Comment bien choisir ses projectiles et pourquoi ?
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Comment bien choisir ses projectiles et pourquoi ?
J'ai remarqué qu'il y avait pas mal d'ogives différentes et pas que en terme de masse. Bien que majoritairement ce soit des fmj pour les calibres qui me concernent (30-40 krag, .30 carabine, 223rem), j'ai par exemple vu des campro cuivrées et il me semble des Honardy cuivrées aussi. pour des calibres pouvant atteindre des vitesses de 1000m/s ou plus
On est pas sencé ne pas dépasser 600m/s avec des cuivrées? J'en vois qui sont marqués High speed alors que cuivrée?!
les ogives dites TMJ ce sont des cuivrées aussi?
Quid des balles sans plomb (ogive fox bullet par exemple)?
Dans quel cas doit-on privilégier un type plutôt qu'un autre. N'étant pas tireur d'élite, les problèmes de précision sont certainement plus à chercher du côté du tireur que des munition...
Dur dur quant on débute
Merci pour vos conseils
On est pas sencé ne pas dépasser 600m/s avec des cuivrées? J'en vois qui sont marqués High speed alors que cuivrée?!
les ogives dites TMJ ce sont des cuivrées aussi?
Quid des balles sans plomb (ogive fox bullet par exemple)?
Dans quel cas doit-on privilégier un type plutôt qu'un autre. N'étant pas tireur d'élite, les problèmes de précision sont certainement plus à chercher du côté du tireur que des munition...
Dur dur quant on débute
Merci pour vos conseils
Dernière édition par Yoann2 le Lun 24 Juil 2023, 14:56, édité 1 fois
Yoann2- Membre
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Re: Comment bien choisir ses projectiles et pourquoi ?
Lire, & relire son manuel de rechargement.
Si Malfatti, 6eme ed., page 17 (& suite)
Pâtre- Pilier du forum
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Re: Comment bien choisir ses projectiles et pourquoi ?
Où l'on apprend qu'une ogive n'est pas une balle .
" On n'nous dit pas tout ! "
Il est encore possible de modifier le titre , avant que le goudron ne soit chauffé et les poules déplumées .
" On n'nous dit pas tout ! "
Il est encore possible de modifier le titre , avant que le goudron ne soit chauffé et les poules déplumées .
deGuers- Pilier du forum
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Re: Comment bien choisir ses projectiles et pourquoi ?
Et surtout qu'une balle ne comporte pas forcement de partie ogivale (ou qu'elle peut en comporter plusieurs!).
Qu'une balle peut être en plomb pur. Ou être chemisée (métalique. Hélas, le chemisage papier est quelque peu oblitéré).
Qu'une balle peut être graissée. Qu'elle peut comporter une pellicule (métalique, ou film composite).
Et qu'outre la forme pour la forme, que les caractéristiques d'un projectile peuvent avoir une incidence sur ces propriétés balistiques. Et notamment sur la pression lors du départ du coup.
Donc, sur la sécurité.
Pâtre- Pilier du forum
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Re: Comment bien choisir ses projectiles et pourquoi ?
Oulà les amis vous etes en forme!
On a de la chance que les nouveaux entrants sur le forum ne soient pas susceptibles
Parce que la c'etait un peu: "apprends a parler et va voir sous le Malfatti si j'y suis"
On a de la chance que les nouveaux entrants sur le forum ne soient pas susceptibles
Parce que la c'etait un peu: "apprends a parler et va voir sous le Malfatti si j'y suis"
Dernière édition par vince24 le Mer 19 Juil 2023, 23:21, édité 1 fois
vince24- Pilier du forum
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Re: Comment bien choisir ses projectiles et pourquoi ?
Et puis l’éternel débat sur « ogive » ou pas….tout le monde comprends sauf une poignée de jusqu’au-boutistes.
A vrai dire… on s’en fout un peu
A vrai dire… on s’en fout un peu
Zouaverifle- Membre expert
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Re: Comment bien choisir ses projectiles et pourquoi ?
Susceptible non. Juste déçu. Je n'ai pas le Malfatti mais le chapitre sur la courtoisie a du disparaître avec le temps...
Les questions que je pose sont sûrement bête pour les experts que vous êtes. Mais j'osais espérer que l'un des objectifs de ce forum était aussi un partage de connaissance.
Je vais tenter de reformuler.
1)On est pas sencé tirer des balles cuivrées à haute vitesse hors je vois des cuivrées notés high speed. Pourquoi?
2)Les balles en 100% cuivre quelqu'un a essayé? Pour le tireur lambda cela représente-il une relle plus value vs une fmj?
Pour le reste, à quelle page du Malfatti peut on lire pourquoi beaucoup de tireurs préférent les 52gr HPBT sierra en 223rem que les 55gr de même marque? Pas certain que feu M Malfatti se contente du :" ben ça marche mieux en cible..."
Je sais que le Malfatti est considéré comme le st graal pour beaucoup Cependant, il ne reprend pas toutes les possibilités existante en ne me renseignera certainement pas sur les différences de qualités des fabricants et sur l'utilité ou non de prendre des projectiles Sierra, Lapua, s&b ou made in china en fonction de l'objectif.
Ps: pour les puristes de la sémantique: une balle est une sphère et a été utilisée pour désigner le projectile par analogie de forme. Ce terme est donc tout aussi faux que celui d'ogives.
Les questions que je pose sont sûrement bête pour les experts que vous êtes. Mais j'osais espérer que l'un des objectifs de ce forum était aussi un partage de connaissance.
Je vais tenter de reformuler.
1)On est pas sencé tirer des balles cuivrées à haute vitesse hors je vois des cuivrées notés high speed. Pourquoi?
2)Les balles en 100% cuivre quelqu'un a essayé? Pour le tireur lambda cela représente-il une relle plus value vs une fmj?
Pour le reste, à quelle page du Malfatti peut on lire pourquoi beaucoup de tireurs préférent les 52gr HPBT sierra en 223rem que les 55gr de même marque? Pas certain que feu M Malfatti se contente du :" ben ça marche mieux en cible..."
Je sais que le Malfatti est considéré comme le st graal pour beaucoup Cependant, il ne reprend pas toutes les possibilités existante en ne me renseignera certainement pas sur les différences de qualités des fabricants et sur l'utilité ou non de prendre des projectiles Sierra, Lapua, s&b ou made in china en fonction de l'objectif.
Ps: pour les puristes de la sémantique: une balle est une sphère et a été utilisée pour désigner le projectile par analogie de forme. Ce terme est donc tout aussi faux que celui d'ogives.
