Zfk55
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Zfk55
Zfk55 - Mousqueton à lunette 1955
Pays Suisse
Type Tir de précision
Fabricant Waffenfabrik Bern
Date de création 1955
Caractéristiques techniques
Munitions 7,5 mm GP11
Mode d'action Culasse à mouvement rectiligne
Vélocité 780 m/s
Portée pratique 800 mètres
Masse (non chargé) 6,1 Kg
Longueur 1210 mm.
Longueur du canon 652 mm (partie rayée)
Capacité 6 coups
Le mousqueton à lunette 1955 (Mq lu 55) ou ZielfernrohrKarbiner 1955 (Zf.Kar. 55) est une arme pour tireur d’élite de fabrication suisse. C'est une arme à répétition, la culasse à mouvement rectiligne reprend le principe du système W+F, culasse Furrer du mousqueton 31 avec une conception améliorée. Appelé à tort 31/55 par sa conception proche du mousqueton 31, c'est pourtant une arme de conception nouvelle contrairement au mousqueton 31/42 et 31/43 qui eux découlent de l'évolution du Mq31 avec une optique.
Dans la main d’un bon tireur, elle permet de toucher avec peu de munitions, jusqu’à des distances de 500 à 600 mètres (1000 mètres) [1] , des buts isolés difficilement discernables à l'oeil nu ou par mauvais éclairage. La lunette amovible facilite non seulement la visée, mais permet aussi l’observation de la région des cibles.
Grâce à la bonne optique, au champ visuel agrandi et à la stabilité de l’arme (bipied, frein de bouche, poids de l’arme), on peut observer l’arrivée du coup. Il est possible de mettre la baïonnette au canon. Même si la lunette est en place, on peut encore viser avec la hausse et le guidon jusqu'à une distance de 800 m.
Développement et production
Développement
À la fin de la 2ème guerre mondiale, l'armée suisse n'était pas totalement satisfaite des modèles Mq 31/42 et 43, les principaux reproches furent:
• L'optique était trop fragile sur le terrain, son champ de vision trop limité et mal placée sur l'arme.
• Son grossissement trop faible pour le tir à longues distances.
• Le recul de l'arme était trop important pour permettre l'observation du point d'impact.
La W+F a tenté d'améliorer les armes existantes[2] en développant les points suivant:
• Un nouveau fût, poignée pistolet, quadrillage et dessin de crosse.
• Un frein de bouche pour réduire le recul.
• Des bipieds pour améliorer la stabilité.
• Une optique de plus fort grossissement et à champ plus large.
• Un canon lourd pour améliorer la précision.
En 1950, l'armée voulait une arme capable de toucher de petits buts à 600 mètres voir 800 mètres, une optique permettant l'observation du point d'impact et une arme robuste pour une utilisation en conditions difficiles (mauvaise visibilité, terrain difficile, montagne) À la fin de 1951, la W+F développe le Zfk51 mais il ne fut pas adopté par l'armée, elle change donc de politique de conception et décide de ne plus utiliser les pièces de grandes séries du Mq 31 mais de concevoir une arme nouvelle.
En 1955 la W+F présente le Zfk55 qui, après une courte période de test, est remis à la troupe.
Production
Le mousqueton à lunette 55 a été produit à 4149 exemplaires +1 prototype (s/n 999).
170 pièces en 1957 s/n de 1001 à 1170.
3030 pièces en 1958 s/n de 1171 à 4200.
800 pièces en 1959 s/n de 4201 à 5000.
150 pièces en 19?? s/n de 5001 à 5150.
La W+F aurait produit 50 pièces supplémentaires pour les corps de police.[3]
Données techniques
Arme
• Fabricant : Waffenfabrik Bern (Fabrique fédérale d'armes).
• Mise en service : 1955
• Calibre : 7,5 x 55 mm (7,5 mm GP11)
• Longueur du canon : 652 mm. (identique au Mq 31)
• Longueur du canon avec frein de bouche : 740 mm.
• Longueur du pas des rayures : 270 mm à droite. (10,63')
• Nombre de rayures : 4
• Profondeur des rayures : 0,14 mm.
• Largeur des rayures : 3,9 mm.
• largeur du champ : 1,95 mm.
• Pression max. des gaz : 3200 bar.
• Vitesse initiale : 780 m/sec.
• Magasin : 6 cartouches
• Poids de l’arme (prête au tir sans baïonnette) : 6100 g.
• Poids de l’arme seule (non chargée et sans lunette) : 5530 g.
• Longueur de l’arme : 1210 mm.
• Hauteur de l’axe du canon au-dessus du sol en tirant avec bipied : 32 cm.
• Hausse : à joues, graduée de 100 à 1500 mètres tous les 100 mètres.
• Dispersion totale de l'arme selon le fabricant : 20 cm à 300 mètres[4] (identique au Fusil Schmidt-Rubin et 30 cm pour le Mq 31)[5]
Lunette
• Fabricant : Kern Aarau.
• Montage : à gauche, sur deux bases à encoches soudées à la boîte de culasse.
• Poids de la lunette : 520 g.
• Poids de la lunette avec étui : 1050 g.
• Longueur : 145 mm.
• Diamètre de l'objectif : 22 mm.
• Diamètre de l'oculaire : 6 mm.
