Mauser Argentin 1891 : fin de la galère
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Mauser Argentin 1891 : fin de la galère
Bonjour à tous,
De retour en France, je me suis penché de nouveau sur mon Mauser Argentin 1891 que je vous avais présenté dans un post précédent et dont voila les photos tel que je l'ai acheté :
L'arme était propre et fonctionnelle. Après nettoyage et contrôle, je me suis empressé de la menée sur le pas de tir de mon club.
Premier chargeur : impeccable, ça pète impeccable et droit......
Deuxième chargeur : rupture du percuteur......par chance le bout n'est pas rester coincer......
Au démontage de la culasse, deuxième rupture du percuteur sur le filetage du chien........
Et début de la galère. J'ai soumis mes ennuis aux membres du forum. J'en profite pour remercier tous ceux qui par leurs réponses, conseils et documentation mon apporté leur aide.
En résumé, le percuteur est en acier cémenté, surface dure et intérieur tendre. Cela interdit donc tout bricolage, obligation de le changer.
La rupture de la pointe du percuteur est courante sur le mauser argentin 1891, maladie chronique de cette arme........défaut de fabrication ou de
conception ????????
Pour la rupture du filetage, qui semble elle aussi fréquente, peut-être une erreur au démontage ??????
En premier, j'ai essayé par le remplacement avec un percuteur de mauser belge 1889 que j'avais........ça le fait pas du tout.......
A gauche, le percuteur argentin, à droite le percuteur belge.
Après quantité de mails envoyés à droite et à gauche, j'ai fini par trouver au bout de deux mois une culasse complète de mauser argentin 1891 auprès de la boutique "AUX TEMPLIERS".......
Culasse avec un levier droit, fonctionnelle mais dans son jus.......va falloir démonter et nettoyer.
Bon, comme dit plus haut, je tenais pas à avoir de nouveau une rupture du percuteur au ras du filetage.
Voila dans le détail ce que j'ai fais pour le démontage.
Tout d'abord, le drapeau de la culasse de mauser 1891 n'a que deux positions : à droite mise en sécurité, à gauche, position de tir.
On sort la culasse de l'arme le drapeau en position de tir.
Ensuite, on bascule le levier de la culasse en sur la droite en position de verrouillage, cela aidera par la suite pour une meilleure tenue en main pour le démontage.
Par précaution, on peut mettre une goutte de dégrippant sur le filetage "percuteur-chien" ou mettre le tout à tremper dans le pétrole raffiné histoire de lubrifier le tout avant le démontage. Il ne faudra pas oublier de bien dégraisser le tout, j'emploie de l'essence C, histoire d'avoir une pièce qui ne glissera pas dans les mains lors du démontage.
Ensuite vient le plus dur.
Il va falloir reculer le chien à raz du noyau de la culasse pour intercaler une pièce métallique.
Comme on peut voir sur la photo, il faut prendre appui sur une planche en bois très dure, j'ai utiliser une ancienne planche à découper de cuisine, plus que dure l'affaire. Le chien caler sur le rebord de la planche il va falloir exercer vers le bas une force pour comprimer le ressors et sortir le chien au ras de la noix de culasse........faut forcer grave, le ressors est franchement costaud.
Ensuite il va falloir introduire une pièce métallique pour bloquer le tout.
C'est là que j'ai dû commettre l'erreur qui a provoqué la rupture du filetage lors du démontage de la culasse hs. J'ai utilisé une pièce de vint centimes en l'introduisant sur un côté. Toute la a pression du ressors c'est exercer sur un seul point mettent en porte à faux le filetage......rupture.....
J'ai conservé l'idée d'introduire une pièce de vingt centimes mais bricolée :
J'ai fait une entaille de 7,5 mm de large sur 1,5 cm de profondeur à l'arrondi.
Sur la photo on voit bien la pièce de 20 centimes bricolée en place, le chien est dégagé du corps de culasse, et repose sur la pièce de 20 cm qui répartie de manière uniforme la pression du ressors de culasse.
Ensuite, il suffit de dévisser la noix du corps de culasse pour extraire l'ensemble "percuteur-ressors-chien-noix".