Yoann2- Membre
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Date d'inscription : 13/05/2023
Re: Comment bien choisir ses projectiles et pourquoi ?
Yoann2 a écrit:
Ps: pour les puristes de la sémantique: une balle est une sphère et a été utilisée pour désigner le projectile par analogie de forme. Ce terme est donc tout aussi faux que celui d'ogives.
Je n'ai pas de reponse à t'apporter concernant les differents types de balles et leurs specificités, ce qui ne m'empeche pas d'apprecier la tienne sur le terme Ogive !
Re: Comment bien choisir ses projectiles et pourquoi ?
poudreverte a écrit:Yoann2 a écrit:
Ps: pour les puristes de la sémantique: une balle est une sphère et a été utilisée pour désigner le projectile par analogie de forme. Ce terme est donc tout aussi faux que celui d'ogives.
Je n'ai pas de reponse à t'apporter concernant les differents types de balles et leurs specificités, ce qui ne m'empeche pas d'apprecier la tienne sur le terme Ogive !
Zouaverifle- Membre expert
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Date d'inscription : 31/12/2021
Re: Comment bien choisir ses projectiles et pourquoi ?
C'est que le rechargement, c'est pas un truc ou on s'aventure avec comme notions des on-dit ou des ça doit bien aller....
D'ou le fait de se référencer à un, ou plusieurs manuels.
Manuel ou sont détaillés certaines notions. Notion importantes, notamment question sécurité.
Et si c'est un peu indigeste à lire, surtout quand on débute, il y est notamment détaillé les type de balles. Formes, composition, comportement/utilisation.
Certaines question posées dénotent juste une ignorance de ce qui est détaillé dans tout les manuels.
Pas grave par certains aspects, mais ça signifie aussi que tout ce qui pourrait inciter à de la prudence n'est pas référencé non plus....
Les balles monolithiques en cuivre, ou alliage n'ont pas que des "plus value", elle ont aussi des caractéristiques qui font qu'elles ne sont pas interchangeables avec des balles chemisées.
D'ailleurs, aucune balle n'est strictement interchangeable avec une autre, aux caractéristiques même légèrement différente.
Donc, non, on ne peu pas répondre simplement à des sujet complexe, quand on sent que l'interlocuteur n'a pas certaines notions.
Sinon, tout les manuels en Français comportent un petit laïus du genre "arrêtez donc de raconter des carabistouilles "d'ogive", & utiliser les terme corrects & précis".
Les manuels étrangers non. Faut dire que dans toute les langues, un projectile, une balle, ça se dit projectile, balle.
Oui, au départ, les balles étaient strictement des sphères. Des boulets (bulets!).
Puis, pour tirer dans un volume cylindrique (un canon), on s'est mis à tirer des cylindres. Avec la plupart du temps des formes aux extrémités (aux, parce qu'il y en a deux! Et qu'aux deux extrémités, on a tenté des trucs!)
Les lois de la physique étant ce quelles sont, on tire toujours des cylindres, avec la plupart du temps des "aménagements" aux extrémités.
Et si les balles pointues sont aujourd’hui à la mode, ça n'a pas toujours été le cas.
Eh non, on est pas juste des vieux çons arc-boutés sur des notions surannées (la Langue Française, la géométrie, les références techniques).
Et on cherche bien à aider, en renvoyant aux sources: les manuels de rechargement, leur exposition des notions concernant le tir & le rechargement.
Bon, c'est l'an 2000, les "influenceurs", "tout se vaut" & autres trucs qui prévalent ce temps ....
Pâtre- Pilier du forum
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Re: Comment bien choisir ses projectiles et pourquoi ?
Je ne juge pas sur l’ignorance (légitime dans la plupart des cas et merci aux « anciens » pour leurs supports de « jeunes rechargeurs » mais plus sur le jugement des sachants sur des termes qui a mes yeux semblent anecdotiques.
J’ai un Malfatti, des forums… et quand je ne sais pas je pose des questions. Ce faire rabrouer pour un terme me semble contre productif pour la suite ou alors avec « explication de texte » ce qui n’est pas souvent le cas.
J’ai un Malfatti, des forums… et quand je ne sais pas je pose des questions. Ce faire rabrouer pour un terme me semble contre productif pour la suite ou alors avec « explication de texte » ce qui n’est pas souvent le cas.
Zouaverifle- Membre expert
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Age : 60
Date d'inscription : 31/12/2021
Re: Comment bien choisir ses projectiles et pourquoi ?
Zouaverifle a écrit:J’ai un Malfatti, des forums… et quand je ne sais pas je pose des questions. Ce faire rabrouer pour un terme me semble contre productif pour la suite ou alors avec « explication de texte » ce qui n’est pas souvent le cas.
C'est surtout la marotte de quelques vieux forumeur...
https://www.youtube.com/watch?v=T7oCqustVQA
alligator427- Pilier du forum
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Re: Comment bien choisir ses projectiles et pourquoi ?
J'ai presque autant de problèmes avec le mot balle qu'avec ogive et je préfère le terme projectile.
Laurent
Laurent C- Pilier du forum
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Localisation : Bourgogne
Date d'inscription : 24/07/2017
Re: Comment bien choisir ses projectiles et pourquoi ?
Pâtre a écrit:
C'est que le rechargement, c'est pas un truc ou on s'aventure avec comme notions des on-dit ou des ça doit bien aller....
D'ou le fait de se référencer à un, ou plusieurs manuels.
Manuel ou sont détaillés certaines notions. Notion importantes, notamment question sécurité.
Et si c'est un peu indigeste à lire, surtout quand on débute, il y est notamment détaillé les type de balles. Formes, composition, comportement/utilisation.
Certaines question posées dénotent juste une ignorance de ce qui est détaillé dans tout les manuels.
Pas grave par certains aspects, mais ça signifie aussi que tout ce qui pourrait inciter à de la prudence n'est pas référencé non plus....
J'ai le Gheerbrant devant les yeux on parle des types d'ogives/balles/machin qui fait un trou dans la cible (prenez le terme qui vous convient) de la p54 à la p59. Mais je n'ai pas la réponse à mes questions ou je ne comprends pas ce qui est écrit (qui sait) d'où ma demande et la preuve qu'avoir un bouquin ne fait pas tout.
ps: question sécurité, j'en suis à l'étape de lire des livres, essayer de les comprendre et poser des questions. A part me couper avec une feuille, je ne pense pas prendre de gros risques...
