[RECHERCHE] Crosse Berthier 1890 2nd type

Bonjour,
Suite à une déconvenue sur une carabine Berthier de cavalerie 1890 acquise sur NB et mal représentées par la description et les photos, je me mets en recherche d'une crosse. Celle que j'ai sur l'arme est salement fissurée et selon moi dangereuse à tirer et pas réparable. Elle n'était pas au numéro de l'arme donc pas trop de regret mais je me retrouve à devoir localiser une crosse d'une typologie que j'ai pas vue en vente depuis un moment...
Il s'agit d'une 1890 du 2ème type avec la barrette sur la gauche de la crosse et le canal pour la baguette.
Celle-ci :






Merci d'avance pour votre aide éventuelle.

...bon courage !

Cela fait effectivement longtemps que je n'en ai pas vu passer.

Resterait la solution d'un crosse repro chez Fox (si tant est qu'il ait eu un modèle entre les mains à un moment ou un autre).

...ou tirer avec une crosse de mousqueton.

Comme je suis les ventes de ce genre de joujoux, je suppose qu'il s'agit de la crosse numérotée F2314 ?
...j'espère que tu as pu négocier une ristourne car effectivement pas annoncé dans le texte et les photos ne montraient pas cette zone.

Si elle veut bien se briser entièrement sans produire une pluie d'éclats, je pense qu'il y a moyen de la réparer d'une façon certes non réglementaire mais relativement robuste. Je pourrais essayer...

Par contre, une réparation en infiltrant simplement de la colle dans la fissure, je n'aurais pas confiance !

Bonsoir.
Je ne vois qu'une solution de réparation ( plutôt consolidation pour cette crosse ).
Percer un trou, en passant par le passage de la queue de détente, au travers de la poignée en allant vers la plaque de couche.
Choisir un diamètre en fonction des forets disponibles, je pense que 10 mm serait pas mal, et forer sur une profondeur de 12 à 15 cm, en s'assurant de ne pas être gêné par le mandrin.
L'opération est délicate en ce qui concerne l'alignement, pour ne pas aller détériorer les flancs de la poignée.
Prendre une baguette de hêtre qui rentre sans forcer dans le logement pratiqué, la rainurer sur la longueur ( à la manière d'une cheville d'ameublement ) pour que la colle n'empêche pas son enfoncement.
Couper ce qui dépasse dans le passage de la queue de détente, repercer le trou de la vis de queue de boîte de culasse et éventuellement le passage du renfort de crosse.
Laisser sécher et essais. je pense que ça ne devrait pas bouger.
Si c'est bon; pour l'esthétique, passer un peu de cire en barre pour atténuer les fissures.
Salutations.

Verchère a écrit:Si elle veut bien se briser entièrement sans produire une pluie d'éclats, je pense qu'il y a moyen de la réparer d'une façon certes non réglementaire mais relativement robuste. Je pourrais essayer...

Par contre, une réparation en infiltrant simplement de la colle dans la fissure, je n'aurais pas confiance !

La fissure a créé un sorte de grosse écharde orientée vers la jugulaire lors de la prise de visée. Donc clairement je vais pas tirer avec dans cette état, surtout avec le recul de l'engin.
Je vais d'abord épuiser les solutions de remplacement avant de songer à une réparation. J'ai même penser à pendre une crosse de 1892 avec canal pour baguette et lui greffer l'avant intact de la crosse de 1890. Avec le joint d'assemblage sous la grenadière.
Merci pour vos conseils en tout cas.

Sur une crosse de mousqueton à canal de baguette bouché, on peut éventuellement arriver à décoller la lamelle de bouchage et retrouver un canal intact.

Enture (en fait ce terme ne concerne que la greffe d'un nouveau fût et ne s'applique pas aux autres réparations, pour lesquelles on dit simplement "mettre une pièce") :
La procédure est décrite dans l'Instr. de 1905, ce qui permet de faire une réparation tout à fait réglementaire. Mais le raccord doit se faire sous la grenadière, qui n'est pas au même endroit entre CarCav et CarGend.
Donc en prenant une crosse de mousqueton on aura la trace de la grenadière de mousqueton 30 mm en arrière de la grenadière de carabine :
- Sur ces 30 mm le bois sera un peu trop mince (~ 0.5 mm en hauteur et presque 1 mm en largeur),
- les rainures de préhension seront trop courtes,
- on verra l'arrière de l'ancien logement de ressort d'embouchoir.
Bien sûr cela peut se maquiller ou corriger, mais le bois trop mince pose quand même problème car la grenadière de cavalerie fera saillie.

En faisant le raccord plus en arrière les sections de bois seraient bonnes, mais la réparation "non réglementaire" se verra beaucoup.

PS : si une esquille pointant vers l'oeil t'inquiète ... il suffit d'épauler de l'autre côté...

Bonjour.
J'ai une adaptation de crosse de mousqueton que j'avais faite pour la même carabine, puis j'en ai refaite une autre parce qu'elle ne me plaisais pas, elle est donc disponible pour le tir.
Je vais essayer de prendre des photos.
Salutations.

