La Manufacture d'Armes de Paris (MAP) : Histoire des matériels fabriqués
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La Manufacture d'Armes de Paris (MAP) : Histoire des matériels fabriqués
Bonjour à tous,
Comme promis, je poste les infos que j'ai pu rassembler sur la MAP (notamment grâce au forum!).
Ne sachant pas dans quelle rubrique me mettre, j'ai décidé de faire mon cocon ici (libre au modérateur de changer mon topic de place).
J'essaie de retracer l'histoire de la MAP qui a débuté en 1915. Mon texte contient certainement des lacunes et sans doute des inexactitudes, merci à vous de les compléter/corriger.
L'idée est d'alimenter ce poste avec de nouvelles infos, des prospectus, pubs, etc . . . A vous de l'enrichir également!
Merci,
Pierig
Comme promis, je poste les infos que j'ai pu rassembler sur la MAP (notamment grâce au forum!).
Ne sachant pas dans quelle rubrique me mettre, j'ai décidé de faire mon cocon ici (libre au modérateur de changer mon topic de place).
J'essaie de retracer l'histoire de la MAP qui a débuté en 1915. Mon texte contient certainement des lacunes et sans doute des inexactitudes, merci à vous de les compléter/corriger.
L'idée est d'alimenter ce poste avec de nouvelles infos, des prospectus, pubs, etc . . . A vous de l'enrichir également!
Merci,
Pierig
Invité- Invité
Histoire de la MAP de 1915 à 1945
A la veille de la grande guerre, l’industrie de mécanique [1] de la région parisienne [2] connait un développement important en raison de l’essor des industries automobile et aéronautique. A cette époque, peu d’ateliers (hormis les arsenaux) sont spécialisés dans la fabrication de matériel pour l’armée. Le déclanchement de la guerre le 4 août 1914 mobilise l’industrie civile pour la production de munitions et de pièces d’artillerie. Mal organisée au début, la fabrication de guerre va se structurer petit à petit pour répondre à la forte demande. Ainsi, bon nombre de petits ateliers vont se spécialiser dans l’usinage d’un nombre restreint de pièces pour limiter l’achat de machines-outils spécifiques et obtenir un bon rendement du personnel par la répétition de la tâche demandée. Pour rationnaliser l’investissement dans une activité qui est amenée à disparaitre avec la fin des hostilités, les principaux établissements de mécanique vont, quant à eux, mutualiser leurs efforts dans la création d’une nouvelle société : la Manufacture d’armes de Paris (MAP) [3]. Cette société anonyme est fondée le 5 juillet 1915 avec le concours de deux membres de la direction de la FN Herstal (Fabrique Nationale belge) en exil en France. Il s'agit de messieurs Alexandre Galopin et Gustave Joassart qui deviendront successivement directeurs de la FN en 1919 et 1923. La MAP, au capital de 1 500 000 francs, établit son siège dès ses débuts au numéro 271, boulevard Ornano, à Saint-Denis. Elle fabrique surtout des canons et des mitrailleuses mais aussi de nombreuses machines à fraiser à l’usage d’autres constructeurs [3]. Cette fabrication de machines-outils est l’occasion de remplacer les machines allemandes largement répandues depuis la fin du XIX siècle. Mais, à partir de novembre 1917, l’importation massive des machines américaines aura raison de la production française.
Au lendemain de la guerre, l’expérience acquise par la MAP dans l’usinage de pièces d’armement lui permet une reconversion dans la réalisation de pièces mécaniques de précision. En 1921, la FN devient majoritaire dans le capital de la MAP et prend son contrôle [4]. Elle se lance alors dans la production de machines à écrire en comptant sur le patriotisme national. Certaines publicités de l’époque exhortaient en effet les français à acheter le moins possible à l’étranger pour enrayer la baisse du franc. D’autres encore mettaient en scène des poilus ! Mais cette activité rivalise difficilement avec la concurrence étrangère malgré la qualité de fabrication. Elle va dès lors orienter sa production pour satisfaire les besoins de la FN comme la fabrication d’outillages pour honorer des commandes militaires ou encore l’assemblage de motocyclettes à la fin des années 1920.