Yoann2- Membre
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Date d'inscription : 13/05/2023
Re: Comment bien choisir ses projectiles et pourquoi ?
Je l’avoue, le terme « d’ogive » ne me gêne pas du tout, même pour une semi-wadcutter….et j’avoue également, comme certains içi, que « exiger » d’un « débutant » (ou non, d’ailleurs) qu’il n’utilise pas ce terme en le rabrouant me semble, également, tout à fait « contre productif » et ne peut que hérisser le nouveau-venu plein de bonne volonté !
J’ai passé plus d’un tiers de ma vie professionnelle (et bien plus dans ma « vie » de bénévole » à faire de la formation….et ce genre de pratique, que j’ai subie lorsque j’étais moi-même « débutant » m’a toujours horripilé, à tel point que je m’étais bien promis de ne pas reproduire ce genre de…disons maladresses, pour être politiquement correct, avec mes stagiaires, si j’en avais un jour.
Et je m’y suis tenu, Dieu merci;
L’Education, la « transmission du Savoir » se fait de façon beaucoup plus efficace quand cela se passe avec un certain respect de « l’apprenti », l’élève, ce qui n’empêche nullement l’exigence de rigueur et de « résultats » dans l’acquisition des connaissances
Éduquons, ne condamnons pas (ou pas tout de suite ), et donc un peu de patience pour inculquer de bonnes « notions » de rechargements à ceux qui viennent nous demander des conseils ou des infos
bref, soyons accueillants
J’ai passé plus d’un tiers de ma vie professionnelle (et bien plus dans ma « vie » de bénévole » à faire de la formation….et ce genre de pratique, que j’ai subie lorsque j’étais moi-même « débutant » m’a toujours horripilé, à tel point que je m’étais bien promis de ne pas reproduire ce genre de…disons maladresses, pour être politiquement correct, avec mes stagiaires, si j’en avais un jour.
Et je m’y suis tenu, Dieu merci;
L’Education, la « transmission du Savoir » se fait de façon beaucoup plus efficace quand cela se passe avec un certain respect de « l’apprenti », l’élève, ce qui n’empêche nullement l’exigence de rigueur et de « résultats » dans l’acquisition des connaissances
Éduquons, ne condamnons pas (ou pas tout de suite ), et donc un peu de patience pour inculquer de bonnes « notions » de rechargements à ceux qui viennent nous demander des conseils ou des infos
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Tallyhoo ! Tallyhoo !
Jeppesen- Pilier du forum
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Re: Comment bien choisir ses projectiles et pourquoi ?
Je l’avoue, le terme « d’ogive » ne me gêne pas du tout, même pour une semi-wadcutter….et j’avoue également, comme certains içi, que « exiger » d’un « débutant » (ou non, d’ailleurs) qu’il n’utilise pas ce terme en le rabrouant me semble, également, tout à fait « contre productif » et ne peut que hérisser le nouveau-venu plein de bonne volonté !
J’ai passé plus d’un tiers de ma vie professionnelle (et bien plus dans ma « vie » de bénévole » à faire de la formation….et ce genre de pratique, que j’ai subie lorsque j’étais moi-même « débutant » m’a toujours horripilé, à tel point que je m’étais bien promis de ne pas reproduire ce genre de…disons maladresses, pour être politiquement correct, avec mes stagiaires, si j’en avais un jour.
Et je m’y suis tenu, Dieu merci;
L’Education, la « transmission du Savoir » se fait de façon beaucoup plus efficace quand cela se passe avec un certain respect de « l’apprenti », l’élève, ce qui n’empêche nullement l’exigence de rigueur et de « résultats » dans l’acquisition des connaissances
Éduquons, ne condamnons pas (ou pas tout de suite ), et donc un peu de patience pour inculquer de bonnes « notions » de rechargements à ceux qui viennent nous demander des conseils ou des infos
bref, soyons accueillants
J’ai passé plus d’un tiers de ma vie professionnelle (et bien plus dans ma « vie » de bénévole » à faire de la formation….et ce genre de pratique, que j’ai subie lorsque j’étais moi-même « débutant » m’a toujours horripilé, à tel point que je m’étais bien promis de ne pas reproduire ce genre de…disons maladresses, pour être politiquement correct, avec mes stagiaires, si j’en avais un jour.
Et je m’y suis tenu, Dieu merci;
L’Education, la « transmission du Savoir » se fait de façon beaucoup plus efficace quand cela se passe avec un certain respect de « l’apprenti », l’élève, ce qui n’empêche nullement l’exigence de rigueur et de « résultats » dans l’acquisition des connaissances
Éduquons, ne condamnons pas (ou pas tout de suite ), et donc un peu de patience pour inculquer de bonnes « notions » de rechargements à ceux qui viennent nous demander des conseils ou des infos
bref, soyons accueillants
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Jeppesen- Pilier du forum
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Date d'inscription : 27/12/2016
Re: Comment bien choisir ses projectiles et pourquoi ?
Dans le cadre de cartouches modernes, les projectiles en plomb ou électrocuivrées sont destinées au tir réduit. Cela peut être intéressant, lorsque l’on tire à distance raisonnable (jusque 200 mètres) et que l’on veut tirer à prix de revient modeste. Ou encore lorsque le tir de balles FMJ ou monolithique est interdit (comme dans mon stand par exemple). On se limitera aux alentours d’une vitesse de 450/500 m/s (il faudra durcir le plomb dans le cas de balles coulées). Cela permet aussi de ménager des armes de transition, qui supporteraient mal des chargements pleine charge, comme les suisses 89 par exemple. C’est aussi une économie lorsqu’on les utilises dans les armes de poing où la vitesse reste modérée.
Par le passé j’ai interrogé H&N sur sa gamme électrocuivrées high speed, ils garantissaient une intégrité du projectile jusqu’à 600m/s. J’ai tout de même eu un début de « pétalisation » de mes impacts à ces vitesses avec le calibre 30.06.
Les balles électrocuivrées sont des balles de plomb sur lesquelles est réalisé un dépôt de cuivre par galvanoplastie. L’épaisseur du dépôt est en général de 0,2mm au rayon. CAMPRO a développé une gamme de balles électrocuivrées avec un dépôt de forte épaisseur, ce qui permettrait d’atteindre des vitesses plus élevées sans détériorer le projectile. A contrario, les balles électrocuivrées de chez balleurope ont un cuivrage très mince qui n’est d’ailleurs pas un des plus efficaces…
Les balles FMJ (full métal jacketed) sont constituées de manière générale d’un noyau de plomb sur lequel est matricée une enveloppe en alliage cuivreux (cela peut être aussi du fer doux par exemple). Ce sont les balles les plus couramment utilisées de nos jours et permettent un tir à pleine charge.
