur AliExpress pour soulager le tour métal de mon atelier ;les modifications des "douilles" (selon l'appellation courante) sont rapides, mais se font sur plusieurs cycles de quelques secondes chacune, le démarreur magnétique de mon tour n'y a pas résisté, une fois réparé, je me suis adapté avec :
Pour l'instant, il fait le job mieux que prévu, mais il faut apprivoiser les jeux (minimes) et accepter de faire un peu de finition manuelle, car ce n'est pas un tour d'horloger avec le prix et le poids qui vient avec !
Donc, je me suis installé dans le salon avec mon jouet de 5 Kg en écoutant la radio ou la TV (il arrive quelques fois d'être divorcé sans regretter et rester célibataire)
Mes défits pour 50 unités de chaque sont :44 Evans à partir de 44Ru(fait!)44 Rem CF à partir de 44 mag(fait)44 Merwin&hultbert(en cours avec du 41 Rem Mag )44 S&W(41 Mag aussi),11 mm/73(fait)8 mm/92 (fait); 7,5 Nagant suisse et suédois (à faire en utilisant du 32/20 que j'ai en quantité)
Le 44 Russian est supposé être utilisable dans le Reich revolver et le 1878 suisse sans altérations, mais la cartouche du Suisse a le culot fraisé oblique comme la cartouche Evans en photo ; pour aider quelque chose?, mais quoi ?ce n'est pas une arme avec extracteur, alors utile ou non?
Les balles seront coulées dans les moules de :
https://oldwestbulletmoulds.com/shop
Malgré la distance, je suis prêt à aider et faire une conversion quelconque en respect de la législation, l'hiver va être long et il me faut oublier les activités extérieures, maudite vieillesse !
Pour cela, j'ai acheté un jouet et vendu comme tel sur AliExpress pour soulager le tour métal de mon atelier ;les modifications des "douilles" (selon l'appellation courante) sont rapides, mais se font sur plusieurs cycles de quelques secondes chacune, le démarreur magnétique de mon tour n'y a pas résisté, une fois réparé, je me suis adapté avec :
Pour l'instant, il fait le job mieux que prévu, mais il faut apprivoiser les jeux (minimes) et accepter de faire un peu de finition manuelle, car ce n'est pas un tour d'horloger avec le prix et le poids qui vient avec !
Donc, je me suis installé dans le salon avec mon jouet de 5 Kg en écoutant la radio ou la TV (il arrive quelques fois d'être divorcé sans regretter et rester célibataire)
Mes défits pour 50 unités de chaque sont :44 Evans à partir de 44Ru(fait!)44 Rem CF à partir de 44 mag(fait)44 Merwin&hultbert(en cours avec du 41 Rem Mag )44 S&W(41 Mag aussi),11 mm/73(fait)8 mm/92 (fait); 7,5 Nagant suisse et suédois (à faire en utilisant du 32/20 que j'ai en quantité)
Le 44 Russian est supposé être utilisable dans le Reich revolver et le 1878 suisse sans altérations, mais la cartouche du Suisse a le culot fraisé oblique comme la cartouche Evans en photo ; pour aider quelque chose?, mais quoi ?ce n'est pas une arme avec extracteur, alors utile ou non?
Les balles seront coulées dans les moules de :
https://oldwestbulletmoulds.com/shop
Malgré la distance, je suis prêt à aider et faire une conversion quelconque en respect de la législation, l'hiver va être long et il me faut oublier les activités extérieures, maudite vieillesse !
belt-fed- Membre
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Re: Cartouches obsolètes :travail au tour à métaux
belt-fed a écrit:
Le 44 Russian est supposé être utilisable dans le Reich revolver et le 1878 suisse sans altérations, mais la cartouche du Suisse a le culot fraisé oblique comme la cartouche Evans en photo ; pour aider quelque chose?, mais quoi ?ce n'est pas une arme avec extracteur, alors utile ou non?
J'ignore si c'est la "vraie raison" (celle invoquée à l'époque), mais dans mon cas ce fraisage me semblait une grande aide à la rotation du barillet chargé, notamment pour éviter que l'arête du bourrelet ne vienne buter ou forcer contre l'arête de la portière de chargement.
J'ai fait de tels fraisages sur du 11/73 et du 7,5 Suisse, pour deux revolvers qui avaient des problèmes de rotation du barillet une fois chargé, et cela a résolu le problème sur le 1882 suisse, et grandement amélioré les choses sur le 1873.
Dirty Larry- Pilier du forum
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Re: Cartouches obsolètes :travail au tour à métaux
Ce n'est pas fou, bien que l'arme ait des tolérances de fabrication faible, une chute ou un usage intensif peuvent altérer le fonctionnement.
J'en profite pour ajouter un détail : les douilles-cadeau 44 mag d'un ami proviennent de différentes sources et la qualité et les TOLÉRANCES de fabrication sont VRAIMENT différentes ; du laiton très dur et cassant au laiton mou qui se travaille sans peine .
J'en profite pour ajouter un détail : les douilles-cadeau 44 mag d'un ami proviennent de différentes sources et la qualité et les TOLÉRANCES de fabrication sont VRAIMENT différentes ; du laiton très dur et cassant au laiton mou qui se travaille sans peine .
belt-fed- Membre
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Re: Cartouches obsolètes :travail au tour à métaux
A priori le laiton dur et cassant s'usine mieux que le laiton mou : il ne fait pas de copeaux qui s'emberlificotent partout, mais des paillettes. Et il permet de travailler au micron ... si les tambours de graduation le veulent bien (ne rêvons pas).
Mais il ne fait pas des douilles bien durables !
Sur mes vieux engins je place systématiquement un comparateur à cadran sur chacune des directions, et là j'arrive au demi-centième (enfin, le demi-centième de l'appareil de mesure, qui n'est pas forcément le même que celui d'un autre appareil).
Les jeux, tout vieux tourneur sait qu'on doit les rattraper à chaque mouvement, donc finalement des chariots branlants n'empêchent pas la précision, sauf quand ça se met à brouter. Là c'est à régler du côté de l'affûtage (on n'y arrive pas toujours), de la vitesse de coupe (à priori plus on va vite mieux c'est), et de la régularité d'avance manuelle.
Ces petits tours doivent sans doute pêcher par là : pas de vraies manivelles à boules mais des volants ronds trop petits, dans un espace trop resserré pour les manoeuvrer avec les deux mains entre-mêlées, seule façon d'obtenir une avance régulière (et toute irrégularité d'avance se ressent sur la cote). Quand à trouver la place pour positionner un comparateur, c'est presque mission impossible !
