L'armement et le tir de l'infanterie... Livre
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Re: L'armement et le tir de l'infanterie... Livre
Super Joel, merci beaucoup pour ton travail
dgil01- Pilier du forum
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Date d'inscription : 29/04/2021
Re: L'armement et le tir de l'infanterie... Livre
Ayant découvert l'informatique sous Macintosh système 6, j'ai longtemps laissé les scripts aux nostalgiques de la ligne de commande ! J'y suis un peu venu depuis, mais puisque Acrobat permet de le faire en interface graphique...Joel_ a écrit:... Pour les planches, oui, y aurait sûrement moyen, via un script kivabien...
La précision de recoupe des marges, c'est surtout pour la fluidité de lecture.
Intercaler les planches n'est pas un problème, Acrobat le fait aussi, mais la difficulté est de glisser chacune à l'emplacement optimal. Ce qui oblige à tout lire soigneusement et sans doute parfois à peser le pour et le contre ; ce qui peut prendre pas mal de temps.
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: L'armement et le tir de l'infanterie... Livre
J'avance (lentement) dans la lecture méticuleuse du bouquin de Capdevielle (PDF de Gallica), et je le trouve particulièrement intéressant !
Mise en page du PDF : elle est assez lamentable, généralement Gallica fait mieux ! Les pages sont perdues au milieu de grands panneaux blancs, et même pas calées de façon uniforme, ce qui rend une recoupe globale insuffisante pour lire à l'écran sans devoir re-caler latéralement à tout bout de champ. Il m'a fallu, après une recoupe d'ensemble sommaire, vérifier page par page pour en recouper individuellement un grand nombre ; et des pages, il y en a un paquet ! Idem pour le volume des planches.
Ensuite, on pourrait imaginer de d'intercaler chaque planche dans le texte, à l'emplacement le plus adéquat. Mais bon nombre de planches regroupent plusieurs petits schémas et chacune concerne donc souvent plusieurs pages (nombre variable selon la densité d'illustration du texte).
Encastrer chaque schéma à sa place dans le texte, n'est donc pas possible sans refaire totalement la mise en page, soit en tronçonnant le texte numérisé, soit plutôt même en le recopiant intégralement ; ce qui est un travail énorme !
Donc si ça a été (correctement) fait sur la ré-édition papier moderne, le bouquin peut valoir la dépense (sauf bien sûr pour les pingres de mon genre, qui préfèrent choper la migraine pour économiser 3 sous).
L'auteur : il me semble assez pointu, et bien introduit dans les "milieux autorisés" (je n'ai pas cherché).
Lt Col au 33e RI, il cite beaucoup de travaux effectués au Camp de Châlons ; ce régiment était-il particulièrement impliqué avec l'Ecole Normale de Tir ? Où officièrent une douzaine d'années plus tard le fameux colonel Lebel, et le non moins fameux capitaine Journée.
Le passage sur la balistique extérieure (angles de tir, angles de hausse) montre qu'à l'époque on avait déjà compris la plupart des choses. Il paraît compliqué, car il traite le problème simultanément sous trois angles de vue :
- Le concepteur, qui se base sur l'axe du canon et sur l'axe de visée, repères par essence immatériels,
- Le fabricant, qui en référence ne dispose que de la génératrice supérieure du canon (lequel n'est jamais cylindrique),
- Le tireur, qui ne tient compte que des instruments de visée et de leurs graduations.
La même ligne de mire se définit donc de façon différente pour ces trois catégories de personnel, heureusement avec des termes différents, qu'il faut assimiler car on retrouvera ces distinctions sur les manuels militaires (tireur), les rapports d'expérimentation (concepteur) et les tables de construction (fabricant).
On trouvera aussi d'intéressantes informations sur la précision des armes de l'époque jusqu'aux plus longues portées, et sur la façon statistique dont on appréciait les résultats.
Le rappel historique de l'évolution des fusils est du plus grand intérêt, car il présente les choses sous l'angle de l'évolution logique, "de cause à effet", sans forcément rentrer dans le menu détail des changements mais en expliquant clairement les raisons de ces changements. Ce qui est tout à fait à l'opposé des usagesbêtement stupidement contemplatifs actuels, qui détaillent les différences entre les modèles comme si elles étaient tombées du ciel et sans indiquer pourquoi...
On trouve ce genre d'historique dans le préambule des chapitres de manuels militaires de haut niveau (Aide-Mémoire, cours préparatoire à l'Ecole de Guerre, etc.), mais c'est peut-être ici plus détaillé.