Les balles monolithiques sont taillées dans la masse, encore une fois de façon générale, fabriquées dans un matériau cuivreux. Elles permettent également du tir pleine charge. Je n’en ai jamais utilisé, mais le rechargement est apparement plus délicat, et il faut être attentif à l’enfoncement de la balle dans la cartouche.
Les matériaux cuivreux ayant une masse volumique plus faible que le plomb, à masse égale une balle monolithique sera plus longue qu’une balle à noyau de plomb à calibre égal. Cette longueur importante peut être gênante, car la longueur de la cartouche sera trop importante pour qu’elle puisse être insérée dans un chargeur ou un magasin.
La répartition de la masse est également différente entre ces deux types de balle. Ce genre de balle peut être une alternative intéressante si l’usage du plomb venait à être totalement interdit.
Il n’est pas facile de résumer tout ça en quelques lignes, et je t’invite également à lire les manuels de rechargement qui restent une mine d’information.
Par le passé j’ai interrogé H&N sur sa gamme électrocuivrées high speed, ils garantissaient une intégrité du projectile jusqu’à 600m/s. J’ai tout de même eu un début de « pétalisation » de mes impacts à ces vitesses avec le calibre 30.06.
Les balles électrocuivrées sont des balles de plomb sur lesquelles est réalisé un dépôt de cuivre par galvanoplastie. L’épaisseur du dépôt est en général de 0,2mm au rayon. CAMPRO a développé une gamme de balles électrocuivrées avec un dépôt de forte épaisseur, ce qui permettrait d’atteindre des vitesses plus élevées sans détériorer le projectile. A contrario, les balles électrocuivrées de chez balleurope ont un cuivrage très mince qui n’est d’ailleurs pas un des plus efficaces…
Les balles FMJ (full métal jacketed) sont constituées de manière générale d’un noyau de plomb sur lequel est matricée une enveloppe en alliage cuivreux (cela peut être aussi du fer doux par exemple). Ce sont les balles les plus couramment utilisées de nos jours et permettent un tir à pleine charge.
Les balles monolithiques sont taillées dans la masse, encore une fois de façon générale, fabriquées dans un matériau cuivreux. Elles permettent également du tir pleine charge. Je n’en ai jamais utilisé, mais le rechargement est apparement plus délicat, et il faut être attentif à l’enfoncement de la balle dans la cartouche.
Les matériaux cuivreux ayant une masse volumique plus faible que le plomb, à masse égale une balle monolithique sera plus longue qu’une balle à noyau de plomb à calibre égal. Cette longueur importante peut être gênante, car la longueur de la cartouche sera trop importante pour qu’elle puisse être insérée dans un chargeur ou un magasin.
La répartition de la masse est également différente entre ces deux types de balle. Ce genre de balle peut être une alternative intéressante si l’usage du plomb venait à être totalement interdit.
Il n’est pas facile de résumer tout ça en quelques lignes, et je t’invite également à lire les manuels de rechargement qui restent une mine d’information.
Tupolef- Membre expert
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Date d'inscription : 15/05/2018
Re: Comment bien choisir ses projectiles et pourquoi ?
J'assume le fait d'être un "vieux con", mais ça ne m'empêchera pas d'essayer de répondre aux questions ... Par des généralités car dans ce domaine il n'y a rien d'absolu ... Et après un rappel sémantique (celui-là on n'y coupe pas).
Ayant régulièrement à travailler avec les ogives (le corps et le culot, je m'en occupe moins), je suis particulièrement sensible aux termes établis. En toute rigueur, à la question titre de sujet, je répondrais donc ceci :
- Si ton vol libre est long, prends plutôt une ogive tangente,
- S'il est trop court, tu devras peut-être te rabattre sur une ogive sécante,
- Si tu veux battre le record du monde de distance (ça doit être dans les 4 ou 5 kilomètres), l'ogive Sears-Haack sera le mieux.
Ça, c'était une bonne réponse à la question mal posée ; mal posée car en termes inadéquats.
L'ogive est le "nez" d'une balle ogivale. Si le nez est plat, ou conique, ce n'est pas une ogive ; s'il paraît rond (hémisphérique), en fait c'est généralement quand même une ogive.
Sur un dessin en coupe, le nez est hémisphérique quand le centre du rayon est sur l'axe de la balle, ogival si le centre du "rayon d'ogive" est décalé du côté opposé.
L'ogive est tangente si ce centre est exactement à la hauteur du raccordement ogive / corps_cylindrique ; sécante si le centre est en arrière de ce raccordement. Sur l'ogive Sears-Haack le rayon change constamment, selon une formule à coucher dehors pleine de racines, sinus et puissances, si tortueuse que le résultat diffère selon le processeur effectuant les calculs (à cause de la différence de gestion des arrondis).
Une ogive dont le point de centre du rayon paraît décalé du même côté de l'axe et placé en avant du raccord ogive / corps, je n'en connais qu'une (sur une balle de 9 Parabellum perforante, réservée aux forces de l'ordre et qui ne serait plus fabriquée).
L'ogive pourrait être pointue, mais les balles à ogive Sears-Haack de XTLD doivent être emballées séparément, car expédiées en vrac dans la boîte les pointes se tordent au transport. Elles sont donc plus souvent terminées par une courte calotte hémisphérique, un méplat plus ou moins gros (ce n'est pas le plus petit qui fend le mieux l'air), un trou (expansives à pointe creuse), ou quelque chose d'indéfinissable et légèrement irrégulier (cf. Lapua Scenar ou Sierra MatchKing). On peut d'ailleurs aussi trouver ces formes sur une balle à nez conique (un profil certes peu courant).
Il ne s'agissait là que d'une partie des facteurs qui rendent important le bon usage du terme "ogive".
Projectile est un terme générique : ce qui est projeté par l'arme. Ça peut être une charge de grenaille, un genre d'haltère (boulets "ramés"), un tube de carton rempli de sable (tir fictif au canon)... Le projectile unique c'est une balle, depuis une éternité (au début on disait parfois "garrot", par analogie au carreau d'arbalète, mais ça n'a pas duré plus longtemps que la guerre de Cent-ans). Quand les balles longtemps restées sphériques (exceptionnellement cubiques, chez J. Puckle) sont devenues cylindriques avec un nez profilé, personne n'a jugé utile de changer le terme consacré ; on y a juste ajouté un qualificatif relatif au nez, à l'inventeur, à la destination, etc. ; le choix était libre, le terme principal restant "balle".
