Mauser Type 46 du Royaume de Siam rechambré 7,62x54R

Bonjour à tous,

J'ai quelques Arisaka dont un Type 46 et j'ai lancé l'acquisition d'un autre Type 46 et le vendeur m'a dit qu'il avait été rechambré en 7,62x54R.

Celui que j'ai déjà doit être en 8X52R je suppose ( jamais tiré avec, juste pour collection ). Celui que je rachète en 7,62x54R n'a, comme le Type 46, pas plus de marquage, il a même fallu refrappé comme le premier un numéro de série en chiffres de nos latitudes car sinon impossible à enregistrer.

Je serai preneur donc de l'info' : Pourquoi ce rechambrage ? Etait-il fait en arsenal ? ( Le modèle n'a jamais été rechambré à postériori, le vendeur est également armurier et l'a depuis très longtemps )

En vous remerciant par avance de l'aide apportée.

Une bidouille en calibre en 7,62X54R d'armurier mais pas d'arsenal aucune valeur historique, valeur financiére réduite pour un collectionneur voir proche de zéro

Aprés la WW2 le modèle 46 est chambrée en 30-06 ou 30 carbine , avec l'appellation 46/66 ou 47
tous sorte de l'arsenal de  koishikawa en 8x50mmR Siamois, 8x52mmR Siamois pour les WW2

Vesper a écrit:... rechambré en 7,62x54R.
....

Je ne mets pas en doute l'ingéniosité des "rechambreurs" de la grande époque...

Mais du 7,62 dans du 8mm... ça flotte!

Si réellement, c'est chambré en 7,62:
Pour la collec', c'est pas au top, mais l'extérieur est intact.
Si c'est recanonné, & chambré en 7,62x54R, bin c'est un nouveau canon. Donc, l'arme n'est extérieurement plus d'origine.

.

Quelques photos de la carabine démontée au niveau du canon :








A comparaison, mon Type 45/66 ( merci d'autres gens qui m'ont aidé ) en 8x52R :








Celui en 7,62x54R me permettra de tirer et, comme il est démuni de tout marquage bizarre, que le profil du canon / des bois est le même, et que le guidon et son manchon ont été rapporté jusqu'à en garder le marquage, comme sur mon 45/66 :



Bah extérieurement et même en démontant on fait pas le distingo, faut vraiment tester avec une mun' ( factice ) pour voir l'entourloupe. Donc moi ça me va bien.

Spoil : Vu que j'ai un Siam avec lequel je vais pouvoir tirer, mon 45/66 en 8x52R va finir en vente.

Bonjour, 

Je me permets d'intervenir, car à en croire tes photos, il me semble évident que l'arme en question est une arme anciennement neutralisée par goupille dont la chambre a été rebouchée. (neutralisations dites "anciennes normes " par goupille mécanindus insérée en travers dans la chambre après perçage)


Le tir avec ce genre de bricolage est à proscrire absolument et définitivement : il y a un très grave danger de rupture du bouchon, avec à la clé la quasi-certitude de blessures graves pour toi ou tes voisins de stand, sans parler de la destruction de l'arme : il y a de multiples exemples d'accidents de ce genre, et comme beaucoup j'ai été moi-même témoin de l'explosion d'une arme "rebouchée", le tireur s'en était heureusement tiré juste "sonné" et avec quelques éclats de bois dans le bras gauche...

Contrôlé à l'endoscope y avait pas de goupille dans le canon ou d'ancienne trace de goupille, c'est un perçage + brassage de la modification en arsenal, certes pas très jolie, mais rien de dangereux.

L'armurier qui le vend a lui-même tiré une vingtaine de cartouches avec.

Je repasse ce soir chez l'armurier pour re-checker.

Un "perçage + rebrasage de la modification en arsenal" ? 

 Si j'en crois ton explication, en fait le canon a été changé, mais pas en dévissant l'ancien canon et en en revissant un neuf, mais en manchonnant le nouveau canon dans les reste de l'ancien tonnerre, le tout tenu par un point de soudure dégueu ? 

 J'extrapole à partir de tes explications , et aussi car je me demande si ce n'est pas un tube de Mosine qui a été greffé sur cette arme, il me semble voir une lettre cyrillique parmi les chiffres frappés dessous. 

 Si c'est le cas, c'est plus un travail de mauvais plombier que d'arsenal, et guère plus rassurant : le fait que le fusil aie tenu 20 cartouches ne signifie pas qu'il ne se coupera pas en deux à la 30e... 

 Bref, il me semblait nécessaire de t'alerter, c'est fait.

 [Edit : j'espère que tu excuseras la vivacité de mes remarques : mais j'ai gardé un vif souvenir de l'accident auquel j'ai assisté, sans parler des récits - nombreux - d'accidents similaires ]

Je vois aussi le "Г" suivi d'un "0". Ça pourrait vouloir signifier "год" God (en russe "année") suivi d'un millésime 0 quelque chose. Par exemple 1906, 1907...etc
Donc, effectivement peut être un canon de Mosin.
Mais le montage semble pour le moins approximatif. Cette brasure est inquiétante 

Vesper a écrit:Je repasse ce soir chez l'armurier pour re-checker.

On t'auras prévenu... après c'est toi qui vois...

Non non y a pas de soucis du ton employé tant que c'est argumenté ! Et ça me va.

Je pense que trop content de trouver un Siam 45/66 avec lequel je puisse tirer, je suis allé un peu vite en besogne. Pour ma défense je n'avais pas vu l'arme démontée au moment de la réservation, et les photos prises hier c'était après une journée de boulot, toussa, sur le coup ça m'a pas choqué ...

Au risque de me faire ..... par certains et de ne pas faire preuve de diplomatie : comment on peut vendre ou acheter un truc pareil

@Vesper : Bon, content que tu le prennes comme ça , d'autant plus que notre seul intérêt à te dissuader de tirer avec ce fusil, c'est le principe d'éviter des déconvenues voire un accident à un camarade tireur. 

  J'avoue que, regardant ce sujet par curiosité, j'ai bondi devant cette marque qui semble caractéristique d'une ancienne neutra "mécanindus" : 

  Le cas est suffisamment fréquent pour que l'UFA ait fait un article dessus : https://www.armes-ufa.com/spip.php?article261

  Dans le cas de ton arme, ce qui me semble le plus probable est une neutra "mécanindus" réactivée avec un tube de Mosine, où l'ancien trou de la goupille aurait servi à une soudure d'assemblage : je dis cela car je n'ai jamais croisé ou entendu parler d'un tel mode d'assemblage utilisé dans un arsenal, aussi mal outillé soit-il, pour un fusil d'infanterie. 

 Si c'est le cas, cela reste dangereux car le risque est que la soudure cède, et que le tube manchonné "avance" au tir, avec des conséquence sans doute bien pires qu'une arme rebouchée qui se "débouche" car là l'explosion se ferait à 360°, au niveau du culot de la muntion, avec un risque grave pour le visage, les yeux.. et le reste ! 

 Si c'est cette seule soudure qui tient le canon en place, elle se prend une sacrée claque à chaque tir. En outre l'état du métal autour de la "soudure", qui semble fissuré voire partir en éclats, ne me dis vraiment rien qui vaille. 



 Quand bien même il n'existerait que le soupçon du danger, cela me semble suffisant pour ne pas y risquer ses mains et ses yeux.