Ceci fait, il va falloir de nouveau compresser le ressors de culasse en prenant appui sur la pointe du percuteur......là c'est délicat de nouveau.
Prendre appui sur une pointe réputée fragile et en plus avec les risques de dérapage intempestif.......
Plutôt que cette option, j'ai pris un tasseau de bois de section 5cm x 7 cm et percé un trou au centre de 7 mm.
J'ai introduit l'ensemble dans le trou, ainsi, la pointe du percuteur se trouve préservée, on peut prendre appui sur l'épaulement du percuteur qui maintien le ressors de culasse et forcer en toute tranquillité pour comprimer le ressors de culasse sans risque de dérapage. Bien sûr, il faut assujettir correctement le tasseau de bois, j'ai utilisé deux serres joints.
L'ensemble étant en place, il faut, en prenant la noix de culasse, exercer une force vers le bas pour comprimer le ressors et dégager le chien de la noix pour le dévisser. Pendant l'opération, la pièce de 20 centimes se dégagera. Là, il faut vraiment forcer grave de nouveau et prévoir de dévisser le chien en une seule fois.
Le chien ôter, attention de ne pas relâcher le tout ....... ça va gicler grave si le ressors de culasse se détend d'un coup....il va y en avoir de partout et surtout le risque de blessures....... : . Il faut accompagner le ressors puis dégager la noix de culasse.
Voila, sur la photo, le chien a été ôté, la noix enlevée. le résultat final :
J'ai poussé jusqu'au démontage du drapeau :
Attention au petit ressors !!!!!
La photo est faite avec le corps de culasse coudée, celle qui était montée sur l'arme et que je vais remonter.
Je n'ai pas démonté l'extracteur, le ressors plat est extrêmement fragile et sans un outillage approprié, il vaut mieux s'abstenir.
Les photos ont été faites avec des pièces nettoyées.
Nettoyage classique, trempage au pétrole raffiné une bonne semaine (plus c'est encore mieux). Puis, lavage à l'essence C et passage à la soufflette, surtout l'intérieur du corps de culasse.
Pour les traces d'oxydation, j'utilise le désoxydant fin de chez LEFAUCHEUX et son neutralisant, soit par trempage ou badigeonnage accompagné par un polissage à la laine d'acier 000.
Pour le corps de culasse, je finis par un lustrage au OUATOR pour l'extérieur. Pour l'intérieur du corps de culasse, huile de coude et écouvillonnage accompagné d'un dégrippant, en l’occurrence du DEGRYPOIL. Je finis l'opération en rinçant à l'essence C.
Pour le ressors de culasse, j'évite toute application de produits chimiques, je le passe à la laine de verre 000 avec du DEGRYPOIL et je le rince à l’essence C .
Les puristes pourront me reprocher le bronzage de la noix et du drapeau.......mais le nettoyage n'ayant pas réussi à éliminer certaines traces dues à l'oxydation, j'ai effectué un bronzage.
Pour le remontage de la culasse, tout d'abord je lubrifie toute les pièces avec de l'huile de vaseline clarifiée. Un excellent lubrifiant, utilisé en serrurerie et horlogerie. Cela protège de la corrosion et le plus, cela ne retient pas la poussière.
Il suffit de procéder à l'opération inverse. On veillera avant de comprimer le ressors de culasse lors de la remise en place de la noix à bien présenter son encoche en face du 'rail" de guidage du percuteur. Le chien se visse à fond, il faudra seulement le ramener légèrement en retour pour le faire renter correctement dans le logement de la noix. Bien veiller à ce que le drapeau soit en position de tir (sur la gauche).
Ensuite, on revisse l'ensemble sur le corps de culasse, à fond, l'ensemble doit se retrouver sur sa position initiale de dépose de l'arme. Si on souhaite stocker la culasse à part de l'arme, en agissant légèrement sur le chien en le ramenant sur l'arrière, on place la culasse en position de sécurité, ce qui permet de mettre le ressors de culasse au repos complet.
En ayant fini avec la culasse, je me suis dit, qu'autant continuer par une remise en état complète de l'arme.