Cela ne reflète bien sûr que la logique d'époque, avec ses errements éventuels ; mais comme c'est elle qui a orienté l'évolution, même si elle était fausse elle n'en resterait pas moins valable (elle m'a d'ailleurs paru plutôt correcte et rationnelle).
Réellement, une mine d'informations sur la façon dont était appréhendé le tir d'infanterie juste avant et juste après la guerre de 70.
Mise en page du PDF : elle est assez lamentable, généralement Gallica fait mieux ! Les pages sont perdues au milieu de grands panneaux blancs, et même pas calées de façon uniforme, ce qui rend une recoupe globale insuffisante pour lire à l'écran sans devoir re-caler latéralement à tout bout de champ. Il m'a fallu, après une recoupe d'ensemble sommaire, vérifier page par page pour en recouper individuellement un grand nombre ; et des pages, il y en a un paquet ! Idem pour le volume des planches.
Ensuite, on pourrait imaginer de d'intercaler chaque planche dans le texte, à l'emplacement le plus adéquat. Mais bon nombre de planches regroupent plusieurs petits schémas et chacune concerne donc souvent plusieurs pages (nombre variable selon la densité d'illustration du texte).
Encastrer chaque schéma à sa place dans le texte, n'est donc pas possible sans refaire totalement la mise en page, soit en tronçonnant le texte numérisé, soit plutôt même en le recopiant intégralement ; ce qui est un travail énorme !
Donc si ça a été (correctement) fait sur la ré-édition papier moderne, le bouquin peut valoir la dépense (sauf bien sûr pour les pingres de mon genre, qui préfèrent choper la migraine pour économiser 3 sous).
L'auteur : il me semble assez pointu, et bien introduit dans les "milieux autorisés" (je n'ai pas cherché).
Lt Col au 33e RI, il cite beaucoup de travaux effectués au Camp de Châlons ; ce régiment était-il particulièrement impliqué avec l'Ecole Normale de Tir ? Où officièrent une douzaine d'années plus tard le fameux colonel Lebel, et le non moins fameux capitaine Journée.
Le passage sur la balistique extérieure (angles de tir, angles de hausse) montre qu'à l'époque on avait déjà compris la plupart des choses. Il paraît compliqué, car il traite le problème simultanément sous trois angles de vue :
- Le concepteur, qui se base sur l'axe du canon et sur l'axe de visée, repères par essence immatériels,
- Le fabricant, qui en référence ne dispose que de la génératrice supérieure du canon (lequel n'est jamais cylindrique),
- Le tireur, qui ne tient compte que des instruments de visée et de leurs graduations.
La même ligne de mire se définit donc de façon différente pour ces trois catégories de personnel, heureusement avec des termes différents, qu'il faut assimiler car on retrouvera ces distinctions sur les manuels militaires (tireur), les rapports d'expérimentation (concepteur) et les tables de construction (fabricant).
On trouvera aussi d'intéressantes informations sur la précision des armes de l'époque jusqu'aux plus longues portées, et sur la façon statistique dont on appréciait les résultats.
Le rappel historique de l'évolution des fusils est du plus grand intérêt, car il présente les choses sous l'angle de l'évolution logique, "de cause à effet", sans forcément rentrer dans le menu détail des changements mais en expliquant clairement les raisons de ces changements. Ce qui est tout à fait à l'opposé des usages
On trouve ce genre d'historique dans le préambule des chapitres de manuels militaires de haut niveau (Aide-Mémoire, cours préparatoire à l'Ecole de Guerre, etc.), mais c'est peut-être ici plus détaillé.
Cela ne reflète bien sûr que la logique d'époque, avec ses errements éventuels ; mais comme c'est elle qui a orienté l'évolution, même si elle était fausse elle n'en resterait pas moins valable (elle m'a d'ailleurs paru plutôt correcte et rationnelle).
Réellement, une mine d'informations sur la façon dont était appréhendé le tir d'infanterie juste avant et juste après la guerre de 70.
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: L'armement et le tir de l'infanterie... Livre
Précisions :
La partie consacrée à l'évolution des fusils français (des origines au Chassepot) couvre les pages 134 à 199 du document d'époque.
Réserves :
Page 175, la formule de calcul de la vitesse de recul est inexacte : elle ne prend pas en compte le poids des gaz de poudre, qui représentent tout de même 1/5 voire 1/3 du poids du projectile, éjectés à une vitesse moyenne supérieure à la vitesse initiale du projectile.
