Mauser C96 pas commun

Bonjour à tous,
Hier je suis allé chez une amie qui a perdu son mari il y a quelques années et elle m'a fait voir un Mauser qu'elle vient de retrouver dans un vieux meuble qui servait de fourre-tout à son mari. Elle m'a demandé qu'est-ce qu'il fallait en faire comme elle sait que je suis licencié et passionné d'armes. Pas de pot mon portable n'avait plus de batteries et je n'ai pas pu prendre de photos. Déjà je lui ai conseillé d'attendre cette semaine et je téléphonerai à mon armurier pour pouvoir le prendre à mon compte. Ce qu'il a de spécial c'est que c'est une base de 1930 avec le F et le S de la sureté, mais avec une hausse de 30 à 150m et réglable latéralement avec une vis, un canon renforcé avec gravé dessous " MATCH" , une date de "1945" gravée sur le canon ainsi que sur la partie métallique de la crosse, crosse qui n'a pas l'usinage pour recevoir un étui crosse, des plaquettes de crosse à 8 rayures mais ces plaquette viennent en partie haute englober la carcasse sur un peu plus de 1 cm et viennent en butée contre le pontet ce qui permet quand on la prend en main d'avoir le majeur en appui sur la partie bois en partie haute. Un petit numérotage à 3 chiffres commençant par un zéro puis un marquage sur le dessus de la chambre " M.AF.03 ". Le calibre est en 9mm.
J'en ai vu quelques uns dans mon club et chez des amis tireurs d'autre clubs mais rien vu de pareil.
J'irai reprendre des photos dans la semaine.
Merci aux spécialistes d'éclairer ma lanterne.
Bonne journée à tous.

Nous attendons impatiemment d’avoir les photos de la bête. Un C96 modifié par un artisan à la demande d’un précédent propriétaire ?

moi aussi il me tarde les photos
à suivre donc
mais je me demande si (ici même ?) je n'ai pas vu quelque chose de semblable qui correspond à la description...

J'ai également hâte de voir les photos ...

Ayant assisté, en 1972, aux étapes de la réalisation, pour un camarade, d'un Parabellum "unique" par un maître-ouvrier de l'ERM du Mans, je m'attends à une pièce du même tonneau, et je suis curieux de connaître le résultat !

Pour info, mon camarade avait confié à cet ouvrier un P.08 incomplet au canon archi-mort. L'homme a réalisé un canon de 20 cm sur un profil que j'avais dessiné en le mettant aux cotes d'un modèle artillerie, mais sans la hausse. Il s'est servi pour cela d'un canon de rechange de MAT 49. La genouillère manquante a été remplacée par une autre, DWM ressemblant au type 1900 suisse. Le n° "01" a été frappé sur toutes les pièces devant être numérotées, après effacement par rechargement des anciennes marques. Le plus beau du travail était le canon, et notamment le prélèvement sur l'ancien du guidon et de son embase, par découpage et brasage sur le nouveau, si bien fait qu'on ne décelait pas la trace de la soudure circulaire sur sa face avant !

J'avais évoqué avec mon camarade le problème d'identification qui se poserait aux générations futures, notamment au constat des 4 larges rayures à gauche au pas de 270 du canon !
Je pense que les mêmes interrogations vont bientôt surgir dans nos esprits ...!

A bientôt, loupe en main !

Je pense pouvoir poster des photos dans la soirée.

Ce serai bien de montrer tout ça à baudoinii ,il a fait son mémoire d' armurier sur le C96 ,et de mettre toutes les photos en copie sur face book à la mémoire vivante de Paul MAUSER , Mauro BAUDINO  

Voilà, j'ai pris quelques photos à la volée avec mon portable avant qu'il ne parte chez l'armurier.

By jove ! Je pense qu'on a affaire à un travail artisanal sur un C96 Mle 1930 ...

Canon changé, hausse de carabine Mauser 45 .22 LR, plaquettes "custom" ... Un tireur a voulu sortir de l'ordinaire ...!
Reste à connaître le donneur d'ordre, et le réalisateur !

A+

Tout à fait d' accord , mais ça n' a rien d' un bouleau de chez mauser comme une commande spéciale , trop de bizarreries comme les lettres pas alignées , le dos du pistolet dont on a rebouché plus ou moins bien l' attache de crosse , etc ... et je pense qu'il va falloir s' accrocher pour savoir qui a réalisé cette interprétation libre 

On dirait un guidon de P38

feder504 a écrit:By jove ! Je pense qu'on a affaire à un travail artisanal sur un C96 Mle 1930 ...