Avec la crise de 1929, la F.N. rencontre de grosses difficultés financières qui ne seront partiellement surmontées qu’à partir de 1935 (la division automobile en faisant les frais). Il est fort probable que ces difficultés se sont répercutées sur le fonctionnement de la MAP durant cette période.
En 1936, la MAP souhaite élargir son domaine de compétences en faisant l’acquisition des Ateliers de Mécanique et de Chaudronnerie de Saint Denis (AMCD) [5], usine appartenant anciennement aux Chantiers Aéro Maritimes de la Seine (CAMS) et spécialisée dans la production de pièces pour l’aviation maritime (notamment des trains d’atterrissage) [6]. La même année, la MAP continue sa production d’armes, notamment avec la fabrication de canons pour les mousquetons 1886 M93 R35.
Contrairement à d’autres entreprises stratégiques pour la défense nationale, la MAP ne fut pas concernée par la vague de nationalisation consécutive au vote de la loi du 11 août 1936 par le Front populaire [7]. Toutefois, en tant qu’usine d’armement, elle est soumise au contrôle de l’état.
Durant l’entre-deux guerres, plusieurs programmes destinés à remplacer l’armement de la guerre sont définis. En réponse à un appel d’offre pour la fourniture d’un pistolet automatique (PA) de 7,65 mm, la MAP propose le Browning 1936. Mais ce sont les prototypes proposés par la SACM [8] (le futur PA 1935 A) et la MAS [9] (le futur PA 1935 S) qui sont finalement retenus en 1937. Suite à ce revers, la FN vend la MAP à la firme Hotchkiss, sa voisine à Saint-Denis depuis 1924 et spécilaisée dans le secteur automobile. La même année, Monsieur Roland Laraque (concepteur du moteur type 2H88) prend la direction de la MAP.
Après la défaite de 1940, les entreprises métallurgiques ont dû s’adapter au contexte nouveau de pénurie des matières premières.
Un viseur à correction tachymétrique pour des tirs contre avion, mis au point en 1937 par la MAP, intéressa fortement l’occupant qui demanda la fabrication de prototypes. La livraison laborieuse du prototype ne donna finalement pas satisfaction aux Allemands qui le qualifiaient de « dispositif expérimental d’un principe théorique » [11].
En 1940, la filiale AMCD produit pour la MAP des fours de carbonisation « CARBOMAP » (pour la fabrication du charbon de bois) et des gazogènes « GAZOMAP » adaptés à différents types de véhicules (camions, camionnettes, tracteurs, vedettes marines, chalutiers, etc). Elle s’intéresse aussi à la production de tracteurs agricoles en se lançant dans l’étude du type AR3 [5]. Toutefois, ses premiers pas dans la motorisation agricole seront stoppés nets par l’occupant qui la contraint de reprendre des constructions aéronautiques diverses, notamment pour le compte de la firme allemande Kremprinz en décembre 1943 [11]. Finalement, le premier tracteur AR3 à moteur Latil (fonctionnant à l’alcool ou essence) produit en série sortira des chaînes de production en 1945 [12]. A noter que des versions à gazogène sont disponibles (pour palier à la carence en carburants). En 1947, ce tracteur est remplacé par le MAP type DR3 équipé du fameux moteur 2H88 mis au point par R. Laraque . . . [5] A côté de cette incursion dans la motorisation agricole, la MAP continue d'usiner des canons, cette fois pour le compte de la SAGEM [10]. De 1945 à 1951, 10.000 pistolets "PA 1935 S M1" auront été produits par la SAGEM [4].
Références :
[1] Mécanique au sens large, qu’elle soit générale, de transport, électrique ou de précision.