• Grossissement : 3,5 fois
La lunette du Zfk55
La lunette Kern (au même numéro que l'arme)
Réticule de la lunette du Zfk55
• Champ de visée : 75 ‰
• Possibilités de correction en dérive : ± 15 ‰
• Réglage de la distance de : 0-800 m graduation tous les 100 mètres (la course du tambour autorise le tir à 1000 mètres)
• Possibilités de réglage à vue : ± 2 dioptries.
• Étui : boîte en tôle forte au numéro de l'arme avec deux passants pour le port au ceinturon (170 x 80 x 53,5 mm.)
Valeurs de correction pour la lunette
• Tambour de hausse (distance).
Le tambour de hausse n'a pas de crans contrairement à celui de la dérive, mais sa construction le permet (rajout d'une bille et de son ressort).[6]
Une incrémentation de 3 à 4 correspond à un déplacement de 35 cm. à 300 mètres.
• Tambour de dérive.
Chaque incrémentation correspond à un déplacement de 45 cm. (1,5 ‰) à 300 mètres, soit la largeur d'un homme.
Les incrémentations sont elles-mêmes subdivisées en 6 crans, soit 7,5 cm. à 300 mètres. (0,25‰ )
Accessoires
• Sachet d'accessoires (identique au Mq 31)
• Un tournevis pour la lunette (contenu dans l'étui de celle-ci)
• Pièces de rechange (à l'échelon d'entretien) : Douille de fermeture, cylindre, verrou, tige de percussion, deux ressorts de percussion, deux broches de percussion, deux extracteurs, une hausse avec ressort de hausse, un jeu de douze guidons, ressorts de détente, éjecteur mobile, axes pour le dispositif de détente et de départ du coup, ressorts et visserie pour le bipied, un tournevis pour la lunette.
Trousse de pièces de rechange pour le Zfk55
(Les pièces de rechange sont sans numéraux, marquage "Zf" sur la hausse et la détente)
Points particuliers
Monture et canon
Construit pour le tir de précision sa monture en hêtre[7] est plus massive que sur le mousqueton 31, la poignée de crosse de pistolet est bien proportionnée et striée, il est doté d’un canon lourd flottant de 24-18,5 mm contre un canon non flottant de 20-16 mm pour le Mq 31. Le bipied articulé est monté au centre de gravité de l'arme ce qui permet de suivre aisément un but mobile.
Frein de bouche
Le frein de bouche absorbe 1/4 du recul, le Mq lu 55 présente la particularité de moins « taper » que le Mq 31 (recul similaire au Fass 57 de 10 Ns). D'un poids de 272 grammes il intègre le porte guidon et le tenon de baïonnette. Maintenu au canon par un écrou bloqué par une rondelle de sûreté, il est percé de 76 évents de 2,8 mm reparti en 8 segments et sur 270° le diamètre de sortie est alésé à 9,90 mm[8]
L'armée avait insisté pour que le Mq lu 55 puisse recevoir la baïonnette 1918 (anneau de 14 mm) d'où le diamètre réduit de l'extrémité du frein de bouche qui sous certaines conditions entraîne une turbulence des gaz qui influence la balistique du projectile. En 1960 la W+F a proposé de modifier celui-ci pour recevoir la baïonnette du Fass 57 (anneau de 22 mm) ce qui aurait permis de supprimer ce phénomène.
Culasse et boîte de culasse
Culasse de Mq31 et culasse du Zfk55 (la culasse du Mq31 est celle de gauche)
Le système de culasse est construit sur le principe du Mq 31 mais avec deux sûretés supplémentaires et une bouterolle renforcée.
1. Un tenon de verrouillage sur l’arrière de la douille s'engage dans la boîte de culasse au niveau de l'éjecteur et sur la droite.
2. La rainure de feu de l'écrou de fermeture est plus longue, ce qui permet à l'ailette de la tige de percussion de rendre solidaire la douille et l'écrou empêchant ainsi le déverrouillage au départ du coup.
Du fait de la présence de la lunette, l’ouverture de charge est inclinée sur la droite, ce qui permet l’introduction de la munition et l’éjection des douilles sans gêne (vertical sur le Mq 31). La longueur de la boîte de culasse est identique au Mq 31, soit 170 mm. Le dispositif de détente et de départ du coup se composent des mêmes éléments que ceux du Mq 31, la queue de détente (languette), à rayon égal, a une courbure légèrement plus prononcée. Pour éviter la confusion des pièces, la détente porte un marquage "Zf" Les vis du bipied et de l'écusson sont assurées par une contre-vis latérale bloquant la tête de cette dernière.
Guidon et hausse
La hausse se compose des mêmes éléments que celle du Mq 31 mais de dimension légèrement différente, pour les différencier la hausse du Mq lu 55 porte un marquage "Zf".
L'encoche 1500 ne correspond pas à la portée maximale qui est d'environ 5300 m. La portée verticale est de 2500 m. que le projectile atteint en 17 secondes.
Le guidon large de 2,2 mm est amovible comme sur le Mq 31 et existe en 5 hauteurs différentes : 5,9 - 6,2 - 6,5 - 6,8 et 7,1 mm Le changement d'un guidon par un autre dans l'ordre des hauteurs, déplace le point d'impact de 16 cm à 300 mètres et un déplacement latéral de 1 mm déplace le point d'impact de 12 cm. à 300 mètres.
