Choix de composants pour 303 British TAR

Nicomidway a écrit:Pour faire du point, en charge "normale" on ne prends pas des ogives PPU ou S&B mais à minima des Sierra (et en 174gr avec la N140).

La Sierra MK 2315 de 174 grains fonctionne effectivement très bien. 

De mon côté je recharge avec de la tubal 5000.

J’ai malheureusement fait du nettoyage sur mon téléphone et je n’ai plus toutes les photos. 

Mais voici ce que j’ai obtenu à 200m sur C200 en condition TAR (4 cartouches car j’étais en train de régler l’arme), avec mon Lee enfield N4 mk1 et balles Sierra.



Après réglage j’avais poursuivi la série, tout était dans le 10, avec quelques écarts lorsqu’il y avait des coups de doigt. 

Malheureusement la SMK est devenu assez rare, elle se trouve de temps à autre mais à un prix exorbitant. 

Je termine mon stock, et ensuite je partirai sur la balle S&B qui a l’air d’être un bon rapport qualité prix.

Nicomidway a écrit:Pour faire du point, en charge "normale" on ne prends pas des ogives PPU ou S&B mais à minima des Sierra (et en 174gr avec la N140).

Mon pote a été vice-champion de France par équipe en 815 avec des 308 de surplus et remporté le challenge Droguet en 810 avec des PPU "Match"

Il estime qu'une balle haut de gamme est indispensable en longue distance et inutile à 200m.

Bonjour,

Être.vice-champion de France par équipe ne donne aucune indication quant au score tiré individuellement par ton ami.

Que de la surplus puisse parfois grouper suffisament serré pour sortir des bons scores je suis d'accord. 
Un bon lot de surplus sera toujours plus précis qu'un mauvais lot de cartouches mal rechargées. 

Je me garderai bien de généraliser comme le fait ton ami. 
Les essais de rechargement démontrent bien la supériorité en qualité et en régularité d'une cartouche bien rechargée et adaptée à l'arme dans laquelle elle va être utilisée.

Parfois, oui les bonnes surprises existent en surplus. 
Mais même des cartouches renommées comme la GP 11 que beaucoup considèrent comme une.cartouche militaire de match à connu quelques déboires dans certains lots de fabrication. 

Rémi, alias BX19gt, nous démontre bien par la présentation de ses essais de rechargement que la recherche d'une recette qui marche peut grandement améliorer la constance et la qualité de ses résultats. 

Jp

A supposer que tout les autres paramètres soient traité au niveau de précision attendu : tension de collet régulière, pesée régulière de la poudre, une charge sélectionnée par mesure des variations de vitesse les plus réduites de l'escalier, etc...
Je ne considère pas l'arme, évidemment qu'une bonne mise en bois et un bon canon sont nécessaires. Et encore, les canons d'apparence mauvais s'en sortent parfois tout autant bien que les bons. Mais la mise en bois ca ne se négocie pas.
On attends d'une ogive haut de gamme une grande régularité de son poids, de sa géométrie et de son centre de gravité (comprends un noyau plomb régulier et un chemisage régulier). C'est notamment pour ca qu'il est relativement facile d'obtenir une ogive monométallique de bonne qualité car le matériau est uniforme. Ainsi cette ogive aura un bon comportement et surtout un comportement régulier en sortie de canon.
En passant sur du bas de gamme, vous introduisez des irrégularités potentielles dans ces paramètres car le contrôle qualité en usine est réduit. Vous ne pouvez alors plus garantir la régularité à la sortie de canon. Le groupe va s'ouvrir plus mais surtout vous allez constater des flyers plus ou moins nombreux et plus ou moins désastreux. 
Je ne suis de loin pas aussi expérimenté que certains ici mais le raisonnement n'est ici même pas une analyse de tireur mais plutôt mécanique. Sans tenir compte de certaines astuces originales de certains et qui vient avec l'expérience. 
J'ai par contre observé en 8ans de rechargement que je peux savoir dés la mise en place de l'ogive si mes cartouches vont être bonnes ou pas. Si j'ai fait tout correctement et que je sens à la presse que la tension de collet est irrégulière, le groupement va pas être satisfaisant. Et cette irrégularité je l'ai avec des ogives bas de gamme (notamment PPU) et elle disparait au fur et à mesure que je monte en gamme. Ca reste un plaisir de recharger avec des Sierras parce que je ne sens quasi aucune différence de sensation cartouche après cartouche et que ca m'indique presque toujours que je peux avoir confiance dans ce que je fais et que c'est un paramètre de moins à prendre en compte dans mes essais de rechargement.