Le mot "projectile" reste toutefois de mise quand son type n'est pas nécessairement défini : par exemple dans l'évaluation de la vitesse de recul (peu importe alors que le projectile soit une balle ou une gerbe de plombs + bourre).
Ceci dit, bien que les vraies questions soit brouillées par le terme mercantilo-infantile de "ogive", je pense avoir tout de même réussi à les deviner...
La balle dite "monométallique", ou "monolithique" :
Termes usuels déjà foireux, auxquels je préfère celui de "en cuivreux massif", mais c'est plus long.
Car une balle en plomb pur est aussi monométallique (dès qu'on la durcit à l'étain on perdrait le "mono" ; et durcie à l'antimoine c'est pire, c'est même pas un métal). Et monolithique, c'est un menhir, un projectile de catapulte ou de trébuchet ("lithos" = "pierre")...
On avait essayé en zinc (11-73 expérimental), en alu (trop léger), en fonte (trop dur), mais finalement c'est presque toujours en cuivre ; pur (balles expansives de chasse), durci au tellure (balles de TLD), allié de zinc (balles D en tombac), etc.
Elles sont souveraines sous plusieurs aspects différents :
- pseudo-écolo, absence de plomb pour la chasse (dans ma région où les filons de minerai de plomb affleurent la surface du sol, ça fait rigoler),
- économique, pour les fabrications sur-mesure (l'établissement des matrices d'emboutissage d'une balle chemisée n'est rentable que pour d'énormes quantités),
- sécuritaire, si l'on veut limiter au maximum les projections intempestives de débris (opérations "chirurgicales" comme la libération d'otages),
- balistique, d'une part grâce à l'uniformité de composition, qui donne un centre de gravité mieux centré par rapport à l'axe géométrique (évitant ainsi le vol plus ou moins spiralé des balles chemisées). D'autre part grâce à la fabrication par usinage *, qui permet aisément une régularité à quelques microns près. Tout ceci est crucial aux "extrêmement longues distances", et même quasi-incontournable au delà de 1500 mètres ou 1 mile.
Mais à 100 mètres, ou 200, ou même 600 ... à moins d'avoir une arme de calibre bizarre pour laquelle on ne trouve pas de chemisées, elles n'apportent rien de bien déterminant.
Sauf qu'il y a au moins 2 fabricants en France (TPM et Sologne-Tir), ce qui fiabilise leur disponibilité (pas d'intermédiaire, pas de restrictions d'import-export). Pour TPM tout au moins, les barres de métal sont fondues en France ; par contre je ne sais pas où est extrait le minerai, mais sûrement pas chez nous...
Il y a effectivement un revers à la médaille : les balles en cuivreux massif ont le caractère moins souple que les chemisées. Et étant moins denses, il faut admettre des balles plus légères (mais qui auront plus de Vo et moins de recul pour une même énergie), ou pour un même poids des cartouches plus longues ou des balles plus enfoncées (donc réduction de la charge de poudre), ce qui nécessite d'ailleurs un pas de rayures plutôt court pour le calibre ; par exemple, un canon de .308 rayé au pas de 12", c'est limite pour les "monométalliques").
* à noter que les balles D n'étaient pas usinées mais matricées, pour des raisons de coût. Car les prototypes de Desaleux (et de son équipe de la Commission de Versailles) étaient usinés ... et plus performants que la production matricée de série.
La balle chemisée :
C'est depuis la fin du XIXe siècle la structure-type des balles de fusil et de pistolet automatique.
Il n'y a donc rien à en dire, à part le fait que la régularité de fabrication varie nettement d'une marque à l'autre (voire peut-être d'un jour à l'autre ?)
Lapua, Sierra, Hornady (et peut-être d'autres) font d'excellents projectiles, qui montreront leurs limites après 2000 mètres mais seront excellents à 600 mètres.
On pourrait alors se dire que des balles "au rabais" suffiront bien à 100 mètres, mais ce n'est visiblement pas toujours le cas ; ça dépend des fabricants "apacher", ou peut-être même que ça dépend des boîtes ? Certains achètent les balles chemisées les moins chères, en grosses quantités, pour former des lots triés par poids et par diamètre, et assurent obtenir de bons résultats : je veux bien les croire, ils ont simplement fait eux-mêmes le travail qui justifie le surcoût de projectiles plus onéreux, et seule une arme de haute précision verrait la différence avec des Scenar ou MatchKing.
A la question, dans tel calibre, Xxx grains ou Xxy grains ? on ne peut certainement pas répondre dans l'absolu. Cela dépendra du type de poudre, du modèle de l'arme, de son état d'usure, de son pas de rayures, etc. Si Untel trouve que dans Telle arme Tel poids est meilleur, cela veut simplement dire que dans ce modèle d'arme ce poids de balle n'est pas foncièrement mauvais. Mais ça ne garantit nullement que dans un autre exemplaire du même modèle, avec les mêmes amorces et la même même charge de la même poudre du même lot, la supériorité sera aussi flagrante.
En moyenne, avant de choisir le composant qui paraît-il "va le mieux", il faut peut-être d'abord éviter ceux qui "vont le moins bien".
La balle plomb nu, ou cuivré :
Les balles de plomb, sauf en armes anciennes, en 22 LR et dans les revolvers de tir (38 wad-cutter), dont elles sont les projectiles naturels, doivent être considérés comme des ersatz économiques ou simplificateurs.
Quoique, simplificateur ça l'était sans doute autrefois, à l'époque où couler ses balles allait de soi (il y a 45 / 50 ans, je n'ai pas connu grand monde qui achetait des balles plomb toutes faites ; et au stand on se prêtait souvent les moules à balles). Mais aujourd'hui certains prétendent tirer à balle plomb sans couler les balles...
Elles ont cependant toujours traîné l'abominable casserole de l'emplombage (c'est d'ailleurs uniquement pour ça qu'on était passé aux balles chemisées, avant la convention de La Haye qui imposait l'usage de balles FMJ pour les "guerres étrangères").
Le cuivrage électrolytique n'est qu'une tentative de contourner le problème d'emplombage, de façon plus ou moins heureuse et avec des preuves plus ou moins incontestables.
Les balles plomb ne sont déjà pas intrinsèquement de la plus grande régularité, et le dépôt galvanoplastique n'arrange rien (la tenue et la régularité d'épaisseur étant des points toujours délicats, même sur des métaux plus réceptifs que le plomb). On peut rêver que certaines procédures ou compositions de bain autorisent des Vo bien supérieures à celles couramment admises ; mais on peut craindre que ce ne soit pas le cas tous les jours, et que certaines fournées "limite" soient tout de même mises en boîte avec les autres !