Il est à noter que selon le règlement, les guidons du Mq 31 ne doivent pas être montés sur le Mq lu 55[9] , L'arme est réglée "centré rasé" à 300 mètres, de ce fait le point d'impact sera pour toutes distances de 1 ‰ plus élevé que le point de mire.
Interchangeabilité des pièces
Les seules pièces interchangeables de la culasse du Mq lu 55 avec la culasse du Mq 31 sont: la tige de percussion, le ressort de percussion, la broche de percussion et l’extracteur.
Bien que le magasin du Mq 31 puisse être inséré et verrouillé, il est plus court en hauteur de 2 mm que son homologue du Mq lu 55, ce qui provoque un dérangement à l'alimentation.
La plaque de couche est noircie sur sa face extérieure, elle est de dimensions identiques au Mq 31, la baïonnette modèle 1918 peut être montée, noter l'absence de la tige de faisceau. Les dioptres ne peuvent pas être montés.
Entretien de l'arme
Chaque tireur est responsable de l'entretien de son mousqueton.
Il est interdit :
De porter plusieurs mousquetons sur la même épaule;
De charger des armes non emballées sur des véhicules;
D'obstruer la bouche du canon avec de la graisse ou avec un chiffon;
D'utiliser des mousquetons comme brancards;
D'apporter une modification quelconque à l'arme.
Nettoyage
Nettoyage Journalier
Le nettoyage journalier se fait lorsque l'arme n'a été que légèrement salie lors de son emploi journalier, il comprend :
Le retrait des cartouches ;
Le nettoyage extérieur de l'arme, puis un léger graissage ;
Le contrôle de fonctionnement.
Nettoyage après le tir
Le nettoyage après le tir se fait après chaque tir ; il comprend :
Le retrait des cartouches ;
Le démontage d'arme ;
Le nettoyage et le graissage du canon et de la chambre à cartouche ;
Le nettoyage et le graissage de la culasse, de la boîte à culasse et du magasin ;
Le remontage de l'arme ;
Le contrôle de fonctionnement.
Nettoyage approfondi
Le nettoyage approfondi se fait après une période de mauvais temps, il comprend:
Le retrait des cartouches ;
Le démontage d'arme ;
Le nettoyage et le graissage du canon et de la chambre à cartouche ;
Le nettoyage et le graissage de toutes les autres pièces;
Le remontage de l'arme ;
Le contrôle de fonctionnement.
Pour la lunette observer les points suivants :
Manipulation soigneuse, protéger l'arme contre les coups et les chocs ;
Protection contre l'humidité et la saleté. Si la lunette est mouillée il faut la laisser sécher dans un local, mais pas à côté d'un fourneau. L'étui doit être ouvert ;
Nettoyer les verres de l'oculaire avec un chiffon doux ou une peau de daim. Après avoir auparavant enlevé les poussières avec un pinceau ;
Graisser légèrement les pièces métaliqùes, pour l'optique il ne faut en aucun cas utiliser de la graisse ou d'huile de nettoyages d'armes ;
Aucune réparation ne doit être exécutée par la troupe. En temps de paix, les lunettes défectueuses doivent être renvoyées l'arsenal. En temps de guerre au 2e échelon ;
Pour l'ernmagasinage, ouvrir le couvercle de l'étui.
Nettoyer le mousqueton après chaque emploi, graisser l'intérieur du canon à chaud immédiatement après tout tir à balle ou à blanc.
Par temps sec, il suffit d'essuyer, puis de graisser extérieurement l'arme et la culasse. Après un tir à balles, à blanc ou avec les cartouches propulsives, procéder à un nettoyage plus poussé de même si l'arme est très encrassée ou mouillée.
• Nettoyage des parties métalliques
Les parties métalliques de l'arme doivent être frottées avec un chiffon sec, le nettoyage terminé, frotter légèrement toutes les parties métalliques avec un chiffon propre et imbibé de graisse. Graisser particulièrement les surfaces de frottement et tout spécialement le verrou et la douille de fermeture, il ne faut graisser ni le percuteur, ni le canal de percussion.
• Nettoyage du canon
Il faut réintroduire la douille de fermeture pour éviter que l'éjecteur n'abîme le cordeau.
Le cordeau est introduit par la boîte à culasse, le treillis doit être bien graissé et en suffisamment bon état pour qu'il pénètre dans les rayures du canon.
Le cordeau doit être tiré par deux hommes exactement dans l'axe de l'âme du canon, à la fin de chaque traction le treillis doit sortir du canon.
Après avoir ainsi enlevé les résidus de poudre, il faut enrouler un chiffon de coton mince autour du cordeau en avant du treillis et nettoyer ainsi à nouveau le canon jusqu'à ce qu'il soit propre.
Le canon est ensuite contrôlé, en attachant une importance particulière à la propreté des rayures, puis graissé.
Pour ce faire, il faut enrouler un chiffon de coton mince bien graissé en avant du treillis, puis passer le cordeau. On peut aussi utiliser la baguette.
• Nettoyage de la chambre à cartouche
La chambre à cartouche se nettoie ou moyen de la curette, si la curette ne serre pas assez dans la chambre à cartouche, il faut l'ouvrir un peu avec un tournevis..
• Nettoyage des parties en bois
Les parties en bois, monture et garde-main doivent être nettoyées avec un chiffon sec.