Démontage complet :
Pas de difficultés majeures avec les tournevis et chasse goupille adéquat.
Je n'ai pas démonter le ressors plat de l'arrêtoir de culasse, trop compliqué sans l'outillage approprié, le ressors étant mis en place de force.
Idem pour le ressors du boutons poussoir du chargeur.
Un petit truc à moi : je fais des photos lors des diverses phases du démontage, cela aide bien pour le remontage, même si l'on a un éclaté de l'arme.
Un autre petit truc, comme j'ai mis à tremper toute les pièces dans le pétrole raffiné pour un mois, je sépare dans divers récipients bien hermétiques les pièces des différents organes : la hausse, le chargeur, le mécanisme du pontet etc......
En premier, cela permet de bien séparer les goupilles, vis et ressors et il y en a pas mal.......
En second, cela permet de nettoyer et préparer par petits lots et de remonter au fur et à mesure.
Pour le nettoyage, même produits que pour la culasse.
L'utilisation du désoxydant surfin fait disparaître le bronzage aux endroits d'application. Il a donc fallut que je fasse un débronzage de toutes les pièces.
Pas la peine de se ruiner en produit, le vinaigre blanc ménager fait merveille pour cette opération, soit par trempage ou badigeonnage. Attention, le vinaigre est un acide, ne pas faire tremper plus que nécessaire les pièces, en général une heure a suffit en ce qui concerne mon arme.
Les pièces se retrouvant à nues, il faut procéder dans les plus brefs délais au bronzage, d'où l’intérêt de le faire par petit lot de pièces d'un même organe de l'arme.
Pour le bronzage, n'ayant pas de bac adapté pour faire un bronzage à chaud du canon, j'ai fait un bronzage à froid.
J'utilise le kit ARMAESTRIA BLACK METAL. Je l'ai déjà utilisé pour restaurer un berthier qui a fait l'objet d'un précédent post.
On obtient un joli noir de guerre et qui tient dans le temps. il faut bien suivre les instructions du mode d'emploi du site marchand, en l'occurence
"JE RESTAURE.COM". C'est un travail de préparation minutieux, mais si on suit scrupuleusement les étapes recommandées, le résultat sera au rendez-vous.
Et voila le résultat :
On voit sur les photos des points de corrosion qui se trouvaient sous le garde main......résultat du climat tropical, d'un mauvais stockage......bien stabilisés après le traitement, cela ne nuit pas au tir, déjà testé sur le stand.
Pour le bois, je n'ai rien fait. Il était en parfait état, juste le nettoyer avec un produit dépoussiérant classique, il s'agit d'une crosse vernie.
Restait la baguette absente, il y avait bien un logement de prévue, l'écrou avait aussi disparu.
Après renseignement auprès du créateur du site Armesetpassion (site que je vous recommande), ce dernier m'a aimablement répondu et possédant un mauser argentin (un exemplaire raccourci en arsenal) il m'a transmit des photos et côtes de la baguette.
Je me suis procuré un écrou et une baguette de mauser argentin 1891, mais pour un mauser 1891 non modifié version courte. J'ai raccourci la baguettes aux côtes souhaitées en optant pour la solution de facilité : j'ai enlevé une partie centrale de la baguette pour conserver le filetage et un maximum de la partie du côté de l'extrémité , puis braser le tout au chalumeau.
Et voila l'arme entièrement remontée :
Maintenant reste l'identification de l'arme. Je l'ai acheté pour un fusil Mauser Argentin 1891.
Première surprise, les armoiries sur le tonnerre de l'arme sont celles du Pérou.
Après recherche sur le site Armeetpassion, il s'agirait donc que cela soit à l'origine un mauser du modèle mauser argentin 1891 produit à 180 000 exemplaires par Ludwig Loewe à Berlin pour le compte du Pérou, ce que confirme les inscriptions sur le canon :
autres curiosités, sur la photo, à gauche de l'inscription on voit trois poinçons, un R, un poinçon que j'ai pas identifié et le poinçon "mains croisées" propre à la République Argentine, poinçon que l'on retrouve aussi sur d'autres parties de l'arme comme le drapeau de culasse, la noix, le chien.
