MAS 36 daté 1940

Bonjour

Je vous fait partager les photos et l'histoire que m'a envoyé un ami Belge, d'une arme restaurée.

Une de ses relations a trouvé dans un vieux tonneau de vin d'une ferme qui l'a acheté, deux épaves de MAS 36 témoignage de la retraite de 1940. Ces deux armes avaient la crosse arrière sciée, la culasse bloquée et manquait le fond de magasin, mais elles avaient l'avantage d'êtres datées de 1938 et 1940. Le deal de cette transaction étant de restaurer l'un des deux pour le découvreur et de garder l'autre pour l'ami en question.

La ferraille à pris un bain à l'électrolise et le bois un autre dans l'oxalique, et miracle une fois l'oxidation enlevée l'acier à repris en partie sa teinte d'origine, une crosse datée de 1940 a été trouvée en bourse ainsi qu'un fond de magasin du 1er modèle, la finition d'origine étant difficile à refaire l'arme a été bronzé à la couche et il est à souligner l'excellent état des rayures qui sont pratiquement neuves, maintenant place aux photos: avant et après restauration.

Cordialement

bravo!!!

salut, sacrément beau sauvetage.
jerome

Histoire aussi extraordianaire que le résultat.
Y z'ont eu de la chance que j'y passe pas mes vacances de gamin dans la ferme :twisted:

bravo a toi vive l electrolise

Forcément , cela devait être du bon vin ! Vraiment excellent sauvetage . Beau boulot . :bravo:

Par curiosité, celui daté de 1940 était de quel mois ?

une bien belle restauration..comme quoi!!! :bravo: :bravo:

Effectivement, très beau travail de restauration.

Mais, bien que de fabrication 1938 ou 1940, j'ai un doute quant à l'abandon de cette arme à la retraite de 1940.
Si l'on regarde bien les photos d'épave 1, 3 et 5 et les photos de restauration 7 et 9, on aperçoit, sur le fourreau de baïonnette, le trou de désassemblage.
Cette modification, de même que le trou sur la poignée de baïonnette (que certains appellent "trou de huilage") est apparue bien après.

ouais ouais , il y a encore des barriques ????

Bonjour

Au risque de contrarier l'ami TOMEÏ et si je m'en réfaire à l'excellent livre de Robert DUMAS " Le fusil à répétition MAS modèle 1936 et ses dérivés " ( éditions Termarair ), à la page 58 il est écrit:

-Pendant la période de " la drôle de guerre ", les gradés notent que certains soldats à l'esprit encore un peu jeune, s'amusent à rendre solidaires deux fusils avec la même baîonnette. La chose est rendue possible en raison de la symétrie de la poignée de celle-ci. Afin d'éviter ce grave inconvéniant, la poignée et le support de baîonnette sont percés d'un trou, qui donne accès, grâce à un objet pointu, au levier-arrêtoir en vue de libérer les deux armes.
Toutes les améliorations ne seront pas effectuées avant la fin des hostilités, .....

Donc il n'est pas impossible de rencontrer cette variante d'époque, par contre je demanderai à l'ami Belge si le MAS 36 de 1938 en sa posséssion a été modifié.

Pour répondre à ASIATE,, vu qu'il manquait la crosse d'origine il est impossible de connaître le mois de fabrication sous réserve d'une autre possibilité.

Cordialement

P.S.: inutile de me féliciter je ne suis pas l'auteur de la restauration, mais je transmettrai à l'intérêssé.

toutes mes félicitations pour cette belle restauration

La finition d'origine des pièces métalliques de ce MAS 36 consistait en une peinture noire cuite au four.
Une petite astuce pour restaurer cela est l'utilisation de peinture pour métal en bombe.
Sans vouloir faire de pub , le noir mat de la marque julien passé en 2 ou 3 fines couches successives donne d'exellents résultats.

très belle restauration !

belle recupération , et restaur basic avec un rendu tres beau quand meme :bravo:

pas mal l histoire du trou pour desolidarisée les deux fusils

C'est un peu triste à dire mais les rares MAS 1936 d'avant guerre que j'ai eu l'occassion de rencontrer avaient étés récupérés en Belgique, surtout dans la région de la haute Meuse et la province du Hainaut. Le tout accompagné de FM 24/29, pistolets Ruby, mousquetons Berthier et autres Mi Hochtkis.

superbe

Et qui osera dire après ça que le vin ne conserve pas ? Superbe résultat pour une belle arme sauvée de l'oubli.

Le mien avait connu un destin plus glorieux : il avait appartenu à un Ancien des maquis de l'Orne et était donc resté dans des mains françaises pour continuer le combat ...
Les gabelous me l'ont pris, mais j'ai encore sa fiche :
N° I 5835, macaron de crosse daté Mai 1940, canon MAT 1939
Il avait toutes les caractéristiques des 1er types (hausse, bouchon de culasse, guidon brasé, baïonnette sans trou mais non matriculée ...).
Particularité : le ressort de magasin était en inox !