Prescription de graissage pour le service de parc
Canon et chambre à cartouche
Graisse pour armes automatiques été comme hiver
Toutes les parties blanches ou bronzées
Graisse pour armes automatiques été comme hiver
Dispositifs de détente et de percussion
Dégraissés été comme hiver
Mesures particulières à prendre pas temps froid
L'éjecteur et le dispositif de détente doivent être dégraissés, le gel peut être évité par l'utilisation d'huile de nettoyage d'armes.
Démontage de la culasse
Prendre la culasse dans la main gauche, placer l'ailette de la tige de percussion entre les deux rainures de l'écrou.
Soulever la bouterolle du verrou hors de l'encoche de la douille, ensuite en le poussant vers l'avant, sortir le verrou de la rainure de l'écrou de fermeture.
Le majeur et le pouce tiennent les deux tenons de fermeture, tourner d'un quart de tour l'écrou de fermeture, et séparer le dispositif de percussion de la douille de fermeture.
Séparer le cylindre de la douille de fermeture
Détendre le ressort de percussion en plaçant l'ailette de la tige de percussion dans la rainure de feu, comprimer le ressort de percussion, enlever le percuteur, le ressort de percussion et la tige de percussion de l'écrou de fermeture.
Soulever l'extracteur de 3 mm avec le tournevis, puis le pousser en avant. (ne démonter que rarement à cause du danger de rupture ou de déformation du ressort).
Engagement et instruction
Dotation[10]
1 mousqueton à lunette 31/42 pour un groupe de combat de 11 hommes.[11]
L'effectif réglementaire pour une compagnie de fusiliers de 159 hommes est de 5 mousquetons à lunette 55[12]
1 mousqueton à lunette 55 dans l'équipement supplémentaire de l'équipe de sct et du groupe d'appui dans le char gren 63/73[13]
Engagement
• Contre des cibles difficiles à repérer jusqu'à 600 m.
• À la tombée de la nuit jusqu'à 300 m.
• Pendant la nuit contre des cibles éclairées.
• Contre l'ennemi en marche à grande distance.
• Contre des cibles spécialement dangereuses qui en valent la peine (poste d'observation, tireurs d'élite, chefs, fentes de visée d'un char).
Instruction
L'instruction sera donnée par un officier. Les hommes choisis devront continuer leur entraînement dans les disciplines spéciales et adapteront leurs connaissances au mq. à lunette. Le tir se fera dans des situations toujours plus difficiles avec un camouflage parfait.
Les matières suivantes sont enseignées
• Appuis de l'arme
• Choix de la position
• Approche et départ de la position, camouflage.
• Croquis et estimation de distance
• Reconnaissance du but
• Distinction de but difficilement repérable
Programme des tirs au mousqueton à lunette (1958)
Cibles de campagne
Exercice Distance Cible Nombre de coups But de l'exercice Condition
1 300 m A 10 18 Permet au tireur de s'habituer à son arme et règle le tir pour l'exercice n°2 n/a
2 300 m A 10 10 Exercice avec arme réglée 90 points
3 300 m K 10 Cible invisible à l'oeil nu après tir de réglage sur cible à 10 pts. 8 touchés
4a 300 et 500 m G max. 6 coups Tir de réglage dans le terrain n/a
4b 300 et 500 m G 10 But peu visible sur distance inconnue après tir de réglage exercice 4a 6 touchés
5 200 m E 12 Sur cible mouvante 6 touchés
6 100 et 150 m E 12 A la tombée de la nuit 6 touchés
7 200 m G 12 De nuit avec lampion, s'éteint quand la cible tombe 6 touchés
Le tir sur cible à 10 points à 300 m. après les exercices 1 et 2 ne sera qu'une exception. On emploiera la plus grande partie du temps et de la munition pour l'instruction au tir sur des cibles de campagne à des distances inconnues.
L'arme réglée, on pourra exiger qu'un but de 0,2 m² (cible G de 45 x 55 cm.) soit atteint du premier coup à 300 mètres. Un bon tireur obtient en tirant sur bipied un total de 95/100 points en 10 coups toujours à 300 mètres. Le Mq lu 55 obtient au banc de tir un total de 241,3 point contre 239 points pour le Mq 31 sur un maximum de 250 points à 300 mètres.
Il s'écoule 1/100 de seconde entre le moment où la détente agit et celui où la broche de percussion frappe l'amorce.
1,5/1000 de seconde plus tard, le projectile sort de la bouche du canon et traverse 1/2 seconde plus tard la cible à 300 mètres et arrive à 1000 mètres 1,5 seconde plus tard avec une vitesse de 380 m/s, 300 à 1500 m. 250 à 2000 m. et 180 à 3000 m.
Prescriptions de sécurité
Identique au Mq 31 pour les exercices de combat.[14]
[1] Règ. 41603 page 5
[2] Modèle de 1940 s/n: E519722
[3] De sources non officielles.
[4] Règ. 53.101 f page 60
[5] Précision exigée par le service technique militaire
[6] Modification non réglementaire
[7] Un exemplaire en noyer vu chez un collectionneur suisse
[8] Sur cet exemplaire
[9] Règ. 65.334 f Page 41
[10] Variable selon les années et non exhaustive
[11] Règ. de 1942
[12] Règ. de 1965
[13] Règ. de 1983
[14] Règ. 51.30 chi 4.2
Pays Suisse
Type Tir de précision
Fabricant Waffenfabrik Bern
Date de création 1955
Caractéristiques techniques
Munitions 7,5 mm GP11
Mode d'action Culasse à mouvement rectiligne
Vélocité 780 m/s
Portée pratique 800 mètres
Masse (non chargé) 6,1 Kg
Longueur 1210 mm.