[2] Paris et proche banlieue (Départements de la Seine et Seine-et-Oise)
[3] Toshikatsu Nakajima (1993). L'impact de la guerre de 1914-1918 sur l'industrie mécanique de la Région Parisienne. Histoire, économie et société ; Vol 12, n°4 pp. 537-552
[4] Jean Huon (1995). Les pistolets automatiques français. Ed. Histoire et collection.
[5] Christian Descombes (1998). Encyclopédie des tracteurs fabriqués en France des origines à nos jours. Ed ETAI.
[6] http://www.hydroretro.net/etudegh/cams.pdf
[7] http://www.harmattan.fr/auteurs/article ... iste=12191
[8] Société Alsacienne de Construction Mécanique
[9] Manufacture Nationale d'Armes de Saint-Etienne
[10] Société d'Applications Générales d'Electricité et de Mécanique
[11] Daniel Rousselier-Fraboulet (2003). Etudes et brevets dans l’industrie métallurgique parisienne : entre innovation et adaptation contrainte. Les cahiers de RECITS.
Laboratoire de Recherche sur les Choix industriels, technologiques et Scientifiques. N°2, pp. 43-50.
[12] http://www.avant-train-latil.com/map_latil.php.
Au lendemain de la guerre, l’expérience acquise par la MAP dans l’usinage de pièces d’armement lui permet une reconversion dans la réalisation de pièces mécaniques de précision. En 1921, la FN devient majoritaire dans le capital de la MAP et prend son contrôle [4]. Elle se lance alors dans la production de machines à écrire en comptant sur le patriotisme national. Certaines publicités de l’époque exhortaient en effet les français à acheter le moins possible à l’étranger pour enrayer la baisse du franc. D’autres encore mettaient en scène des poilus ! Mais cette activité rivalise difficilement avec la concurrence étrangère malgré la qualité de fabrication. Elle va dès lors orienter sa production pour satisfaire les besoins de la FN comme la fabrication d’outillages pour honorer des commandes militaires ou encore l’assemblage de motocyclettes à la fin des années 1920.
Avec la crise de 1929, la F.N. rencontre de grosses difficultés financières qui ne seront partiellement surmontées qu’à partir de 1935 (la division automobile en faisant les frais). Il est fort probable que ces difficultés se sont répercutées sur le fonctionnement de la MAP durant cette période.
En 1936, la MAP souhaite élargir son domaine de compétences en faisant l’acquisition des Ateliers de Mécanique et de Chaudronnerie de Saint Denis (AMCD) [5], usine appartenant anciennement aux Chantiers Aéro Maritimes de la Seine (CAMS) et spécialisée dans la production de pièces pour l’aviation maritime (notamment des trains d’atterrissage) [6]. La même année, la MAP continue sa production d’armes, notamment avec la fabrication de canons pour les mousquetons 1886 M93 R35.
Contrairement à d’autres entreprises stratégiques pour la défense nationale, la MAP ne fut pas concernée par la vague de nationalisation consécutive au vote de la loi du 11 août 1936 par le Front populaire [7]. Toutefois, en tant qu’usine d’armement, elle est soumise au contrôle de l’état.
Durant l’entre-deux guerres, plusieurs programmes destinés à remplacer l’armement de la guerre sont définis. En réponse à un appel d’offre pour la fourniture d’un pistolet automatique (PA) de 7,65 mm, la MAP propose le Browning 1936. Mais ce sont les prototypes proposés par la SACM [8] (le futur PA 1935 A) et la MAS [9] (le futur PA 1935 S) qui sont finalement retenus en 1937. Suite à ce revers, la FN vend la MAP à la firme Hotchkiss, sa voisine à Saint-Denis depuis 1924 et spécilaisée dans le secteur automobile. La même année, Monsieur Roland Laraque (concepteur du moteur type 2H88) prend la direction de la MAP.
Après la défaite de 1940, les entreprises métallurgiques ont dû s’adapter au contexte nouveau de pénurie des matières premières.
Un viseur à correction tachymétrique pour des tirs contre avion, mis au point en 1937 par la MAP, intéressa fortement l’occupant qui demanda la fabrication de prototypes. La livraison laborieuse du prototype ne donna finalement pas satisfaction aux Allemands qui le qualifiaient de « dispositif expérimental d’un principe théorique » [11].
