Kaboom

Photo rare... Canon russe et munition nord-coréenne...




https://x.com/Bricktop_NAFO/status/1808690448313078170

Impressionnant !

La vache ! Ca calme... Sait-on comment s'en tirent les trois artilleurs ?

Stephane5 a écrit:La vache ! Ca calme... Sait-on comment s'en tirent les trois artilleurs ?

fumé a point ...

S'agit pas d'enfiler deux gargousses dans le 152 aussi...

En 1915, on a eu pareil sur nos canons de 75. Obus fabriqués précipitamment dans le civil...  pas aux côtes.

Voilà pourquoi je ne tire que de la manufacturée de grande marque et des munitions rechargées par Bibi... et uniquement cela ! 
Dans notre club, il y a la carcasse tordue d'un Colt Diamondback soudée sur un montant de porte... Histoire de se rappeler qu'il faut toujours être concentré quand on recharge... Idem, pour le chargement d'armes à poudre noire, pas de discussion avec le copain d'à côté !

"Manufacturée de grande marque"... Winchester et Remington sont-elles de grandes marques ? Pourtant les SuperX et T-bolt sont les 22LR les moins fiables que j'aie essayées...

byf41 a écrit:Idem, pour le chargement d'armes à poudre noire, pas de discussion avec le copain d'à côté !

Sur les revolvers répliques PN tu peux, sans souci, tirer des charges raz la gueule du barillet (càd tant que tu peux y mettre la balle). Pas de problème de "double charge".

le Molvanien a écrit:

byf41 a écrit:Idem, pour le chargement d'armes à poudre noire, pas de discussion avec le copain d'à côté !

Sur les revolvers répliques PN tu peux, sans souci, tirer des charges raz la gueule du barillet (càd tant que tu peux y mettre la balle). Pas de problème de "double charge".

oui la double charge en PN n'a pas les mèmes conséquences qu'en PSF. au XVIII eme et XIX siècles les armes (militaires ) étaient éprouvées bien au delà .

DRAGUNOV a écrit:S'agit pas d'enfiler deux gargousses dans le 152 aussi...

Ce n'est pas un 152, mais un canon antichar qui tire un coup encartouché complet (voir au début les munitions en attente)...

Une chambre de barillet "cap's & ball" (à "percussion")  "pleine" de poudre noire  (en laissant la place pour le projectile, bien entendu) n'est pas une "double charge", mais la charge "standard" pour l'arme.  

C'est nous, tireurs "sportifs", qui sous-chargeons ces révolvers pour "faire du point" (ou essayer, en tous cas), et que nous en sommes à intercaler des "bourres"...de semoule, la plupart du temps, entre poudre et balle, pour éviter justement le "kaboom"  !

bbl56 a écrit:En 1915, on a eu pareil sur nos canons de 75. Obus fabriqués précipitamment dans le civil...  pas aux côtes.

C'est plus compliqué que ça.
En matière d'aciérie et de forge le recours à l'industrie civile était de toutes façons habituel, car après 1870 l'Etat avait renoncé à investir dans les aciéries (que ses besoins n'auraient pas permis de rentabiliser), et décidé de se reposer sur le secteur privé (c'était aussi un moyen de l'inciter à se moderniser). L'Artillerie avait donc un service spécialisé, qui déléguait des officiers contrôleurs dans les entreprises civiles travaillant pour elle.

Des défauts de cote auraient été faciles à détecter, contrôler et corriger...

Le problème était surtout qu'en temps de paix, l'obus de 75 (forgé et trempé) était fabriqué avec un acier de haute qualité, suédois ou équivalent, et que toutes les techniques de fabrication et de contrôle étaient basées sur cet acier fiable et docile.
Mais avec la guerre les besoins en acier ont explosé, en même temps qu'on perdait nos moyens de production dans le Nord de la France, et que le commerce international devenait hasardeux.
Les seuls fournisseurs possibles étaient les USA, dont l'acier n'avait pas toujours la qualité requise (souvent trop de phosphore). Les tests usuels étant trompeurs, les défauts ne se manifestaient qu'au moment du tir (l'obus se tassait sous l'effet de l'accélération, donc gonflait et coinçait dans l'âme ; ou se fissurait).
Il a d'abord fallu trouver les raisons exactes des éclatements, puis mettre au point des techniques de contrôle assurant que les obus soient fiables. Mais alors le pourcentage d'obus refusés était énorme, et trop peu étaient acceptés !
Il a donc ensuite fallu perfectionner les techniques de forgeage, de trempe et de contrôle (en particulier une trempe beaucoup plus énergique, avec des jets d'eau sous pression à l'intérieur comme à l'extérieur, et des essais Brinnel en plusieurs points de chaque obus).

J'avais une copie originale du rapport d'un des officiers chargé de ces mises au point, avec bon nombre de micro-photographies des structures d'acier observées, mais ça fait des années que le document est égaré ; pourtant je l'ai cherché !

Fra78 a écrit:

DRAGUNOV a écrit:S'agit pas d'enfiler deux gargousses dans le 152 aussi...

Ce n'est pas un 152, mais un canon antichar qui tire un coup encartouché complet (voir au début les munitions en attente)...