J'avais aussi le MAS 36-CR-39 n° F 1924 :
finition laqué noir, canon MAS 1940
Certaines des améliorations étaient en place : guidon sur queue d'aronde, hausse à planchette lisse, curseur à arrêtoir et rampe crantée, détente 2ème type, à talon, élévateur 2ème type, avec arrêtoir de culasse, embouchoir 2ème type, avec surépaisseur pour la vis de 33 mm (au lieu de 32 mm sur le précédent), bouchon de culasse du type "escargot".
Sur cet exemplaire d'époque, la bretelle était en toile kaki clair/cachou et l'enrouleur en acier.
Précision : sur ces armes précoces, le logement du pontet accueille les 2 types de pontets usinés de l'époque :
- celui du CR 39 (L : 74,3 mm)
- celui du 36 normal (L : 76,5 mm)
Sur les CR 39 plus tardifs d'origine, le logement de pontet ne peut - sauf bidouille - accueillir que le pontet monobloc moulé du type court (74,3 mm). De plus ces armes sont dotées de bretelles de cuir montées sur un enrouleur en laiton.

A+

feder504 a écrit:Le mien avait connu un destin plus glorieux : il avait appartenu à un Ancien des maquis de l'Orne et était donc resté dans des mains françaises pour continuer le combat ...
Les gabelous me l'ont pris

la gendarmerie ? il a été détruit ?

dédé a écrit:

feder504 a écrit:Le mien avait connu un destin plus glorieux : il avait appartenu à un Ancien des maquis de l'Orne et était donc resté dans des mains françaises pour continuer le combat ...
Les gabelous me l'ont pris

la gendarmerie ? il a été détruit ?

se sont des douaniers !!

Encore eux

Concernant le trou de désassemblage (ou de dégagement) objet de la réponse d'adrian09, dans la rubrique : Re: UN BIEN BEAU "SYRIEN". C'EST DE SAISON !!!
Vivelacolo a écrit :

"Comme il a ete fait mention des bayonettes, interchangeables sur les MAs 36, 44 et 49 Syrien, j'ai voulu controllerpar moi meme. J'ai donc sorti un exemplaire de chacunes de ces armes et effectivement elles le sont. Un detail que je n'avais jamais remarque m'a saute aux yeux, pardonnez moi pour ma terminologie, le guide/ fourreau de la bayonette sur les MAS 44, comme sur les touts premiers MAS 36 n'a pas le trou permettant d' actioner le cran d'arret.
donc si des armes assemblees apres 1945 n'ont pas ce trou....."

Et PYTHON a répondu :


"Cette arme a été modifiée, au début des années 50, par adjonction d'un orifice de 4 mm de diamètre percé à 7 mm de l'ergot avant partie moletée. Cet orifice permet le dégagement de deux fusils assemblés face à face à l'aide d'une pointe de tournevis, de cartouche ou de tout autre outil pointu. Ce trou de dégagement a été fait selon une directive du 20/11/1951, cette «Notice, relative à la modification de la poignée de baïonnette pour permettre de séparer deux armes assemblées par cette poignée » ordonne de : « Percer un trou de 4 mm, dans la poignée à 16 mm de l’épaulement quadrillé, côté lame et sur la même génératrice que le tenon du levier arrêtoir. Pour cette opération, il est recommandé d’utiliser un calibre de perçage avec encoche d’orientation comme indiqué ci-dessous. VERIFIER qu’il ne reste pas de copeaux à l’intérieur de la poignée gênant le fonctionnement du levier arrêtoir ».
Des baïonnettes immatriculées et comportant le trou de dégagement et ont été rencontrées, ces armes qui devaient être encore en service sans doute avec leurs fusils correspondants subirent la transformation citée dans cette note. Sur ce modèle le bouchon de poignée est toujours bloqué en place par 2 coups de pointeau situés sous les encoches de serrage ou de façon légèrement décalée, il comporte quelquefois un numéro de matricule frappé sur sa face arrière."

Il serait donc intéressant d'avoir copie de cette directive de 1951, pour savoir si elle s'applique bien à la famille des F.R. 36, 36 CR 39, 36 LG 48 et 36/51 ainsi qu'aux F.S.A. 44 Marine et 49 Syriens (ses deux derniers modèles ne seraient pas concernés si la directive émane uniquement de la direction du matériel de l'Armée de Terre puisque d'une part marine et d'autre part export).
Si c'est le cas, et concernant le M.A.S. 36, cette modification n'a pu avoir lieu sur des armes en service en 1940.

Amitiés à tous.
Alain

La fabrication des Mas 49 "export" pour la Syrie a été effectuée en 1953, et la fabrication des Mas 36-51 a débuté aussi en 1953 pour se terminer en 1958, il serait donc logique que les baîonnettes neuves approvisionnées pour ces armes aient subi la modification dès que la directive a été transmise en 1951.

kelt