Le hic, c'est que mon arme ne correspond pas aux côtes annoncées : longeur totale :1,230 mètres. Mon arme fait 1,100 mètres.
Autres différence, la hausse, sur mon arme c'est une hausse Lange (hausse escargot).
Après recherche, toujours sur le même site, il s'avère que certains mauser argentin 1891 sont repassés en arsenal pour être raccourcis à la côte de 1,100 mètres et équipe d'une hausse Lange suite à l'adoption entre les deux guerres de la nouvelle munition 7,65x53 à balle pointues.
A gauche la munition en 7,65 x53 avec balle cylindro-ogivale adoptée en 1891 par l'Argentine et le Pérou.
A droite la munition en 7,65x53 avec ogive pointue apparue entre les deux guerres.
Sur mon Mauser, ces deux munitions passent sans aucuns problèmes.
Comme dit plus haut, j'ai contacter le créateur du site qui m'a confirmé ces transformations, photos à l'appui, ce dernier possédant un de ces mauser argentin raccourci, en tout points semblable au mien, si ce n'est la présence de la baguette.
Cependant, il y a une différence notable, sur son modèle, il n'y a pas d'armoiries sur le tonnerre, en effet, une loi de 1930 voulait que soit effacé les armoiries de l'Argentine sur toutes armes qui sortaient des surplus des arsenaux militaires argentins.
Alors je me pose la question suivante : comment un fusil destiné à l'origine au Pérou et portant ses armoiries, a pu aboutir dans un arsenal Argentin pour être modifié aux nouvelles normes ??????? Ou alors, cette modification a été faite en arsenal Péruvien, je n'ai trouvé aucune trace de cela.
Et pour finir, mon mauser possède une culasse avec un levier coudé (sans numéro), normalement réservé aux carabines modèle 1891.........peut-être une modification apportée lorsque l'arme est retournée à la vie "civile" ??????
Voila, j'ai retracé comme j'ai pu le parcours de cette arme, parcours chaotique, reste bien des interrogations........
En attendant, reste mon Mauser Argentin bien propre comme un sous neuf, bien fonctionnel à nouveau et y'a plus qu'à se faire plaisir sur le pas de tir
De retour en France, je me suis penché de nouveau sur mon Mauser Argentin 1891 que je vous avais présenté dans un post précédent et dont voila les photos tel que je l'ai acheté :
L'arme était propre et fonctionnelle. Après nettoyage et contrôle, je me suis empressé de la menée sur le pas de tir de mon club.
Premier chargeur : impeccable, ça pète impeccable et droit......
Deuxième chargeur : rupture du percuteur......par chance le bout n'est pas rester coincer......
Au démontage de la culasse, deuxième rupture du percuteur sur le filetage du chien........
Et début de la galère. J'ai soumis mes ennuis aux membres du forum. J'en profite pour remercier tous ceux qui par leurs réponses, conseils et documentation mon apporté leur aide.
En résumé, le percuteur est en acier cémenté, surface dure et intérieur tendre. Cela interdit donc tout bricolage, obligation de le changer.
La rupture de la pointe du percuteur est courante sur le mauser argentin 1891, maladie chronique de cette arme........défaut de fabrication ou de
conception ????????
Pour la rupture du filetage, qui semble elle aussi fréquente, peut-être une erreur au démontage ??????
En premier, j'ai essayé par le remplacement avec un percuteur de mauser belge 1889 que j'avais........ça le fait pas du tout.......
A gauche, le percuteur argentin, à droite le percuteur belge.
Après quantité de mails envoyés à droite et à gauche, j'ai fini par trouver au bout de deux mois une culasse complète de mauser argentin 1891 auprès de la boutique "AUX TEMPLIERS".......
Culasse avec un levier droit, fonctionnelle mais dans son jus.......va falloir démonter et nettoyer.
Bon, comme dit plus haut, je tenais pas à avoir de nouveau une rupture du percuteur au ras du filetage.
Voila dans le détail ce que j'ai fais pour le démontage.
Tout d'abord, le drapeau de la culasse de mauser 1891 n'a que deux positions : à droite mise en sécurité, à gauche, position de tir.