Longueur du canon 652 mm (partie rayée)
Capacité 6 coups
Le mousqueton à lunette 1955 (Mq lu 55) ou ZielfernrohrKarbiner 1955 (Zf.Kar. 55) est une arme pour tireur d’élite de fabrication suisse. C'est une arme à répétition, la culasse à mouvement rectiligne reprend le principe du système W+F, culasse Furrer du mousqueton 31 avec une conception améliorée. Appelé à tort 31/55 par sa conception proche du mousqueton 31, c'est pourtant une arme de conception nouvelle contrairement au mousqueton 31/42 et 31/43 qui eux découlent de l'évolution du Mq31 avec une optique.
Dans la main d’un bon tireur, elle permet de toucher avec peu de munitions, jusqu’à des distances de 500 à 600 mètres (1000 mètres) [1] , des buts isolés difficilement discernables à l'oeil nu ou par mauvais éclairage. La lunette amovible facilite non seulement la visée, mais permet aussi l’observation de la région des cibles.
Grâce à la bonne optique, au champ visuel agrandi et à la stabilité de l’arme (bipied, frein de bouche, poids de l’arme), on peut observer l’arrivée du coup. Il est possible de mettre la baïonnette au canon. Même si la lunette est en place, on peut encore viser avec la hausse et le guidon jusqu'à une distance de 800 m.
Développement et production
Développement
À la fin de la 2ème guerre mondiale, l'armée suisse n'était pas totalement satisfaite des modèles Mq 31/42 et 43, les principaux reproches furent:
• L'optique était trop fragile sur le terrain, son champ de vision trop limité et mal placée sur l'arme.
• Son grossissement trop faible pour le tir à longues distances.
• Le recul de l'arme était trop important pour permettre l'observation du point d'impact.
La W+F a tenté d'améliorer les armes existantes[2] en développant les points suivant:
• Un nouveau fût, poignée pistolet, quadrillage et dessin de crosse.
• Un frein de bouche pour réduire le recul.
• Des bipieds pour améliorer la stabilité.
• Une optique de plus fort grossissement et à champ plus large.
• Un canon lourd pour améliorer la précision.
En 1950, l'armée voulait une arme capable de toucher de petits buts à 600 mètres voir 800 mètres, une optique permettant l'observation du point d'impact et une arme robuste pour une utilisation en conditions difficiles (mauvaise visibilité, terrain difficile, montagne) À la fin de 1951, la W+F développe le Zfk51 mais il ne fut pas adopté par l'armée, elle change donc de politique de conception et décide de ne plus utiliser les pièces de grandes séries du Mq 31 mais de concevoir une arme nouvelle.
En 1955 la W+F présente le Zfk55 qui, après une courte période de test, est remis à la troupe.
Production
Le mousqueton à lunette 55 a été produit à 4149 exemplaires +1 prototype (s/n 999).
170 pièces en 1957 s/n de 1001 à 1170.
3030 pièces en 1958 s/n de 1171 à 4200.
800 pièces en 1959 s/n de 4201 à 5000.
150 pièces en 19?? s/n de 5001 à 5150.
La W+F aurait produit 50 pièces supplémentaires pour les corps de police.[3]
Données techniques
Arme
• Fabricant : Waffenfabrik Bern (Fabrique fédérale d'armes).
• Mise en service : 1955
• Calibre : 7,5 x 55 mm (7,5 mm GP11)
• Longueur du canon : 652 mm. (identique au Mq 31)
• Longueur du canon avec frein de bouche : 740 mm.
• Longueur du pas des rayures : 270 mm à droite. (10,63')
• Nombre de rayures : 4
• Profondeur des rayures : 0,14 mm.
• Largeur des rayures : 3,9 mm.
• largeur du champ : 1,95 mm.
• Pression max. des gaz : 3200 bar.
• Vitesse initiale : 780 m/sec.
• Magasin : 6 cartouches
• Poids de l’arme (prête au tir sans baïonnette) : 6100 g.
• Poids de l’arme seule (non chargée et sans lunette) : 5530 g.
• Longueur de l’arme : 1210 mm.
• Hauteur de l’axe du canon au-dessus du sol en tirant avec bipied : 32 cm.
• Hausse : à joues, graduée de 100 à 1500 mètres tous les 100 mètres.
• Dispersion totale de l'arme selon le fabricant : 20 cm à 300 mètres[4] (identique au Fusil Schmidt-Rubin et 30 cm pour le Mq 31)[5]
Lunette
• Fabricant : Kern Aarau.
• Montage : à gauche, sur deux bases à encoches soudées à la boîte de culasse.
• Poids de la lunette : 520 g.
• Poids de la lunette avec étui : 1050 g.
• Longueur : 145 mm.
• Diamètre de l'objectif : 22 mm.
• Diamètre de l'oculaire : 6 mm.
