Quantité de production du Chassepot...

Bonsoir à tous, a-t-on une idée (précise) de la quantité de production des variantes de Chassepot par les manufactures Impériales ? 
Jean HUON nous communique des chiffres, pour les fabrications des manufactures post-1872... donc après guerre... 
Je pense surtout aux "Carabines de Cavalerie", j'avais oublié de vous préciser...

Ben, il me semble que Conservateur avait répondu à ta question sur ce site :
https://www.tircollection.com/t28971p50-production-n-de-serie-fusils-chassepot-st-etienne#578483
Et je dirais que ça correspond aux relevés sur les armes observées :
- Pas de carabine de Cavalerie de Châtellerault connue au-dessus de A 5000.
- pas de carabine de Cavalerie de Tulle connue au-dessus de R 5000.
Le gros de la production est fait à St-Etienne et assez bien connu.

Personnellement, le Chassepot est un peu en-dehors de mon centre d’intérêt (le réglo français, oui, mais à cartouche métallique).

Je ne doute pas que de plus sachant (savants?) que moi pourront t’en dire plus (Stéphane? Yves?)
Ah oui, bon réveillon, c’est l’heure pour moi de servir l’apéro…   

Merci pour ta réponse, je n'ai pas été capable de trouver ce tableau avec le moteur de recherche du forum...
J'étais persuadé que les carabines "Impériales" de cavalerie étaient beaucoup plus rares que cela...

Beaucoup ont été transformées en 66-74…

Alamas a écrit:Beaucoup ont été transformées en 66-74…

Voire en "Gras - chasse"...
Voire même en "mousqueton Gras - chasse" (la grenadière reste alors à l'emplacement de la carabine, plus en avant que le mousqueton) ; j'ai un tel vistemboire !

Verchère a écrit:

Alamas a écrit:Beaucoup ont été transformées en 66-74…

Voire en "Gras - chasse"...
Voire même en "mousqueton Gras - chasse" (la grenadière reste alors à l'emplacement de la carabine, plus en avant que le mousqueton) ; j'ai un tel vistemboire !

Vistemboir(e) ! 
Fichtre quel mot ! 
Un de plus dans mon escarcelle ! 

Dans le domaine de la littérature, nous nous devons de signaler l'apparition du vistemboire et du gnagna. Je dis bien vistemboire avec un e muet. Jacques Perret l'écrit autrement. Tant pis pour lui, c'est lui qui se trompe. («Vistemboires que tout cela», écrit Mme de Sévigné.) Et Furetière, dans "Le Roman bourgeois": «Je vous paierai à la Saint-Vistemboire.» Le "Petit Chosier", de Duhamont et Patrouillot, donne encore vistemboir, sans e, en 1674, mais le "Chosier universel" de Fromagnol dit que cette forme a vielli: même dans Corneille on ne la trouve pas. [...] Mais n'en faisons pas une maladie. On trouvera le vistemboire dans "Le Machin", de Jacques Perret (où trouverait-on un vistemboire si ce n'était dans un "machin"?), et je n'en dirai pas davantage.

Ce mot faisait partie du langage usuel d'un de nos vieux auteurs, ceux qui nous ont appris la b-a-ba ; Josserand, Clergeau, je ne sais plus...

Verchère a écrit:Ce mot faisait partie du langage usuel d'un de nos vieux auteurs, ceux qui nous ont appris la b-a-ba ; Josserand, Clergeau, je ne sais plus...

Les mots appartiennent à ceux qui les utilisent...

Une dernière question... 
Quand Jean HUON indique dans son livre sur le fusil Chassepot, que les premières fabrications de carabine de cavalerie sont rayées à gauche (Millésime 1869, 1870...?) et que les suivantes sont rayées à droite (après 1872 ? ). Comment faut-il regarder dans le canon ? Par son tonnerre ou par la bouche ? 
J'ai bien une petite idée sur la question, mais sait-on jamais...

byf41 a écrit:Une dernière question... 
Quand Jean HUON indique dans son livre sur le fusil Chassepot, que les premières fabrications de carabine de cavalerie sont rayées à gauche (Millésime 1869, 1870...?) et que les suivantes sont rayées à droite (après 1872 ? ). Comment faut-il regarder dans le canon ? Par son tonnerre ou par la bouche ? 
J'ai bien une petite idée sur la question, mais sait-on jamais...