Canon anti-aérien... AZP S 60, un classique du monde communiste ou ex communiste, en de nombreuses variantes.
Souvent utilisé en sol-sol.  

J'espère que les servants s'en sont sorti, 
Quelle foutue guerre à la con.

Version longue où on voit bien le canon :

https://www.youtube.com/watch?v=THr3mQXoKL0

Fra78 a écrit:Version longue où on voit bien le canon :

https://www.youtube.com/watch?v=THr3mQXoKL0

effrayant , et le mot est faible .....

Bonjour ours
On se croirait au polygone du pic de la Tausse.

Jeppesen a écrit:Une chambre de barillet "cap's & ball" (à "percussion")  "pleine" de poudre noire  (en laissant la place pour le projectile, bien entendu) n'est pas une "double charge", mais la charge "standard" pour l'arme.  

C'est nous, tireurs "sportifs", qui sous-chargeons ces révolvers pour "faire du point" (ou essayer, en tous cas), et que nous en sommes à intercaler des "bourres"...de semoule, la plupart du temps, entre poudre et balle, pour éviter justement le "kaboom"  !

C'est surtout que tirer une charge "de guerre" pour trouer du carton à 25 mètres brutaliserait inutilement nos répliques italiennes, dont nous ne sommes pas certains qu'elles soit conçues pour le supporter, et plus encore nos* pièces de collection onéreuses et dont le métal a pu vieillir...


* J'écris ce "nos" pour la symétrie de la phrase, mais je ne suis pas inclus dedans !

Totale confiance à une réplique italienne contemporaine de bonne qualité. Inconscience ?  Peut-ëtre ...

Lorsque ces armes ont été fabriquées, la "pleine charge" était la règle pour leur usage.

Et c'est comme ça" qu'elles étaient utilisées  


On ne risquait pas d'y mettre une "double charge"...puisqu'il n'y avait plus de place pour davantage de poudre...c'est simplement ce que je voulais signaler.

Il est "évident" qu'il vaut mieux ménager les armes "historiques", en diminuant les charges utilisées si (quand) on se sert de ces armes là, je suis tout à fait d'accord, bien entendu.


Pour les répliques contemporaines, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas les utiliser à pleine charge, si on le souhaite ?

Il m'arrive de ne pas m'en priver...et d'ailleurs j'utilise souvent des "cartouches papier" fabriquées par un ami, qui les reproduit aussi fidèlement que possible (papier identique à l'époque, avec traitement collodion, graisse à base de suif de mouton (là, faut du courage pour s'y mettre ), moule d'époque...et même le "contenant" en dupliquant la "boite" en bois (pin Douglas) et l'enveloppe de papier fort et son fil de laiton pour l'ouverture...












Ça donne un petit parfum d'authenticité en plus, même si ce ne sont que des "répliques"  


J'utilise aussi les cartouches papiers faites avec le "kit" de chez H&C





C'est très sympa aussi



Reste ensuite  qu'à pleine charge, ces armes sont très "vivantes", et moins faciles à maitriser qu'en y mettant "autour" de 0,8 à 1 gramme pour le calibre .44, parfois (souvent ?) moins pour le calibre .36....c'est plus "facile" pour faire du point...pour ceux qui tirent bien (moi, ça reste laborieux dans tous les cas ! )

Aghjola a écrit:
Bonjour ours
On se croirait au polygone du pic de la Tausse.

oui , les charges sont tpoujours aussi lourdes , la maison et les doubles vitrages en tremblent 

Fra78 a écrit:Version longue où on voit bien le canon :

https://www.youtube.com/watch?v=THr3mQXoKL0

Le commentaire parle "d'un projectile qui aurait explosé dans le canon" (sic)   Celà me surprend un peu dans la mesure o l'on voit bien qu'au moment de l'explosion et juste après le tube lui même ne semble pas avoir bougé et semble intact. 
Un projectile chambré qui pète ne devrait-il pas sectionner le tube à la sortie de la chambre et l'explosion être beaucoup plus importante ;même pour un 57mm;au point de souffler les servants alors que là on a l'impression d'un nuage de gaz coté culasse (fermeture incomplète de la culasse ?)

La précision des commentaires est souvent approximative...
Je partage votre opinion.

 
Merci Fra78  
Depuis hier soir j'ai un peu réflèchi   et si je continue à penser que ce n'est pas l'obus qui a explosé dans le tube  je pense que dans ce canon automatique
https://fr.wikipedia.org/wiki/AZP_S-60 logiquement le tube recule après le départ du coup et la culasse s'ouvre en fin de course pour chambrer une nouvelle munition.
Dans la vidéo on voit clairement que le canon tire en coup-par-coup (semi-auto) mais qu'au moment de l'incident :
- Le tube ne recule pas
- L'obus ne sort pas car on ne voit pas de flamme de bouche comme sur les coups précédents
- le nuage de gaz brulants semble sortir par l'arrière

Considérant celà je pense que pour une raison inconnue l'obus est resté coinçé (à quel niveau ?) dans le canon ....et que la culasse s'est ouverte libérant tout ou partie de la charge propulsive enflammée ?
Pour l'origine Nord-coréenne des munitions c'est une boutade ?