• Grossissement : 3,5 fois
La lunette du Zfk55
La lunette Kern (au même numéro que l'arme)
Réticule de la lunette du Zfk55
• Champ de visée : 75 ‰
• Possibilités de correction en dérive : ± 15 ‰
• Réglage de la distance de : 0-800 m graduation tous les 100 mètres (la course du tambour autorise le tir à 1000 mètres)
• Possibilités de réglage à vue : ± 2 dioptries.
• Étui : boîte en tôle forte au numéro de l'arme avec deux passants pour le port au ceinturon (170 x 80 x 53,5 mm.)
Valeurs de correction pour la lunette
• Tambour de hausse (distance).
Le tambour de hausse n'a pas de crans contrairement à celui de la dérive, mais sa construction le permet (rajout d'une bille et de son ressort).[6]
Une incrémentation de 3 à 4 correspond à un déplacement de 35 cm. à 300 mètres.
• Tambour de dérive.
Chaque incrémentation correspond à un déplacement de 45 cm. (1,5 ‰) à 300 mètres, soit la largeur d'un homme.
Les incrémentations sont elles-mêmes subdivisées en 6 crans, soit 7,5 cm. à 300 mètres. (0,25‰ )
Accessoires
• Sachet d'accessoires (identique au Mq 31)
• Un tournevis pour la lunette (contenu dans l'étui de celle-ci)
• Pièces de rechange (à l'échelon d'entretien) : Douille de fermeture, cylindre, verrou, tige de percussion, deux ressorts de percussion, deux broches de percussion, deux extracteurs, une hausse avec ressort de hausse, un jeu de douze guidons, ressorts de détente, éjecteur mobile, axes pour le dispositif de détente et de départ du coup, ressorts et visserie pour le bipied, un tournevis pour la lunette.
Trousse de pièces de rechange pour le Zfk55
(Les pièces de rechange sont sans numéraux, marquage "Zf" sur la hausse et la détente)
Points particuliers
Monture et canon
Construit pour le tir de précision sa monture en hêtre[7] est plus massive que sur le mousqueton 31, la poignée de crosse de pistolet est bien proportionnée et striée, il est doté d’un canon lourd flottant de 24-18,5 mm contre un canon non flottant de 20-16 mm pour le Mq 31. Le bipied articulé est monté au centre de gravité de l'arme ce qui permet de suivre aisément un but mobile.
Frein de bouche
Le frein de bouche absorbe 1/4 du recul, le Mq lu 55 présente la particularité de moins « taper » que le Mq 31 (recul similaire au Fass 57 de 10 Ns). D'un poids de 272 grammes il intègre le porte guidon et le tenon de baïonnette. Maintenu au canon par un écrou bloqué par une rondelle de sûreté, il est percé de 76 évents de 2,8 mm reparti en 8 segments et sur 270° le diamètre de sortie est alésé à 9,90 mm[8]
L'armée avait insisté pour que le Mq lu 55 puisse recevoir la baïonnette 1918 (anneau de 14 mm) d'où le diamètre réduit de l'extrémité du frein de bouche qui sous certaines conditions entraîne une turbulence des gaz qui influence la balistique du projectile. En 1960 la W+F a proposé de modifier celui-ci pour recevoir la baïonnette du Fass 57 (anneau de 22 mm) ce qui aurait permis de supprimer ce phénomène.
Culasse et boîte de culasse
Culasse de Mq31 et culasse du Zfk55 (la culasse du Mq31 est celle de gauche)
Le système de culasse est construit sur le principe du Mq 31 mais avec deux sûretés supplémentaires et une bouterolle renforcée.
1. Un tenon de verrouillage sur l’arrière de la douille s'engage dans la boîte de culasse au niveau de l'éjecteur et sur la droite.
2. La rainure de feu de l'écrou de fermeture est plus longue, ce qui permet à l'ailette de la tige de percussion de rendre solidaire la douille et l'écrou empêchant ainsi le déverrouillage au départ du coup.
Du fait de la présence de la lunette, l’ouverture de charge est inclinée sur la droite, ce qui permet l’introduction de la munition et l’éjection des douilles sans gêne (vertical sur le Mq 31). La longueur de la boîte de culasse est identique au Mq 31, soit 170 mm. Le dispositif de détente et de départ du coup se composent des mêmes éléments que ceux du Mq 31, la queue de détente (languette), à rayon égal, a une courbure légèrement plus prononcée. Pour éviter la confusion des pièces, la détente porte un marquage "Zf" Les vis du bipied et de l'écusson sont assurées par une contre-vis latérale bloquant la tête de cette dernière.
Guidon et hausse
La hausse se compose des mêmes éléments que celle du Mq 31 mais de dimension légèrement différente, pour les différencier la hausse du Mq lu 55 porte un marquage "Zf".
L'encoche 1500 ne correspond pas à la portée maximale qui est d'environ 5300 m. La portée verticale est de 2500 m. que le projectile atteint en 17 secondes.
Le guidon large de 2,2 mm est amovible comme sur le Mq 31 et existe en 5 hauteurs différentes : 5,9 - 6,2 - 6,5 - 6,8 et 7,1 mm Le changement d'un guidon par un autre dans l'ordre des hauteurs, déplace le point d'impact de 16 cm à 300 mètres et un déplacement latéral de 1 mm déplace le point d'impact de 12 cm. à 300 mètres.