On sort la culasse de l'arme le drapeau en position de tir.
Ensuite, on bascule le levier de la culasse en sur la droite en position de verrouillage, cela aidera par la suite pour une meilleure tenue en main pour le démontage.
Par précaution, on peut mettre une goutte de dégrippant sur le filetage "percuteur-chien" ou mettre le tout à tremper dans le pétrole raffiné histoire de lubrifier le tout avant le démontage. Il ne faudra pas oublier de bien dégraisser le tout, j'emploie de l'essence C, histoire d'avoir une pièce qui ne glissera pas dans les mains lors du démontage.
Ensuite vient le plus dur.
Il va falloir reculer le chien à raz du noyau de la culasse pour intercaler une pièce métallique.
Comme on peut voir sur la photo, il faut prendre appui sur une planche en bois très dure, j'ai utiliser une ancienne planche à découper de cuisine, plus que dure l'affaire. Le chien caler sur le rebord de la planche il va falloir exercer vers le bas une force pour comprimer le ressors et sortir le chien au ras de la noix de culasse........faut forcer grave, le ressors est franchement costaud.
Ensuite il va falloir introduire une pièce métallique pour bloquer le tout.
C'est là que j'ai dû commettre l'erreur qui a provoqué la rupture du filetage lors du démontage de la culasse hs. J'ai utilisé une pièce de vint centimes en l'introduisant sur un côté. Toute la a pression du ressors c'est exercer sur un seul point mettent en porte à faux le filetage......rupture.....
J'ai conservé l'idée d'introduire une pièce de vingt centimes mais bricolée :
J'ai fait une entaille de 7,5 mm de large sur 1,5 cm de profondeur à l'arrondi.
Sur la photo on voit bien la pièce de 20 centimes bricolée en place, le chien est dégagé du corps de culasse, et repose sur la pièce de 20 cm qui répartie de manière uniforme la pression du ressors de culasse.
Ensuite, il suffit de dévisser la noix du corps de culasse pour extraire l'ensemble "percuteur-ressors-chien-noix".
Ceci fait, il va falloir de nouveau compresser le ressors de culasse en prenant appui sur la pointe du percuteur......là c'est délicat de nouveau.
Prendre appui sur une pointe réputée fragile et en plus avec les risques de dérapage intempestif.......
Plutôt que cette option, j'ai pris un tasseau de bois de section 5cm x 7 cm et percé un trou au centre de 7 mm.
J'ai introduit l'ensemble dans le trou, ainsi, la pointe du percuteur se trouve préservée, on peut prendre appui sur l'épaulement du percuteur qui maintien le ressors de culasse et forcer en toute tranquillité pour comprimer le ressors de culasse sans risque de dérapage. Bien sûr, il faut assujettir correctement le tasseau de bois, j'ai utilisé deux serres joints.
L'ensemble étant en place, il faut, en prenant la noix de culasse, exercer une force vers le bas pour comprimer le ressors et dégager le chien de la noix pour le dévisser. Pendant l'opération, la pièce de 20 centimes se dégagera. Là, il faut vraiment forcer grave de nouveau et prévoir de dévisser le chien en une seule fois.
Le chien ôter, attention de ne pas relâcher le tout ....... ça va gicler grave si le ressors de culasse se détend d'un coup....il va y en avoir de partout et surtout le risque de blessures....... : . Il faut accompagner le ressors puis dégager la noix de culasse.
Voila, sur la photo, le chien a été ôté, la noix enlevée. le résultat final :
J'ai poussé jusqu'au démontage du drapeau :
Attention au petit ressors !!!!!
La photo est faite avec le corps de culasse coudée, celle qui était montée sur l'arme et que je vais remonter.
Je n'ai pas démonté l'extracteur, le ressors plat est extrêmement fragile et sans un outillage approprié, il vaut mieux s'abstenir.
Les photos ont été faites avec des pièces nettoyées.
Nettoyage classique, trempage au pétrole raffiné une bonne semaine (plus c'est encore mieux). Puis, lavage à l'essence C et passage à la soufflette, surtout l'intérieur du corps de culasse.