Ensuite, dans une série il peut être utile de concevoir un outil à plusieurs arêtes de coupe, et de définir un ordre d'opération pour que chacune rabatte la bavure terminale de l'opération précédente. Avec devant les yeux un tableau sur lequel est inscrite clairement la progression, les graduations à afficher avant chaque opération, jusqu'où avancer celle-ci, etc.
Pas besoin de regarder ce qui se passe sur la pièce, il suffit d'écouter ; mais garder un oeil sur les graduations et l'autre sur le tableau, c'est pas commode. Au final, quand on a pris le rythme, on constate que les mains remplacent les moteurs pas à pas, la tête tient lieu de calculateur, et le tableau ressemble bigrement à un programme de commande numérique : c'est peut-être pas valorisant (et plutôt assommant), mais d'une grande efficacité.
Toutes les 1 à quelques pièces on mesure toutes les cotes obtenues et on corrige en conséquence les valeurs du tableau afin de revenir au milieu de la tolérance qu'on s'est fixé. Faut juste pas se gourrer dans le sens de la correction, mais ce genre d'erreur les opérateurs de commande numérique les font aussi (d'autant que certains fraîchement diplômés ne savent pas poser correctement une "régle de 3" ; les calculs trigonométriques n'en parlons pas).
PS : pas besoin d'être divorcé ou célibataire pour travailler au chaud, y-a quand même des femmes qui ne sont pas trop connes, et tant qu'on travaille à sec (sans projections d'huile) ça se négocie ; par chance le laiton se travaille bien à sec.
Le "vrai gros tour" a effectivement l'inconvénient de rester forcément à l'atelier, et de mal supporter les arrêts démarrages incessants. C'est pas nouveau et c'était même autrefois bien pire, avec les transmissions par courroies plates. Alors ils avaient trouvé des astuces, dont la plus fréquente était de changer la pièce à la volée, sans arrêter la machine !
Pas possible avec un mandrin (qui d'ailleurs ne garantit pas forcément une bonne concentricité), plus facile avec des pinces, dont l'ouverture était commandée par l'intérieur de la broche à l'aide d'un levier (l'écrou avant n'étant utilisé que pour changer de pince). Ces dispositions particulières distinguaient, dès les années 1900, les machines de production des "tours d'outilleur", dont la fonction principale était de produire des pièces uniques (p.ex. les pinces spéciales et montages pour les tours de production).
Mais il ne fait pas des douilles bien durables !
Sur mes vieux engins je place systématiquement un comparateur à cadran sur chacune des directions, et là j'arrive au demi-centième (enfin, le demi-centième de l'appareil de mesure, qui n'est pas forcément le même que celui d'un autre appareil).
Les jeux, tout vieux tourneur sait qu'on doit les rattraper à chaque mouvement, donc finalement des chariots branlants n'empêchent pas la précision, sauf quand ça se met à brouter. Là c'est à régler du côté de l'affûtage (on n'y arrive pas toujours), de la vitesse de coupe (à priori plus on va vite mieux c'est), et de la régularité d'avance manuelle.
Ces petits tours doivent sans doute pêcher par là : pas de vraies manivelles à boules mais des volants ronds trop petits, dans un espace trop resserré pour les manoeuvrer avec les deux mains entre-mêlées, seule façon d'obtenir une avance régulière (et toute irrégularité d'avance se ressent sur la cote). Quand à trouver la place pour positionner un comparateur, c'est presque mission impossible !
Ensuite, dans une série il peut être utile de concevoir un outil à plusieurs arêtes de coupe, et de définir un ordre d'opération pour que chacune rabatte la bavure terminale de l'opération précédente. Avec devant les yeux un tableau sur lequel est inscrite clairement la progression, les graduations à afficher avant chaque opération, jusqu'où avancer celle-ci, etc.
Pas besoin de regarder ce qui se passe sur la pièce, il suffit d'écouter ; mais garder un oeil sur les graduations et l'autre sur le tableau, c'est pas commode. Au final, quand on a pris le rythme, on constate que les mains remplacent les moteurs pas à pas, la tête tient lieu de calculateur, et le tableau ressemble bigrement à un programme de commande numérique : c'est peut-être pas valorisant (et plutôt assommant), mais d'une grande efficacité.
Toutes les 1 à quelques pièces on mesure toutes les cotes obtenues et on corrige en conséquence les valeurs du tableau afin de revenir au milieu de la tolérance qu'on s'est fixé. Faut juste pas se gourrer dans le sens de la correction, mais ce genre d'erreur les opérateurs de commande numérique les font aussi (d'autant que certains fraîchement diplômés ne savent pas poser correctement une "régle de 3" ; les calculs trigonométriques n'en parlons pas).
PS : pas besoin d'être divorcé ou célibataire pour travailler au chaud, y-a quand même des femmes qui ne sont pas trop connes, et tant qu'on travaille à sec (sans projections d'huile) ça se négocie ; par chance le laiton se travaille bien à sec.
Le "vrai gros tour" a effectivement l'inconvénient de rester forcément à l'atelier, et de mal supporter les arrêts démarrages incessants. C'est pas nouveau et c'était même autrefois bien pire, avec les transmissions par courroies plates. Alors ils avaient trouvé des astuces, dont la plus fréquente était de changer la pièce à la volée, sans arrêter la machine !
Pas possible avec un mandrin (qui d'ailleurs ne garantit pas forcément une bonne concentricité), plus facile avec des pinces, dont l'ouverture était commandée par l'intérieur de la broche à l'aide d'un levier (l'écrou avant n'étant utilisé que pour changer de pince). Ces dispositions particulières distinguaient, dès les années 1900, les machines de production des "tours d'outilleur", dont la fonction principale était de produire des pièces uniques (p.ex. les pinces spéciales et montages pour les tours de production).
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: Cartouches obsolètes :travail au tour à métaux
A savoir si le chanfrein de bourrelet n'était pas aussi destiné à obtenir que sous le recul l'étui appuie bien par le milieu. Car si le rempart est légèrement de travers, un appui sur toute la surface du culot risque de fausser légèrement la base de l'étui, ce qui augmenterait nettement les frottements de rotation.
On a beaucoup fait ce genre de chanfreins sur les cartouches de fusil, mais peut-être aussi pour faciliter le passage de l'extracteur, ou éviter que des bourrelets esquintés ne gênent la fermeture.