Il est à noter que selon le règlement, les guidons du Mq 31 ne doivent pas être montés sur le Mq lu 55[9] , L'arme est réglée "centré rasé" à 300 mètres, de ce fait le point d'impact sera pour toutes distances de 1 ‰ plus élevé que le point de mire.
Interchangeabilité des pièces
Les seules pièces interchangeables de la culasse du Mq lu 55 avec la culasse du Mq 31 sont: la tige de percussion, le ressort de percussion, la broche de percussion et l’extracteur.
Bien que le magasin du Mq 31 puisse être inséré et verrouillé, il est plus court en hauteur de 2 mm que son homologue du Mq lu 55, ce qui provoque un dérangement à l'alimentation.
La plaque de couche est noircie sur sa face extérieure, elle est de dimensions identiques au Mq 31, la baïonnette modèle 1918 peut être montée, noter l'absence de la tige de faisceau. Les dioptres ne peuvent pas être montés.
Entretien de l'arme
Chaque tireur est responsable de l'entretien de son mousqueton.
Il est interdit :
De porter plusieurs mousquetons sur la même épaule;
De charger des armes non emballées sur des véhicules;
D'obstruer la bouche du canon avec de la graisse ou avec un chiffon;
D'utiliser des mousquetons comme brancards;
D'apporter une modification quelconque à l'arme.
Nettoyage
Nettoyage Journalier
Le nettoyage journalier se fait lorsque l'arme n'a été que légèrement salie lors de son emploi journalier, il comprend :
Le retrait des cartouches ;
Le nettoyage extérieur de l'arme, puis un léger graissage ;
Le contrôle de fonctionnement.
Nettoyage après le tir
Le nettoyage après le tir se fait après chaque tir ; il comprend :
Le retrait des cartouches ;
Le démontage d'arme ;
Le nettoyage et le graissage du canon et de la chambre à cartouche ;
Le nettoyage et le graissage de la culasse, de la boîte à culasse et du magasin ;
Le remontage de l'arme ;
Le contrôle de fonctionnement.
Nettoyage approfondi
Le nettoyage approfondi se fait après une période de mauvais temps, il comprend:
Le retrait des cartouches ;
Le démontage d'arme ;
Le nettoyage et le graissage du canon et de la chambre à cartouche ;
Le nettoyage et le graissage de toutes les autres pièces;
Le remontage de l'arme ;
Le contrôle de fonctionnement.
Pour la lunette observer les points suivants :
Manipulation soigneuse, protéger l'arme contre les coups et les chocs ;
Protection contre l'humidité et la saleté. Si la lunette est mouillée il faut la laisser sécher dans un local, mais pas à côté d'un fourneau. L'étui doit être ouvert ;
Nettoyer les verres de l'oculaire avec un chiffon doux ou une peau de daim. Après avoir auparavant enlevé les poussières avec un pinceau ;
Graisser légèrement les pièces métaliqùes, pour l'optique il ne faut en aucun cas utiliser de la graisse ou d'huile de nettoyages d'armes ;
Aucune réparation ne doit être exécutée par la troupe. En temps de paix, les lunettes défectueuses doivent être renvoyées l'arsenal. En temps de guerre au 2e échelon ;
Pour l'ernmagasinage, ouvrir le couvercle de l'étui.
Nettoyer le mousqueton après chaque emploi, graisser l'intérieur du canon à chaud immédiatement après tout tir à balle ou à blanc.
Par temps sec, il suffit d'essuyer, puis de graisser extérieurement l'arme et la culasse. Après un tir à balles, à blanc ou avec les cartouches propulsives, procéder à un nettoyage plus poussé de même si l'arme est très encrassée ou mouillée.
• Nettoyage des parties métalliques
Les parties métalliques de l'arme doivent être frottées avec un chiffon sec, le nettoyage terminé, frotter légèrement toutes les parties métalliques avec un chiffon propre et imbibé de graisse. Graisser particulièrement les surfaces de frottement et tout spécialement le verrou et la douille de fermeture, il ne faut graisser ni le percuteur, ni le canal de percussion.
• Nettoyage du canon
Il faut réintroduire la douille de fermeture pour éviter que l'éjecteur n'abîme le cordeau.
Le cordeau est introduit par la boîte à culasse, le treillis doit être bien graissé et en suffisamment bon état pour qu'il pénètre dans les rayures du canon.
Le cordeau doit être tiré par deux hommes exactement dans l'axe de l'âme du canon, à la fin de chaque traction le treillis doit sortir du canon.
Après avoir ainsi enlevé les résidus de poudre, il faut enrouler un chiffon de coton mince autour du cordeau en avant du treillis et nettoyer ainsi à nouveau le canon jusqu'à ce qu'il soit propre.
Le canon est ensuite contrôlé, en attachant une importance particulière à la propreté des rayures, puis graissé.
Pour ce faire, il faut enrouler un chiffon de coton mince bien graissé en avant du treillis, puis passer le cordeau. On peut aussi utiliser la baguette.
• Nettoyage de la chambre à cartouche
La chambre à cartouche se nettoie ou moyen de la curette, si la curette ne serre pas assez dans la chambre à cartouche, il faut l'ouvrir un peu avec un tournevis..
• Nettoyage des parties en bois
Les parties en bois, monture et garde-main doivent être nettoyées avec un chiffon sec.