Il se peut que ce soit une simplification délibérée, car les tests pratiques au pendule balistique auraient bien montré que quelque chose clochait ; 15 ou 20 ans plus tard, dans le même genre de publication, le poids des gaz (et même de la bourre) n'est pas oublié.
La partie consacrée à l'évolution des fusils français (des origines au Chassepot) couvre les pages 134 à 199 du document d'époque.
Réserves :
Page 175, la formule de calcul de la vitesse de recul est inexacte : elle ne prend pas en compte le poids des gaz de poudre, qui représentent tout de même 1/5 voire 1/3 du poids du projectile, éjectés à une vitesse moyenne supérieure à la vitesse initiale du projectile.
Il se peut que ce soit une simplification délibérée, car les tests pratiques au pendule balistique auraient bien montré que quelque chose clochait ; 15 ou 20 ans plus tard, dans le même genre de publication, le poids des gaz (et même de la bourre) n'est pas oublié.
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: L'armement et le tir de l'infanterie... Livre
Bonjour
Vous pouvez retrouver le livre réédité directement sur le site decoopman ainsi que d'autres :
https://www.decoopman.com/210-armes
Je n'ai pas d'action chez eux
Vous pouvez retrouver le livre réédité directement sur le site decoopman ainsi que d'autres :
https://www.decoopman.com/210-armes
Je n'ai pas d'action chez eux
Bagnoz- Membre confirmé
- Nombre de messages : 476
Age : 45
Date d'inscription : 28/11/2021
Re: L'armement et le tir de l'infanterie... Livre
Un bouquin de Capdevielle et personne n’a osé…
« Tirer dans le désert… depuis trop longtemps, na, na, na,na… »
« Tirer dans le désert… depuis trop longtemps, na, na, na,na… »
Gnomon- Membre averti
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Age : 52
Date d'inscription : 08/05/2023
Re: L'armement et le tir de l'infanterie... Livre
Merci pour cette adresse, je sens que je vais faire fumer la carte bleueBagnoz a écrit:Bonjour
Vous pouvez retrouver le livre réédité directement sur le site decoopman ainsi que d'autres :
https://www.decoopman.com/210-armes
Je n'ai pas d'action chez eux
Edit :
Je viens de recevoir ces 2, très intéressant au premier abord, plus qu'a étudier tout ça .
dgil01- Pilier du forum
- Nombre de messages : 1523
Age : 51
Date d'inscription : 29/04/2021
Re: L'armement et le tir de l'infanterie... Livre
Le bouquin de Capdevielle contient aussi pages 199 à 213 un intéressant passage sur les munitions, de la cartouche en papier pour silex à la cartouche à percussion centrale "Berdan" (métallique d'une seule pièce), qui était alors ce qu'on faisait de plus moderne.
Avec la vision d'époque sur les diverses cartouches "modernes", et les défauts de chaque type (c'est qu'en 1872, la cartouche à percussion centrale n'était pas encore aussi au point qu'en 1900, ce qu'on oublie un peu facilement).
L'auteur conclut en faveur de la cartouche combustible ... "dans l'absolu" ! Mais considère qu'à l'époque, "en attendant mieux", la meilleure est la cartouche Berdan (celle qu'on adoptera pour le fusil Gras).
Conclusions à rapprocher de la cartouche combustible dont on a beaucoup parlé 100 ans plus tard (dans notre jeunesse), et qui devait révolutionner les armes légères. Système qui semble parti aux oubliettes, paraît-il car si les expérimentations de laboratoire étaient alléchantes, les essais réels ont toujours été décevants...
La prospective actuelle serait plutôt le retour à l'étui composite, pas exactement du genre Boxer mais plutôt comme nos anciennes cartouches à blanc en plastique, pour des raisons d'économie, de poids, mais surtout parce-que leur fabrication ne fait appel qu'au décolletage et à l'injection de plastique, techniques répandues alors que l'emboutissage - filage est une spécialité beaucoup moins courante (donc pas possible de passer des commandes massives à l'industrie civile, en cas d'urgence). Mais c'est pas pour demain, quoique la transition soit théoriquement aisée.
Aussi des détails intéressants à propos du Chassepot et de ses incidents de tir (p. 252 et suivantes) : les divers incidents, leur fréquence statistique, comment les éviter, etc.