Pour les traces d'oxydation, j'utilise le désoxydant fin de chez LEFAUCHEUX et son neutralisant, soit par trempage ou badigeonnage accompagné par un polissage à la laine d'acier 000.
Pour le corps de culasse, je finis par un lustrage au OUATOR pour l'extérieur. Pour l'intérieur du corps de culasse, huile de coude et écouvillonnage accompagné d'un dégrippant, en l’occurrence du DEGRYPOIL. Je finis l'opération en rinçant à l'essence C.
Pour le ressors de culasse, j'évite toute application de produits chimiques, je le passe à la laine de verre 000 avec du DEGRYPOIL et je le rince à l’essence C .
Les puristes pourront me reprocher le bronzage de la noix et du drapeau.......mais le nettoyage n'ayant pas réussi à éliminer certaines traces dues à l'oxydation, j'ai effectué un bronzage.
Pour le remontage de la culasse, tout d'abord je lubrifie toute les pièces avec de l'huile de vaseline clarifiée. Un excellent lubrifiant, utilisé en serrurerie et horlogerie. Cela protège de la corrosion et le plus, cela ne retient pas la poussière.
Il suffit de procéder à l'opération inverse. On veillera avant de comprimer le ressors de culasse lors de la remise en place de la noix à bien présenter son encoche en face du 'rail" de guidage du percuteur. Le chien se visse à fond, il faudra seulement le ramener légèrement en retour pour le faire renter correctement dans le logement de la noix. Bien veiller à ce que le drapeau soit en position de tir (sur la gauche).
Ensuite, on revisse l'ensemble sur le corps de culasse, à fond, l'ensemble doit se retrouver sur sa position initiale de dépose de l'arme. Si on souhaite stocker la culasse à part de l'arme, en agissant légèrement sur le chien en le ramenant sur l'arrière, on place la culasse en position de sécurité, ce qui permet de mettre le ressors de culasse au repos complet.
En ayant fini avec la culasse, je me suis dit, qu'autant continuer par une remise en état complète de l'arme.
Démontage complet :
Pas de difficultés majeures avec les tournevis et chasse goupille adéquat.
Je n'ai pas démonter le ressors plat de l'arrêtoir de culasse, trop compliqué sans l'outillage approprié, le ressors étant mis en place de force.
Idem pour le ressors du boutons poussoir du chargeur.
Un petit truc à moi : je fais des photos lors des diverses phases du démontage, cela aide bien pour le remontage, même si l'on a un éclaté de l'arme.
Un autre petit truc, comme j'ai mis à tremper toute les pièces dans le pétrole raffiné pour un mois, je sépare dans divers récipients bien hermétiques les pièces des différents organes : la hausse, le chargeur, le mécanisme du pontet etc......
En premier, cela permet de bien séparer les goupilles, vis et ressors et il y en a pas mal.......
En second, cela permet de nettoyer et préparer par petits lots et de remonter au fur et à mesure.
Pour le nettoyage, même produits que pour la culasse.
L'utilisation du désoxydant surfin fait disparaître le bronzage aux endroits d'application. Il a donc fallut que je fasse un débronzage de toutes les pièces.
Pas la peine de se ruiner en produit, le vinaigre blanc ménager fait merveille pour cette opération, soit par trempage ou badigeonnage. Attention, le vinaigre est un acide, ne pas faire tremper plus que nécessaire les pièces, en général une heure a suffit en ce qui concerne mon arme.
Les pièces se retrouvant à nues, il faut procéder dans les plus brefs délais au bronzage, d'où l’intérêt de le faire par petit lot de pièces d'un même organe de l'arme.
Pour le bronzage, n'ayant pas de bac adapté pour faire un bronzage à chaud du canon, j'ai fait un bronzage à froid.
J'utilise le kit ARMAESTRIA BLACK METAL. Je l'ai déjà utilisé pour restaurer un berthier qui a fait l'objet d'un précédent post.
On obtient un joli noir de guerre et qui tient dans le temps. il faut bien suivre les instructions du mode d'emploi du site marchand, en l'occurence
"JE RESTAURE.COM". C'est un travail de préparation minutieux, mais si on suit scrupuleusement les étapes recommandées, le résultat sera au rendez-vous.