Un outsider pourrait être le thermolaquage (peinture époxy durcie à chaud), réalisable soi-même (l'électrocuivrage aussi, mais ça semble tout de même bien plus délicat). Certains résultats très encourageants ont été publiés sur ce forum...
Je n'aurais toutefois pas d'avis tranché, ma piscine d'expérimentation n'ayant jamais vu tomber d'électrocuivrées ni de thermolaquées.
Elle a reçu quelques balles calepinées papier, avec des résultats variables ; des balles plomb à rainures graissées, avec des résultats en moyenne pires (montrant bien pourquoi ça emplombe). Mais surtout des balles de fusil, quelques chemisées et principalement des "monométalliques" ; en fait, absolument tous les types de TPM "Chasse" et une bonne part des TPM "Tir", sauf la 408 ; certains types testés à de nombreuses variantes successives (rarement moins d'une dizaine, parfois plus d'une cinquantaine ; jusqu'à totale satisfaction !)
Tout ça pour dire qu'on ne peut pas émettre d'avis catégoriques :
On sait ce qu'un type de balle ne peut pas faire, sauf miracle.
Par contre on ne peut jamais garantir qu'il fasse ce qu'il est censé faire, il y a trop d'autres paramètres qui rentrent en compte.
Ayant régulièrement à travailler avec les ogives (le corps et le culot, je m'en occupe moins), je suis particulièrement sensible aux termes établis. En toute rigueur, à la question titre de sujet, je répondrais donc ceci :
- Si ton vol libre est long, prends plutôt une ogive tangente,
- S'il est trop court, tu devras peut-être te rabattre sur une ogive sécante,
- Si tu veux battre le record du monde de distance (ça doit être dans les 4 ou 5 kilomètres), l'ogive Sears-Haack sera le mieux.
Ça, c'était une bonne réponse à la question mal posée ; mal posée car en termes inadéquats.
L'ogive est le "nez" d'une balle ogivale. Si le nez est plat, ou conique, ce n'est pas une ogive ; s'il paraît rond (hémisphérique), en fait c'est généralement quand même une ogive.
Sur un dessin en coupe, le nez est hémisphérique quand le centre du rayon est sur l'axe de la balle, ogival si le centre du "rayon d'ogive" est décalé du côté opposé.
L'ogive est tangente si ce centre est exactement à la hauteur du raccordement ogive / corps_cylindrique ; sécante si le centre est en arrière de ce raccordement. Sur l'ogive Sears-Haack le rayon change constamment, selon une formule à coucher dehors pleine de racines, sinus et puissances, si tortueuse que le résultat diffère selon le processeur effectuant les calculs (à cause de la différence de gestion des arrondis).
Une ogive dont le point de centre du rayon paraît décalé du même côté de l'axe et placé en avant du raccord ogive / corps, je n'en connais qu'une (sur une balle de 9 Parabellum perforante, réservée aux forces de l'ordre et qui ne serait plus fabriquée).
L'ogive pourrait être pointue, mais les balles à ogive Sears-Haack de XTLD doivent être emballées séparément, car expédiées en vrac dans la boîte les pointes se tordent au transport. Elles sont donc plus souvent terminées par une courte calotte hémisphérique, un méplat plus ou moins gros (ce n'est pas le plus petit qui fend le mieux l'air), un trou (expansives à pointe creuse), ou quelque chose d'indéfinissable et légèrement irrégulier (cf. Lapua Scenar ou Sierra MatchKing). On peut d'ailleurs aussi trouver ces formes sur une balle à nez conique (un profil certes peu courant).
Il ne s'agissait là que d'une partie des facteurs qui rendent important le bon usage du terme "ogive".
Projectile est un terme générique : ce qui est projeté par l'arme. Ça peut être une charge de grenaille, un genre d'haltère (boulets "ramés"), un tube de carton rempli de sable (tir fictif au canon)... Le projectile unique c'est une balle, depuis une éternité (au début on disait parfois "garrot", par analogie au carreau d'arbalète, mais ça n'a pas duré plus longtemps que la guerre de Cent-ans). Quand les balles longtemps restées sphériques (exceptionnellement cubiques, chez J. Puckle) sont devenues cylindriques avec un nez profilé, personne n'a jugé utile de changer le terme consacré ; on y a juste ajouté un qualificatif relatif au nez, à l'inventeur, à la destination, etc. ; le choix était libre, le terme principal restant "balle".
Le mot "projectile" reste toutefois de mise quand son type n'est pas nécessairement défini : par exemple dans l'évaluation de la vitesse de recul (peu importe alors que le projectile soit une balle ou une gerbe de plombs + bourre).
Ceci dit, bien que les vraies questions soit brouillées par le terme mercantilo-infantile de "ogive", je pense avoir tout de même réussi à les deviner...
La balle dite "monométallique", ou "monolithique" :
Termes usuels déjà foireux, auxquels je préfère celui de "en cuivreux massif", mais c'est plus long.
Car une balle en plomb pur est aussi monométallique (dès qu'on la durcit à l'étain on perdrait le "mono" ; et durcie à l'antimoine c'est pire, c'est même pas un métal). Et monolithique, c'est un menhir, un projectile de catapulte ou de trébuchet ("lithos" = "pierre")...
On avait essayé en zinc (11-73 expérimental), en alu (trop léger), en fonte (trop dur), mais finalement c'est presque toujours en cuivre ; pur (balles expansives de chasse), durci au tellure (balles de TLD), allié de zinc (balles D en tombac), etc.
Elles sont souveraines sous plusieurs aspects différents :
- pseudo-écolo, absence de plomb pour la chasse (dans ma région où les filons de minerai de plomb affleurent la surface du sol, ça fait rigoler),
- économique, pour les fabrications sur-mesure (l'établissement des matrices d'emboutissage d'une balle chemisée n'est rentable que pour d'énormes quantités),
- sécuritaire, si l'on veut limiter au maximum les projections intempestives de débris (opérations "chirurgicales" comme la libération d'otages),
- balistique, d'une part grâce à l'uniformité de composition, qui donne un centre de gravité mieux centré par rapport à l'axe géométrique (évitant ainsi le vol plus ou moins spiralé des balles chemisées). D'autre part grâce à la fabrication par usinage *, qui permet aisément une régularité à quelques microns près. Tout ceci est crucial aux "extrêmement longues distances", et même quasi-incontournable au delà de 1500 mètres ou 1 mile.