C'est sans doute moins détaillé que le dossier de l'enquête de 1872 (qui est "on ne sait où"), mais paraît sur certains points un peu plus détaillé que le résumé de cette enquête (qui fut publié dans la Revue d'Artillerie).
Epreuve du Chassepot :
La question avait été posée il y a quelques temps, réponse page 233 :
- Epreuve du canon, balle de 40 g avec 10 g de PN Chasse,
- Epreuve du mécanisme, même balle avec 6.25 g de PN fine.
Avec la vision d'époque sur les diverses cartouches "modernes", et les défauts de chaque type (c'est qu'en 1872, la cartouche à percussion centrale n'était pas encore aussi au point qu'en 1900, ce qu'on oublie un peu facilement).
L'auteur conclut en faveur de la cartouche combustible ... "dans l'absolu" ! Mais considère qu'à l'époque, "en attendant mieux", la meilleure est la cartouche Berdan (celle qu'on adoptera pour le fusil Gras).
Conclusions à rapprocher de la cartouche combustible dont on a beaucoup parlé 100 ans plus tard (dans notre jeunesse), et qui devait révolutionner les armes légères. Système qui semble parti aux oubliettes, paraît-il car si les expérimentations de laboratoire étaient alléchantes, les essais réels ont toujours été décevants...
La prospective actuelle serait plutôt le retour à l'étui composite, pas exactement du genre Boxer mais plutôt comme nos anciennes cartouches à blanc en plastique, pour des raisons d'économie, de poids, mais surtout parce-que leur fabrication ne fait appel qu'au décolletage et à l'injection de plastique, techniques répandues alors que l'emboutissage - filage est une spécialité beaucoup moins courante (donc pas possible de passer des commandes massives à l'industrie civile, en cas d'urgence). Mais c'est pas pour demain, quoique la transition soit théoriquement aisée.
Aussi des détails intéressants à propos du Chassepot et de ses incidents de tir (p. 252 et suivantes) : les divers incidents, leur fréquence statistique, comment les éviter, etc.
C'est sans doute moins détaillé que le dossier de l'enquête de 1872 (qui est "on ne sait où"), mais paraît sur certains points un peu plus détaillé que le résumé de cette enquête (qui fut publié dans la Revue d'Artillerie).
Epreuve du Chassepot :
La question avait été posée il y a quelques temps, réponse page 233 :
- Epreuve du canon, balle de 40 g avec 10 g de PN Chasse,
- Epreuve du mécanisme, même balle avec 6.25 g de PN fine.
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: L'armement et le tir de l'infanterie... Livre
A noter que la cartouche combustible est largement utilisée dans des canons modernes comme le 125 D-81 des chars russes :
Cette cartouche est compétée par une charge de base semi-combustible :
Accessoirement, ce sont ces munitions très combustibles qui occasionnent les vols de tourelles (effet "Jack-in-the-box")...
A noter que cette munition entraine la perte de 57 g de métal dans le tube par coup tiré, perte qui doit être compensée par des contrepoids tous les 20 coups pour conserver l'équilibrage du tube... Durée de vie < 800 coups !
Cette cartouche est compétée par une charge de base semi-combustible :
Accessoirement, ce sont ces munitions très combustibles qui occasionnent les vols de tourelles (effet "Jack-in-the-box")...
A noter que cette munition entraine la perte de 57 g de métal dans le tube par coup tiré, perte qui doit être compensée par des contrepoids tous les 20 coups pour conserver l'équilibrage du tube... Durée de vie < 800 coups !
Fra78- Pilier du forum
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Date d'inscription : 25/08/2009
Re: L'armement et le tir de l'infanterie... Livre
C'est aussi la nourriture de notre AUF1. A propos, il nous en reste ?
bbl56- Pilier du forum
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Age : 67
Localisation : Bretagne
Date d'inscription : 15/03/2015
Re: L'armement et le tir de l'infanterie... Livre
C'est un peu différent : la douille combustible de l'AU F correspond à la charge de base montrée en seconde partie, utilisée pour les obus standards.
Par contre, le projectile flèche avec sa douille combustible en tissu me fait penser à une cartouche Chassepot
Le AU F1 sera retiré du service en 2025. Il en resterait 32.
Par contre, le projectile flèche avec sa douille combustible en tissu me fait penser à une cartouche Chassepot
Le AU F1 sera retiré du service en 2025. Il en resterait 32.
Fra78- Pilier du forum
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Age : 77
Localisation : Versailles / Biarritz
Date d'inscription : 25/08/2009
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