Il n'y a qu'à propos du 8 mm Mle 1886 ("Lebel") que j'ai vu explicitement annoncé que le culot bombé était destiné à augmenter l'appui autour de l'amorce, afin de contenir les fuites d'une amorce crevée.
On a beaucoup fait ce genre de chanfreins sur les cartouches de fusil, mais peut-être aussi pour faciliter le passage de l'extracteur, ou éviter que des bourrelets esquintés ne gênent la fermeture.
Il n'y a qu'à propos du 8 mm Mle 1886 ("Lebel") que j'ai vu explicitement annoncé que le culot bombé était destiné à augmenter l'appui autour de l'amorce, afin de contenir les fuites d'une amorce crevée.
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: Cartouches obsolètes :travail au tour à métaux
hello
j'avais commandé moi aussi un de ces mini tours sur ali bee-good mais il n'est jamais arrivé ,alors après remboursement je m'en suis fabriqué un et il me rends bien des petits services
j'ai utilisé un moteur Peugeot des années 70 récupéré dans les archives de feu mon beau père ,j'ai trouvé une vieille carellete dans le tas de ferraille de mon voisin et j'ai acheté le mandrin ,la contre pointe et le porte outils de coupe sur ali
les outils de coupe me sont fournis par ma belle fille qui travaille dans le décolletage
voici le zinzin made in cro
j'avais commandé moi aussi un de ces mini tours sur ali bee-good mais il n'est jamais arrivé ,alors après remboursement je m'en suis fabriqué un et il me rends bien des petits services
j'ai utilisé un moteur Peugeot des années 70 récupéré dans les archives de feu mon beau père ,j'ai trouvé une vieille carellete dans le tas de ferraille de mon voisin et j'ai acheté le mandrin ,la contre pointe et le porte outils de coupe sur ali
les outils de coupe me sont fournis par ma belle fille qui travaille dans le décolletage
voici le zinzin made in cro
cromagnon 07- Pilier du forum
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Re: Cartouches obsolètes :travail au tour à métaux
Pas mal, le montage !
Tu as prévu de pouvoir incliner le support à barres afin d'usiner en cône ?
Les barres me semblent tout de même bien minces, et les blocs pourvus d'un mandrin ont souvent un peu de jeu dans le roulement de nez, ce qui facilite les broutements.
Ces temps-ci je travaille sur un truc du même genre, sans doute un peu plus massif (barres Ø 20 mm) récupéré sur une machine remplissant des bobines de fil dans un tissage. Paliers de broche lisses, en fonte, récupérés ailleurs (de simples supports de basculeurs) et pour le moteur je ne me suis pas embêté : une simple manivelle ! Par contre j'ai soigné la transmission entre la broche et la vis d'avance, par engrenages interchangeables. C'est un vrai plaisir d'usiner à la manivelle, avec pour seul bruit le chuintement du copeau (les engrenages bien réglés, on les entend à peine).
Tu as prévu de pouvoir incliner le support à barres afin d'usiner en cône ?
Les barres me semblent tout de même bien minces, et les blocs pourvus d'un mandrin ont souvent un peu de jeu dans le roulement de nez, ce qui facilite les broutements.
Ces temps-ci je travaille sur un truc du même genre, sans doute un peu plus massif (barres Ø 20 mm) récupéré sur une machine remplissant des bobines de fil dans un tissage. Paliers de broche lisses, en fonte, récupérés ailleurs (de simples supports de basculeurs) et pour le moteur je ne me suis pas embêté : une simple manivelle ! Par contre j'ai soigné la transmission entre la broche et la vis d'avance, par engrenages interchangeables. C'est un vrai plaisir d'usiner à la manivelle, avec pour seul bruit le chuintement du copeau (les engrenages bien réglés, on les entend à peine).
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: Cartouches obsolètes :travail au tour à métaux
Félicitations itou pour la fabrication, avec les pièces que vend AliExpress et le moteur que j'utilisais en France à l'époque pour le bricolage-travail, et je pense que j'avais tous les accessoires adaptables, avec un peu de soin, je faisais du travail correct.
J'aurais dû faire une recherche avant d'ouvrir un nouveau post ce qui aurait permis d'ajouter au sujet déjà évoqué : "Tour à métaux et rechargement " dans lequel je n'apporte rien de nouveau sinon mon avis sur le mini tour noir dont on voit la photo, le rouge ne m'inspire pas confiance.
Merci aux commentaires de tous et de Verchère surtout, qui partage sans limites son expérience ;j'écris peu, mais lis beaucoup.
Je regrette simplement d'être loin du pays, car il m'aurait (peut-être) appris comment faire du filetage sur le tour de mon atelier ;je suis un manuel et le geste apprend plus que la méthode sur papier et se retient mieux, et bien que je n'ai aucune formation en tournage-fraisage, je les utilise sécuritairement
Pour compléter, les outils que j'utilise sont fait maison avec de barres 4 mm X 4 mm acier rapide (Amazon) et je commence à dompter les angles de meulage avec du petit matériel pour éviter de faire des aller-retours au sous-sol où se trouvent les tourets ; les barres de 8 mm sont aussi utilisables.
J'aurais dû faire une recherche avant d'ouvrir un nouveau post ce qui aurait permis d'ajouter au sujet déjà évoqué : "Tour à métaux et rechargement " dans lequel je n'apporte rien de nouveau sinon mon avis sur le mini tour noir dont on voit la photo, le rouge ne m'inspire pas confiance.
Merci aux commentaires de tous et de Verchère surtout, qui partage sans limites son expérience ;j'écris peu, mais lis beaucoup.
Je regrette simplement d'être loin du pays, car il m'aurait (peut-être) appris comment faire du filetage sur le tour de mon atelier ;je suis un manuel et le geste apprend plus que la méthode sur papier et se retient mieux, et bien que je n'ai aucune formation en tournage-fraisage, je les utilise sécuritairement
Pour compléter, les outils que j'utilise sont fait maison avec de barres 4 mm X 4 mm acier rapide (Amazon) et je commence à dompter les angles de meulage avec du petit matériel pour éviter de faire des aller-retours au sous-sol où se trouvent les tourets ; les barres de 8 mm sont aussi utilisables.