Bonsoir.

Quelque soit le côté par lequel on regarde, les rayures tournent toujours dans le même sens. Le canon a un pas de rayures à droite ou un pas de rayures à gauche.

Aghjola a écrit:

byf41 a écrit:Une dernière question... 
Quand Jean HUON indique dans son livre sur le fusil Chassepot, que les premières fabrications de carabine de cavalerie sont rayées à gauche (Millésime 1869, 1870...?) et que les suivantes sont rayées à droite (après 1872 ? ). Comment faut-il regarder dans le canon ? Par son tonnerre ou par la bouche ? 
J'ai bien une petite idée sur la question, mais sait-on jamais...

Bonsoir.

Quelque soit le côté par lequel on regarde, les rayures tournent toujours dans le même sens. Le canon a un pas de rayures à droite ou un pas de rayures à gauche.

Mais bien sur...! 
Je suis un âne bâté... je suis un âne bâté...   bis repetita...

Effectivement, c'est pareil quel que soit le bout par où on regarde ; par contre, on regarde la rayure du haut, parce-que celle du bas, elle part de l'autre côté !

On raconte qu'au début, le sens des rayures était en rapport avec celui du filetage de canon, l'un choisi en fonction de l'autre, dans la crainte que la réaction à l'effort de mise en rotation ne dévisse le canon... je sais pas si c'est vrai, mais un phénomène apparenté était arrivé à Treuille de Beaulieu sur une pièce d'artillerie, sans que sur le moment il n'en comprenne la cause.

En tous cas, pour Chassepot / Gras ça ne les a pas arrêté : les rayures en sens inverse du fusil, c'est pour contrer la dérivation du tir, qui résulte du cumul de plusieurs phénomènes très peu connus à l'époque (et encore imparfaitement connus de nos jours), dont le cintrage du boîtier-canon sous l'effet du recul (phénomène très remarqué à l'époque, sur le Gras), le "roulement de la balle sur l'air", etc.

On compense généralement ça en établissant la ligne de mire légèrement de travers, mais avec les armes courtes de ce système la dérivation était telle que ça aurait été insupportablement de travers. L'inversion du sens de rayures inversant l'une des composantes de la dérivation, cela ramenait celle-ci à une valeur gèrable.

Par contre, si effectivement le fusil est rayé à gauche (disposition originelle du système) et le mousqueton à droite ... la carabine ... je croyais qu'elle était encore à gauche... mais j'avoue n'avoir pas vérifié sur mes documents d'époque.

À gauche…

Parce-que comme j'ai dit plus haut, c'est la rayure du haut, qu'on regarde.
Par simple analogie avec le sens de filetage d'un boulon : dans l'écrou on ne voit pas bien, alors on regarde la vis, et sur la vis, c'est le haut qu'on voit (vu que le dessous ... il est en dessous, alors on le voit pas).

Donc si on ne sait plus, le moyen mnémotechnique est simple : on pense à un boulon ordinaire (qui est fileté à droite, même outre-Manche) et on imagine le mouvement instinctif de visser un boulon dans le canon : si ça visse bien c'est un pas à droite, si ça veut pas c'est à gauche.

Et si on ne sait pas "instinctivement" dans quel sens se visse une vis ... les armes étant pleines de vice mieux vaut les éviter, et se mettre à la broderie...


Alors, les carabines Chassepot (et Gras), elles sont à gauche comme le fusil ? Ou à droite comme le mousqueton ?
Ou à gauche les mois impairs et à droite les mois pairs ?
Celle-là est à gauche, et vu l'embouchoir à 2 bandes elle serait Chassepot, non modifiée Gras.

Personne ne saurait-donc pourquoi à la modif 74 ils ont remplacé l'embouchoir 2 bandes par un embouchoir avec une seule bande à l'arrière (c'est pas l'ancien retouché, les tables de construction montrent une pièce neuve complète).

Merci Verchère pour tes réponses toujours très inspirées...