Mais à 100 mètres, ou 200, ou même 600 ... à moins d'avoir une arme de calibre bizarre pour laquelle on ne trouve pas de chemisées, elles n'apportent rien de bien déterminant.
Sauf qu'il y a au moins 2 fabricants en France (TPM et Sologne-Tir), ce qui fiabilise leur disponibilité (pas d'intermédiaire, pas de restrictions d'import-export). Pour TPM tout au moins, les barres de métal sont fondues en France ; par contre je ne sais pas où est extrait le minerai, mais sûrement pas chez nous...
Il y a effectivement un revers à la médaille : les balles en cuivreux massif ont le caractère moins souple que les chemisées. Et étant moins denses, il faut admettre des balles plus légères (mais qui auront plus de Vo et moins de recul pour une même énergie), ou pour un même poids des cartouches plus longues ou des balles plus enfoncées (donc réduction de la charge de poudre), ce qui nécessite d'ailleurs un pas de rayures plutôt court pour le calibre ; par exemple, un canon de .308 rayé au pas de 12", c'est limite pour les "monométalliques").
* à noter que les balles D n'étaient pas usinées mais matricées, pour des raisons de coût. Car les prototypes de Desaleux (et de son équipe de la Commission de Versailles) étaient usinés ... et plus performants que la production matricée de série.
La balle chemisée :
C'est depuis la fin du XIXe siècle la structure-type des balles de fusil et de pistolet automatique.
Il n'y a donc rien à en dire, à part le fait que la régularité de fabrication varie nettement d'une marque à l'autre (voire peut-être d'un jour à l'autre ?)
Lapua, Sierra, Hornady (et peut-être d'autres) font d'excellents projectiles, qui montreront leurs limites après 2000 mètres mais seront excellents à 600 mètres.
On pourrait alors se dire que des balles "au rabais" suffiront bien à 100 mètres, mais ce n'est visiblement pas toujours le cas ; ça dépend des fabricants "apacher", ou peut-être même que ça dépend des boîtes ? Certains achètent les balles chemisées les moins chères, en grosses quantités, pour former des lots triés par poids et par diamètre, et assurent obtenir de bons résultats : je veux bien les croire, ils ont simplement fait eux-mêmes le travail qui justifie le surcoût de projectiles plus onéreux, et seule une arme de haute précision verrait la différence avec des Scenar ou MatchKing.
A la question, dans tel calibre, Xxx grains ou Xxy grains ? on ne peut certainement pas répondre dans l'absolu. Cela dépendra du type de poudre, du modèle de l'arme, de son état d'usure, de son pas de rayures, etc. Si Untel trouve que dans Telle arme Tel poids est meilleur, cela veut simplement dire que dans ce modèle d'arme ce poids de balle n'est pas foncièrement mauvais. Mais ça ne garantit nullement que dans un autre exemplaire du même modèle, avec les mêmes amorces et la même même charge de la même poudre du même lot, la supériorité sera aussi flagrante.
En moyenne, avant de choisir le composant qui paraît-il "va le mieux", il faut peut-être d'abord éviter ceux qui "vont le moins bien".
La balle plomb nu, ou cuivré :
Les balles de plomb, sauf en armes anciennes, en 22 LR et dans les revolvers de tir (38 wad-cutter), dont elles sont les projectiles naturels, doivent être considérés comme des ersatz économiques ou simplificateurs.
Quoique, simplificateur ça l'était sans doute autrefois, à l'époque où couler ses balles allait de soi (il y a 45 / 50 ans, je n'ai pas connu grand monde qui achetait des balles plomb toutes faites ; et au stand on se prêtait souvent les moules à balles). Mais aujourd'hui certains prétendent tirer à balle plomb sans couler les balles...
Elles ont cependant toujours traîné l'abominable casserole de l'emplombage (c'est d'ailleurs uniquement pour ça qu'on était passé aux balles chemisées, avant la convention de La Haye qui imposait l'usage de balles FMJ pour les "guerres étrangères").
Le cuivrage électrolytique n'est qu'une tentative de contourner le problème d'emplombage, de façon plus ou moins heureuse et avec des preuves plus ou moins incontestables.
Les balles plomb ne sont déjà pas intrinsèquement de la plus grande régularité, et le dépôt galvanoplastique n'arrange rien (la tenue et la régularité d'épaisseur étant des points toujours délicats, même sur des métaux plus réceptifs que le plomb). On peut rêver que certaines procédures ou compositions de bain autorisent des Vo bien supérieures à celles couramment admises ; mais on peut craindre que ce ne soit pas le cas tous les jours, et que certaines fournées "limite" soient tout de même mises en boîte avec les autres !
Un outsider pourrait être le thermolaquage (peinture époxy durcie à chaud), réalisable soi-même (l'électrocuivrage aussi, mais ça semble tout de même bien plus délicat). Certains résultats très encourageants ont été publiés sur ce forum...
Je n'aurais toutefois pas d'avis tranché, ma piscine d'expérimentation n'ayant jamais vu tomber d'électrocuivrées ni de thermolaquées.
Elle a reçu quelques balles calepinées papier, avec des résultats variables ; des balles plomb à rainures graissées, avec des résultats en moyenne pires (montrant bien pourquoi ça emplombe). Mais surtout des balles de fusil, quelques chemisées et principalement des "monométalliques" ; en fait, absolument tous les types de TPM "Chasse" et une bonne part des TPM "Tir", sauf la 408 ; certains types testés à de nombreuses variantes successives (rarement moins d'une dizaine, parfois plus d'une cinquantaine ; jusqu'à totale satisfaction !)
Tout ça pour dire qu'on ne peut pas émettre d'avis catégoriques :
On sait ce qu'un type de balle ne peut pas faire, sauf miracle.
Par contre on ne peut jamais garantir qu'il fasse ce qu'il est censé faire, il y a trop d'autres paramètres qui rentrent en compte.
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
deGuers- Pilier du forum
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Localisation : sous les tropiques ...
Date d'inscription : 23/12/2010
Re: Comment bien choisir ses projectiles et pourquoi ?
Dernière édition par deGuers le Jeu 20 Juil 2023, 07:11, édité 1 fois
deGuers- Pilier du forum
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Localisation : sous les tropiques ...
Date d'inscription : 23/12/2010
Re: Comment bien choisir ses projectiles et pourquoi ?
Pour ma culture personnelle…. Quelle est cette superbe cartouche ?