belt-fed- Membre
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Re: Cartouches obsolètes :travail au tour à métaux
hello
j'ai mesuré au palpeur 0,02 mm de faux rond sur le mandrin ,faut pas trop en demander pour ce genre de bricolage mais ça dépanne bien
je m'en sert aussi pour case trimer ,le moteur est génial il se règle manuellement pour la vitesse de rotation
le porte outil peut se regler pour du conique mais bon tant que c'est des métaux non ferreux ça va bien après faut pas trop rever
pour moi qui travaille beaucoup a la méthode kyber pass cet outil est déja très moderne et puis il reste le plaisir de l'avoir fabriqué ,ça m'a bien occupé et fait passer quelques nuits blanches pour le coucher sur le papier mais le résultat c'est qu'il sert souvent
après j'ai aussi une table croisée et un étau de fraiseur que j'utilise avec la plus grosse de mes perçeuses a colonne et comme je ne suis pas usineur de métier ces outils me conviennent parfaitement ,je ne suis pas encore au bout de leurs possibilité d'utilisation .
pour pas mal de petites pièces je fais aussi a la main avec les limes et portées au noir de fumée ou au bleu de prusse ,c'est le B a Ba que j'ai appris a l'école
après grace aux forums il y' a plein de copains talentueux avec qui on se rend des petits services donc y' a toujours moyen de se dépanner pour des bricoles qu'on aurait pas imaginé pouvoir faire il y' a quelques années
j'ai mesuré au palpeur 0,02 mm de faux rond sur le mandrin ,faut pas trop en demander pour ce genre de bricolage mais ça dépanne bien
je m'en sert aussi pour case trimer ,le moteur est génial il se règle manuellement pour la vitesse de rotation
le porte outil peut se regler pour du conique mais bon tant que c'est des métaux non ferreux ça va bien après faut pas trop rever
pour moi qui travaille beaucoup a la méthode kyber pass cet outil est déja très moderne et puis il reste le plaisir de l'avoir fabriqué ,ça m'a bien occupé et fait passer quelques nuits blanches pour le coucher sur le papier mais le résultat c'est qu'il sert souvent
après j'ai aussi une table croisée et un étau de fraiseur que j'utilise avec la plus grosse de mes perçeuses a colonne et comme je ne suis pas usineur de métier ces outils me conviennent parfaitement ,je ne suis pas encore au bout de leurs possibilité d'utilisation .
pour pas mal de petites pièces je fais aussi a la main avec les limes et portées au noir de fumée ou au bleu de prusse ,c'est le B a Ba que j'ai appris a l'école
après grace aux forums il y' a plein de copains talentueux avec qui on se rend des petits services donc y' a toujours moyen de se dépanner pour des bricoles qu'on aurait pas imaginé pouvoir faire il y' a quelques années
cromagnon 07- Pilier du forum
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Date d'inscription : 23/06/2010
Re: Cartouches obsolètes :travail au tour à métaux
belt-fed a écrit:J'aurais dû faire une recherche avant d'ouvrir un nouveau post ce qui aurait permis d'ajouter au sujet déjà évoqué : "Tour à métaux et rechargement " dans lequel je n'apporte rien de nouveau sinon mon avis sur le mini tour noir dont on voit la photo, le rouge ne m'inspire pas confiance.
Justement, tu peux donner un lien sur Ali pour qu'on puisse voir les caractéristiques car il y a plusieurs modèles
Autre question, tes étuis de 8mm/1892, tu les as réalisés a partir de quoi et comment ?
Et la pour le coup, ton expérience apportera grandement
romeo33- Membre expert
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Date d'inscription : 22/05/2018
Re: Cartouches obsolètes :travail au tour à métaux
Voilà, il n'a qu'à demander ,les barres à outils de 4mmX4mm sont aussi sur AliExpress en recherchant lathe tools(plus de résultats en recherchant en anglais)
https://www.aliexpress.com/item/32374682582.html?spm=a2g0o.productlist.0.0.56324e8fIHHx2S&algo_pvid=d526b977-cc53-45c0-8041-88624fe9cf81&algo_exp_id=d526b977-cc53-45c0-8041-88624fe9cf81-46&pdp_ext_f=%7B%22sku_id%22%3A%2267394874060%22%7D&pdp_npi=2%40dis%21CAD%21336.78%21239.12%21%21%21%21%21%402101d68d16703330197503159e7c7f%2167394874060%21sea&curPageLogUid=v6cpGPn6U4wW
Je pense que tu vas trouver ton bonheur en cherchant sur le site pour la fabrication de la 8/92 et les restriction de détention; mais voici traduit de l'anglais:
Avertissement! Remarques:Cette cartouche est destinée au revolver d'artillerie français de 1892, communément appelé le Lebel. Il s'agit d'un pistolet à six coups, à cadre solide et à double action. Bayard et Pieper ont également fabriqué des revolvers dans ce chambrage. La cartouche de revolver Lebel 8 mm ressemble beaucoup à la 32-20 WCF et les munitions peuvent être fabriquées en dimensionnant 32-20 étuis. Ce n'est pas un article courant, mais les magasins de surplus ont parfois proposé ces munitions. Le 32 Smith & Wesson Long peut être tiré dans ces revolvers, mais les étuis sont très bombés et la précision est médiocre. Lorsque vous préparez vos propres charges, respectez des charges et une vitesse modérées, car le revolver Lebel n'est pas conçu pour les hautes pressions. Pour une utilisation sur le terrain, il s'agit d'une autre cartouche 32 S&W Long-class adaptée uniquement au petit gibier. Le diamètre de la balle est de 0,330 pouce et on peut utiliser la balle moulée Lyman n ° 32359. Fiocchi propose actuellement ces munitions.
Sinon les outils courants: case trimmer et dies suffisent, je m'en suis contenté longtemps
Cheers
https://www.aliexpress.com/item/32374682582.html?spm=a2g0o.productlist.0.0.56324e8fIHHx2S&algo_pvid=d526b977-cc53-45c0-8041-88624fe9cf81&algo_exp_id=d526b977-cc53-45c0-8041-88624fe9cf81-46&pdp_ext_f=%7B%22sku_id%22%3A%2267394874060%22%7D&pdp_npi=2%40dis%21CAD%21336.78%21239.12%21%21%21%21%21%402101d68d16703330197503159e7c7f%2167394874060%21sea&curPageLogUid=v6cpGPn6U4wW
Je pense que tu vas trouver ton bonheur en cherchant sur le site pour la fabrication de la 8/92 et les restriction de détention; mais voici traduit de l'anglais:
Avertissement! Remarques:Cette cartouche est destinée au revolver d'artillerie français de 1892, communément appelé le Lebel. Il s'agit d'un pistolet à six coups, à cadre solide et à double action. Bayard et Pieper ont également fabriqué des revolvers dans ce chambrage. La cartouche de revolver Lebel 8 mm ressemble beaucoup à la 32-20 WCF et les munitions peuvent être fabriquées en dimensionnant 32-20 étuis. Ce n'est pas un article courant, mais les magasins de surplus ont parfois proposé ces munitions. Le 32 Smith & Wesson Long peut être tiré dans ces revolvers, mais les étuis sont très bombés et la précision est médiocre. Lorsque vous préparez vos propres charges, respectez des charges et une vitesse modérées, car le revolver Lebel n'est pas conçu pour les hautes pressions. Pour une utilisation sur le terrain, il s'agit d'une autre cartouche 32 S&W Long-class adaptée uniquement au petit gibier. Le diamètre de la balle est de 0,330 pouce et on peut utiliser la balle moulée Lyman n ° 32359. Fiocchi propose actuellement ces munitions.