Et voila le résultat :
On voit sur les photos des points de corrosion qui se trouvaient sous le garde main......résultat du climat tropical, d'un mauvais stockage......bien stabilisés après le traitement, cela ne nuit pas au tir, déjà testé sur le stand.
Pour le bois, je n'ai rien fait. Il était en parfait état, juste le nettoyer avec un produit dépoussiérant classique, il s'agit d'une crosse vernie.
Restait la baguette absente, il y avait bien un logement de prévue, l'écrou avait aussi disparu.
Après renseignement auprès du créateur du site Armesetpassion (site que je vous recommande), ce dernier m'a aimablement répondu et possédant un mauser argentin (un exemplaire raccourci en arsenal) il m'a transmit des photos et côtes de la baguette.
Je me suis procuré un écrou et une baguette de mauser argentin 1891, mais pour un mauser 1891 non modifié version courte. J'ai raccourci la baguettes aux côtes souhaitées en optant pour la solution de facilité : j'ai enlevé une partie centrale de la baguette pour conserver le filetage et un maximum de la partie du côté de l'extrémité , puis braser le tout au chalumeau.
Et voila l'arme entièrement remontée :
Maintenant reste l'identification de l'arme. Je l'ai acheté pour un fusil Mauser Argentin 1891.
Première surprise, les armoiries sur le tonnerre de l'arme sont celles du Pérou.
Après recherche sur le site Armeetpassion, il s'agirait donc que cela soit à l'origine un mauser du modèle mauser argentin 1891 produit à 180 000 exemplaires par Ludwig Loewe à Berlin pour le compte du Pérou, ce que confirme les inscriptions sur le canon :
autres curiosités, sur la photo, à gauche de l'inscription on voit trois poinçons, un R, un poinçon que j'ai pas identifié et le poinçon "mains croisées" propre à la République Argentine, poinçon que l'on retrouve aussi sur d'autres parties de l'arme comme le drapeau de culasse, la noix, le chien.
Le hic, c'est que mon arme ne correspond pas aux côtes annoncées : longeur totale :1,230 mètres. Mon arme fait 1,100 mètres.
Autres différence, la hausse, sur mon arme c'est une hausse Lange (hausse escargot).
Après recherche, toujours sur le même site, il s'avère que certains mauser argentin 1891 sont repassés en arsenal pour être raccourcis à la côte de 1,100 mètres et équipe d'une hausse Lange suite à l'adoption entre les deux guerres de la nouvelle munition 7,65x53 à balle pointues.
A gauche la munition en 7,65 x53 avec balle cylindro-ogivale adoptée en 1891 par l'Argentine et le Pérou.
A droite la munition en 7,65x53 avec ogive pointue apparue entre les deux guerres.
Sur mon Mauser, ces deux munitions passent sans aucuns problèmes.
Comme dit plus haut, j'ai contacter le créateur du site qui m'a confirmé ces transformations, photos à l'appui, ce dernier possédant un de ces mauser argentin raccourci, en tout points semblable au mien, si ce n'est la présence de la baguette.
Cependant, il y a une différence notable, sur son modèle, il n'y a pas d'armoiries sur le tonnerre, en effet, une loi de 1930 voulait que soit effacé les armoiries de l'Argentine sur toutes armes qui sortaient des surplus des arsenaux militaires argentins.
Alors je me pose la question suivante : comment un fusil destiné à l'origine au Pérou et portant ses armoiries, a pu aboutir dans un arsenal Argentin pour être modifié aux nouvelles normes ??????? Ou alors, cette modification a été faite en arsenal Péruvien, je n'ai trouvé aucune trace de cela.
Et pour finir, mon mauser possède une culasse avec un levier coudé (sans numéro), normalement réservé aux carabines modèle 1891.........peut-être une modification apportée lorsque l'arme est retournée à la vie "civile" ??????
Voila, j'ai retracé comme j'ai pu le parcours de cette arme, parcours chaotique, reste bien des interrogations........