En 1940, la filiale AMCD produit pour la MAP des fours de carbonisation « CARBOMAP » (pour la fabrication du charbon de bois) et des gazogènes « GAZOMAP » adaptés à différents types de véhicules (camions, camionnettes, tracteurs, vedettes marines, chalutiers, etc). Elle s’intéresse aussi à la production de tracteurs agricoles en se lançant dans l’étude du type AR3 [5]. Toutefois, ses premiers pas dans la motorisation agricole seront stoppés nets par l’occupant qui la contraint de reprendre des constructions aéronautiques diverses, notamment pour le compte de la firme allemande Kremprinz en décembre 1943 [11]. Finalement, le premier tracteur AR3 à moteur Latil (fonctionnant à l’alcool ou essence) produit en série sortira des chaînes de production en 1945 [12]. A noter que des versions à gazogène sont disponibles (pour palier à la carence en carburants). En 1947, ce tracteur est remplacé par le MAP type DR3 équipé du fameux moteur 2H88 mis au point par R. Laraque . . . [5] A côté de cette incursion dans la motorisation agricole, la MAP continue d'usiner des canons, cette fois pour le compte de la SAGEM [10]. De 1945 à 1951, 10.000 pistolets "PA 1935 S M1" auront été produits par la SAGEM [4].
Références :
[1] Mécanique au sens large, qu’elle soit générale, de transport, électrique ou de précision.
[2] Paris et proche banlieue (Départements de la Seine et Seine-et-Oise)
[3] Toshikatsu Nakajima (1993). L'impact de la guerre de 1914-1918 sur l'industrie mécanique de la Région Parisienne. Histoire, économie et société ; Vol 12, n°4 pp. 537-552
[4] Jean Huon (1995). Les pistolets automatiques français. Ed. Histoire et collection.
[5] Christian Descombes (1998). Encyclopédie des tracteurs fabriqués en France des origines à nos jours. Ed ETAI.
[6] http://www.hydroretro.net/etudegh/cams.pdf
[7] http://www.harmattan.fr/auteurs/article ... iste=12191
[8] Société Alsacienne de Construction Mécanique
[9] Manufacture Nationale d'Armes de Saint-Etienne
[10] Société d'Applications Générales d'Electricité et de Mécanique
[11] Daniel Rousselier-Fraboulet (2003). Etudes et brevets dans l’industrie métallurgique parisienne : entre innovation et adaptation contrainte. Les cahiers de RECITS.
Laboratoire de Recherche sur les Choix industriels, technologiques et Scientifiques. N°2, pp. 43-50.
[12] http://www.avant-train-latil.com/map_latil.php.
Dernière édition par pierig le Mar 31 Jan 2012 - 0:05, édité 5 fois
Invité- Invité
Re: La Manufacture d'Armes de Paris (MAP) : Histoire des matériels fabriqués
Je ne sais pas moi non plus si ton texte est au bon endroit.....Mais c'est un régal !
Je viens d'apprendre en 1 minute plus qu'en des heures sur l'intrication de la FN , de la MAP et divers autres....Je serai moins bête concernant la "non adoption" du GP 35 par la France..... :bounce:
Merci.... :bravo:
Je viens d'apprendre en 1 minute plus qu'en des heures sur l'intrication de la FN , de la MAP et divers autres....Je serai moins bête concernant la "non adoption" du GP 35 par la France..... :bounce:
Merci.... :bravo:
CLOSDELIF- Pilier du forum
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Re: La Manufacture d'Armes de Paris (MAP) : Histoire des matériels fabriqués
Merci et félicitations pour cet article très intéressant.
HELIX- Administrateur
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Re: La Manufacture d'Armes de Paris (MAP) : Histoire des matériels fabriqués
Merci pour ce travail !