Zouaverifle- Membre expert
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Date d'inscription : 31/12/2021
Re: Comment bien choisir ses projectiles et pourquoi ?
.37-77-377 de Guers des Tropiques .
Calibre .37 ,
charge de 77 grains de PN ,
balle de 377 grains . Je ne connais pas le poids de l'ogive .
Calibre .37 ,
charge de 77 grains de PN ,
balle de 377 grains . Je ne connais pas le poids de l'ogive .
deGuers- Pilier du forum
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Age : 71
Localisation : sous les tropiques ...
Date d'inscription : 23/12/2010
Re: Comment bien choisir ses projectiles et pourquoi ?
Je ne veux pas pourrir cette excellent sujet (et instructif) mais tu tire cela dans qu’elle arme ? Te connaissant un peu par tes nombreux et très documentés articles, j’oserai imaginer une Sharps ou quelque chose dans ce genre ?deGuers a écrit:.37-77-377 de Guers des Tropiques .
Calibre .37 ,
charge de 77 grains de PN ,
balle de 377 grains . Je ne connais pas le poids de l'ogive .
Ensuite promis j’arrête !
Zouaverifle- Membre expert
- Nombre de messages : 513
Age : 60
Date d'inscription : 31/12/2021
Re: Comment bien choisir ses projectiles et pourquoi ?
Pour ma part, cette pétalisation a commencé dès avoir dépassé les 450 m/s avec mes calibres 6,5; le pire étant avec le 6,5 suédois.Tupolef a écrit:Dans le cadre de cartouches modernes, les projectiles en plomb ou électrocuivrées sont destinées au tir réduit. Cela peut être intéressant, lorsque l’on tire à distance raisonnable (jusque 200 mètres) et que l’on veut tirer à prix de revient modeste. Ou encore lorsque le tir de balles FMJ ou monolithique est interdit (comme dans mon stand par exemple). On se limitera aux alentours d’une vitesse de 450/500 m/s (il faudra durcir le plomb dans le cas de balles coulées). Cela permet aussi de ménager des armes de transition, qui supporteraient mal des chargements pleine charge, comme les suisses 89 par exemple. C’est aussi une économie lorsqu’on les utilises dans les armes de poing où la vitesse reste modérée.
Par le passé j’ai interrogé H&N sur sa gamme électrocuivrées high speed, ils garantissaient une intégrité du projectile jusqu’à 600m/s. J’ai tout de même eu un début de « pétalisation » de mes impacts à ces vitesses avec le calibre 30.06.
Les balles électrocuivrées sont des balles de plomb sur lesquelles est réalisé un dépôt de cuivre par galvanoplastie. L’épaisseur du dépôt est en général de 0,2mm au rayon. CAMPRO a développé une gamme de balles électrocuivrées avec un dépôt de forte épaisseur, ce qui permettrait d’atteindre des vitesses plus élevées sans détériorer le projectile. A contrario, les balles électrocuivrées de chez balleurope ont un cuivrage très mince qui n’est d’ailleurs pas un des plus efficaces…
Les balles FMJ (full métal jacketed) sont constituées de manière générale d’un noyau de plomb sur lequel est matricée une enveloppe en alliage cuivreux (cela peut être aussi du fer doux par exemple). Ce sont les balles les plus couramment utilisées de nos jours et permettent un tir à pleine charge.
Les balles monolithiques sont taillées dans la masse, encore une fois de façon générale, fabriquées dans un matériau cuivreux. Elles permettent également du tir pleine charge. Je n’en ai jamais utilisé, mais le rechargement est apparement plus délicat, et il faut être attentif à l’enfoncement de la balle dans la cartouche.
Les matériaux cuivreux ayant une masse volumique plus faible que le plomb, à masse égale une balle monolithique sera plus longue qu’une balle à noyau de plomb à calibre égal. Cette longueur importante peut être gênante, car la longueur de la cartouche sera trop importante pour qu’elle puisse être insérée dans un chargeur ou un magasin.
La répartition de la masse est également différente entre ces deux types de balle. Ce genre de balle peut être une alternative intéressante si l’usage du plomb venait à être totalement interdit.
Il n’est pas facile de résumer tout ça en quelques lignes, et je t’invite également à lire les manuels de rechargement qui restent une mine d’information.
Non nobis Domine, non nobis, sed Nomini Tuo da Gloriam.
http://winchester-lsg.forumotion.com/
http://prehistoire-xixeme.forumactif.org/
CLOSDELIF- Pilier du forum
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Localisation : 81
Date d'inscription : 03/09/2009
Re: Comment bien choisir ses projectiles et pourquoi ?
C'est compliqué ...Zouaverifle a écrit:Je ne veux pas pourrir cette excellent sujet (et instructif) mais tu tire cela dans qu’elle arme ? Te connaissant un peu par tes nombreux et très documentés articles, j’oserai imaginer une Sharps ou quelque chose dans ce genre ?deGuers a écrit:.37-77-377 de Guers des Tropiques .
Calibre .37 ,
charge de 77 grains de PN ,
balle de 377 grains . Je ne connais pas le poids de l'ogive .
Ensuite promis j’arrête !
Je voulais un fusil custom en calibre .40 ( .40-82 ) pour changer des omnipotents calibre .45 Poudre Noire ; j'avais un boitier de Comblain proche de l'épave et un Rolling Block suédois 1876 canon rincé . Les barreaux de .40 étant introuvables , je me suis rabattu sur deux barreaux de .375 Holland & Holland ( 1 tour en 12 " ) avec en tête :
un pas rapide pour stabiliser une balle lourde / barreaux neufs non chambrés / utilisation de l'étui de grande contenance 9,3x74R qu'il suffit de passer en 9,5 .
Ça existe déjà , le .38-90 WCF Express , mais comme son nom l'explique , à pas des rayures lent et balle légère , tout le contraire de ma quête .
Fabrication d'une fraise de chambre à mes cotes aux USA , quelques mois de travail pour faire des barreaux des canons , casse-tête pour les extracteurs , etc.
Le Roller m'est revenu plus cher qu'un Pedersoli acheté neuf mais " celui là il est à moi " . Le seul de tout l'Océan Indien et probablement au - delà .
Comme ce n'est pas un .38-90 WCF ni un 9,3x74 R , en toute modestie et - hasard des chiffres - devant l'avalanche de 7 , je l'ai baptisé .37-77-377 dGdT .
Dernière édition par deGuers le Jeu 20 Juil 2023, 08:01, édité 1 fois
deGuers- Pilier du forum
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