Nouvel arrivé.... un R 35

Bonjour à Tous

Ayant eu en mains l'un des R35 présentés ici, et en ayant vu pas mal d'autres, je ne crois pas une seconde à une peinture d'origine pour un truc aussi moche.

En 1935-38-39 (et même jusqu'en 1940 si on parle de qualité), l'armée française, l'armée française est une armée de temps de paix, avec du matériel nickel. Mes 3 MAS34, mon MAS36, un M27 vu un jour, des lebels recondtionnés, des berthiers, R35, vus ça et là... étaient toujours nickel en finition

Pareil, le coup des reconditionnements avec des pièces piquées, franchement...   j'y crois pas. Le principe des reconditionnements c'est justement de remettre l'arme à neuf, quitte à tout poncer brutalement et refaire un bronzage, plutôt que de laisser des piqures

Oui, la laque doit être bien lisse, genre "application au pistolet".

Elle peut bien sûr être rayée ou disparue par plaques entières, mais elle doit avoir un aspect lisse semi brillant.

Mes 2 R35 et autres armes françaises peintes étaient toute comme celle au dessus bien lisse et propre pas barbouillés au pinceau non plus

Bonjour, idem pour moi, voici quelques photos du mien (photos de l'annonce Natura, il est maintenant dans mon coffre)

voxan a écrit:b'in justement. pour le démontage .... tu as aussi la fiche du Lebel   http://armesfrancaises.free.fr/FR%20Mle%201886%20M93.html (c'est avec cette fiche que j'avais démonté mon premier )

merci pour la pub voxan
a+
fred

Voilà qui semble confirmer la finition "originale" des R35.

J'évoquais pour ma part, non pas une peinture de stockage en "manufacture" ou "ateliers", mais plutôt une "couche de protection" badigeonnée à la hâte au moment de l'armistice, pour "planquer" les armes en question.

Donc, un "badigeonnage" pour un certain nombre d'armes, mais pas une intervention "officielle" faite selon les règles du "temps de paix", justement ?

FUEGO a écrit:Oui, la laque doit être bien lisse, genre "application au pistolet".

Elle peut bien sûr être rayée ou disparue par plaques entières, mais elle doit avoir un aspect lisse semi brillant.

Bonjour
Idem pour le mien qui est un modèle d'artillerie. Et vaut mieux éviter d'essayer de frotter pour entretenir cette belle peinture parce que comme elle est vieille elle peut partir par écailles!
Donc je n'ai pas essayé d'améliorer cette couche de peinture au four qui à l'âge que l'on sait, même si elle est bien usée par endroit. En revanche, j'ai nettoyé crosse et garde main qui ont bien réagi après un traitement à l'huile de de lin (je voulais me rapprocher de la couleur claire du modèle que l'on trouve sur le site de l'ami FREDDU). En outre, il me semble que la crosse est en noyer, ou je me trompe? De fait, le résultat peut être sympa.

Pour ma part, toujours vu une peinture lisse et propre que ce soit sur les 1886 m93, r35 ou autres Berthier ayant été reconditionnés dans les années 30.

La seule fois où j ai vu peinture dégueu et vernis,  c était sur un 98k qu' un Papy avait "reconditionné maison" avant de le clouer au mur au dessus de la cheminée.

C'est l'autre option....et la plus probable !

blp54 a écrit:
La seule fois où j ai vu peinture dégueu et vernis,  c était sur un 98k qu' un Papy avait "reconditionné maison" avant de le clouer au mur au dessus de la cheminée.

C'est bien ce que je dis depuis le début. 

J'ai vu de la peinture passée au pinceau sur un Rr51, mais pas aussi crade que sur ce R 35, quant au vernis sur les bois, même les Russes faisaient plus propre sur les Mosin.

Jeppesen a écrit:Voilà qui semble confirmer la finition "originale" des R35.

J'évoquais pour ma part, non pas une peinture de stockage en "manufacture" ou "ateliers", mais plutôt une "couche de protection" badigeonnée à la hâte au moment de l'armistice, pour "planquer" les armes en question.

Donc, un "badigeonnage" pour un certain nombre d'armes, mais pas une intervention "officielle" faite selon les règles du "temps de paix", justement ?

En toute logique, un badigeonnage de protection en vue d'un stockage plus ou moins long se faisait avec de la graisse plutôt qu'avec de la peinture.: plus facile à enlever.
...je crois qu'il ne faut pas sous-estimer le nombre de "rénovations" à l'arrache faites par des propriétaires peu au fait des méthodes de rénovation.

Je pense aussi...
Pas forcément de la "rénovation" mais de la "conservation commode". Parce-que dans les années 50 / 60 tu pouvais pas laisser les gosses jouer avec un machin plein de graisse : les fringues coûtaient cher et fallait les laver à la main.

Pourquoi, en France, était on plus disposé à peindre/laquer les armes plutôt que les bronzer ou phosphater ?

La finition des années 30, c'est peinture par dessus une phosphatation.
Sans doute la phosphatation seule n'était-elle pas jugée suffisante (ou n'était-elle pas encore assez au point).
Le bronzage on le pratiquait avant ; l'un des collègues saura certainement pourquoi on a voulu changer...

Plus efficace contre la corrosion : avant même son adoption généralisée, il était recommandé pour certaines pièces des armes en service dans les colonies avec un climat humide.
Plus rapide et plus facile à mettre en œuvre : environ 1 heure (sans peinture) contre environ 4 jours pour le bronzage à la couche (avec un nombre d’opérations…) ou 2 heures pour le bronzage aux bains de sel (avec des produits tellement corrosifs que la rupture des cuves est un problème).
Deux raisons sont données dans les années 30 pour l’usage de la peinture : renforce la résistance à la corrosion et donne un aspect plus « heureux » aux pièces qui, simplement trempées dans l’huile, sont considérées de présentation « médiocre ». On n’aura plus les mêmes scrupules esthétiques après guerre.

Gnomon a écrit:Plus efficace contre la corrosion : avant même son adoption généralisée, il était recommandé pour certaines pièces des armes en service dans les colonies avec un climat humide.
Plus rapide et plus facile à mettre en œuvre : environ 1 heure (sans peinture) contre environ 4 jours pour le bronzage à la couche (avec un nombre d’opérations…) ou 2 heures pour le bronzage aux bains de sel (avec des produits tellement corrosifs que la rupture des cuves est un problème).
Deux raisons sont données dans les années 30 pour l’usage de la peinture : renforce la résistance à la corrosion et donne un aspect plus « heureux » aux pièces qui, simplement trempées dans l’huile, sont considérées de présentation « médiocre ». On n’aura plus les mêmes scrupules esthétiques après guerre.

Les anglais ont continue a peindre par dessus une parkerisation "seche" jusque dans les annees 90

Les tchécoslovaques (quand ils existaient) étaient également bien connus pour leur peinture grise sur leurs armes réglementaires.