Dominique- Pilier du forum
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Re: La Manufacture d'Armes de Paris (MAP) : Histoire des matériels fabriqués
Petit ajout: la MAP a produit des canons pour les mousquetons 1886 M93 R35 en 1936 (j'ai une photo de ce marquage sur un tel canon, mais elle n'est pas mienne et je ne peux en indiquer la source, si ce n'est qu'elle est américaine).
Par ailleurs, votre paragraphe concernant la production des canons de 1935 S est mal placé, mais c'est de ma faute, je n'ai pas été clair, ou plutôt, je ne vous ai pas donné suffisamment de renseignements : Il s'agit en fait de 1935 S M1 produits après guerre. Le contrat pour la production de ces pistolets par la SAGEM a été signé le 12 septembre 1945 et résilié en 1951. Dans ce laps de temps, 10 000 pistolets ont été produits avec des canons sous-traités à la MAP de Saint-Denis (entreprise dépendant du groupe Hotchkis-Brandt à ce moment). 9 512 étaient conformes et ont été versés à l'ERGM de Vincennes. 488 ayant des canons hors cote, ils ont été réservés, après vérification du bon fonctionnement de l'arme par la MAC, à la satisfaction de commandes hors série de "certains services de surveillance" (?).
source : pp139-140 de "les pistolets automatiques français" par Jean HUON, éd° Histoire & Collections, Paris, 1995.
Par ailleurs, votre paragraphe concernant la production des canons de 1935 S est mal placé, mais c'est de ma faute, je n'ai pas été clair, ou plutôt, je ne vous ai pas donné suffisamment de renseignements : Il s'agit en fait de 1935 S M1 produits après guerre. Le contrat pour la production de ces pistolets par la SAGEM a été signé le 12 septembre 1945 et résilié en 1951. Dans ce laps de temps, 10 000 pistolets ont été produits avec des canons sous-traités à la MAP de Saint-Denis (entreprise dépendant du groupe Hotchkis-Brandt à ce moment). 9 512 étaient conformes et ont été versés à l'ERGM de Vincennes. 488 ayant des canons hors cote, ils ont été réservés, après vérification du bon fonctionnement de l'arme par la MAC, à la satisfaction de commandes hors série de "certains services de surveillance" (?).
source : pp139-140 de "les pistolets automatiques français" par Jean HUON, éd° Histoire & Collections, Paris, 1995.
Invité- Invité
Re: La Manufacture d'Armes de Paris (MAP) : Histoire des matériels fabriqués
Comme chantait Jean Ferrat "....ma mémoire chante en sourdine...."
L'acronyme MAP me disait autre chose... bon sang mais c'est bien sûr ! les moteurs MAP n'ont pas seulement équipé des tracteurs !
http://www.commer.org.nz/Commer_Connections/MAP_diesel.html
http://www.endurance-info.com/version2/actualite-endurance-2039.html
L'acronyme MAP me disait autre chose... bon sang mais c'est bien sûr ! les moteurs MAP n'ont pas seulement équipé des tracteurs !
http://www.commer.org.nz/Commer_Connections/MAP_diesel.html
http://www.endurance-info.com/version2/actualite-endurance-2039.html
Dominique- Pilier du forum
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Re: La Manufacture d'Armes de Paris (MAP) : Histoire des matériels fabriqués
Alamas a écrit:Petit ajout: la MAP a produit des canons pour les mousquetons 1886 M93 R35 en 1936 (j'ai une photo de ce marquage sur un tel canon, mais elle n'est pas mienne et je ne peux en indiquer la source, si ce n'est qu'elle est américaine).