Je penses que tout n’est pas blanc ou noir.

Dans le cadre d’arme militaire non recanonnées, on reste sur des tolérances de fabrication assez large, contrairement à une arme de précision où la chambre sera usinée avec des tolérances plus faibles.

En cela, tirer des projectiles très haut de gamme dans ce genre d’arme n’est-il pas surfait? (Attention je suis premier à utiliser des SMK dans un Lee enfield). 

De plus, la distance de 200m est relativement courte pour ces calibres militaires. Est que des variations au niveau des projectiles peuvent affecter réellement le groupement de façon à ne plus pouvoir tenir le 10 de la C200 à 200m? 

Je pose la question dans le sens où, même si les balles de qualités inférieures présentes de plus gros écarts de poids et de diamètres par rapport aux projectiles haut de gamme, ces écarts restent tout de même modérés compte tenu des techniques de fabrication actuelles.

Donc si l’on s’applique sur le reste du rechargement, et notamment de façon à avoir un poids de poudre très régulier par exemple, est ce que les écarts constatés sur les projectiles bas de gamme engendreront le fait de ne plus pouvoir tenir le 10 de la C200 à 200 m?

Je constate largement les différences de qualité d'ogives à ma distance de test et réglage qui est 50m.
Si on raisonne en terme de diamètre du groupement je peux dire que j'observe un diamètre trois fois supérieur avec des ppu que des Sierra. Ca prends en compte les flyers occasionnel. Et pour tenir le 10 sur une C200 faut quand même déjà un très bon groupement pour une arme militaire de surplus. Ce que j'arrive à faire avec de la PPU ou même de la S&B ne me permettrai pas de tenir le 10.

Mon avis : si on veut jouer la précision, il faut prendre en compte TOUS les paramètres.
Que le fusil soit militaire ou de match, il y aura toujours une différence entre une munition ou chaque composant est sélectionné et assemblé avec soin, et une munition faite au moins cher et/ou mal assemblée.

Ma problématique : jouer la précision maximum avec les composants disponibles actuellement, uniquement pour des conditions TAR à 200 mètres.

Donc je résume :
Douilles PPU, cela semble faire l'unanimité
Balles  : j'ai choisi les Sellier Bellot en 180 grains, puisque je ne trouve pas de Sierra MK qui auraient été mon premier choix.
Poudre N140
Amorces large pistol puisque je ne trouve pas de large rifle.


Quelqu'un a t-il une expérience avec d'autres balles que celles déjà citées, à 200 mètres ?

L'amorce large pistol à la place de la rifle n'a fait réagir personne , dois-je en conclure que cela se pratique déjà et que cela ne porte pas à conséquence ? Quelqu'un a-t-il déjà essayé, avec quelles constatations ?

Je n'en suis pas encore à un niveau de vache maigre suffisant pour essayer les large pistol. Heureusement que j'ai tendance à trop acheté et il me reste encore environ 1an de réserve en large rifle. Ma foi si t'as pas le choix, autant essayer. Je pense pas que ce soit dangereux tout du moins.
Pour les ogives, comme déjà cité, la TPM311ME. Je peux dire qu'elle fonctionne avec de la N140. Faudra juste que tu fasses tes essais. Autour des 38.4gr et 39.0gr pour moi mais il faut que tu vois pour ton arme.
https://balle-tpm.com/produit/tpm311me/

Je pense que grouper dans la taille du 10 (de la C50 à 100 mètres ou de la C200 à 200 mètres) est souvent en limite des possibilités d'un ancien fusil réglementaire. Et que donc la moindre irrégularité de la munition va ruiner tout espoir d'y parvenir.
Une carabine de précision, dont tous les impacts peuvent se toucher à 100 mètres, peut tout aussi bien disperser aussi gros que le 10 en modifiant simplement la charge de poudre !