Prescription de graissage pour le service de parc
Canon et chambre à cartouche
Graisse pour armes automatiques été comme hiver
Toutes les parties blanches ou bronzées
Graisse pour armes automatiques été comme hiver
Dispositifs de détente et de percussion
Dégraissés été comme hiver
Mesures particulières à prendre pas temps froid
L'éjecteur et le dispositif de détente doivent être dégraissés, le gel peut être évité par l'utilisation d'huile de nettoyage d'armes.
Démontage de la culasse
Prendre la culasse dans la main gauche, placer l'ailette de la tige de percussion entre les deux rainures de l'écrou.
Soulever la bouterolle du verrou hors de l'encoche de la douille, ensuite en le poussant vers l'avant, sortir le verrou de la rainure de l'écrou de fermeture.
Le majeur et le pouce tiennent les deux tenons de fermeture, tourner d'un quart de tour l'écrou de fermeture, et séparer le dispositif de percussion de la douille de fermeture.
Séparer le cylindre de la douille de fermeture
Détendre le ressort de percussion en plaçant l'ailette de la tige de percussion dans la rainure de feu, comprimer le ressort de percussion, enlever le percuteur, le ressort de percussion et la tige de percussion de l'écrou de fermeture.
Soulever l'extracteur de 3 mm avec le tournevis, puis le pousser en avant. (ne démonter que rarement à cause du danger de rupture ou de déformation du ressort).
Engagement et instruction
Dotation[10]
1 mousqueton à lunette 31/42 pour un groupe de combat de 11 hommes.[11]
L'effectif réglementaire pour une compagnie de fusiliers de 159 hommes est de 5 mousquetons à lunette 55[12]
1 mousqueton à lunette 55 dans l'équipement supplémentaire de l'équipe de sct et du groupe d'appui dans le char gren 63/73[13]
Engagement
• Contre des cibles difficiles à repérer jusqu'à 600 m.
• À la tombée de la nuit jusqu'à 300 m.
• Pendant la nuit contre des cibles éclairées.
• Contre l'ennemi en marche à grande distance.
• Contre des cibles spécialement dangereuses qui en valent la peine (poste d'observation, tireurs d'élite, chefs, fentes de visée d'un char).
Instruction
L'instruction sera donnée par un officier. Les hommes choisis devront continuer leur entraînement dans les disciplines spéciales et adapteront leurs connaissances au mq. à lunette. Le tir se fera dans des situations toujours plus difficiles avec un camouflage parfait.
Les matières suivantes sont enseignées
• Appuis de l'arme
• Choix de la position
• Approche et départ de la position, camouflage.
• Croquis et estimation de distance
• Reconnaissance du but
• Distinction de but difficilement repérable
Programme des tirs au mousqueton à lunette (1958)
Cibles de campagne
Exercice Distance Cible Nombre de coups But de l'exercice Condition
1 300 m A 10 18 Permet au tireur de s'habituer à son arme et règle le tir pour l'exercice n°2 n/a
2 300 m A 10 10 Exercice avec arme réglée 90 points
3 300 m K 10 Cible invisible à l'oeil nu après tir de réglage sur cible à 10 pts. 8 touchés
4a 300 et 500 m G max. 6 coups Tir de réglage dans le terrain n/a
4b 300 et 500 m G 10 But peu visible sur distance inconnue après tir de réglage exercice 4a 6 touchés
5 200 m E 12 Sur cible mouvante 6 touchés
6 100 et 150 m E 12 A la tombée de la nuit 6 touchés
7 200 m G 12 De nuit avec lampion, s'éteint quand la cible tombe 6 touchés
Le tir sur cible à 10 points à 300 m. après les exercices 1 et 2 ne sera qu'une exception. On emploiera la plus grande partie du temps et de la munition pour l'instruction au tir sur des cibles de campagne à des distances inconnues.
L'arme réglée, on pourra exiger qu'un but de 0,2 m² (cible G de 45 x 55 cm.) soit atteint du premier coup à 300 mètres. Un bon tireur obtient en tirant sur bipied un total de 95/100 points en 10 coups toujours à 300 mètres. Le Mq lu 55 obtient au banc de tir un total de 241,3 point contre 239 points pour le Mq 31 sur un maximum de 250 points à 300 mètres.
Il s'écoule 1/100 de seconde entre le moment où la détente agit et celui où la broche de percussion frappe l'amorce.
1,5/1000 de seconde plus tard, le projectile sort de la bouche du canon et traverse 1/2 seconde plus tard la cible à 300 mètres et arrive à 1000 mètres 1,5 seconde plus tard avec une vitesse de 380 m/s, 300 à 1500 m. 250 à 2000 m. et 180 à 3000 m.
Prescriptions de sécurité
Identique au Mq 31 pour les exercices de combat.[14]
[1] Règ. 41603 page 5
[2] Modèle de 1940 s/n: E519722
[3] De sources non officielles.
[4] Règ. 53.101 f page 60
[5] Précision exigée par le service technique militaire
[6] Modification non réglementaire
[7] Un exemplaire en noyer vu chez un collectionneur suisse
[8] Sur cet exemplaire
[9] Règ. 65.334 f Page 41
[10] Variable selon les années et non exhaustive
[11] Règ. de 1942
[12] Règ. de 1965
[13] Règ. de 1983
[14] Règ. 51.30 chi 4.2
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