Sinon les outils courants: case trimmer et dies suffisent, je m'en suis contenté longtemps
Cheers
belt-fed- Membre
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Date d'inscription : 02/07/2020
Re: Cartouches obsolètes :travail au tour à métaux
Je n'encourage pas les collectionneurs d'outils à acheter en faisant ce post la plupart du temps nos outils de rechargement ordinaires suffisent, mais avec un peu plus de travail, certes !
Ce qui m'a fait changer d'optique, c'est le(s) jour(s) consacrés à copier la 7,62X45 hautement corrosive et non disponible, à partir de la 220 Swift rechargeable, c'est ce qui m'a brûlé le démarreur magnétique du gros tour, je me suis dépanné seul, mais je n'ose pas penser au coût de la réparation à domicile par un "pro"
Donc, pour ce genre de travail, j'ai du "consommable", garanti un an et je ménage le vieux.
Ce qui m'a fait changer d'optique, c'est le(s) jour(s) consacrés à copier la 7,62X45 hautement corrosive et non disponible, à partir de la 220 Swift rechargeable, c'est ce qui m'a brûlé le démarreur magnétique du gros tour, je me suis dépanné seul, mais je n'ose pas penser au coût de la réparation à domicile par un "pro"
Donc, pour ce genre de travail, j'ai du "consommable", garanti un an et je ménage le vieux.
belt-fed- Membre
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Re: Cartouches obsolètes :travail au tour à métaux
A oui a partir de 32-20 c'est du classique mais malheureusement les étuis sont introuvables depuis un bon moment.
J'ai eu un espoir que peut être tu aurais tenté autre chose style a partir de 222 mais bon ca doit pouvoir le faire vu que tu arrive a usiner les culots pour faire disparaitre les marquages.
J'ai eu un espoir que peut être tu aurais tenté autre chose style a partir de 222 mais bon ca doit pouvoir le faire vu que tu arrive a usiner les culots pour faire disparaitre les marquages.
romeo33- Membre expert
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Date d'inscription : 22/05/2018
Re: Cartouches obsolètes :travail au tour à métaux
En tout cas le sujet des des plus intéressants. Et bravo à Cromagnon 07 pour son montage.
Pour ma part j'ai choisi une "3e voie" entre le mini-tour chinois et le "tour maison", n'ayant pas les compétences pour réaliser le second et des préventions contre l'achat du premier (globalement je n'aime pas acheter quoi que ce soit de neuf, et encore plus si cela vient de Chine : mais je n'ai rien contre ceux qui le font, j'ai d'ailleurs failli le faire).
C'est suite aux posts de ce forum sur un "tour à douilles" que je me suis intéressé au sujet, et ai recherché quel modèle existant sur le marché de l'occasion pourrait me convenir : je me suis fixé sur un mini-tour d'établi Emco Unimat SL, un engin autrichien des années 1960-70 qui a connu une assez grande diffusion en Europe, et jouit d'une réputation flatteuse.
Il m'a fallu en gros 3 ans de recherches et de veille pour en trouver un en bon état et à un tarif que je jugeais correct (ici 300 euros pour un exemplaire quasi neuf, dans sa boîte et avec sa documentation d'origine, quelques accessoires dont une table de fraisage, le tout datant de 1968) : sinon je les voit passer entre 300 et 500 euros, mais rarement "en boîte" et dans cet état. les accessoires sont nombreux mais assez chers (matériel de filetage, etc.)
Un étui de .300 WM en cours de transformation en .43 Spanish donne l'échelle. Sur cette photo j'avais mal positionné l'outil, j'apprends en pratiquant .
L'Unimat SL existe en 110 et 220 v : le mien est en 110v, largement assez puissant pour l'usinage des étuis, et remarquablement silencieux. Les outils présents ici sont en 6x6 mm.
Je compte le boulonner sur un plateau de bois, et fabriquer ou trouver divers supports et outils plus adaptés au travail des étuis. Mais c'est déjà immensément plus efficace que le "tour pakistanais". Et - j'espère - un bon outil pour apprendre avant de passer sur des tours plus conséquents.
Pour ma part j'ai choisi une "3e voie" entre le mini-tour chinois et le "tour maison", n'ayant pas les compétences pour réaliser le second et des préventions contre l'achat du premier (globalement je n'aime pas acheter quoi que ce soit de neuf, et encore plus si cela vient de Chine : mais je n'ai rien contre ceux qui le font, j'ai d'ailleurs failli le faire).
C'est suite aux posts de ce forum sur un "tour à douilles" que je me suis intéressé au sujet, et ai recherché quel modèle existant sur le marché de l'occasion pourrait me convenir : je me suis fixé sur un mini-tour d'établi Emco Unimat SL, un engin autrichien des années 1960-70 qui a connu une assez grande diffusion en Europe, et jouit d'une réputation flatteuse.
Il m'a fallu en gros 3 ans de recherches et de veille pour en trouver un en bon état et à un tarif que je jugeais correct (ici 300 euros pour un exemplaire quasi neuf, dans sa boîte et avec sa documentation d'origine, quelques accessoires dont une table de fraisage, le tout datant de 1968) : sinon je les voit passer entre 300 et 500 euros, mais rarement "en boîte" et dans cet état. les accessoires sont nombreux mais assez chers (matériel de filetage, etc.)
Un étui de .300 WM en cours de transformation en .43 Spanish donne l'échelle. Sur cette photo j'avais mal positionné l'outil, j'apprends en pratiquant .
L'Unimat SL existe en 110 et 220 v : le mien est en 110v, largement assez puissant pour l'usinage des étuis, et remarquablement silencieux. Les outils présents ici sont en 6x6 mm.