Suite ( photos )

suite (photos )

suite ( photos )

Désolé, elles ne sont pas terribles, mais il n'arrête pas de pleuvoir, alors la lumière...
J'ai fait au moindre coût, ne sachant pas ce que ça allait donner j'ai pris ce que j'ai trouvé au moins cher, c'est à dire un morceau de crosse de mle 16 avec le bout coupé à la grenadière ( pour ne pas détruire une crosse entière ). C'est du hêtre, et j'ai dû refaire entièrement le passage de baguette. Cette crosse doit être équipée d'une plaque de couche emboutie, sinon il faut refaire l'ajustement pour une forgée. Ce qui ne me plaît pas ( je suis peut être un peu maniaque ), mon enture n'est pas de même sens que la crosse ( dessin du bois ) et le canal de baguette est un peu large.
Je peux vous assurer que cette transformation n'est pas des plus aisée, mais ça marche!
Salutations.

Salut,

il me semble avoir toute la partie arrière d'une crosse de carabine 1890 de cavalerie. Je vais fouiller dans mon bazar pour la retrouver.

hecquet a écrit:Suite ( photos )

La jonction entre les deux tronçons est plutôt discrète: beau boulot...

Je trouve aussi la jonction très bien faite.

Je vous remercie pour votre assistance à tous. j'ai appris quelques trucs par la même occasion. La crosse fournie par le vendeur est, comme je le craignais, une crosse de 1892 vendue comme une crosse de 1890. Par un pro qui plus est...Donc ça ne fonctionne pas mais le vendeur ne souhaite pas d'arrangement financier et l'arme va lui être renvoyée en l'état. Le vendeur aura essayé d'être arrangeant en tout cas, j'estime que je m'en sors pas trop mal.

Par la force des choses je ne suis plus en recherche d'une crosse. Ce n'est que partie remise, j'en trouverais une de carabine de cavalerie un de ces jours!
Merci encore pour votre aide. 
Ceux que je ne remercie pas c'est NaturaBuy qui fait vraiment tout son possible pour ne pas intervenir dans la procédure de remboursement! Malgré leur 12% de com et la "protection acheteur" à 2€ dont la fonction reste à établir. Le process est sciemment laissé très opaque mais je suppose qu'il n'y a pas de quoi être surpris.

seschomaru a écrit:...je suppose qu'il n'y a pas de quoi être surpris.

Ce n'est pas surprenant dans la mesure où cette "assurance" n'intervient que si aucun accord n'est possible entre les deux parties: dans ton cas, le vendeur accepte de tout reprendre et, je l'espère de tout rembourser, frais de réexpédition compris.

J'ai eu pour ma part, il y a quelques mois, un litige avec un vendeur qui m'avait fourgué un 1907-15 avec un bon vieux vice caché des familles: pour garder l'objet (...qui avait quand même un certain intérêt à mes yeux) j'avais demandé un niveau de dédommagement pas excessif en soi, mais que le vendeur n'avait pas accepté de me reverser du tout.
Dans un premier temps NB a fait comprendre à l'indélicat qu'il était en tort et ce dernier a fini par me proposer un dédommagement de la moitié de ce que je demandais. Pour clore le litige NB m'avait remboursé la différence et cela m'a semblé correct.

Et bien revoilà ce Berthier 1890 de retour en vente. Sans trop de cérémonie et toujours avec sa même crosse endommagée. A peine un peu de colle dans les fissures et hop comme neuf!
https://www.naturabuy.fr/Mousqueton-Berthier-1890-Cal-8X51R-Lebel-1-sans-prix-reserve--item-11617648.html

Cette carabine est d'ailleurs assez curieuse: je l'avais repérée la première foire fois alors qu'elle était mise en vente sur NB par une armurerie de Nîmes il y a quelques temps déjà.

En fait nous savons que les carabines de cavalerie fabriquées à St-Etienne ont été majoritairement produites entre le tout début de 1891 et le premier trimestre de 1892. (90000 en 1891 et 16000 en 1892 ce qui nous mène théoriquement au G6000, sans doute un peu plus à cause des armes refusées). Le plus gros numéro d'une arme survivante connue est le G57xx avec un canon de 1892.

Au début du XXe siècle commence la production d'une toute petite commande de 4000 qui sera étalée sur plusieurs années pour occuper autant faire se pouvait le personnel raréfié de la MAS: de cette dernière commande nous connaissons un certain nombre d'exemplaires survivants dont le plus petit numéro connu est G6676 avec un canon de 1903 et le le plus gros numéro G103xx réceptionné en novembre 1907.
Donc tout se tient.

Sauf que l'arme que Seschomaru a eu brièvement entre les mains avec son canon éprouvé en mars 1895, porte le numéro G6113, un peu coincée entre la fin de la production de 1892 de la première commande (G6000 et quelques...) et le début de la commande additionnelle commencée en 1903 (de G6000 et quelques à G10000 et quelques).

...on ne sait donc pas trop quoi penser de cette carabine apparemment produite à une époque où l'on ne fabriquait plus de carabines de cavalerie depuis 3 ans mais dont le numéro de série est opportunément à la frontière entre les deux commandes connues.
...mystère !