Bien sûr, ceux qui tirent sur les coudes en contre-visant dans une ligne de mire merdique par de mauvaises conditions d'ambiance, ne s'en apercevront pas et pourront en toute bonne foi croire que tel ou tel projectile au rabais est aussi bon qu'un autre...

seschomaru a écrit:... il est relativement facile d'obtenir une ogive monométallique de bonne qualité car le matériau est uniforme. Ainsi cette ogive aura un bon comportement et surtout un comportement régulier en sortie de canon. ...

Tout de même pas si facile, car mal proportionnée elle peut très bien voler comme une gamelle...
Mais tout au moins, il est possible d'obtenir une balle parfaite. Ce qui n'est pas le cas en balle chemisée, et je me demande d'ailleurs s'il y en a beaucoup qui osent s'aligner en concours à 2 miles avec une balle qui ne soit pas décolletée...
Par contre, aux courtes distances la balle monométallique n'a pas le temps de faire preuve d'une supériorité sur les bonnes balles chemisées.


L'amorce ... le seul moyen de savoir est d'essayer !
Certains ont assuré que dans certains cas une LP fonctionne aussi bien qu'une LR...
J'ai pour ma part constaté qu'une amorce LRM d'une certaine marque fonctionnant parfaitement dans un gros calibre de TLD (jusqu'en en compèt de haut niveau), faisait "clic ... Boum !" dans un autre gros calibre de TLD ; et qu'il a fallu changer contre une LRM d'une autre marque...

En conséquence, bien malin qui pourrait garantir quoique ce soit !

Juste, le jour de l'essai, prévoir que la séance pourrait tourner court ; emporter de bonnes baguettes et de quoi taper dessus ; faire gaffe d'avoir bien ressenti le recul (pour ne pas empiler les balles dans le canon) ; et vérifier que la précision n'a pas souffert (la régularité des Vo aussi, mais à 100 m ce n'est pas un facteur primordial de précision ; ça le devient à partir de 300 voire 600 mètres).
Vérifier aussi qu'une cartouche froide fonctionne aussi (histoire de ne pas tomber de haut quand la bise reviendra).
Et n'espérez tout de même pas amorcer du 408 CheyTac avec une Large Pistol...


PS : quand je parle de groupements serrés, ne croyez pas que je me vante : la plupart du temps je ne fais que mesurer et noter, c'est pas moi qui ai tiré ! Et quand je tire, ça vaut rarement la peine de mesurer...

Steph0 a écrit:L'amorce large pistol à la place de la rifle n'a fait réagir personne , dois-je en conclure que cela se pratique déjà et que cela ne porte pas à conséquence ? Quelqu'un a-t-il déjà essayé, avec quelles constatations ?

Ayant un stock limité de large rifle (bon, à mon rythme de tir, peut-être deux, trois ans quand même...) et surtout pas de source de réapprovisionnement, je me rabats, comme d'autres avant moi, sur les large pistol pour les "petits" calibre d'arme d'épaule, avec deux limites à mon sens: d'une part, la force de la percussion, d'autre part le type et la quantité de poudre. J'ai essayé dans le 30-30, ça fonctionne parfaitement (les amorces tendent à sortir un peu de leur puits, mais d'ici qu'elles s'échappent, il y a de la marge) et j'ai préparé un jeu de 7,62x39 que je n'ai pas encore eu l'occasion de tirer. J'ai pensé à le faire pour le Lee-Enfield, dont la percussion est quelque peu mollassonne (sans trop de surprise, avec un percuteur tordu remis en forme à l'étau et à l'œil !), mais eu dessus de 2 grammes de poudre, j'hésite un peu... Le premier de nous deux qui essaiera renseignera l'autre ?