Je compte le boulonner sur un plateau de bois, et fabriquer ou trouver divers supports et outils plus adaptés au travail des étuis. Mais c'est déjà immensément plus efficace que le "tour pakistanais". Et - j'espère - un bon outil pour apprendre avant de passer sur des tours plus conséquents.
Dirty Larry- Pilier du forum
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Date d'inscription : 01/02/2016
Re: Cartouches obsolètes :travail au tour à métaux
Bonjour, je possède moi aussi un Unimat SL.
Cet outil est génial mais malheureusement de plus en plus cher.
J'y ai installé un moteur de trottinette, j'ai beaucoup plus de couple et beaucoup moins de vibration et je peux bosser beaucoup plus longtemps (le moteur d'origine a tendance à chauffer après 30 minutes) .
Je possède aussi l'équerre de fraisage qui me permets de faire pas mal de boulot.
Cet outil est génial mais malheureusement de plus en plus cher.
J'y ai installé un moteur de trottinette, j'ai beaucoup plus de couple et beaucoup moins de vibration et je peux bosser beaucoup plus longtemps (le moteur d'origine a tendance à chauffer après 30 minutes) .
Je possède aussi l'équerre de fraisage qui me permets de faire pas mal de boulot.
dgil01- Pilier du forum
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Age : 51
Date d'inscription : 29/04/2021
Re: Cartouches obsolètes :travail au tour à métaux
Ne vous retranchez pas derrière l'excuse du fait que vos tours paraissent "un peu pakistanais" : les anciens horlogers du XVIIIe utilisaient des trucs bien moins perfectionnés et bien plus branlants, pour fabriquer les chronomètres de marine qui conservaient l'heure avec précision tout autour du monde (sans lesquels le relevé de longitude demandait des calculs invraisemblables, par une nuit très étoilée).
La précision est surtout une affaire de pratique, et j'ai bien peur que les tutos sur internet ne puissent remplacer l'enseignement technique de base.
En particulier le truc incontournable en première approche : pour atteindre une cote précise, prévoyez de finir par 3 passes égales. Après la première de ces 3 passes, mesurez et prenez la moitié de ce qui reste à enlever ; après cette seconde passe, mesurez et prenez ce qui reste.
Normalement la différence entre les deux dernières passes devrait être très faible, sinon il y a un problème d'affûtage.
Ceci bien sûr sans réaffûtage intermédiaire ; certains puristes changent d'outil pour la finition, mais alors il faut prévoir une ou deux passes pour se ré-étalonner, avant les 3 passes égales de finition.
Une fois qu'on connaît bien la bécane, le métal et l'outil on peut faire en 2 passes, et même en une seule passe si la tolérance est large (comme pour les douilles : s'il faut toujours par principe chercher le 1/100, en résultat on se contente du 1/10 et il y a donc très peu de rebuts).
Il est aussi utile de rappeler que la cote finale varie avec la profondeur de passe, et que la valeur de graduation définie par une approche en 3 passes égales ne sera pas forcément bonne si on prend ensuite tout d'une seule passe. Mais avec le laiton on a souvent des bonnes surprises, et si la cote n'est pas exacte elle est souvent dans les clous (on la corrige pour la pièce suivante et là ça tombe juste ... jusqu'à ce que l'outil commence à faiblir...)
L'angle de l'arête de coupe n'est pas sans importance : l'arête usuelle à 45° est très sensible aux différences de profondeur de passe, tandis que l'arête à 90° d'un "outil couteau" l'est très peu (mais cet outil s'use plus vite).
Rappeler aussi qu'en conséquence, si on démarre sur une pièce brute un peu excentrique (cas fréquent des douilles), le résultat de la première passe ne sera pas parfaitement concentrique. C'est généralement acceptable sur une douille, mais pas sur un outil de recalibrage.
Quand j'étais jeune j'utilisais principalement des outils carbure, faciles à récupérer gratos pour peu qu'on soit prêt à les réaffûter. Mais sur des machines légères, pour des petites passes ou à faibles vitesses, ça ne travaille pas bien ; pas bien du tout !
Les barreaux d'acier rapide sont plus faciles à ré-affûter, sont bien meilleurs en travail fin, et supportent mieux les chocs quand on attaque un carré ou un hexagonal.
En confectionnant un support adéquat les forêts cassés donnent d'excellents outils à aléser mais sont plutôt chiants à positionner correctement. Les tarauds cassés sont bien supérieurs car ils sont généralement entièrement trempés, donc on peut tailler l'arête dans le carré d'entraînement.
Les tarauds-machine sont en HSS voire HSS-E, et permettent quelques passes dans un acier dur comme le 42CD6 pré-trempé (mais faut réaffûter préventivement car l'arête lâche d'un coup, et si ça survient pendant les passes de finition il ne reste plus assez à prendre pour ré-étalonner afin d'obtenir une cote exacte). Ces aciers durs sont utiles pour confectionner des bushing de recalibrage de collet (ou même, par enfoncement progressif dans une série de bagues étagées, pour pré-former en escalier tout le corps d'étui et ainsi se passer de recalibreur intégral).
Comme j'ai sous la main quelques photos du bricolage en cours, voici la broche de mon tour à manivelle. Les paliers en fonte (surmontés de huileurs réalisés à partir d'une douille de 7.62 Kalash) sont d'origine Manurhin (paliers de basculeur) ainsi que les engrenages (boîte de vitesse de l'arbre à cames). Presque tout le reste est confectionné sur mesures pour faire l'interface entre des pièces de récup.
Le truc est un peu compliqué car il était originellement destiné à bobiner des ressorts, et rien d'autre. La "tête de cheval" (lyre d'engrenages) est donc débrayable instantanément par une manette (l'excentrique tout en haut), pour faire les spires jointives en bout de ressort (débrayage qui serait absolument proscrit si on filetait).
L'engrenage placé au milieu de la broche, entre les deux paliers, n'est qu'un cliquet facile à engager du revers de la main (la palette en alu, à droite), car ceux qui ont fait des ressorts savent qu'au moindre arrêt la broche à tendance à revenir en arrière, ce qui met en vrac le ressort en cours d'enroulement. Et les bobines de fil s'ingénient toujours à provoquer des arrêts intempestifs !
Le primitif "mandrin à 3 boulons" est inspiré des vieux tours de décolletage. Dans la pratique il est surtout prévu de travailler entre pointes, et l'enroulement d'un ressort ne demande d'ailleurs pas une parfaite concentricité.
