Vos conseils pour un établi de rêve

Verchère a écrit:Moi je peux pas conseiller, j'utilise n'importe quoi, y compris la lourde table de cuisine...
D'ailleurs, un établi pour recharger, ou pour les travaux mécaniques ?
C'est pas pareil : l'établi pour recharger n'a pas besoin d'être bien robuste mais on ne doit pas pouvoir le soulever d'une main (voire deux), même en y mettant toute sa force, sinon il va tressauter en sortant d'un recalibrage intégral. S'il n'est pas particulièrement lourd, il suffit de le fixer au sol (les deux pieds de devant ça suffit, ou même simplement le pied à l'aplomb duquel est placée la presse).
Pour l'établi de mécanique ce qui compte surtout c'est la position de l'étau ; en angle c'est souvent plus commode. Malheureusement, la hauteur optimale d'étau n'est pas la même pour scier - limer  et pour marteler (il faut alors qu'il soit plus bas d'une hauteur de marteau). Les anciens tournaient souvent la difficulté avec 2 étaux : un étau parallèle en fonte aciérée pour scier, limer et buriner finement, et un étau à pied, plus bas et en acier, pour frapper.
On peut aussi utiliser la solution 14-18, quand les femmes ont remplacé les hommes : une estrade amovible.
En menuiserie l'établi est assez strictement codifié, mais à l'usage on constate que c'est surtout dans l'objectif des menuiseries d'habitations (portes, fenêtres, etc). Et on évitera de démonter un moteur de bagnole sur un bel établi de menuisier, en bois tout propre !

Par contre, je n'ai jamais rien réussi à faire sur ces espèces d'établi-étau genre "Workmate", qui tiennent à la fois des tréteaux et de la table à repasser ; sauf empiler du bazar dessus...

En fait, peu importe l'établi, pourvu que les outils y soient adaptés ; le bonhomme, lui, est censé pouvoir s'adapter à tout. Sauf à une hauteur inappropriée de l'établi et surtout de l'étau (le boulot en pâtit, et les articulations aussi).

Jipé 87 a écrit:Bonjour,
Pour la hauteur de l'établi, pour le travail à l'étau (limage, sciage...) la bonne hauteur, pour un opérateur debout, c'est quand le coude replié est au niveau du dessus des mors :

https://i.servimg.com/u/f69/17/46/93/35/etau10.jpg

Verchère a écrit:Et pour frapper, étau ou enclume, quand le marteau repose dessus le bras doit être horizontal.

Verchère a écrit:Assis, pour moi c'est "dos droit", mais peut-être parce que j'ai quelques vertèbres pas mal esquintées.  Faudrait demander l'avis des graveurs du forum...
Les ajustages précis je les fais assis et au chaud, avec un étau pincé sur le bord de mon bureau (je retourne le clavier d'ordinateur pour l'abriter de la limaille) ; pour buriner sur ce bureau, j'y pose un gros lingot de plomb de 20 kg, sinon il tressaute trop (je fais ça ordinateur éteint, pour ménager le disque dur) !

Une remarque à propos de ton plan : se fier uniquement à la rigidité du plateau reposant directement sur les 4 pieds, c'est un peu juste. Il vaut mieux que les pieds soient reliés en haut par un fort cadre, sur lequel est ensuite posé le plateau. Et que le plateau déborde de ce cadre, afin de pouvoir y pincer des serre-joints.

Mais d'un autre côté, le plateau juste à fleur du cadre et des pieds permet de serrer contre les pieds une porte ou un volet, afin de raboter les chants ou de creuser les mortaises de serrure et de paumelles. Ça fait partie des particularités des établis de menuisier, qui ont aussi un étau à pied (en bois), des trous pour un valet, une butée à griffes escamotable pour raboter les planches à plat...
Mais tu n'as toujours pas précisé la destination de cet établi...

Verchère a écrit:C'est tout joli !
J'ai pas grand chose à dire : pour moi un établi c'est en bois massif brut de scierie, éventuellement grossièrement raboté sur le dessus et les chants... Celui-ci, je n'oserais même pas le mettre dans mon salon, de peur