Canon changé, hausse de carabine Mauser 45 .22 LR, plaquettes "custom" ... Un tireur a voulu sortir de l'ordinaire ...!
Reste à connaître le donneur d'ordre, et le réalisateur !

A+

Merci pour l'info, pour la hausse j'aurai du m'en apercevoir car le we dernier on a fait le départemental TAR dans mon club et il y avait 2 Mauser 45 que j'ai bien regardées car elles étaient en superbe état et je n'ai pas tilté en les examinant!!
Bon quand cela sera régularisé j'irai voir un peu il tire droit, en tout cas le canon est superbe même pas mat en fond de rayures et elles sont bien nettes en sortie de bouche.

feder504 a écrit:J'ai également hâte de voir les photos ...

Ayant assisté, en 1972, aux étapes de la réalisation, pour un camarade, d'un Parabellum "unique" par un maître-ouvrier de l'ERM du Mans, je m'attends à une pièce du même tonneau, et je suis curieux de connaître le résultat !

Pour info, mon camarade avait confié à cet ouvrier un P.08 incomplet au canon archi-mort. L'homme a réalisé un canon de 20 cm sur un profil que j'avais dessiné en le mettant aux cotes d'un modèle artillerie, mais sans la hausse. Il s'est servi pour cela d'un canon de rechange de MAT 49. La genouillère manquante a été remplacée par une autre, DWM ressemblant au type 1900 suisse. Le n° "01" a été frappé sur toutes les pièces devant être numérotées, après effacement par rechargement des anciennes marques. Le plus beau du travail était le canon, et notamment le prélèvement sur l'ancien du guidon et de son embase, par découpage et brasage sur le nouveau, si bien fait qu'on ne décelait pas la trace de la soudure circulaire sur sa face avant !

J'avais évoqué avec mon camarade le problème d'identification qui se poserait aux générations futures, notamment au constat des 4 larges rayures à gauche au pas de 270 du canon !
Je pense que les mêmes interrogations vont bientôt surgir dans nos esprits ...!

A bientôt, loupe en main !

du temps des ETAMAT on avait des ouvriers avec des doigts en or. Certains souvent proches de la retraite faisaient ce qu'on appellait de la "perruque", un travail en lien avec leurs compétences mais fait sur leurs heures de service au profit, soit de l'institution (des panoplies d'armes transformées pour des salles d'honneurs par exemple) ou des cadeaux de départ pour des généraux ou autres pontes. A Poitiers on avait un spécialiste qui faisait de A à Z des pistolet type "à silex" super bien fait mais bien sur pas réglementaire et un spécialiste les reconnaitrait facilement. Néanmoins c'etait super bien fait. il se faisait aussi des mini canons type Empire etc... on pouvait aussi à l'époque réparer des sabres 1822 j'ai pu refaire ainsi le filigranne d'un sabre d'un copain sur les conseils d'un ancien.. Je pense que malheureusement tout ce savoir-faire est maintenant perdu...
a+
fred

Ben c'est encore pire que ce que tu croyais, j'ai vu en consultation hier un prof de technologie, ils ont tout l'outillage, tours,fraiseuses rectifieuses, mais il ne sait pas s'en servir, la honte !!!

Alors, pour en revenir au mouton à 5 pattes, il s'avère que la lumière de l'attache crosse n'a pas été rebouchée mais que l'on a coupé la partie crosse de la carcasse pour la refaire différemment. On aperçoit au dessus du M au dos de la crosse le trait de soudure. J'ai photographié un autre modèle ( 1912 ) à coté de l' "assemblage" que je vais récupérer.



En ce qui concerne la recherche sur l'armurier ayant effectué les modifs et le client qui les a demandées, cela va être compliqué du fait que le dernier propriétaire est décédé et qu'il n'avait pas d'enfants à qui il aurai pu communiquer des explications et le précédant propriétaire est lui même décédé sans avoir non plus de descendance. Il n'y aurait qu'avec les marquages un peu bizarres qui ont été apposés dessus qui pourrait donner une piste à condition d'en trouver des similaires. De plus si la date de 1945 que l'on retrouve à cheval sur le canon et la carcasse est la date de transformation, l'armurier doit être lui aussi "parti". Le travail sur les plaquettes de crosse a quand même était bien fait au niveau ajustement, elles s'insèrent parfaitement sans jeu et il y a même le n° . Ca restera une énigme je pense.