L'option "fabrication de tarauds" ne s'est rajoutée qu'ensuite, après constatation du parfait fonctionnement du train d'engrenages qui entraine la vis-mère (M14 x 2.0, remplaçable par ce qu'on veut) ; elle n'a pas encore été testée jusqu'au bout...
La précision est surtout une affaire de pratique, et j'ai bien peur que les tutos sur internet ne puissent remplacer l'enseignement technique de base.
En particulier le truc incontournable en première approche : pour atteindre une cote précise, prévoyez de finir par 3 passes égales. Après la première de ces 3 passes, mesurez et prenez la moitié de ce qui reste à enlever ; après cette seconde passe, mesurez et prenez ce qui reste.
Normalement la différence entre les deux dernières passes devrait être très faible, sinon il y a un problème d'affûtage.
Ceci bien sûr sans réaffûtage intermédiaire ; certains puristes changent d'outil pour la finition, mais alors il faut prévoir une ou deux passes pour se ré-étalonner, avant les 3 passes égales de finition.
Une fois qu'on connaît bien la bécane, le métal et l'outil on peut faire en 2 passes, et même en une seule passe si la tolérance est large (comme pour les douilles : s'il faut toujours par principe chercher le 1/100, en résultat on se contente du 1/10 et il y a donc très peu de rebuts).
Il est aussi utile de rappeler que la cote finale varie avec la profondeur de passe, et que la valeur de graduation définie par une approche en 3 passes égales ne sera pas forcément bonne si on prend ensuite tout d'une seule passe. Mais avec le laiton on a souvent des bonnes surprises, et si la cote n'est pas exacte elle est souvent dans les clous (on la corrige pour la pièce suivante et là ça tombe juste ... jusqu'à ce que l'outil commence à faiblir...)
L'angle de l'arête de coupe n'est pas sans importance : l'arête usuelle à 45° est très sensible aux différences de profondeur de passe, tandis que l'arête à 90° d'un "outil couteau" l'est très peu (mais cet outil s'use plus vite).
Rappeler aussi qu'en conséquence, si on démarre sur une pièce brute un peu excentrique (cas fréquent des douilles), le résultat de la première passe ne sera pas parfaitement concentrique. C'est généralement acceptable sur une douille, mais pas sur un outil de recalibrage.
Quand j'étais jeune j'utilisais principalement des outils carbure, faciles à récupérer gratos pour peu qu'on soit prêt à les réaffûter. Mais sur des machines légères, pour des petites passes ou à faibles vitesses, ça ne travaille pas bien ; pas bien du tout !
Les barreaux d'acier rapide sont plus faciles à ré-affûter, sont bien meilleurs en travail fin, et supportent mieux les chocs quand on attaque un carré ou un hexagonal.
En confectionnant un support adéquat les forêts cassés donnent d'excellents outils à aléser mais sont plutôt chiants à positionner correctement. Les tarauds cassés sont bien supérieurs car ils sont généralement entièrement trempés, donc on peut tailler l'arête dans le carré d'entraînement.
Les tarauds-machine sont en HSS voire HSS-E, et permettent quelques passes dans un acier dur comme le 42CD6 pré-trempé (mais faut réaffûter préventivement car l'arête lâche d'un coup, et si ça survient pendant les passes de finition il ne reste plus assez à prendre pour ré-étalonner afin d'obtenir une cote exacte). Ces aciers durs sont utiles pour confectionner des bushing de recalibrage de collet (ou même, par enfoncement progressif dans une série de bagues étagées, pour pré-former en escalier tout le corps d'étui et ainsi se passer de recalibreur intégral).
Comme j'ai sous la main quelques photos du bricolage en cours, voici la broche de mon tour à manivelle. Les paliers en fonte (surmontés de huileurs réalisés à partir d'une douille de 7.62 Kalash) sont d'origine Manurhin (paliers de basculeur) ainsi que les engrenages (boîte de vitesse de l'arbre à cames). Presque tout le reste est confectionné sur mesures pour faire l'interface entre des pièces de récup.
Le truc est un peu compliqué car il était originellement destiné à bobiner des ressorts, et rien d'autre. La "tête de cheval" (lyre d'engrenages) est donc débrayable instantanément par une manette (l'excentrique tout en haut), pour faire les spires jointives en bout de ressort (débrayage qui serait absolument proscrit si on filetait).
L'engrenage placé au milieu de la broche, entre les deux paliers, n'est qu'un cliquet facile à engager du revers de la main (la palette en alu, à droite), car ceux qui ont fait des ressorts savent qu'au moindre arrêt la broche à tendance à revenir en arrière, ce qui met en vrac le ressort en cours d'enroulement. Et les bobines de fil s'ingénient toujours à provoquer des arrêts intempestifs !
Le primitif "mandrin à 3 boulons" est inspiré des vieux tours de décolletage. Dans la pratique il est surtout prévu de travailler entre pointes, et l'enroulement d'un ressort ne demande d'ailleurs pas une parfaite concentricité.
L'option "fabrication de tarauds" ne s'est rajoutée qu'ensuite, après constatation du parfait fonctionnement du train d'engrenages qui entraine la vis-mère (M14 x 2.0, remplaçable par ce qu'on veut) ; elle n'a pas encore été testée jusqu'au bout...
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: Cartouches obsolètes :travail au tour à métaux
Disons que la plupart du temps, je vais au plus simple, la pénurie de douilles affecte tous les tireurs sportifs au monde, j'ai eu la chance de trouver mon bonheur dans les"tiré une fois"mais pas pour les 45 LC.romeo33 a écrit:A oui a partir de 32-20 c'est du classique mais malheureusement les étuis sont introuvables depuis un bon moment.
J'ai eu un espoir que peut être tu aurais tenté autre chose style a partir de 222 mais bon ca doit pouvoir le faire vu que tu arrive a usiner les culots pour faire disparaitre les marquages.
Bonne chance
belt-fed- Membre
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dgil01- Pilier du forum
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Re: Cartouches obsolètes :travail au tour à métaux
helloDirty Larry a écrit:En tout cas le sujet des des plus intéressants. Et bravo à Cromagnon 07 pour son montage.
Pour ma part j'ai choisi une "3e voie" entre le mini-tour chinois et le "tour maison", n'ayant pas les compétences pour réaliser le second et des préventions contre l'achat du premier (globalement je n'aime pas acheter quoi que ce soit de neuf, et encore plus si cela vient de Chine : mais je n'ai rien contre ceux qui le font, j'ai d'ailleurs failli le faire).