Par ailleurs, votre paragraphe concernant la production des canons de 1935 S est mal placé, mais c'est de ma faute, je n'ai pas été clair, ou plutôt, je ne vous ai pas donné suffisamment de renseignements : Il s'agit en fait de 1935 S M1 produits après guerre. Le contrat pour la production de ces pistolets par la SAGEM a été signé le 12 septembre 1945 et résilié en 1951. Dans ce laps de temps, 10 000 pistolets ont été produits avec des canons sous-traités à la MAP de Saint-Denis (entreprise dépendant du groupe Hotchkis-Brandt à ce moment). 9 512 étaient conformes et ont été versés à l'ERGM de Vincennes. 488 ayant des canons hors cote, ils ont été réservés, après vérification du bon fonctionnement de l'arme par la MAC, à la satisfaction de commandes hors série de "certains services de surveillance" (?).
source : pp139-140 de "les pistolets automatiques français" par Jean HUON, éd° Histoire & Collections, Paris, 1995.
Merci beaucoup Alamas!
Je me doutais qu'il y avait des "coquilles" . . . je les corrigerai d'ici peu.
On n'a pas idée de quand la MAP et Hotchkiss se sont séparés? J'irai faire un petit tour sur le forum Hotchkiss pour glaner quelques infos.
@+ Pierig
Invité- Invité
Re: La Manufacture d'Armes de Paris (MAP) : Histoire des matériels fabriqués
Ce "post" est un vrai régal.....j'attends les rebondissements comme on attendait la suite des romans d'A Dumas.... :bounce:
CLOSDELIF- Pilier du forum
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Re: La Manufacture d'Armes de Paris (MAP) : Histoire des matériels fabriqués
Bon article en effet et fort instructif !
Pour l'imager de ma toute petite contribution , voici un "tube" lde la MAP monté sur un 86/93 de Tulle :
Pour l'imager de ma toute petite contribution , voici un "tube" lde la MAP monté sur un 86/93 de Tulle :
Leboulanger- Pilier du forum
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Date d'inscription : 22/01/2009
Re: La Manufacture d'Armes de Paris (MAP) : Histoire des matériels fabriqués
Je te remercie de cette contribution, qui par la preuve par l'image, renforce bien la valeur de ce sujet... :bravo:
CLOSDELIF- Pilier du forum
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Localisation : 81
Date d'inscription : 03/09/2009
Re: La Manufacture d'Armes de Paris (MAP) : Histoire des matériels fabriqués
J'ignore quand ces deux entreprises ont pu se séparer (ou changer de nom?). sinon, la photo de canon de R35 signé MAP :
Invité- Invité
Re: La Manufacture d'Armes de Paris (MAP) : Histoire des matériels fabriqués
Excellent Abamas . Cela nous permet de constater le changement de la taille de police lors du marquage des dates vingt ans après :bravo:
Leboulanger- Pilier du forum
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Re: La Manufacture d'Armes de Paris (MAP) : Histoire des matériels fabriqués
Hélas oui, moi aussi j'ai changé de taille (à la taille?) en 20 ans...
Invité- Invité
Re: La Manufacture d'Armes de Paris (MAP) : Histoire des matériels fabriqués
Autre petite erreur, ta note (9) : Tu donnes la signification du sigle MAS. C'est la Manufacture Nationale d'Armes de Saint-Etienne, un établissement public qui n'a rien à voir avec la Manufacture Française d'Armes et cycles de Saint-Etienne, qui est elle une entreprise privée mieux connue plus tard sous le nom de ManuFrance. Elle avait d'ailleurs son propre marquage sur les canons qu'elle a pu fabriquer pour l'Armée : MF. La confusion est souvent faite.
Invité- Invité
Re: La Manufacture d'Armes de Paris (MAP) : Histoire des matériels fabriqués
Voilà, les corrections ont été apportées ... merci à tous pour vos photos ! Très très intéressant !!
@+ Pierig
@+ Pierig
Invité- Invité
Re: La Manufacture d'Armes de Paris (MAP) : Histoire des matériels fabriqués
Alamas a écrit:Autre petite erreur, ta note (9) : Tu donnes la signification du sigle MAS. C'est la Manufacture Nationale d'Armes de Saint-Etienne, un établissement public qui n'a rien à voir avec la Manufacture Française d'Armes et cycles de Saint-Etienne, qui est elle une entreprise privée mieux connue plus tard sous le nom de ManuFrance. Elle avait d'ailleurs son propre marquage sur les canons qu'elle a pu fabriquer pour l'Armée : MF. La confusion est souvent faite.