En attendant, reste mon Mauser Argentin bien propre comme un sous neuf, bien fonctionnel à nouveau et y'a plus qu'à se faire plaisir sur le pas de tir
NOUNOURS05- Membre
- Nombre de messages : 30
Age : 64
Date d'inscription : 04/11/2018
Re: Mauser Argentin 1891 : fin de la galère
Les réponses à tes nombreuses questions
https://www.youtube.com/watch?v=ecQ7fvTe1uk
https://www.youtube.com/watch?v=ecQ7fvTe1uk
kirvari39- Pilier du forum
- Nombre de messages : 1421
Age : 66
Date d'inscription : 15/06/2011
Re: Mauser Argentin 1891 : fin de la galère
Belle restau
félicitations!
Laurent
félicitations!
Laurent
majkejevrosime- Pilier du forum
- Nombre de messages : 1148
Age : 52
Date d'inscription : 19/04/2015
Re: Mauser Argentin 1891 : fin de la galère
J'ai un gros doute sur l'acier cémenté, qui justement ne devrait pas casser comme ça (et c'est pourquoi on l'utilise).
Et puisque qu'il est établi que ce percuteur a toujours posé problème, on peut raisonnablement penser qu'il fut tenté d'y remédier ; je me garderais donc de généraliser à tous les percuteurs de ce modèle la composition relevée sur un exemplaire...
Le fait que ce soit cémenté n'interdirait d'ailleurs pas la réparation. Mais rafistoler un percuteur c'est pas une bonne idée ; et encore moins si c'est un modèle réputé à emmerdes. De toutes façons, pour faire les choses parfaitement ça demanderait autant de boulot que pour en fabriquer un complet.
Quant aux précautions pour le montage / démontage, pas sûr qu'elles soient justifiées : durant son service le percuteur est soumis à des chocs brutaux, et s'il est assez fissuré pour casser au démontage, autant qu'il casse à ce moment que sur le terrain...
Le loger dans un trou (qui équivaut au trou de crosse du 98K), s'il est réllement fragile ça pourrait le casser à ras de l'épaulement en cas de faux mouvement. Tandis que s'il est appuyé par la pointe sur un morceau de bois dur, la pointe y écrase un petit logement hémisphérique et si on appuie de travers ça fait rotule, l'effort restant toujours transmis dans l'axe (mais faut pas prendre un morceau de bois tendre, car si la pointe s'enfonce il n'y a plus d'effet rotulant).
Le dos d'une chute de parquet "apacher" en bois "medium" ou "copeau très fortement pressé" couvert d'une mince couche de carton dur, ça va très bien.
La belle table de salon en chêne massif aussi, mais la patronne pourrait gueuler...
Et puisque qu'il est établi que ce percuteur a toujours posé problème, on peut raisonnablement penser qu'il fut tenté d'y remédier ; je me garderais donc de généraliser à tous les percuteurs de ce modèle la composition relevée sur un exemplaire...
Le fait que ce soit cémenté n'interdirait d'ailleurs pas la réparation. Mais rafistoler un percuteur c'est pas une bonne idée ; et encore moins si c'est un modèle réputé à emmerdes. De toutes façons, pour faire les choses parfaitement ça demanderait autant de boulot que pour en fabriquer un complet.
Quant aux précautions pour le montage / démontage, pas sûr qu'elles soient justifiées : durant son service le percuteur est soumis à des chocs brutaux, et s'il est assez fissuré pour casser au démontage, autant qu'il casse à ce moment que sur le terrain...
Le loger dans un trou (qui équivaut au trou de crosse du 98K), s'il est réllement fragile ça pourrait le casser à ras de l'épaulement en cas de faux mouvement. Tandis que s'il est appuyé par la pointe sur un morceau de bois dur, la pointe y écrase un petit logement hémisphérique et si on appuie de travers ça fait rotule, l'effort restant toujours transmis dans l'axe (mais faut pas prendre un morceau de bois tendre, car si la pointe s'enfonce il n'y a plus d'effet rotulant).
Le dos d'une chute de parquet "apacher" en bois "medium" ou "copeau très fortement pressé" couvert d'une mince couche de carton dur, ça va très bien.
La belle table de salon en chêne massif aussi, mais la patronne pourrait gueuler...
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
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