C'est suite aux posts de ce forum sur un "tour à douilles" que je me suis intéressé au sujet, et ai recherché quel modèle existant sur le marché de l'occasion pourrait me convenir : je me suis fixé sur un mini-tour d'établi Emco Unimat SL, un engin autrichien des années 1960-70 qui a connu une assez grande diffusion en Europe, et jouit d'une réputation flatteuse.
Il m'a fallu en gros 3 ans de recherches et de veille pour en trouver un en bon état et à un tarif que je jugeais correct (ici 300 euros pour un exemplaire quasi neuf, dans sa boîte et avec sa documentation d'origine, quelques accessoires dont une table de fraisage, le tout datant de 1968) : sinon je les voit passer entre 300 et 500 euros, mais rarement "en boîte" et dans cet état. les accessoires sont nombreux mais assez chers (matériel de filetage, etc.)
Un étui de .300 WM en cours de transformation en .43 Spanish donne l'échelle. Sur cette photo j'avais mal positionné l'outil, j'apprends en pratiquant .
L'Unimat SL existe en 110 et 220 v : le mien est en 110v, largement assez puissant pour l'usinage des étuis, et remarquablement silencieux. Les outils présents ici sont en 6x6 mm.
Je compte le boulonner sur un plateau de bois, et fabriquer ou trouver divers supports et outils plus adaptés au travail des étuis. Mais c'est déjà immensément plus efficace que le "tour pakistanais". Et - j'espère - un bon outil pour apprendre avant de passer sur des tours plus conséquents.
j'aime bien ton petit tour il est assez proche de ma carrelette
si tu permet je pique la photo pour l'archiver des fois que ça me prenne d'en fabriquer un autre
peux tu mettre une photo des différents outillages qui accompagne cette machine
cromagnon 07- Pilier du forum
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Re: Cartouches obsolètes :travail au tour à métaux
Vous avez une de ces collections de moulins à café, je suis admiratif...
et vu que je n'arriverai probablement pas à les faire fonctionner, j'en resterai à ma tasse de thé
et vu que je n'arriverai probablement pas à les faire fonctionner, j'en resterai à ma tasse de thé
Tallyhoo ! Tallyhoo !
Jeppesen- Pilier du forum
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dgil01- Pilier du forum
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Re: Cartouches obsolètes :travail au tour à métaux
cromagnon 07 a écrit:
si tu permet je pique la photo pour l'archiver des fois que ça me prenne d'en fabriquer un autre
peux tu mettre une photo des différents outillages qui accompagne cette machine
Avec plaisir ! Je pars quelques jours loin de mon PC mais fais ça à mon retour.
dgil01 a écrit:Bonjour, voici quelques accessoires (plateaux diviseurs, scies, tournage sur bois, vernier pour fonction fraiseuse....) que j'ai fabriqué pour mon Emco Unimat SL
J'ai pris exemple sur les accessoires d'origine.
"quelques" "accessoires" ?! C'est plutôt un "atelier complet" (comme le disait la pub de l'Unimat, dont je reconnais effectivement certaines configurations... en mieux !). Je suis admiratif devant la variété et la belle exécution de ces diverses adaptations... Bravo !
( j'en profite pour glisser une question sournoise : du coté poupée mobile, c'est bien un montage type "Cône morse CM2" ? je voudrais me procurer un mandrin type "perceuse" qui s'y adapte...)
Enfin, j'avoue avoir une certaine tendresse pour la machine à manivelle de Verchère ; ce genre d'engin doit être particulièrement satisfaisant à employer. Un temps j'ai lorgné sur un tour "à pédale" (comme les machines à coudre) mais hélas vendu au tarif "objet déco vintage industriel" et pas "ferraille qui m'encombre".
Dirty Larry- Pilier du forum
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Date d'inscription : 01/02/2016
Re: Cartouches obsolètes :travail au tour à métaux
Bonjour Dirty Larry, pas de CM2 pour cet Emco, côté Mandrin ou contre pointe, c'est fileté en 12x100, comme pour les Unimat Chinois (leurs accessoires sont donc compatibles ). On trouve des accessoires sur Ebay, malheureusement surtout en Angleterre ou les tarifs d'envoi et de douane deviennent prohibitifs .Dirty Larry a écrit:( j'en profite pour glisser une question sournoise : du coté poupée mobile, c'est bien un montage type "Cône morse CM2" ? je voudrais me procurer un mandrin type "perceuse" qui s'y adapte...)
Il faut un tour plus gros pour du CM2 (c'est le cas de mon petit tour Sidermeca TW1830 V qui est en CM3 côté mandrin et CM2 côté contre pointe).
dgil01- Pilier du forum
- Nombre de messages : 1523
Age : 51
Date d'inscription : 29/04/2021
Re: Cartouches obsolètes :travail au tour à métaux
.. Argh ! Merci pour l'info ! j'allais acheter un truc inutile.... je vais partir en chasse de l'accessoire ad hoc.
Et effectivement, au fil de mes recherches j'ai pu constater les prix des accessoires pour cette machine .
Et effectivement, au fil de mes recherches j'ai pu constater les prix des accessoires pour cette machine .
Dirty Larry- Pilier du forum
- Nombre de messages : 1068
Age : 45
Date d'inscription : 01/02/2016
Re: Cartouches obsolètes :travail au tour à métaux
Voici ce qu'il te fautDirty Larry a écrit:.. Argh ! Merci pour l'info ! j'allais acheter un truc inutile.... je vais partir en chasse de l'accessoire ad hoc.
Et effectivement, au fil de mes recherches j'ai pu constater les prix des accessoires pour cette machine .
https://www.ebay.fr/itm/144812132510?hash=item21b779c89e:g:11sAAOSwRx1jc~li&amdata=enc%3AAQAHAAAAoIqY9L5dhYW1LGQsr2Ii4oA8ljHSE6Axsh06Uit4pJ8cduGYRsbZgqowPUUE1QhwvLVL%2BemDXsXI%2BNqMjoBBwJM6OCcD6mpEYO%2F2oPzrQwPLUeP2h%2ByBeaA6VEbfj1%2F%2FNRY%2BvWYYFQF4%2Bm%2F5Wg%2FG0HiZz5cEWxHtg1CQJS%2BLUgFo7BbODaSb2bnYrZPKJjPUlMHXmPnKjPIVljphrJyiMHo%3D%7Ctkp%3ABk9SR4KfzOidYQ
Il en passe de temps en temps beaucoup moins cher.
Toutes mes excuses à belt-fed pour avoir un peu pollué son sujet très intéressant
dgil01- Pilier du forum
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Age : 51
Date d'inscription : 29/04/2021
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