Merci, corrigé !
Invité- Invité
Re: La Manufacture d'Armes de Paris (MAP) : Histoire des matériels fabriqués
Pierig, toujours pour t'aiguiller dans tes recherches : En 1956, la MAP est toujours recensée par l'Armée dans les marquages d'industriels fournisseurs de matériel d'armement. Mais il est précisé dans son nom : Manufacture d'Armes de Paris (SOMECA) 271, blvd Ornano etc... La SOMECA, ce n'est plus Hotchkiss-Brandt... et ce n'est plus non plus de l'armement, sauf erreur de ma part. Y a-t-il coïncidence entre la résiliation du contrat des canons de 1935 SM1 et la prise de contrôle par la SOMECA? Plus qu'une coincidence? Je ne peux répondre à ces questions, mais voilà, j'espère, de quoi alimenter ton travail et ta réflexion.
Invité- Invité
Re: La Manufacture d'Armes de Paris (MAP) : Histoire des matériels fabriqués
Bonjour à tous.
J'apporte de l'au au moulin de la manufacture de Paris.
Celle ci a existée de facon éphémére pendant la révolution ente l'an I et l'an VIII (1792 -1799).
j'apporterai des preuves .
J'apporte de l'au au moulin de la manufacture de Paris.
Celle ci a existée de facon éphémére pendant la révolution ente l'an I et l'an VIII (1792 -1799).
j'apporterai des preuves .
kabourec- Membre confirmé
- Nombre de messages : 357
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Date d'inscription : 03/01/2012
Re: La Manufacture d'Armes de Paris (MAP) : Histoire des matériels fabriqués
Alamas a écrit:Pierig, toujours pour t'aiguiller dans tes recherches : En 1956, la MAP est toujours recensée par l'Armée dans les marquages d'industriels fournisseurs de matériel d'armement. Mais il est précisé dans son nom : Manufacture d'Armes de Paris (SOMECA) 271, blvd Ornano etc... La SOMECA, ce n'est plus Hotchkiss-Brandt... et ce n'est plus non plus de l'armement, sauf erreur de ma part. Y a-t-il coïncidence entre la résiliation du contrat des canons de 1935 SM1 et la prise de contrôle par la SOMECA? Plus qu'une coincidence? Je ne peux répondre à ces questions, mais voilà, j'espère, de quoi alimenter ton travail et ta réflexion.
Intéressant comme info ... Des jugements de l'époque précisent que la MAP a fait faillite en 1950 et l'"Auxilliaire Industrielle Parfica" en était l'actionnaire principal.
Avis de la cours de cassation du 5 décembre 1966 :
La MAP, qui fabriquait des tracteurs et dont les difficultés avec la société « SNECMA », chargée d’usiner pour elle des moteurs, furent soumises en 1948 à un arbitrage, a été déclarée en faillite le 2 juin 1950, puis obtint son concordat le 24 juillet 1951 après accord pour la cession de la quasi-totalité des actions MAP, détenues par l’« Auxiliaire Industrie (AI) », a des acheteurs représentés par Sulitzer, cession réalisée le 7 août 1951.
Que ces acheteurs, ne pouvant faire face à une augmentation de capital imposée par le concordat, cédèrent leurs actions à SIMCA, suivant le protocole du 11 novembre 1951, stipulant, en son article 2, que l’acquéreur prenait la charge des obligations concordataires et, en son article 7, que « le groupe vendeur » supporterait toute dette que l’arbitrage susvisé en cours ferait apparaitre à la charge de MAP.
Il serait donc logique que Hotchkiss se serait séparée de la MAP à ce moment, ce qui expliquerait la production des canons pour la SAGEM jusqu'en 1951. Toutefois, dans ces comptes rendus de justice, il n'est jamais fait mention de Hotchkiss mais bien de l'Auxiliaire Industrie comme actionnaire principal ...
Invité- Invité
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